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Vers la suppression de la redevance tv d’ici la fin d’année

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Une personne tenant une commande devant sa télé.

 

Le gouvernement français a annoncé mercredi son intention de supprimer la redevance tv d’ici la fin de cette année. Cette décision s’inscrit dans le cadre des mesures de soutien au pouvoir d’achat des ménages promises par Emmanuel Macron pour faire face à l’inflation historique. Elle suscite toutefois des inquiétudes quant à l’indépendance des médias publics.

L’Etat français a exprimé, le mercredi 11 mai, son souhait de supprimer de manière pérenne la contribution à l’audiovisuel public d’ici la fin cette année. Il explique vouloir assurer un financement dans le respect de l’objectif du pluralisme et de l’indépendance des médias. Cette décision s’intégrera au projet de loi de finances rectificative (PLFR), attendu au Parlement après les élections législatives de juin. Ce PLFR doit contenir plusieurs mesures pour préserver le pouvoir d’achat. On notte notamment le triplement de la prime Macron et l’instauration d’un bouclier tarifaire. Les ménages attendent leur application au moment où l’inflation atteint un sommet historique (4,8% en avril sur un an).

Souhaitée par tous les candidats à la présidentielle

La suppression de la redevance audiovisuelle était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, lors de l’élection présidentielle d’avril dernier. Il avait jugé cohérente sa disparition au même titre que suppression de la taxe d’habitation, collectée en même temps qu’elle. La plupart des candidats à la présidentielle ont d’ailleurs émis le souhait de supprimer cette contribution. A l’image de Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Eric Zemmour. En France métropolitaine, la redevance télé s’élève à 138 euros pour tous les foyers imposables. Contre 88 euros dans le reste des territoires, notamment en Outre-mer.

Un pactole de plus de 3 milliards d’euros nets par an

Pour rappel, les personnes soumises à la redevance tv sont celles qui paient la taxe d’habitation. Mais également qui possèdent à leur domicile un téléviseur ou un dispositif semblable. Elles s’acquittent d’une seule redevance télé, peu importe le nombre d’appareils et de résidences (principale et secondaire). Le paiement doit se faire généralement le 15 novembre pour les moyens traditionnels et le 20 pour les règlements en ligne. Pour ce qui concerne les prélèvements à l’échéance, ils s’effectuent le 25 novembre. Au total, cet impôt concerne 23 millions de foyers actuellement, pour une recette annuelle de plus de 3 milliards d’euros nets.

Un mécanisme de remplacement à trouver

Ce pactole permet de financer les chaînes télévisées et radios publiques. Citons TF1, Arte, BFM, TV5 Monde, RFI, France 24, France 2, France 3, France 4, France 5, France Bleu, France Info, etc. Pour ces médias, l’annonce de la disparition prochaine de la redevance soulève évidemment des craintes. Ils s’inquiètent précisement de leur financement et d’une perte d’indépendance vis-à-vis de l’Etat. On pense toutefois que le gouvernement va trouver un mécanisme de remplacement à défaut d’une privation partielle. Il a confié cette mission à l’Inspection générale des finances​ (IGF) et à l’Inspection générale des affaires culturelles (Igac).

Le groupe TDF dopé par les investissements en 2021

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MCR, filiale Radio
Ph : TDF Group

 

Le groupe TDF a publié fin mars des résultats annuels 2021 en hausse de 6,4% à 731,7 millions d’euros. Il doit cette croissance à la performance de ses divisions télécoms et fibre, qui pèsent 60% du chiffre d’affaires. Ces branches ont bénéficié d’un programme ambitieux d’investissement, en place depuis 2015.

L’opérateur de réseaux hertziens et d’infrastructures mutualisés TDF a publié, le 25 mars dernier, ses résultats annuels 2021. Il fait part d’un chiffre d’affaires en hausse de 6,4% à 731,7 millions d’euros. Plus de 60% de ce montant global (443,8 millions d’euros) a été généré par ses divisions télécoms mobiles et fibre.

Une seule déception, l’audiovisuel

La branche télécoms, en particulier, a fourni 407,5 millions d’euros (55,7% du chiffre d’affaires global), dont 362,6 millions (50% du CA total) pour les infrastructures télécoms mobiles (+9,5 % sur un an). Les autres services ont enregistré 44,9 millions d’euros de revenus, en progression de 13,8 % par rapport à 2020. Au niveau de la fibre, le CA s’est élevé à 36,3 millions d’euros (4,96% du CA global), en croissance de 80%. TDF a toutefois constaté un recul dans l’audiovisuel, qui a déclaré des revenus en retrait de 1,8 % par rapport à l’année précédente. Le groupe explique ce repli par l’évolution contextuelle du secteur.

Cette nouvelle performance confirme la bonne santé financière de TDF, qui enregistre une croissance soutenue depuis trois ans. Soit quatre ans après la mise en place d’un programme d’investissement dans les infrastructures télécoms. Cette stratégie va croissant depuis son lancement. En 2021, l’opérateur a investi 418,4 millions d’euros (57,2% du chiffre d’affaires) dans ses activités, dont plus de 339 millions d’euros (81%) uniquement dans les infrastructures télécoms et fibre. Un effort financier qui justifie les grosses recettes de ces divisions l’année dernière.

Les quatre réseaux obtenus presqu’achevés

Dans les infrastructures télécoms mobiles, les investissements ont permis de consolider la présence des opérateurs mobiles et autres clients sur les pylônes existants du groupe. TDF a enregistré 800 points de présence en 2021 grâce à l’arrivée de la 5G. Il compte désormais 20 381 points de présence sur ses pylônes et toits terrasses, dont le nombre a augmenté de 240 pour atteindre 1 130 installations. Dans la fibre, TDF a quasiment achevé le déploiement de ses quatre réseaux remportés (Val d’Oise, Yvelines, Loir-et-Cher/Indre-et-Loire et Maine-et-Loire). Le groupe compte dorénavant 410 500 prises commercialisables (sur 750 000 prises), soit 180 000 en plus en 2021.

Levée d’un financement bancaire en février

Enfin, dans l’audiovisuel, l’entreprise a mis en place une politique de maîtrise des coûts en matière de diffusion de la radio et de Télévision Numérique Terrestre (TNT), qui couvre 97 % de la population. Le recentrage du groupe sur ses activités d’infrastructures, la stratégie d’investissements et la maîtrise des charges ont permis de générer en 2021 un résultat d’exploitation en croissance (EBITDAaL) en progression de +5,8 % à 412,2 millions d’euros. En 2022, TDF compte continuer sa politique de financements dans les infrastructures télécoms et fibre, mais également dans l’audiovisuel. Pour soutenir cette ambition, il a levé un financement bancaire de 725 millions en février dernier.

Le taux de chômage au plus bas en mars en zone euro

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De jeunes salariés d'une startup.
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Le taux de chômage de la zone euro a atteint en mars son plus bas niveau historique, à 6,8%, selon des données d’Eurostat. Dans l’Union européenne également, il n’a jamais été aussi bas car ayant reculé à 6,2 %. La République tchèque, l’Allemagne et la Pologne enregistrent les scores les plus bas. Quand l’Espagne, la Grèce et l’Italie obtiennent les plus hauts.

Le constat est doublement historique pour le continent. En mars 2022, le taux de chômage de la zone euro (espace monétaire) a atteint 6,8 % de la population active, en baisse de 0,1 point par rapport au mois précédent, d’après des chiffres publiés mardi par Eurostat. C’est son niveau le plus bas depuis avril 1998, date à laquelle l’office européen des statistiques a commencé à relever cet indicateur. Pour l’ensemble de l’Union européenne (espace politique), le chômage a également touché un plancher historique, en reculant à 6,2 % en mars.

Un rebond de l’économie européenne depuis des mois

Les pays de l’UE qui ont enregistré les scores les plus faibles sont la République tchèque (2,3%), l’Allemagne (2,9%), Malte (3%) et la Pologne (3%). A l’inverse, les taux les plus hauts ont été relevés en Espagne (13,5%), en Grèce (12,9%) et en Italie (8,3%). Pour ce qui concerne la France,  le chômage touchait 7,4% de la population active.

En mars, le marché du travail a profité du fort rebond de l’économie européenne entamé depuis le printemps 2021. Cette reprise a mis fin à une récession historique liée à la pandémie de Covid-19, qui a paralysé de nombreuses activités. Mais il y a eu plus de peur que de mal. En France, le produit intérieur brut (PIB) avait finalement chuté de 8,3 % contre un plongeon de 9 % initialement prévu par l’Insee (-11 % pour le gouvernement).

L’emploi jeune se porte bien

D’après Eurostat, le chômage a baissé sur un an (mars 2021 à mars 2022) de 1,4 point dans la zone euro et de 1,3 point dans l’UE. Les jeunes font partie de ceux qui ont le plus bénéficié de l’embellie au niveau de l’emploi. En effet, le taux de chômage des moins de 25 ans a chuté de 4,5 points sur un an dans la zone euro pour atteindre 13,9%, le même taux que dans l’Union européenne. Cependant, 13,37 millions d’hommes et de femmes restent sans emploi dans l’UE (27 pays), dont 11,27 millions d’utilisateurs de l’euro (19 Etats).

Les chiffres de la Commission européenne attendus 

La bonne santé du secteur de l’emploi devrait toutefois se dégrader légèrement dans les prochains mois. En cause, la guerre en Ukraine débutée le 24 février dernier. Son impact commence à se faire sentir sur les activités. La croissance du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a d’ailleurs ralenti à 0,2% de janvier à mars, par rapport au trimestre précédent.

Cette perspective de contraction pousse le Fonds monétaire international (FMI) à abaisser sa prévision de croissance pour 2022 à 2,8%, contre 3,9% attendu jusque-là. La Commission européenne devrait annoncer ses propres chiffres le 16 mai. Mais on imagine qu’ils ne s’éloigneront pas de ceux d’Eurostat.

Hub One : 85% des clients satisfaits de l’opérateur selon Ipsos

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De septembre à décembre 2021, Ipsos a réalisé une enquête de satisfaction auprès des clients de Hub One, l’opérateur de technologies digitales pour les entreprises. Il ressort que 85% d’entre eux sont globalement satisfaits des services proposés. La réactivité, la fiabilité, le professionnalisme ou encore l’efficacité des équipes de Hub One constituent une vraie plus-value d’après les sondés.

Créé sous l’égide du groupe ADP, Hub One est un opérateur de technologies digitales pour les entreprises.  Depuis 21 ans, Hub One propose aux professionnels des solutions digitales innovantes et adaptées à leurs métiers. De par sa large expertise, l’opérateur se présente comme le partenaire technologique pour les besoins de télécommunication, de traçabilité industrielle et de cybersécurité.

En 2021, comme tous les ans, Hub One a souhaité effectuer une enquête de satisfaction sur la qualité de ses services auprès de ses clients afin de faire remonter leurs sentiments sur les produits, les services et l’expérience client fournis par l’opérateur. Pour ce faire, il a fait appel à l’entreprise de sondages française Ipsos qui a réalisé une enquête de septembre à décembre dernier. Le Directeur d’études chez Ipsos Louis Schmitt vient d’en livrer les conclusions.

Pour commencer, Ipsos indique que 85% des clients Hub One sont globalement satisfaits de collaborer avec l’opérateur. En allant plus en profondeur dans les résultats, on relève cinq thématiques au sein desquelles les taux de clients satisfaits ou très satisfaits sont élevés.

93% des clients apprécient tout d’abord la capacité de l’opérateur de technologies digitales à comprendre leurs métiers et leurs besoins. La qualité des services et la proximité des équipes de Hub One ont également convaincu, puisque 88% des sondés considèrent que l’offre de Hub One est adaptée à leurs besoins professionnels. D’après Ipsos, 91% des clients sont sensibles à la fiabilité du service. Ajouté à cela, 93% reconnaissent le professionnalisme des équipes de Hub One. Pour terminer, 80% des interrogés sont satisfaits ou très satisfaits des délais de résolution des incidents.

Louis Schmitt a également fait émerger les items les plus cités pour rendre compte de la satisfaction des clients de Hub One. On peut noter que trois valeurs font rayonner l’opérateur auprès de ces derniers. Le service client prédomine tout d’abord avec les mots « réactif », « qualité de service », ou bien « flexible ». Vient ensuite le champ du savoir-faire avec « professionnalisme », « innovation » « expertise », « fiable », « compétence » et « efficace ». Enfin, les clients se sentent accompagnés dans la mesure où ils citent les mots « compréhension », « accompagnement », « confiance » ou encore « proximité ».

Enquête antitrust : l’UE revient à Apple

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Enseigne du siège d'Apple à New York.

Après avoir émis des accusations contre Apple en 2020, l’Union européenne pourrait bientôt engager des poursuites antitrust contre la marque à la pomme. Cette nouvelle mise en demeurre vise le fonctionnement monopolistique de son portefeuille numérique Apple Pay, qui ferait barrage aux concurrents sur ses appareils.

Un portefeuille mobile discriminatoire 

L’Union européenne ne lâche plus Apple. En effet, la Commission européenne pourrait bientôt lancer de nouvelles poursuites antitrust contre le géant de la tech américain. Elle l’accuse de refuser injustement l’accès de son système de portefeuille mobile aux concurrents. On parle d’Apple Pay, sa solution de paiement numérique disponible sur les appareils de la marque à savoir les iPhone, iPad, Apple Watch et Mac.

Pour régler leurs achats en magasins, les consommateurs utilisent la puce NFC des iPhone (ou puce de communication en champ proche), qu’ils lient à une carte de débit ou de crédit via Apple Pay. Ils peuvent ainsi payer sans contact, à une distance allant jusqu’à 10 cm. Simplement en tenant leurs téléphones près d’un lecteur de carte ou terminal de paiement.

Une amende jusqu’à 10% des revenus

La Commission européenne pointe du doigt le fonctionnement la cette puce NFC. Aucune application autre qu’Apple Pay ne peut utiliser cette technologie. Aussi, Apple doit impérativement approuver des tiers pour traiter les paiements via son système mobile. Ces applications tierces, comme PayPal, ont ainsi un accès très limité au service. Les autorités européennes estiment par ailleurs que cette pratique peut porter atteinte à la sécurité et à la confidentialité de ses utilisateurs.

Pour toutes ces raisons, la Commission européenne pourrait bientôt lancer des poursuites antitrust. Elle serait déterminée à agir très rapidement pour montrer l’exemple. En cas de maintien des accusations, Apple se verrait infliger une amende importante pouvant aller jusqu’à 10% de ses revenus mondiaux annuels. Rappelons que le groupe a généré 378,35 milliards de dollars de revenus l’an dernier, contre 294,1 milliards en 2020.

Apple attaquée de toutes parts

Cette offensive de l’UE répond à la nouvelle législation sur les marchés numériques, le Digital Markets Act. Introduit en décembre 2020 mais adopté le 23 avril dernier, le DMA doit permettre de contrôler les géants technologiques et d’empêcher le dérapage d’internet (discours haineux, contenus illégaux, etc.). La Commission a également engagé une enquête antitrust distincte contre Apple en avril dernier.

Cette accusation concerne les conditions de service de l’App Store, qui seraient anticoncurrentielles. Les législateurs européens cherchent à savoir si le groupe américain nuit à la concurrence dans les livres et les services de streaming musical sur sa boutique d’applications. Ils voudraient aussi savoir s’il met en avant ses propres produits au détriment des autres marques. Une enquête est attendue sur cette autre accusation.

Les lobbys n’y feront rien

Toutes ces offensives commencent sérieusement à agacer la marque à la pomme. Tim Cook, le directeur général du groupe, a critiqué l’adoption de la DMA et la batterie d’actions juridiques contre les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, etc.). Comme riposte, Apple intensifie ses efforts sur le lobbying afin de faire changer de direction aux régulateurs européens.

Mais il n’est pas sûr que la marque y parvienne tant l’UE reste déterminé à garder sa souveraineté face à ces géants américains. A l’instar d’Apple, Google, Facebook et tous les autres mastodontes ont des piles de dossiers qui les concernent sur les tables de Bruxelles. Chacun devra se débrouiller pour s’en sortir à bon compte, tout en apportant son soutien aux autres dans une sorte de coalition.

France : comment la pénurie d’huile de tournesol affecte l’industrie alimentaire

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Buyer takes sunflower oil from the shelf in the store

L’huile très appréciée des consommateurs voit son approvisionnement se raréfier depuis l’éclatement du conflit russo-ukrainien. Conséquence, les industriels alimentaires se retrouvent dans une position délicate quant à l’usage d’alternative pour leurs produits.

C’est parfois incroyable à quel point un événement certes lointain, mais de portée mondiale peut perturber toute une chaîne. En l’occurrence, la chaîne de l’industrie alimentaire française sens dessus dessous depuis le 24 février et le début de la guerre russo-ukrainienne. Les acteurs en proie à la pénurie de l’huile de tournesol dont Moscou et Kiev représentent les principaux exportateurs au monde ne savent plus à quel saint se vouer.

Non pas à cause de la recherche d’alternative. Bien qu’omniprésente dans l’alimentation en raison de sa forte teneur en vitamine E, elle peut être remplacée par d’autres huiles aux vertus similaires. À l’instar de l’huile de colza ou de soja. L’imbroglio ici concerne le respect de l’exigence d’information due aux consommateurs dans un tel cas de figure.

La problématique des étiquettes

La direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) fait en effet obligation aux industriels alimentaires, pour des raisons sanitaires entre autres, d’inscrire sur les produits, les ingrédients entrants dans leur composition. Il suffirait donc dans le cas d’espèce de procéder sur les différentes étiquettes à une actualisation des informations en fonction de l’huile utilisée comme alternative à celle de tournesol.

Problème, les emballages reçus de nombreux mois à l’avance par les industriels ne sont raisonnablement pas modifiables pour tous les produits concernés. Sans compter la situation de pénurie qui touche également le secteur du papier depuis la crise du Covid-19, comme le fait savoir Jérôme Foucault, patron de l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés, dans les colonnes du Figaro.

Recherche de compromis

L’heure est donc à la recherche de pistes de solution entre les acteurs concernés afin de sortir de l’impasse. Les industriels souhaitent à cet effet pouvoir être dispensés de l’obligation de mise en conformité des informations sur l’emballage avec la composition des produits. L’option de l’inscription sur un site internet dédié des produits composés d’huile autre que le tournesol est également envisagée par l’Adepale. Au même titre que l’usage d’un bout de papier ou des panneaux d’affichage pour mettre en exergue les aliments contenant de l’huile potentiellement allergène.

Mais à la charge de qui ? En attendant que la DGCCRF ne tranche la question, les réflexions se poursuivent afin de parvenir à un compromis.

Paradis fiscaux : une enquête entache la campagne d’Emmanuel Macron

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Le président français Emmanuel Macron manipulant un smartphone.

 

Deux journalistes français ont publié mardi une enquête qui jette de sérieux soupçons sur le patrimoine d’Emmanuel Macron à moins de deux semaines du premier tour de la présidentielle. Le chef de l’Etat aurait caché de l’argent dans un paradis fiscal depuis son passage à la banque Rothschild and co. Une accusation que la holding franco-britannique et le mis en cause ont rejeté en bloc.

Disparition d’une bonne partie du patrimoine de Macron

Les journalistes Jean-Baptiste Rivoire et Gauthier Mesnier ont publié, le mardi 20 mars 2022, une enquête sur le patrimoine d’Emmanuel Macron sur le site «Off Investigation ». Ce doc suggère que le président français a caché de l’argent dans un paradis fiscal lors de son passage à la banque Rothschild and co. entre 2008 et 2012. Il aurait profité d’un système permettant à la holding franco-britannique de payer partiellement ses associés-gérants dans des paradis fiscaux.

Dans leur enquête, les journalistes français se sont d’abord penchés sur les déclarations d’Emmanuel Macron à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). L’actuel locataire de l’Elysée n’a déclaré que 156 000 euros de patrimoine en 2014. Pourtant, il avait fait part d’un gain de 3 millions entre 2009 et 2013. Une grosse partie de cette somme semble donc s’être volatilisée.

Entre 5 et 10 millions pour Macron dans le deal entre Pfizer et Nestlé

C’est en détricotant cette mystérieuse disparition de fortune que Jean-Baptiste Rivoire et Gauthier Mesnier sont remontés aux années passées à la banque Rothschild. En 2012, alors employé de ce groupe, Emmanuel Macron avait magistralement conduit le rachat, par le groupe Nestlé, de la branche nutrition infantile de Pfizer. Ce dossier aurait permis à Rothschild d’empocher entre 45 et 135 millions d’euros et à Macron de toucher entre 5 et 10 millions.

Le dirigeant LREM n’a jamais déclaré ce gain à la HATVP. Il aurait plutôt pris soin de le placer autre part… Ceci grâce à une tricherie qui permettait à la banque Rothschild de verser une part importante de ce type de rémunération sur des structures opaques dans des paradis fiscaux. Cet arrangement aurait été convenu avec Bercy dans les années 2000 afin d’éviter la fiscalisation en France des honoraires des associés gérants.

Pas un acte fiscalement répréhensible, mais un manquement moral 

Les enquêteurs précisent n’avoir pas trouvé de trace d’un trust au nom d’Emmanuel Macron. Mais ils pensent qu’il existe des raisons de nourrir de gros soupçons à ce sujet. Ils précisent cependant que le fait de demander le placement dans un paradis fiscal n’est pas un acte fiscalement répréhensible. Il y a toutefois un manquement moral dans cette affaire. En effet, en tant président de la République, Emmanuel Macron a l’obligation de déclarer la totalité de son patrimoine. Ne pas le faire l’expose à un délit d’omission.

« Pas de fraude, pas de faits, pas de preuve »

Cité dans ce dossier, la banque Rothschild and co a démenti jeudi la rémunération partielle de ses associés français à l’étranger. « Les banquiers en France sont rémunérés en France », a-t-elle soutenu dans un communiqué transmis à l’AFP. De son côté, l’Elysée dénonce une tentative malveillante de saboter la campagne du président sortant.

« Pas de fraude, pas de faits, pas de preuve », a lancé l’équipe de Macron. Le ministère de l’Économie et des Finances ajoute qu’ il n’existe aucun accord fiscal entre Bercy et la banque Rothschild qui permettrait de défiscaliser hors de France les honoraires de ses banquiers français. Si cette riposte semble avoir tué le scandale, cette affaire laissera certainement des traces dans l’isoloir…

Apple : le nouvel iPhone SE pour s’offrir le marché asiatique ?

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Le dernier smartphone de la marque à la pomme pourrait être une arme redoutable contre ses principaux rivaux en Asie. Son secret : un coût très abordable comparé aux produits de la firme de Cupertino dotés de la même technologie.

Personne ne sait pour l’heure, quelle sera la réponse des concurrents d’Apple à l’iPhone SE, troisième génération. Mais il est légitime d’envisager que ce nouveau téléphone puisse en séduire plus d’un. Notamment en Chine où la marque à la pomme a terminé 2021 en boulet de canon. L’entreprise la plus valorisée au monde a en effet poussé sa part de marché dans le pays à 23% au quatrième trimestre. Soit un niveau jamais atteint auparavant.

Et pour cause, l’iPhone 13, son dernier modèle haut de gamme doté de la technologie 5G, attire du monde. Il profite également des difficultés de fleuron national Huawei toujours aux prises avec des sanctions américaines. Résultat : la firme de Shenzhen voit ses ventes unitaires fondre de 68% sur un an, tandis que celles d’Apple progressent de 47%, selon le cabinet de recherche spécialisé tech, Counterpoint.

Niche d’opportunités

Malgré son succès, l’iPhone 13 reste pourtant prohibitif en raison de son coût évalué à 699 dollars pour le modèle mini. Plusieurs personnes séduites par l’appareil sont donc dans l’incapacité de s’en procurer. C’est à ce niveau que le nouvel iPhone SE devrait marquer des points, selon le courtier Cowen and Company. La banque américaine indique dans des propos relayés par Reuters, que le smartphone vendu à 429 dollars « seulement » représente une aubaine pour des personnes sensibles au critère du prix. Notamment en Chine et en Inde. D’autant que le précédent modèle d’iPhone SE, 4G, se vend à 399 dollars.

La marge n’est donc pas énorme pour un appareil aux standards du futur. Car en dehors de son petit écran et de la Touche ID – des caractéristiques par ailleurs diversement appréciées –, l’iPhone SE troisième génération n’a fondamentalement rien à envier aux modèles haut de gamme d’Apple actuellement sur le marché. Il est d’ailleurs doté de la puce maison A15 Bionic, processeur le plus avancé du genre.

Modèle plébiscité

L’iPhone SE est de façon générale, un téléphone plébiscité par les adeptes de la pomme croquée. À preuve, le modèle 4G comptait jusqu’à la fin de l’année dernière, pour 12% des ventes totales d’iPhone. Vivo et Oppo en tête des vendeurs de smartphones en Chine pour le compte de 2021, ont de quoi s’inquiéter. Apple, en troisième position, pourrait prochainement constituer une sérieuse menace.

Guerre en Ukraine : un risque réel de pénurie de métaux pour l’industrie française

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De l'aluminium
Ph: Unsplash

 

En raison des sanctions économiques contre la Russie, l’industrie européenne, et plus particulièrement française, pourrait faire face à une pénurie de métaux stratégiques. Parmi lesquels le palladium, l’aluminium, le nickel et le cuivre, dont la Russie est un grand producteur. Par prudence, les autorités étudient la possibilité de se rapprocher d’autres fournisseurs et d’ouvrir davantage de mines en Hexagone.

La France très exposée

Plusieurs semaines après avoir fait peser la menace d’une invasion, la Russie a finalement lancé une grande offensive militaire contre l’Ukraine le jeudi 24 février. Aux premières heures de l’agression, l’Union européenne et les grandes puissances occidentales ont adopté une série de sanctions contre le pays de Vladimir Poutine. Ces mesures économiques sévères menacent les approvisionnements dans plusieurs secteurs. Particulièrement ceux qui dépendent fortement des matières premières venues de Russie et d’Ukraine.

L’industrie française se prépare ainsi à faire face à des risques de pénuries sur certains métaux. Il s’agit notamment de l’aluminium, très utilisé dans les technologies de la transition bas carbone (fabrication de batteries, de panneaux photovoltaïques, etc.). La France importe 50% de ses besoins en aluminium de la Russie, qui pèse pour 6 % de l’approvisionnement mondial. Cette dépendance est encore plus forte pour l’alumine (élément servant à la production d’aluminium primaire) puisque le géant russe Rusal fournit 80% des besoins de l’industrie française.

Titane, palladium, nickel, cobalt…

L’industrie craint aussi des pénuries au niveau du palladium. C’est un métal servant à la composition de semi-conducteurs et de pots catalytiques des véhicules dans le but de limiter notamment les émissions nocives. La Russie fournit 40% de la production mondiale de cette matière première. Cette part devrait augmenter avec le développement de la pile à combustible pour les voitures électriques.

Il y a en outre des inquiétudes quant à la production de titane, un élément chimique très important pour le secteur aéronautique. Pour ce métal, le russe VSMPO-Avisma est le principal producteur mondial. L’industrie française peut en outre craindre une rupture dans l’approvisionnement du cuivre, du nickel et du cobalt, dont la Russie est respectivement deuxième, troisième et septième producteur mondial. On peut enfin penser à des pénuries de terres rares comme le ruthénium, l’iridium et le rhodium. Ces métaux rentrent dans la fabrication des catalyseurs automobiles, des produits électroniques et des électrolyseurs d’hydrogène, entre autres.

Une chance pour la transition énergétique ?

Pour anticiper tout problème dans la fourniture des métaux, la France étudie actuellement plusieurs solutions. Elle évoque la possibilité d’ouvrir des mines de lithium sur son territoire, tandis que les industriels tricolores demandent à Eramet d’augmenter ses cadences de production de nickel, de cuivre et de cobalt. La France planche aussi et surtout sur le besoin de diversifier ses sources d’approvisionnement. Elle pourrait se tourner vers d’autres grands producteurs de métaux comme la Chine, le Chili, le Pérou, la RDC et l’Afrique du Sud. Mais cette crise ukrainienne pourrait surtout propulser le développement des énergies renouvelables et de la voiture électrique.

La vodka russe à l’épreuve de l’embargo mondial

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Le spiritueux pâtit de la mise au ban de Moscou par la communauté internationale en raison de l’invasion ukrainienne. Les appels au boycott de la boisson très présente dans la culture russe se multiplient à travers le monde.

La vodka survivra-t-il aux représailles contre la Russie depuis sa décision d’envahir l’Ukraine, le jeudi 24 février ? La boisson incolore, n’a plus, pour celle en provenance de Moscou, la cote sur le marché. En raison de l’appel lancé par plusieurs pays à travers le monde contre sa vente sur leur territoire en signe de soutien au peuple ukrainien.

Boycotts tous azimuts

Le gouverneur républicain du New Hampshire, Chris Sununu en a ainsi annoncé le retrait dès le samedi 26 février, de tous les points de vente de l’État. Pareil dans l’Ohio où l’État impliqué dans la vente d’alcool via des accords avec des entreprises a décidé de boycotter tout produit venant de la Russie. Toujours aux États-Unis, la Sénatrice démocrate Louise Lucas a appelé au retrait de la vodka russe de près de 400 magasins installés sur le territoire de son État de la virginie.

La boisson spiritueuse n’est pas non plus épargnée au Nord du continent américain. Notamment au Canada où la Régie des alcools de l’Ontario a décidé, vendredi 25 février, de supprimer des rayons des magasins et autres grandes surfaces de la province, tous les produits de fabrication russe. Une mesure suivie par les provinces de Manitoba et de Terre-Neuve, selon Reuters.

Efficacité aléatoire

Plusieurs entreprises en Finlande, au Danemark, en Pologne et Allemagne entre autres, ont entrepris la même démarche vis-à-vis de la vodka produite par la Russie. Et le mouvement pourrait s’intensifier au fur et à mesure de l’avancée de l’armée de Vladimir de Poutine sur le terrain. Avec des conséquences possiblement lourdes sur l’économie russe, au regard de la taille de la vodka dans cette dernière.

Le pays en a en effet exporté 24 milliards de litres en 2021 pour des revenus estimés à 166,7 millions de dollars, selon l’agence de presse nationale, TASS citée par le journal Russia Beyond. Cela représente une hausse de 12,2 et de 6,4% respectivement en revenus et en volumes par rapport à l’année précédente, ajoute la même source.

Suffisant pour faire reculer le chef du Kremlin dans ses désirs expansionnistes ? C’est très peu probable sachant la détermination du personnage. Mais les amoureux de la vodka russe en Europe pourront toujours se satisfaire de la Néerlandaise, de la Britannique ou de la Polonaise.

DOSSIERS

Une superbactérie.

Infections nosocomiales : les bactéries à Gram enfin sous contrôle ?

Nosopharm, une startup française de biotechnologie, finalise la conception d’un nouvel antibiotique efficace contre les bactéries à Gram responsables de la plupart des infections...

PORTRAITS

Antoine Armand

Qui est Antoine Armand, le nouveau locataire de Bercy ?

Antoine Armand a été nommé ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie au sein du premier gouvernement Barnier, ce samedi 21 septembre. Il succède...