JO de Paris : que faire à présent des installations culturelles liées aux Jeux ?

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JO de Paris
JO de Paris : que faire à présent des installations liées aux Jeux ?

Les JO de Paris terminées, que faudra-t-il faire des œuvres ou structures installées spécialement pour l’occasion ? On pense notamment à la vasque olympique, aux anneaux sur la tour Eiffel et aux statues d’héroïnes françaises. La maire de la capitale, Anne Hidalgo, veut les conserver tous.

Les Jeux olympiques de Paris ont pris fin le dimanche 11 août avec l’exceptionnelle cérémonie de clôture au Stade de France. Ils laissent en héritage à la capitale plusieurs infrastructures sportives, notamment un parc impressionnant de piscines, des pistes cyclables et des salles de gymnastiques. On note aussi des ouvrages culturels, en particulier la vasque olympique, les anneaux sur la tour Eiffel et les statues d’héroïnes françaises. Que va-t-on maintenant faire de ces joyaux liés aux Jeux ?

Ces ouvrages embellissent davantage la ville de Paris

De nombreux Français et visiteurs des JO de Paris 2024 aimeraient que la France conserve ces ouvrages pour renforcer le caractère somptueux de la ville lumière. Ils s’extasient notamment devant la vasque olympique en apesanteur depuis l’ouverture des Olympiades. Immortalisée par un timbre cette torche de 7 m de diamètre, cette flamme a pris ses quartiers au jardin des Tuileries durant les JO de Paris. La maire de la capitale, Anne Hidalgo, pense qu’elle doit rester dans son lieu actuel.

Maintenir la vasque des JO de Paris au jardin des Tuileries ou la déplacer ?

L’édile de Paris souligne toutefois que la décision ne relève pas de ses compétences, mais de celle du président de la République. Elle a donc entrepris les démarches nécessaires auprès d’Emmanuel Macron pour maintenir la vasque olympique au jardin des Tuileries, alors que la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse voit le ballon s’installer dans d’autres endroits comme dans le parc de la Villette.

Que faire des anneaux géants des JO de Paris ?

Anne Hidalgo dit aussi travailler sur un certain nombre d’objets d’héritage de ces Jeux comme les anneaux géants de l’olympisme accrochés à la Tour Eifel. Baptisés les Spectaculars, ces boucles ont été fixés sur la dame de fer dans la nuit du 6 au 7 juin par les équipes du groupe siderurgique ArcelorMittal. Il a fallu quatre grues et une trentaine de personnes pour monter cet ouvrage d’environ 30 tonnes. Paris veut conserver ces anneaux, comme la ville d’Innsbruck (Autriche) l’a fait après ses Jeux de 1964.

Anne Hidalgo veut placer dans le décor parisien les statues de personnalités féminines

En outre, Anne Hidalgo souhaite fixer dans le marbre de Paris les « Femmes en or ». Il s’agit de dix statues de personnalités féminines marquantes de l’histoire de France. Parmi lesquelles Simone de Beauvoir, Simone Veil, Olympe de Gouges et Louise Michel. La maire envisage de les déménager du pont Alexandre-III à la rue de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement. Elle juge d’autant nécessaire de les ériger qu’il n’existe en France qu’une quarantaine de statues représentants des femmes, contre 260 pour les hommes. Parité oblige !

Prendre le temps d’étudier la faisabilité des projets

Parmi les autres héritages des JO de Paris figurent aussi une statue réalisée par la sculptrice américaine Alison Saar et 14 affiches réalisées par sept artistes dans le cadre de l’Olympiade culturelle. Ces œuvres feront l’objet d’une exposition itinérante en France. Interrogé à propos de l’avenir des sites culturels liés aux Jeux, Emmanuel Macron a déjà indiqué qu’il faudra d’abord mener des analyses techniques, de faisabilité et de perspective pour préserver les vues historiques de Paris. La vasque, par exemple, demande qu’on entretienne sa flamme…

Les Jeux olympiques de Paris 2024, une opportunité en or pour Nike

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L’équipementier américain a vu ses produits plébisciter tout au long de la compétition, selon les observations du spécialiste en analyse d’audience sur le web, Similarweb.

Grâce à leur capacité d’attraction vis-à-vis du public et des milliards de téléspectateurs dans le monde, les Jeux olympiques représentent une vitrine unique pour les grandes marques. Pour Nike, les JO 2024 auront été l’occasion d’un rayonnement sans précédent.

Aussi bien à travers la ruée vers son site web et l’engouement des consommateurs pour ses produits, le géant américain de l’équipement sportif a su tirer son épingle du jeu au cours de cette quinzaine parisienne.

La première semaine – celle du 26 juillet au 1er août en l’occurrence – aura été particulièrement fructueuse pour Nike, à en croire une évaluation de Similarweb, spécialiste dans les services d’audience sur le web, citée par l’agence Reuters.

Une demande massive

Cette période aurait en effet coïncidé avec la hausse vertigineuse du trafic sur le site de vente de la marque à la virgule, loin devant tout autre concurrent. Pendant que celle-ci cumulait à deux millions de visites, dont 86 900 cas de ventes le 31 juillet, Adidas était à la traîne.

La marque allemande n’a enregistré que 532 500 visites à ce moment-là, dont seulement 3 600 soldées par des opérations d’achats de produits. La concomitance de ce pic d’audience de Nike avec la belle performance des athlètes habillés par la société n’aura pas échappé aux spécialistes.

« Si les athlètes et équipes parrainés par Nike continuent de gagner, cela devrait probablement renforcer leur popularité et Nike devrait par conséquent continuer à enregistrer des taux de conversion solides pendant le reste des Jeux« , a ainsi déclaré auprès de Reuters, Daniel Reid, employé chez Similarweb, le 7 août dernier, soit quatre jours avant la fin des JO.

Un investissement massif

C’est d’autant plus vrai que Nike a su compter sur le groupe américain, dont il est le sponsor officiel pour ces Jeux. Fort d’une moisson de 126 médailles, dont 40 en or, les athlètes américains ont tenu leur rang à Paris.

De nombreux produits lancés dans le cadre de la compétition ont ainsi suscité l’adhésion des consommateurs. C’est le cas des baskets « Jordan 4 Retro SE Paris Olympics Wet Cement » échangés à plus de 8 373 reprises – un record – fin juillet sur le site de revente StockX, selon Similarweb.

Il s’agit d’un bon retour pour Nike dont ces Jeux olympiques 2024 auront mobilisé plus d’investissements que les précédentes éditions. Reste pour l’entreprise basée en Oregon à capitaliser sur cet été flamboyant.

Duralex : boom des ventes depuis le rachat par les salariés

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Porcelaine Duralex.

Une semaine après la reprise effective de l’entreprise par ses salariés à travers une Scop, Duralex enregistre une explosion de ses ventes. Selon François Marciano, le directeur de l’usine basée à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), les commandes directes ont bondi de plus de 300% depuis la décision de justice. Une bonne nouvelle pour cette société qui entame un difficile relèvement.

C’est le vendredi 26 juillet que le tribunal de commerce d’Orléans a validé le projet de Scop (société coopérative de production) des salariés de Duralex pour éviter une liquidation judiciaire de la célèbre verrerie française située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret). François Marciano, le directeur du groupe, a célébré cette décision de justice comme une victoire inespérée. Aussi, a-t-il appelé « tous les Français à acheter Duralex ! » pour l’aider à se relever.

Duralex croule sous les commandes directes

Et le dirigeant semble avoir été entendu. En effet, en une semaine, les ventes de Duralex ont totalement explosé. D’après François Marciano, les commandes directes ont bondi de 323 % depuis la décision de justice. « On croule sous les commandes en plus de tout le travail administratif pour changer le statut en Scop », a-t-il déclaré. Dès le lendemain de l’annonce du sauvetage de la verrerie, confie le directeur, les gens se sont précipités pour acheter des objets de la marque, dont les fameux verres iconiques.

La Scop, un projet « commercial cohérent et sérieux » pour le tribunal

Le Scop a été validé par le tribunal de commerce d’Orléans face à deux autres offres de reprise, émanant d’industriels. Soutenu par la majorité du personnel et des dirigeants, il prévoit le maintien des 226 emplois de l’usine. Les juges disent avoir été convaincus par un « projet marketing et commercial cohérent et sérieux » avec des « garanties fortes ». Le sauvetage de Duralex a été salué également par le ministre démissionnaire de l’Industrie Roland Lescure. Celui-ci a évoqué « une belle victoire pour une entreprise française emblématique et connue de toutes et tous ».

Duralex en difficultés financières depuis plusieurs années

Duralex est confronté à des difficultés financières depuis une vingtaine d’années. Le groupe loirétain souffrait notamment de la hausse du coût de l’énergie et de la concurrence féroce venue d’Asie. Pour empêcher une fermeture du site, l’Etat a dû lui faire un prêt de 15 millions d’euros en 2021. En 2023, le chiffre d’affaires de l’entreprise s’est élevé à 24,6 millions d’euros, contre plus de 31 millions en 2022. Si la société a été sauvée d’une liquidation judiciaire par ses employés, elle n’est pas encore complètement sortie de l’auberge.

Il va falloir trouver urgemment un fonds de roulement

En effet, Duralex n’a pas un sou dans ses caisses pour poursuivre ses activités et répondre à la hausse des commandes. L’entreprise dispose actuellement d’un stock de 40 000 palettes d’articles, que le tribunal de commerce d’Orléans estime à 4 millions d’euros. Elle doit maintenant trouver un fonds de roulement de 2,5 millions d’euros par mois, rien qu’en coûts de production. Mais la société peut compter sur la mobilisation de ses employés, des élus et des clients pour se relever progressivement.

France : le paiement avec la paume de la main bientôt disponible

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Paiement avec la paume de la main.

Alors qu’on continue de s’habituer au paiement sans contact et avec le smartphone, on pourrait bientôt passer au paiement avec la paume de la main. C’est en tout cas ce que promet le distributeur Carrefour, qui annonce un test dans un de ses magasins à Paris.

Il y a quelques jours, Carrefour a annoncé le lancement d’une expérimentation du paiement avec la paume de la main dans un magasin à Paris. Ce test se fera en collaboration avec la société parisienne Ingénico, un des leaders mondiaux du marché des terminaux de paiement.

Comment fonctionne le paiement avec la paume de la main ?

Mais qu’est-ce que c’est que cette technologie ? En résumé, avec cette innovation, plus besoin de sortir sa carte bancaire, son téléphone ou sa montre connectée au moment de payer. Il suffit de placer sa main sur un capteur pour régler ses achats. Cependant, il faudra auparavant passer certaines étapes. Le client devrait d’abord présenter sa main à un capteur, qui dispose d’une lumière infrarouge pour analyser les veines de la paume et leur assigner des points uniques. Chaque personne a un motif veineux unique dans sa paume.

La photo des veines liée au compte bancaire

Une fois le scanner effectué, le dispositif crée un schéma veineux, puis transforme ce schéma instantanément en une suite de chiffres qui va permettre d’identifier le client. Le lien sera ensuite fait entre l’élément d’identification et le compte bancaire. La personne n’aura donc plus qu’à présenter sa main au prochain passage en caisse pour payer ses achats.

Zéro risque de fraude avec ce type de paiement

Selon Ingénico, le paiement avec la paume de la main est l’une des technologies biométriques les plus sûres au monde. Elle empêcherait de frauder, puisqu’il faut numériser le flux sanguin. Autrement dit, le système a besoin de sentir le sang circuler. Et comme on ne peut pas couper une main pour l’envoyer au magasin, le risque de fraude est de zéro. Ingénico souligne en outre que cette technologie de reconnaissance palmaire est moins intrusive que d’autres moyens comme les empreintes digitales et la reconnaissance faciale, qui ont souvent tendance à disjoncter.

Le paiement avec la paume de la main déjà largement déployé aux Etats Unis

De son côté, Carrefour met aussi en avant la rapidité et la fluidité au passage en caisse. Ainsi, les clients n’auraient plus besoin de faire un rang, le premier irritant dans le commerce. Ce qui se traduit par une amélioration du parcours client. En Europe, le paiement avec la paume de la main n’existe pas encore. Mais aux Etats Unis, Amazon le propose depuis 2023. Le géant du commerce l’a installé dans les magasins Whole Foods, dans des stades, aéroports et centres de sport. En Chine, les stations de service en disposent aussi.

Jimmy Fairly ouvre une boutique dans le Marais

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A l’occasion de la Fête de la musique, organisée le 21 juin dernier, la marque de lunettes Jimmy Fairly a inauguré un nouveau magasin dans le quartier du Marais, à Paris. 

Jimmy Fairly s’est offert un nouveau point de vente à Paris. Et a attendu un moment festif pour lever le rideau. La marque de lunettes a dévoilé sa boutique, située dans le quartier du Marais, lors de la Fête de la musique, qui s’est tenue le 21 juin dernier.

L’entreprise a convié le groupe de musique électronique Major Lazer Soundsystem à performer dans son nouvel écrin localisé 25 rue du temple. Jimmy Fairly explique dans un communiqué que l’événement met en avant son ambition « de s’ancrer davantage à l’international ».

L’opticien, porté par groupe HLD de Jean-Bernard Lafonta, a une nouvelle fois voulu s’installer dans le quartier dynamique et tendance du Marais, à quelques dizaines de mètres seulement de sa boutique du 64 rue du Temple. Il étoffe par la même occasion son implantation en région parisienne où il recense 47 points de vente.

La nouvelle boutique ouvrira prochainement ses portes aux clients. Jimmy Fairly précise qu’elle affichera une « interprétation inédite » de son concept-retail via une architecture mêlant des éléments d’origine, comme les murs bruts du site, et des touches de modernité grâce un sol en résine incrusté de marbre multicolore et autres jeux de miroirs au plafond.

Créé en 2011 par Antonin Chartier, le groupe expert des lunettes haut de gamme très tendance à prix abordables possède plus de 130 boutiques, situées en France mais aussi en Belgique, en Espagne, au Royaume-Unis et en Italie qui lui permettent de rayonner à l’étranger.

Grâce à l’accompagnement du fonds de Jean-Bernard Lafonta, Jimmy Fairly ne cesse de grandir. Il réalise un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros par an, et emploie 380 salariés.

Unilever va tailler dans ses effectifs européens

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Le géant agroalimentaire devrait licencier plus de 3 000 personnes d’ici la fin de l’année prochaine sur le Vieux Continent, en marge d’un plan destiné à relever ses perspectives économico-financières.

À Unilever, le temps est aux coupes. Chez le personnel européen notamment. La multinationale anglo-néerlandaise va supprimer entre 3 000 et 3 200 postes de ses ressources humaines basées en Europe au plus tard fin 2025.

Cela représente plus du tiers de l’effectif total du groupe alimentaire sur le Vieux Continent. Les branches ciblées comprennent les services administratifs, marketing, communication, finances entre autres, selon la directrice des ressources humaines citée par le Financial Times, premier média à dévoiler l’information, vendredi 12 juillet 2024.

Difficile de savoir dans quelle proportion les différentes structures de la société (Londres et Rotterdam principalement) seront impactées par ce programme de licenciement. Mais l’initiative suscite bien des rechignements en interne.

« Programme de productivité » décriée

Le Financial Times révèle à cet effet que les employés ont manifesté leur désapprobation lors d’une séance de questions-réponses web-vidéo organisée par la direction. Alors que l’entreprise met en avant une décision nécessaire afin de relever la productivité, le personnel reste peu convaincu.

Hermann Soggeberg, président du comité d’entreprise européen d’Unilever, relève dans une correspondance adressée à ses collègues et rapportée par Reuters l’incohérence d’évoquer le besoin de productivité pour licencier des employés pourtant parfaitement productifs.

« D’un point de vue actionnarial, un redressement était clairement nécessaire pour une entreprise sous-performante. La présence d’un activiste dans le registre des actionnaires est typiquement un indicateur évident de cela« , a commenté Jack Martin, directeur de portefeuille chez Oberon Investments, auprès de Reuters.

Des dirigeants marqués à la culotte

Il fait notamment référence à l’homme d’affaires américain Nelson Peltz, membre du conseil d’administration d’Unilever. Le richissime dont la fortune estimée à 1,4 milliard de dollars par le magazine Forbes, fait en effet pression pour une rationalisation des finances de l’entreprise.

En droite ligne de sa réputation « d’investisseur activiste », Peltz est connu pour influencer le sort des sociétés qui accueillent ses investissements. Unilever semble en l’occurrence, être une proie adéquate pour lui, à cause de ses récents résultats particulièrement décevants.

Selon Reuters, les responsables prévoient de mener des discussions avec les employés susceptibles d’être impactés par le plan de licenciement dans les prochaines semaines. L’issue de ces négociations reste incertaine, mais une chose est sûre : le processus qui devrait toucher jusqu’à 7 500 emplois à terme, est irréversible.

France : le NFP va taper dans le portefeuille des riches

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Les Français les plus riches dans la ligne de mire du NFP.

Arrivé en tête des élections législatives, le Nouveau Front populaire (NFP) a déjà prévenu qu’il appliquera son programme, rien que son programme, et cela malgré une absence de majorité absolue. La coalition de gauche souhaite mener une véritable « révolution fiscale », qui consisterait à faire payer gros aux plus riches, et moins aux ménages modestes.

Grâce au barrage républicain et ses nombreux désistements, le Nouveau Front populaire (NFP) est arrivé en tête des élections législatives, le 7 juillet. L’union de gauche –composée des Insoumis, des Socialistes, des Ecologistes et des Communistes – a obtenu 178 députés. Elle devance la coalition Ensemble (Renaissance-MoDem-Horizons), qui a remporté 156 sièges, et le Rassemblement National, qui se contente de 142 députés, alors qu’il espérait une nouvelle victoire après celle du premier tour.

NFP réclame tous les pouvoirs pour gouverner

Comme il n’y a pas de majorité absolue (établie à 289 élus), les trois blocs devraient composer ensemble tout au long du reste du quinquennat d’Emmanuel Macron (jusqu’en 2027). Mais, pour le Nouveau Front populaire, pas question de partager le banc de la gouvernance. Il estime que les autres sont les perdants de ces élections, donc qu’ils n’ont pas le droit de décider. Au nom de cette vision un peu ingrate, il réclame d’occuper Matignon et surtout d’imposer son programme.

Le NFP en quête de justice sociale

Manuel Bompard, coordinateur de La France insoumise (LFI) et son chef Jean-Luc Mélenchon ont déjà prévu qu’ils ne négocieront pas le programme du NFP. Celui-ci sera appliqué, dans son entièreté si possible. Et il n’épargnera pas les Français les plus riches. Marine Tondelier, la patronne des Ecologistes, a déjà résumé ce programme en ces termes : « la justice sociale». Concrètement, il s’agira de taper fort dans la poche des plus aisés.

Réintroduction de l’ISF supprimé par Macron

Pour se faire, le Nouveau Front Populaire annonce un retour de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) remplacé en 2018 par l’impôt sur la fortune immobilière (IFI). Et ce n’est pas tout. Le NFP compte renforcer ce dispositif pour gagner 15 milliards d’euros. Ainsi, il va y ajouter le patrimoine professionnel et les biens mobiliers, telles que les actions. Mais aussi et surtout, il y aura un volet climatique. Les actifs émetteurs de dioxyde de carbone seront soumis à une surtaxation. Cette idée devrait satisfaire les ONG environnementales.

Progressivité de l’impôt sur le revenu

Le NFP compte également rendre progressif l’impôt sur le revenu (IR) au profit des ménages modestes. Avec la gauche au pouvoir, les personnes gagnant moins de 4 000 euros nets par mois avant impôt seront moins ponctionnées. Dans cette perspective, le barème actuel de l’IR et de la contribution sociale généralisée (CSG) connaitront un changement. Il y aura désormais 14 tranches d’imposition, contre respectivement 5 et 1 tranches aujourd’hui. Cela ferait gagner 5 milliards d’euros.

Le NFP veut supprimer la «flat tax»

Par ailleurs, le Nouveau Front Populaire souhaite mettre fin à la «flat tax». La suppression de ce prélèvement forfaitaire unique (PFU) permettrait de réaliser 1,8 milliard d’euros d’économies par an. Les principaux perdants seraient les Français dont le taux d’imposition sur le revenu excède 30%. C’est-à-dire les ménages gagnant plus de 82 341 euros par an (et actuellement imposé à 41%). Ce qui correspond aux 2% les plus riches de la population.

Un allègement de la fiscalité des Français modestes

En outre, les camarades de gauche veulent alléger la fiscalité sur les successions pour les plus modestes par des mesures non encore précisées. Dans le même temps, ils rêvent d’alourdir la fiscalité des plus hauts patrimoines, au-dessus de 4 millions d’euros. Le programme du NFP ne doit donc pas beaucoup plaire aux plus riches de France. Les Français moins aisés, eux, devraient trinquer. Et cela d’autant que la gauche a annoncé une série de mesures en faveur du pouvoir d’achat. Comme le blocage des prix des biens de première nécessité et la hausse des salaires.

Informatique : en grandes difficultés, Atos secouru par ses propres créanciers

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Atos

Le groupe informatique français Atos, en difficultés financières ces dernières années, a trouvé dimanche un accord de restructuration avec des créanciers et des banques. Une semaine plus tôt, le consortium Onepoint, qui avait été choisi comme repreneur, s’est désisté à la surprise générale.

Atos enfin sauvé ? Le groupe informatique français, en difficultés financières ces dernières années, a annoncé dimanche avoir conclu un accord de restructuration avec un groupe de banques et de détenteurs d’obligations. Parmi ces derniers figurent Blackrock, Boussard & Gavaudan, Tresidor, Syquant, SPG, Fidera et AG2R.

Les créanciers veulent réduire la dette de 3,1 milliards d’euros

Cet accord prévoit une augmentation de capital de 233 millions d’euros et un apport supplémentaire de 1,5 à 1,675 milliard d’euros d’argent frais, à repartir à part égale entre les créanciers bancaires et porteurs d’obligations. Aussi, les créanciers devraient convertir 2,9 milliards d’euros de dette en capital (2,8 milliards d’euros, augmenté des intérêts non payés). En outre, ils s’engagent à réduire la dette du groupe de 3,1 milliards d’euros, sur les 4,8 milliards dus.

Onepoint a reculé après avoir été choisi par Atos

Pour ce qui concerne le calendrier, l’accord prévoit l’ouverture d’une procédure accélérée ce mois-ci, avec un objectif de réalisation effective de toutes les opérations de restructuration d’ici la fin de cette année. Les actionnaires ont donné toutes les garanties d’une reprise en bonne et due forme, pour éviter le revirement effectué par le précédent repreneur. Il y a une semaine, Atos avait choisi l’offre de restructuration de Onepoint, en concurrence avec le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

Pour Onepoint, les conditions n’étaient pas réunies

Atos avait jugé que sa proposition était en phase avec ses objectifs. Onepoint promettait d’effacer la dette à hauteur de 3,2 milliards d’euros, en plus d’un apport de 1,8 milliard d’euros, dont 350 millions d’argent frais. Contre toute attente, le consortium mené par David Layani s’est désisté la semaine dernière. Il a expliqué dans un communiqué publié le 25 juin que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure cet accord. Sa défection surprise a remis en selle Daniel Kretinsky. Mais le milliardaire tchèque a très vite été refroidi par les détenteurs d’obligations.

Atos doit garantir la cybersécurité des Jeux

Notons que l’Etat français souhaite aussi racheter les activités stratégiques d’Atos pour ne pas qu’elles tombent entre les mains d’acteurs étrangers. La firme tricolore est une pièce maitresse de la souveraineté numérique de la France. D’ailleurs, elle a été choisie par le Cojo (Comité d’organisation des jeux olympiques) pour assurer la chaîne logistique et numérique des Jeux, et garantir la cybersécurité de l’événement.

Atos, partenaire informatique mondial du CIO depuis 2002

Atos doit aussi gérer plus de 300.000 accréditations et se charger de la transmission des images aux télévisions. Par ailleurs, l’entreprise intégrera l’ensemble des partenaires technologiques, comme Orange, Intel et Cisco. Pour relever le défi, elle mobilisera ses 95 000 salariés, dont 300 seront disponibles 24h/24 et 7j/7 pendant toute la durée des compétitions. En tant partenaire informatique mondial du CIO depuis les Jeux de Salt Lake City en 2002, la société a l’expertise nécessaire pour la réussite de cette mission.

Attention aux hackers pro-russes

Mais Atos devra faire preuve de vigilance durant toute la période des JO, à cause des menaces cyber qui planent sur l’évènement. Les groupes de hackers russes, en particulier, pourraient nuire au bon fonctionnement des institutions nationales et à la bonne organisation de la compétition. Des groupes de hackers comme Anonymous Sudan et NoName057 s’attaqueront certainement au dispositif cyber.  Moscou souhaite discréditer la France et le CIO, qui l’a écarté des JO pour sa guerre contre l’Ukraine.

Défense : Thales veut rendre inutiles les drones

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Thales prépare une arme anti-drones.
Photo de Goh Rhy Yan sur Unsplash

Thales a annoncé cette semaine la fabrication d’une arme bon marché capable d’abattre plusieurs drones à la fois en perturbant leur électronique. Selon le groupe français, ce dispositif devrait révolutionner la défense aérienne. Actuellement en phase d’essais sur le terrain avec l’armée britannique, il pourrait être disponible dès l’année prochaine.

Alex Cresswell, le CEO de Thales Royaume Uni, a dévoilé cette semaine la conception d’une arme à énergie dirigée capable de neutraliser un essaim de drones. Il promet que ce dispositif révolutionnera la défense aérienne dans les prochaines années, de quoi soulager les armées et les populations. Aujourd’hui, les drones constituent une grande menace dans les zones de conflits. Et les moyens pour les combattre restent coûteux, notamment les missiles.

Thales annonce une alternative peu coûteuse aux missiles

Le système de Thales se présente comme une alternative peu coûteuse aux missiles lorsqu’il s’agit de petites cibles dans les airs comme les drones. Selon les explications du groupe tricolore, cette arme à énergie dirigée par radiofréquence (RFDEW) peut détecter, suivre et neutraliser un essaim d’appareils volants. Elle émet des ondes radio pour perturber ou endommager les composants électroniques critiques, obligeant ces objets à s’arrêter net ou à tomber au sol.

Une arme anti-drones hautement automatisée

La nouvelle arme à énergie générée par radiofréquence à un coût de seulement 20 centimes par utilisation et une portée allant jusqu’à 1 km. Thales travaille à augmenter la distance. Le spécialiste de l’aérospatial et de la défense assure que son arme peut tirer rapidement par séquence sur des cibles individuelles ou engager simultanément toutes les menaces dans ce faisceau. Il la présente comme hautement automatisée et pouvant être utilisée par une seule personne. Thalès l’a conçue de telle sorte qu’on puisse la monter sur divers véhicules militaires, tels que des camions à plateau, et la relier à une source d’alimentation mobile.

Thales prévoit des tests sur le terrain auprès des soldats britanniques, dès cet été

Après les essais menés par l’entreprise, le système RFDEW doit maintenir subir des tests approfondis sur le terrain auprès des soldats britanniques au cours de cet été. Si les résultats sont bons, il sera livré aux forces armées britanniques à partir de l’année prochaine. Thales, qui anticipe une forte demande à travers le monde, a déjà doublé la production de ses installations à Belfast (Irlande du Nord). La société emploie 7000 personnes au Royaume Uni sur un effectif total de près de 80 000 salariés dans le monde.

Un dispositif bientôt livrée à l’Ukraine ?

Selon Alex Cresswell, cette nouvelle arme anti-drones pourrait être rapidement livrée à Kiev pour contrer des armements lourds et complexes de la Russie. « Passer de quelque chose qui fonctionne dans la plaine de Salisbury à quelque chose que l’on envoie en Ukraine, c’est quand même un sacré saut », a-t-il déclaré. Le ministre britannique de l’approvisionnement en matière de défense, James Cartlidge, a également affirmé que la guerre en Ukraine a montré l’importance d’une telle arme de défense face au « déploiement de systèmes sans équipage ».

En France, Thales a produit une arme à micro-ondes en forme d’antenne

James Cartlidge souligne en outre que ce système vient à point nommé, alors que les armées occidentales augmentent leurs dépenses militaires. Le budget de la défense britannique doit croître de 2,5 % du PIB d’ici 2030. Le système RFDEW pourrait contribuer à réduire la facture. Notons que Thales a développé d’autres équipements à énergie dirigée. En France, le groupe a produit E-TRAP, une arme à micro-ondes en forme d’antenne. Elle émet une impulsion électromagnétique très brève, mais d’une puissance assez forte pour dégrader ou détruire les composants électroniques des systèmes adverses.

Mali : l’Etat tente d’apporter une solution à l’insoluble crise énergétique

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Depuis plusieurs mois, le Mali fait face à d’importants délestages d’électricité. Cette situation devient insupportable pour les foyers, commerces et entreprises. Sur des braises ardentes, le gouvernement tente bien que mal de résoudre cette crise énergétique, notamment par la construction de centrales solaires.

Les jours passent et se ressemblent au Mali. Depuis plusieurs mois, la population subit des coupures intempestives d’électricité qui plongent les quartiers dans le noir à la tombée de la nuit. Ces délestages quotidiens perturbent les activités économiques, dans un pays déjà à genoux.

Les groupes électrogènes pour faire face à la pénurie d’électricité

Pour limiter la casse, les Maliens se tournent vers les groupes électrogènes. Ces appareils sont devenus la solution de survie face à la pénurie d’électricité, mais ils génèrent une énorme pollution sonore. Pour contraindre l’Etat à trouver une solution rapidement, la Synergie d’Action pour le Mali (SAM) – une coalition d’opposants – a appelé à une mobilisation citoyenne, alors que les autorités de la Transition ont interdit les manifestations.

EDM, l’énergéticien malien, très déficitaire

La crise énergétique malienne s’explique en partie par les contre-performances d’EDM (Énergie du Mali). L’énergéticien national a une mauvaise santé financière depuis plusieurs mois. Il doit 600 milliards de FCFA à ses nombreux fournisseurs. Il tente de se sortir de cet endettement, en vain.  Il y a quelques semaines, son directeur général avait annoncé un rationnement, avec la fourniture d’électricité 12 heures par jour. Ce qui n’est pas toujours le cas. Tous les regards se tournent désormais vers le ministère de l’énergie et de l’eau, dirigé par Mme Bintou Camara.

Des solutions existent pour mettre fin à la crise énergétique

La crise énergétique au Mali est également due à l’obsolescence du réseau électrique et à la dépendance du pays vis-à-vis des combustibles fossiles. Il faut également noter que l’approvisionnement est structurellement déficitaire depuis plusieurs décennies. Aliou Diallo, un homme d’affaires et politique malien influent, a récemment présenté une série de mesures pour permettre au Mali de sortir de cette crise et de gagner son indépendance énergétique. Peut-être va-t-il falloir piquer quelques-unes de ces propositions ?

La construction annoncée de deux mégas-centrales

Aliou Diallo recommande notamment de mettre le cap sur les énergies renouvelables comme en Europe. En particulier le solaire, l’éolien et l’hydrogène, dont le dirigeant malien est un expert international grâce à sa compagnie Hydroma Inc. Bamako a justement annoncé investir dans les énergies vers. En mai, il a fait part de la construction de deux centrales photovoltaïques de 200 MW et 100 MW, en partenariat avec la Russie et la Chine. Mais il faudra attendre deux ou trois ans pour que la production démarre…

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Les incertitudes politiques nourrissent l’inquiétude des marchés et font planer le spectre d’un affaiblissement structurel de l’économie française. La défiance des marchés face à l’instabilité Depuis...

PORTRAITS

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Qui est Antoine Armand, le nouveau locataire de Bercy ?

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