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Enquête antitrust : l’UE revient à Apple

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Enseigne du siège d'Apple à New York.

Après avoir émis des accusations contre Apple en 2020, l’Union européenne pourrait bientôt engager des poursuites antitrust contre la marque à la pomme. Cette nouvelle mise en demeurre vise le fonctionnement monopolistique de son portefeuille numérique Apple Pay, qui ferait barrage aux concurrents sur ses appareils.

Un portefeuille mobile discriminatoire 

L’Union européenne ne lâche plus Apple. En effet, la Commission européenne pourrait bientôt lancer de nouvelles poursuites antitrust contre le géant de la tech américain. Elle l’accuse de refuser injustement l’accès de son système de portefeuille mobile aux concurrents. On parle d’Apple Pay, sa solution de paiement numérique disponible sur les appareils de la marque à savoir les iPhone, iPad, Apple Watch et Mac.

Pour régler leurs achats en magasins, les consommateurs utilisent la puce NFC des iPhone (ou puce de communication en champ proche), qu’ils lient à une carte de débit ou de crédit via Apple Pay. Ils peuvent ainsi payer sans contact, à une distance allant jusqu’à 10 cm. Simplement en tenant leurs téléphones près d’un lecteur de carte ou terminal de paiement.

Une amende jusqu’à 10% des revenus

La Commission européenne pointe du doigt le fonctionnement la cette puce NFC. Aucune application autre qu’Apple Pay ne peut utiliser cette technologie. Aussi, Apple doit impérativement approuver des tiers pour traiter les paiements via son système mobile. Ces applications tierces, comme PayPal, ont ainsi un accès très limité au service. Les autorités européennes estiment par ailleurs que cette pratique peut porter atteinte à la sécurité et à la confidentialité de ses utilisateurs.

Pour toutes ces raisons, la Commission européenne pourrait bientôt lancer des poursuites antitrust. Elle serait déterminée à agir très rapidement pour montrer l’exemple. En cas de maintien des accusations, Apple se verrait infliger une amende importante pouvant aller jusqu’à 10% de ses revenus mondiaux annuels. Rappelons que le groupe a généré 378,35 milliards de dollars de revenus l’an dernier, contre 294,1 milliards en 2020.

Apple attaquée de toutes parts

Cette offensive de l’UE répond à la nouvelle législation sur les marchés numériques, le Digital Markets Act. Introduit en décembre 2020 mais adopté le 23 avril dernier, le DMA doit permettre de contrôler les géants technologiques et d’empêcher le dérapage d’internet (discours haineux, contenus illégaux, etc.). La Commission a également engagé une enquête antitrust distincte contre Apple en avril dernier.

Cette accusation concerne les conditions de service de l’App Store, qui seraient anticoncurrentielles. Les législateurs européens cherchent à savoir si le groupe américain nuit à la concurrence dans les livres et les services de streaming musical sur sa boutique d’applications. Ils voudraient aussi savoir s’il met en avant ses propres produits au détriment des autres marques. Une enquête est attendue sur cette autre accusation.

Les lobbys n’y feront rien

Toutes ces offensives commencent sérieusement à agacer la marque à la pomme. Tim Cook, le directeur général du groupe, a critiqué l’adoption de la DMA et la batterie d’actions juridiques contre les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, etc.). Comme riposte, Apple intensifie ses efforts sur le lobbying afin de faire changer de direction aux régulateurs européens.

Mais il n’est pas sûr que la marque y parvienne tant l’UE reste déterminé à garder sa souveraineté face à ces géants américains. A l’instar d’Apple, Google, Facebook et tous les autres mastodontes ont des piles de dossiers qui les concernent sur les tables de Bruxelles. Chacun devra se débrouiller pour s’en sortir à bon compte, tout en apportant son soutien aux autres dans une sorte de coalition.

France : comment la pénurie d’huile de tournesol affecte l’industrie alimentaire

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Buyer takes sunflower oil from the shelf in the store

L’huile très appréciée des consommateurs voit son approvisionnement se raréfier depuis l’éclatement du conflit russo-ukrainien. Conséquence, les industriels alimentaires se retrouvent dans une position délicate quant à l’usage d’alternative pour leurs produits.

C’est parfois incroyable à quel point un événement certes lointain, mais de portée mondiale peut perturber toute une chaîne. En l’occurrence, la chaîne de l’industrie alimentaire française sens dessus dessous depuis le 24 février et le début de la guerre russo-ukrainienne. Les acteurs en proie à la pénurie de l’huile de tournesol dont Moscou et Kiev représentent les principaux exportateurs au monde ne savent plus à quel saint se vouer.

Non pas à cause de la recherche d’alternative. Bien qu’omniprésente dans l’alimentation en raison de sa forte teneur en vitamine E, elle peut être remplacée par d’autres huiles aux vertus similaires. À l’instar de l’huile de colza ou de soja. L’imbroglio ici concerne le respect de l’exigence d’information due aux consommateurs dans un tel cas de figure.

La problématique des étiquettes

La direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) fait en effet obligation aux industriels alimentaires, pour des raisons sanitaires entre autres, d’inscrire sur les produits, les ingrédients entrants dans leur composition. Il suffirait donc dans le cas d’espèce de procéder sur les différentes étiquettes à une actualisation des informations en fonction de l’huile utilisée comme alternative à celle de tournesol.

Problème, les emballages reçus de nombreux mois à l’avance par les industriels ne sont raisonnablement pas modifiables pour tous les produits concernés. Sans compter la situation de pénurie qui touche également le secteur du papier depuis la crise du Covid-19, comme le fait savoir Jérôme Foucault, patron de l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés, dans les colonnes du Figaro.

Recherche de compromis

L’heure est donc à la recherche de pistes de solution entre les acteurs concernés afin de sortir de l’impasse. Les industriels souhaitent à cet effet pouvoir être dispensés de l’obligation de mise en conformité des informations sur l’emballage avec la composition des produits. L’option de l’inscription sur un site internet dédié des produits composés d’huile autre que le tournesol est également envisagée par l’Adepale. Au même titre que l’usage d’un bout de papier ou des panneaux d’affichage pour mettre en exergue les aliments contenant de l’huile potentiellement allergène.

Mais à la charge de qui ? En attendant que la DGCCRF ne tranche la question, les réflexions se poursuivent afin de parvenir à un compromis.

Paradis fiscaux : une enquête entache la campagne d’Emmanuel Macron

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Le président français Emmanuel Macron manipulant un smartphone.

 

Deux journalistes français ont publié mardi une enquête qui jette de sérieux soupçons sur le patrimoine d’Emmanuel Macron à moins de deux semaines du premier tour de la présidentielle. Le chef de l’Etat aurait caché de l’argent dans un paradis fiscal depuis son passage à la banque Rothschild and co. Une accusation que la holding franco-britannique et le mis en cause ont rejeté en bloc.

Disparition d’une bonne partie du patrimoine de Macron

Les journalistes Jean-Baptiste Rivoire et Gauthier Mesnier ont publié, le mardi 20 mars 2022, une enquête sur le patrimoine d’Emmanuel Macron sur le site «Off Investigation ». Ce doc suggère que le président français a caché de l’argent dans un paradis fiscal lors de son passage à la banque Rothschild and co. entre 2008 et 2012. Il aurait profité d’un système permettant à la holding franco-britannique de payer partiellement ses associés-gérants dans des paradis fiscaux.

Dans leur enquête, les journalistes français se sont d’abord penchés sur les déclarations d’Emmanuel Macron à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). L’actuel locataire de l’Elysée n’a déclaré que 156 000 euros de patrimoine en 2014. Pourtant, il avait fait part d’un gain de 3 millions entre 2009 et 2013. Une grosse partie de cette somme semble donc s’être volatilisée.

Entre 5 et 10 millions pour Macron dans le deal entre Pfizer et Nestlé

C’est en détricotant cette mystérieuse disparition de fortune que Jean-Baptiste Rivoire et Gauthier Mesnier sont remontés aux années passées à la banque Rothschild. En 2012, alors employé de ce groupe, Emmanuel Macron avait magistralement conduit le rachat, par le groupe Nestlé, de la branche nutrition infantile de Pfizer. Ce dossier aurait permis à Rothschild d’empocher entre 45 et 135 millions d’euros et à Macron de toucher entre 5 et 10 millions.

Le dirigeant LREM n’a jamais déclaré ce gain à la HATVP. Il aurait plutôt pris soin de le placer autre part… Ceci grâce à une tricherie qui permettait à la banque Rothschild de verser une part importante de ce type de rémunération sur des structures opaques dans des paradis fiscaux. Cet arrangement aurait été convenu avec Bercy dans les années 2000 afin d’éviter la fiscalisation en France des honoraires des associés gérants.

Pas un acte fiscalement répréhensible, mais un manquement moral 

Les enquêteurs précisent n’avoir pas trouvé de trace d’un trust au nom d’Emmanuel Macron. Mais ils pensent qu’il existe des raisons de nourrir de gros soupçons à ce sujet. Ils précisent cependant que le fait de demander le placement dans un paradis fiscal n’est pas un acte fiscalement répréhensible. Il y a toutefois un manquement moral dans cette affaire. En effet, en tant président de la République, Emmanuel Macron a l’obligation de déclarer la totalité de son patrimoine. Ne pas le faire l’expose à un délit d’omission.

« Pas de fraude, pas de faits, pas de preuve »

Cité dans ce dossier, la banque Rothschild and co a démenti jeudi la rémunération partielle de ses associés français à l’étranger. « Les banquiers en France sont rémunérés en France », a-t-elle soutenu dans un communiqué transmis à l’AFP. De son côté, l’Elysée dénonce une tentative malveillante de saboter la campagne du président sortant.

« Pas de fraude, pas de faits, pas de preuve », a lancé l’équipe de Macron. Le ministère de l’Économie et des Finances ajoute qu’ il n’existe aucun accord fiscal entre Bercy et la banque Rothschild qui permettrait de défiscaliser hors de France les honoraires de ses banquiers français. Si cette riposte semble avoir tué le scandale, cette affaire laissera certainement des traces dans l’isoloir…

Apple : le nouvel iPhone SE pour s’offrir le marché asiatique ?

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Le dernier smartphone de la marque à la pomme pourrait être une arme redoutable contre ses principaux rivaux en Asie. Son secret : un coût très abordable comparé aux produits de la firme de Cupertino dotés de la même technologie.

Personne ne sait pour l’heure, quelle sera la réponse des concurrents d’Apple à l’iPhone SE, troisième génération. Mais il est légitime d’envisager que ce nouveau téléphone puisse en séduire plus d’un. Notamment en Chine où la marque à la pomme a terminé 2021 en boulet de canon. L’entreprise la plus valorisée au monde a en effet poussé sa part de marché dans le pays à 23% au quatrième trimestre. Soit un niveau jamais atteint auparavant.

Et pour cause, l’iPhone 13, son dernier modèle haut de gamme doté de la technologie 5G, attire du monde. Il profite également des difficultés de fleuron national Huawei toujours aux prises avec des sanctions américaines. Résultat : la firme de Shenzhen voit ses ventes unitaires fondre de 68% sur un an, tandis que celles d’Apple progressent de 47%, selon le cabinet de recherche spécialisé tech, Counterpoint.

Niche d’opportunités

Malgré son succès, l’iPhone 13 reste pourtant prohibitif en raison de son coût évalué à 699 dollars pour le modèle mini. Plusieurs personnes séduites par l’appareil sont donc dans l’incapacité de s’en procurer. C’est à ce niveau que le nouvel iPhone SE devrait marquer des points, selon le courtier Cowen and Company. La banque américaine indique dans des propos relayés par Reuters, que le smartphone vendu à 429 dollars « seulement » représente une aubaine pour des personnes sensibles au critère du prix. Notamment en Chine et en Inde. D’autant que le précédent modèle d’iPhone SE, 4G, se vend à 399 dollars.

La marge n’est donc pas énorme pour un appareil aux standards du futur. Car en dehors de son petit écran et de la Touche ID – des caractéristiques par ailleurs diversement appréciées –, l’iPhone SE troisième génération n’a fondamentalement rien à envier aux modèles haut de gamme d’Apple actuellement sur le marché. Il est d’ailleurs doté de la puce maison A15 Bionic, processeur le plus avancé du genre.

Modèle plébiscité

L’iPhone SE est de façon générale, un téléphone plébiscité par les adeptes de la pomme croquée. À preuve, le modèle 4G comptait jusqu’à la fin de l’année dernière, pour 12% des ventes totales d’iPhone. Vivo et Oppo en tête des vendeurs de smartphones en Chine pour le compte de 2021, ont de quoi s’inquiéter. Apple, en troisième position, pourrait prochainement constituer une sérieuse menace.

Guerre en Ukraine : un risque réel de pénurie de métaux pour l’industrie française

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De l'aluminium
Ph: Unsplash

 

En raison des sanctions économiques contre la Russie, l’industrie européenne, et plus particulièrement française, pourrait faire face à une pénurie de métaux stratégiques. Parmi lesquels le palladium, l’aluminium, le nickel et le cuivre, dont la Russie est un grand producteur. Par prudence, les autorités étudient la possibilité de se rapprocher d’autres fournisseurs et d’ouvrir davantage de mines en Hexagone.

La France très exposée

Plusieurs semaines après avoir fait peser la menace d’une invasion, la Russie a finalement lancé une grande offensive militaire contre l’Ukraine le jeudi 24 février. Aux premières heures de l’agression, l’Union européenne et les grandes puissances occidentales ont adopté une série de sanctions contre le pays de Vladimir Poutine. Ces mesures économiques sévères menacent les approvisionnements dans plusieurs secteurs. Particulièrement ceux qui dépendent fortement des matières premières venues de Russie et d’Ukraine.

L’industrie française se prépare ainsi à faire face à des risques de pénuries sur certains métaux. Il s’agit notamment de l’aluminium, très utilisé dans les technologies de la transition bas carbone (fabrication de batteries, de panneaux photovoltaïques, etc.). La France importe 50% de ses besoins en aluminium de la Russie, qui pèse pour 6 % de l’approvisionnement mondial. Cette dépendance est encore plus forte pour l’alumine (élément servant à la production d’aluminium primaire) puisque le géant russe Rusal fournit 80% des besoins de l’industrie française.

Titane, palladium, nickel, cobalt…

L’industrie craint aussi des pénuries au niveau du palladium. C’est un métal servant à la composition de semi-conducteurs et de pots catalytiques des véhicules dans le but de limiter notamment les émissions nocives. La Russie fournit 40% de la production mondiale de cette matière première. Cette part devrait augmenter avec le développement de la pile à combustible pour les voitures électriques.

Il y a en outre des inquiétudes quant à la production de titane, un élément chimique très important pour le secteur aéronautique. Pour ce métal, le russe VSMPO-Avisma est le principal producteur mondial. L’industrie française peut en outre craindre une rupture dans l’approvisionnement du cuivre, du nickel et du cobalt, dont la Russie est respectivement deuxième, troisième et septième producteur mondial. On peut enfin penser à des pénuries de terres rares comme le ruthénium, l’iridium et le rhodium. Ces métaux rentrent dans la fabrication des catalyseurs automobiles, des produits électroniques et des électrolyseurs d’hydrogène, entre autres.

Une chance pour la transition énergétique ?

Pour anticiper tout problème dans la fourniture des métaux, la France étudie actuellement plusieurs solutions. Elle évoque la possibilité d’ouvrir des mines de lithium sur son territoire, tandis que les industriels tricolores demandent à Eramet d’augmenter ses cadences de production de nickel, de cuivre et de cobalt. La France planche aussi et surtout sur le besoin de diversifier ses sources d’approvisionnement. Elle pourrait se tourner vers d’autres grands producteurs de métaux comme la Chine, le Chili, le Pérou, la RDC et l’Afrique du Sud. Mais cette crise ukrainienne pourrait surtout propulser le développement des énergies renouvelables et de la voiture électrique.

La vodka russe à l’épreuve de l’embargo mondial

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Le spiritueux pâtit de la mise au ban de Moscou par la communauté internationale en raison de l’invasion ukrainienne. Les appels au boycott de la boisson très présente dans la culture russe se multiplient à travers le monde.

La vodka survivra-t-il aux représailles contre la Russie depuis sa décision d’envahir l’Ukraine, le jeudi 24 février ? La boisson incolore, n’a plus, pour celle en provenance de Moscou, la cote sur le marché. En raison de l’appel lancé par plusieurs pays à travers le monde contre sa vente sur leur territoire en signe de soutien au peuple ukrainien.

Boycotts tous azimuts

Le gouverneur républicain du New Hampshire, Chris Sununu en a ainsi annoncé le retrait dès le samedi 26 février, de tous les points de vente de l’État. Pareil dans l’Ohio où l’État impliqué dans la vente d’alcool via des accords avec des entreprises a décidé de boycotter tout produit venant de la Russie. Toujours aux États-Unis, la Sénatrice démocrate Louise Lucas a appelé au retrait de la vodka russe de près de 400 magasins installés sur le territoire de son État de la virginie.

La boisson spiritueuse n’est pas non plus épargnée au Nord du continent américain. Notamment au Canada où la Régie des alcools de l’Ontario a décidé, vendredi 25 février, de supprimer des rayons des magasins et autres grandes surfaces de la province, tous les produits de fabrication russe. Une mesure suivie par les provinces de Manitoba et de Terre-Neuve, selon Reuters.

Efficacité aléatoire

Plusieurs entreprises en Finlande, au Danemark, en Pologne et Allemagne entre autres, ont entrepris la même démarche vis-à-vis de la vodka produite par la Russie. Et le mouvement pourrait s’intensifier au fur et à mesure de l’avancée de l’armée de Vladimir de Poutine sur le terrain. Avec des conséquences possiblement lourdes sur l’économie russe, au regard de la taille de la vodka dans cette dernière.

Le pays en a en effet exporté 24 milliards de litres en 2021 pour des revenus estimés à 166,7 millions de dollars, selon l’agence de presse nationale, TASS citée par le journal Russia Beyond. Cela représente une hausse de 12,2 et de 6,4% respectivement en revenus et en volumes par rapport à l’année précédente, ajoute la même source.

Suffisant pour faire reculer le chef du Kremlin dans ses désirs expansionnistes ? C’est très peu probable sachant la détermination du personnage. Mais les amoureux de la vodka russe en Europe pourront toujours se satisfaire de la Néerlandaise, de la Britannique ou de la Polonaise.

Terres rares : le « Big six » chinois devient Rare China Earth Group

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Une vue de Pékin
Ph: Unsplash

 

La Chine a créé en décembre dernier la méga-entreprise China Rare Earth Group, qui fusionne les six plus grands producteurs de terres rares du pays, connus sous le nom de « Big six ». Ce nouveau conglomérat industriel a pour mission de restructurer un secteur éclaté et faiblement régulé.

Dans le domaine technologique, la Chine a son BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), le pendant chinois des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple). Dans le secteur des minerais, elle avait le « Big six » qui regroupait les six plus grands producteurs de terres rares. Ce terme renvoie à un ensemble de 17 métaux, dont le cérium, le prométhium et le néodyme.

Contrairement à ce que laisse penser leur nom, ces métaux sont relativement abondants dans la nature. Ils doivent plutôt leur dénomination à leurs propriétés électromagnétiques très recherchés pour la fabrication de divers produits. Parmi lesquels les matériels électroniques (ordinateurs, écrans plasma, smartphones) et les équipements militaires (systèmes de guidage et systèmes radar).

L’Etat détient 31,21% des actions

En décembre 2021, la Chine a annoncé la fusion de ses « Big six », ainsi que d’autres compagnies pour former le conglomérat industriel China Rare Earth Group. Parmi ces industriels qui ne font plus qu’un figurent Aluminium Corporation of China (CHALCO), China Minemetals Corp, Chinalco et Ganzhou Rare Earth Group. Il y a aussi des sociétés de recherche comme China Iron & Steel Research Institute Group et Grinm Group Corporation Ltd. Pékin a précisé qu’il assurera la gestion de cette méga entreprise via la Commission de supervision et d’administration des actifs (SASAC), qui détient une participation majoritaire de 31,21%.

Un géant qui pèse 62% des approvisionnements en terres rares

China Rare Earth Group témoigne de la volonté de la Chine de restructurer le secteur des terres rares, très éclaté et très peu réglementé. Depuis plusieurs années, on observe une concurrence déloyale avec des prix très différents d’un acteur à l’autre. Le nouveau conglomérat devrait stabiliser et rendre plus homogènes les tarifs, et surtout remettre de l’ordre dans cette industrie. Pour cela, il s’appuiera sur son poids, c’est-à-dire environ 62% des approvisionnements en terres rares lourdes à l’échelle nationale.

Une dépendance européenne vis-à-vis de la Chine

Cette restructuration du marché national devrait permettre à la Chine de raffermir sa domination dans l’industrie des terres rares. Déjà, depuis les années 2000, le géant asiatique est le plus gros producteur mondial de ces matières. Il effectue entre 55 à 70 % de leur extraction et jusqu’à 90 % de leur transformation. Le pays fournirait respectivement 98% et 80% des approvisionnements de l’Union européenne (UE) et des Etats Unis.

Pékin détient ainsi un levier de puissance et de pression à l’échelle international. Conscient de ce fait, les Occidentaux cherchent à se départir de la dépendance chinoise. Mais ils n’ont pas les moyens colossaux de la Chine qui injecte des investissements massifs et dispose d’un large réseau de raffinage de matériaux bruts. Cependant, l’empire du milieu voudrait aussi protéger ses ressources menacées d’épuisement. C’est pourquoi, il a récemment instauré des quotas d’exportation.

De Beers sublime le diamant à travers la lumière

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Le diamantaire sud-africain a donné le 24 janvier, un aperçu de sa nouvelle collection de joaillerie de luxe. Dénommée The Alchemist of Light, elle révèle l’infinie vertu de la lumière sur une des pierres précieuses les plus prisées de notre temps.

Le nom seul suffit à retenir l’attention et donne à voir la géniale inspiration de De Beers. Le conglomérat sud-africain passé maître dans l’art de travailler le diamant grâce à De Beers Jewellers, sa branche dédiée, a procédé au lancement de sa nouvelle collection de haute joaillerie, The Alchemist of Light, le 24 janvier en marge de la Fashion Week Haute Couture de Paris.

Le gros lot de cet ensemble de sept parures composées de 45 pièces uniques au total reste à voir en juillet prochain. Les deux merveilles données en attraction fin janvier et à travers lesquelles De Beers voit les prochains propriétaires comme des alchimistes de la lumière, sont baptisées « Atomique » et « Light Rays ».

Aux sources de la brillance du diamant

Atomique se veut une parure riche de sept pièces dont chacune arbore la brillance du diamant dans sa plus petite échelle. Ce qui n’altère en rien leur attrait pour l’œil nu. Tant De Beers s’est surpassé pour l’assortiment de chaque pièce. À commencer par la plus importante, le collier plastron comprenant pas moins de 1907 diamants tous blancs. De 18,57 carats, ces derniers ont été parfaitement agencés. De façon à susciter l’attention où qu’ils passent. Au milieu de cet ensemble lumineux figure un diamant sans défaut interne.

L’autre pièce remarquable de cette parure est une bague garnie de diamant de 11,03 carats inspiré selon le diamantaire de sa collection Natural Works of Art en hommage au lancement de De Beers en 1888.

L’éclat du soleil

Light Rays comme son nom l’indique, tire sa source de l’éclat du soleil. Particulièrement le moment où cet astre semble plus doux à photographier. C’est-à-dire soit un peu avant le lever du jour, soit quelques instants avant sa disparition totale. La parure est déclinée en neuf pièces comportant des diamants sur lesquels est transposé avec adresse du titane anodisé. La bague dite cocktail est un modèle du genre en ce sens qu’elle intègre également de l’or blanc plaqué ainsi que de l’or rose.

De Beers a vraiment mis la barre haut cette fois-ci. Et les amoureux de la joaillerie sont sans doute impatients de découvrir la suite de cette collection vantée par la patronne Céline Assimon comme l’accomplissement ultime de la marque.

L’automobile du luxe a le vent en poupe

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Le constructeur britannique Rolls-Royce Motor a annoncé lundi, des résultats financiers record pour le compte de l’année écoulée. Le dernier exemple en date d’une filière automobile haut de gamme en plein boom.

C’est un Torsten Müller-Ötvö tout sourire qui s’est présenté ce lundi 10 janvier à la presse et à ses collaborateurs. Dans le cadre de la présentation en visioconférence des résultats annuels de Rolls-Royce, son patron a annoncé des chiffres exceptionnels. C’est-à-dire 5 586 véhicules vendus au total l’année écoulée dans plus d’une cinquantaine de pays de la planète. Soit une hausse de 50% sur un an et le catalogue de vente le plus grand de toute l’histoire du groupe aux 117 années d’existence.

La performance est d’autant plus remarquable qu’elle provient de résultats record dans presque toutes les régions où la firme allemande intervient, selon son PDG. Il indique notamment que sa principale usine de fabrication située à Goodwood au Royaume-Uni fonctionne encore à plein régime afin de satisfaire les nombreuses commandes. À tel point que les délais de livraison s’étalent désormais sur une année pratiquement.

Tendance générale

À l’image de Rolls Royce, d’autres constructeurs automobiles du luxe ont fait part de résultats intéressants ces derniers mois. C’est le cas de Ferrari dont les ventes ont grimpé de plus de 18%, selon les données de l’avant-dernier trimestre de 2021. Il en est de même de Bentley, un autre acteur britannique de la filière, qui a vu ses chiffres bondir de 31% l’année écoulée.

Il s’agit donc d’une tendance générale favorisée par la crise du Covid-19. Cette dernière a notamment restreint plus que jamais les déplacements, donnant ainsi plus de latitude aux consommateurs qui en ont les moyens d’investir dans des moyens de transport luxueux. Sur un autre registre, 2021 a vu exploser le record des ventes des yachts, ces navires haut de gamme à plusieurs centaines de millions d’euros. « Beaucoup de richesses accumulées dans cette période sont dépensées en produits de luxe », a ainsi résumé Torsten Müller-Ötvö ce lundi.

La filière électrique

Afin de profiter de ce contexte favorable qui a vu par ailleurs l’émergence du tout électrique, Rolls Royce travaille sur son premier modèle du genre. Baptisé Spectre, il devrait être lancé sur le marché fin 2023. L’objectif pour la filiale du constructeur allemand BMW, étant de tirer aussi parti de cette niche d’opportunités que constituent les voitures à propulsion propre.

L’animation, un secteur qui se professionnalise

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Intervention auprès des jeunes, tourisme, personnes âgées, personnes en situation de handicap… la branche de l’animation emploie des centaines de milliers de personnes en France travaillant dans une grande variété d’activités. Longtemps exercés par des militants ou par des bénévoles, les métiers de l’animation s’obtiennent désormais au terme de parcours diplômants. Preuve d’une reconnaissance envers une profession qui revendique savoirs, savoir-faire et savoir-être spécifiques. De nombreuses entreprises saisissent l’importance de donner du sens à la formation d’animateurs pour en faire un métier légitime. A l’image de la société de recrutement et de formation d’animateurs Bleu Blanc Ciel.

Au croisement du militantisme et du travail salarié, l’animation a longtemps été perçue comme un « petit boulot » exercé occasionnellement. Pourtant, travailler dans l’animation c’est avoir l’opportunité de vivre des expériences fortes et riches en rencontres et de participer à la socialisation et à l’épanouissement de public de tout âge et tout horizon. Pour cela il faut cependant avoir les aptitudes et les qualifications nécessaires. Des compétences aujourd’hui reconnues par l’obtention de diplômes professionnels. Ces derniers permettent de compenser l’absence de formation initiale des secteurs de l’animation et ainsi faire de cette activité un « vrai métier ».

Métier d’animateur : zoom sur les diplômes professionnels

C’est seulement en 1979 que le premier diplôme professionnel, le Diplôme d’Etat aux fonctions d’Animation (DEFA), a vu le jour. Depuis 11 ans, les partenaires sociaux ont collaboré à la structuration d’une véritable filière diplômante, dans le cadre notamment de la Commission paritaire consultative (CPC), avec comme souhait de pallier l’inexistence de formation initiale propre aux métiers de l’animation. L’objectif : crédibiliser la filière et, in fine, l’expertise des animateurs.

Aujourd’hui, plusieurs diplômes professionnels existent : le Certificat professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport (CPJEPS), le Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport (BPJEPS), le Diplôme d’État de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport (DEJEPS) et le Diplôme d’État supérieur de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et du Sport (DESJEPS). Leur présence permet d’augmenter le niveau de qualification des salariés au regard de la complexité croissante des fonctions d’animateur et de mettre en cohérence les contenus des formations et des diplômes avec les emplois visés.

La formation au service de l’attractivité de la profession

Le métier d’animateur nécessite différents types de savoirs : capacité d’organisation, sens des responsabilités, sens du travail en équipe, dynamisme, inventivité et créativité ou encore capacité d’adaptation. L’obtention de diplômes reconnus permet d’attester qu’un animateur est compétent et dans la capacité de répondre aux demandes de plus en plus croissantes. Les formations de qualité permettent également d’encourager les Français à se tourner vers ce métier. En effet, il est constaté depuis quelques années un manque d’animateurs professionnels pour les campings, villages clubs et résidence de vacances.

Un enjeu compris par la société prestataire en animation touristique Bleu Blanc Ciel. Créée en 2010, l’entreprise avait pour mission première de recruter des animateurs pour l’hôtellerie de plein air. Afin de répondre à la demande, la société a su se diversifier et ouvrir une filiale de formation aussi bien certifiée qu’accréditée. Bleu Blanc Ciel Formation partage l’idée qu’un animateur doit être un professionnel reconnu par son efficacité et ses compétences. L’entité a donc comme objectif de transmettre aux élèves les fondements du métier d’animateur. Trois principes sont portés par les équipes formatrices : professionnalisation, action et éducation.

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