Carlo veut booster l’économie bordelaise

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La startup Carlo s’est lancée le 1er octobre à Bordeaux avec une ambition claire : redynamiser les commerces locaux grâce à son application de cashback. Après Monaco et Aix-en-Provence, l’application espère séduire les Bordelais avec son programme alliant pouvoir d’achat et consommation locale.

Carlo, la première application de cashback immédiat en France, poursuit son expansion en s’implantant à Bordeaux. Sur chaque achat effectué dans 30 commerces partenaires, Carlo permet de cumuler 5 % du prix en cashback, utilisables dans les mêmes commerces, favorisant ainsi la consommation locale.

Forte de son succès à Monaco et à Aix-en-Provence, la startup vise à renforcer le pouvoir d’achat des consommateurs bordelais tout en soutenant le commerce de proximité.

Une solution innovante pour les Bordelais

Depuis sa création en 2019, Carlo s’impose comme un soutien clé aux commerces de proximité, avec plus de 150 millions d’euros réinjectés dans l’économie locale. À Bordeaux, l’application espère toucher un public friand des boutiques de quartier, comme l’explique Antoine Bahri, le fondateur de l’entreprise : « Bordeaux, avec son tissu commercial dynamique et une population attachée à ses commerces de proximité, était la ville idéale pour répliquer notre modèle ». Trois personnes ont été recrutées à Bordeaux pour s’occuper de l’application.

L’inscription sur Carlo est simple et gratuite : il suffit de télécharger l’application via iOS ou Android, de lier sa carte bancaire, puis de scanner un QR code aux caisses des commerces partenaires pour bénéficier de 5 % de cashback immédiat. Ce montant est ajouté à un portefeuille virtuel que les utilisateurs peuvent utiliser pour de futurs achats. Parmi les 30 premiers points de vente bordelais à adopter Carlo figurent la fleuriste Mimosa, la pâtisserie Be My Cookie, ou encore le caviste Maison Lejeune.

Carlo soutient les consommateurs et les commerçants

Carlo se distingue par des fonctionnalités facilitant le quotidien des utilisateurs, comme le transfert de cagnotte à un ami, le paiement à distance Quick Pay et la possibilité de partager une addition. Plus de 80 000 utilisateurs se servent d’ores et déjà de l’application.

Pour les commerçants, le programme se veut être un outil de fidélisation et de captation de clientèle sans frais d’abonnement. Selon des études menées par la startup, 94 % des utilisateurs de Carlo déclarent consommer davantage en centre-ville grâce au programme de cashback, et 45 % affirment dépenser plus lorsqu’ils utilisent l’application.

Face à la concurrence des ventes en ligne et à l’attractivité des grandes surfaces, Carlo apporte une solution de taille pour les commerçants locaux. Elle leur permet d’attirer de nouveaux consommateurs, d’augmenter le panier moyen, et de fidéliser leur clientèle.

Un modèle de réussite et des ambitions à long terme

Les projets de la startup ne s’arrêtent pas à Bordeaux : elle souhaite s’implanter dans dix nouvelles villes françaises dans les années à venir et introduire des fonctionnalités telles que « Pay by Bank » et « Buy Now Pay Later ». L’objectif est d’atteindre 1 million d’utilisateurs et 5 000 commerces partenaires d’ici 2029, tout en multipliant par dix le nombre de transactions quotidiennes. « Notre fil rouge reste notre impact sociétal en local. Nous sommes plus que jamais déterminés à favoriser le développement économique des commerces de proximité », affirme Antoine Bahri.

Réaménagement de Notre-Dame : un projet au cœur de Paris

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À l’approche de la réouverture de Notre-Dame, la mairie de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, a révélé un projet ambitieux de réaménagement des abords de la cathédrale. L’objectif principal : rendre cet espace emblématique plus adapté au réchauffement climatique, tout en préservant l’héritage architectural de la ville. 

Un parvis repensé

Le projet de réaménagement vise à créer un environnement agréable autour de la cathédrale, en concevant le parvis comme une clairière. Cela permettra de rafraîchir l’air en période de chaleur estivale, offrant ainsi une solution efficace face aux températures croissantes. La mise en place d’une végétation dense, avec 150 arbres plantés de chaque côté, a pour but de créer un microclimat. En effet, ces arbres joueront un rôle crucial pour atténuer la chaleur et offrir un espace ombragé, rendant l’attente des visiteurs plus confortable. La conception du parvis se veut aussi esthétique, intégrant des éléments naturels dans un cadre principalement minéral, favorisant ainsi une ambiance sereine et propice à la contemplation.

Les plans incluent également la création d’un accès simplifié à la Seine, ce qui constitue un atout majeur pour les visiteurs. Ce changement permettra non seulement de dynamiser les abords de la cathédrale, mais aussi d’intégrer les rives dans l’expérience globale du visiteur. L’aménagement d’un parking souterrain, actuellement fermé depuis l’incendie, en espace d’accueil contribuera à fluidifier les flux de personnes tout en préservant le cadre historique. Des percements seront réalisés pour relier le parvis aux quais de Seine, favorisant ainsi une interaction entre la cathédrale et son environnement fluvial. Cette accessibilité accrue aux rives de la Seine vise à encourager les promenades le long du fleuve, créant une continuité entre le monument et les espaces de loisirs qui l’entourent.

Le budget de 50 millions d’euros alloué à ce projet reflète l’ambition de rendre à la cathédrale un écrin de verdure calme et apaisé, propice à la contemplation. La transformation de l’espace s’inscrit dans une volonté de faire de Notre-Dame un monument résilient face aux défis environnementaux actuels. Ce réaménagement promet un équilibre entre l’animation touristique et le respect du lieu. En intégrant des éléments innovants, tels que des lames d’eau de cinq millimètres pour rafraîchir l’air par évaporation, le projet démontre une volonté de réinventer l’espace public tout en honorant l’histoire de la cathédrale.

Les enjeux climatiques au coeur du projet 

L’architecte paysagiste Bas Smets souligne l’importance d’adapter les espaces publics aux conditions climatiques changeantes. La montée des températures, particulièrement durant les étés parisiens, nécessite des aménagements qui répondent aux besoins des citadins et des visiteurs. Ce projet s’inscrit dans une démarche durable qui répond à la nécessité d’accueillir les visiteurs tout en tenant compte des défis posés par la chaleur croissante à Paris. En réfléchissant à des solutions adaptées, la mairie s’engage à protéger cet héritage architectural tout en le rendant accessible et agréable pour les générations futures.

Pour contrer les étés de plus en plus chauds, la création d’une fine lame d’eau sera mise en œuvre pour rafraîchir l’air par évaporation, créant ainsi un microclimat agréable. Cette innovation est essentielle dans un contexte où le bien-être des usagers doit être une priorité. En intégrant des éléments naturels, la mairie de Paris s’efforce de montrer comment les espaces urbains peuvent évoluer pour offrir un confort optimal à leurs usagers. Les dalles calcaires choisies pour le sol, qui rappellent celles de l’intérieur de la cathédrale, permettront de conserver une esthétique harmonieuse tout en facilitant la gestion de l’eau.

Le projet ne néglige pas l’aspect historique, en maintenant un sol minéral agrémenté de dalles calcaires rappelant l’intérieur de la cathédrale. L’harmonie entre patrimoine et modernité est au cœur de cette initiative. Les nouveaux aménagements respecteront les lignes architecturales du monument tout en intégrant des éléments modernes, comme la végétation et les points d’eau. Cette démarche montre que la préservation du patrimoine peut aller de pair avec l’innovation, offrant ainsi un modèle à d’autres projets urbains.

Le nouveau visage du square Jean XXIII 

Le square Jean XXIII, malmené par les chantiers, retrouvera son apparence d’origine. Ce retour aux sources est salué par les Parisiens, qui souhaitent préserver cet espace emblématique, vital pour le paysage urbain. Les grilles historiques seront restaurées, permettant ainsi de redonner au square son caractère authentique. Ce projet de restauration vise à rétablir un lieu de rencontre et de recueillement pour les habitants et les visiteurs, tout en intégrant des éléments paysagers qui favoriseront la biodiversité.

La mobilisation des citoyens a été décisive dans ce processus de réaménagement. Une pétition rassemblant plus de 50 000 signatures a convaincu la mairie de préserver les grilles historiques du square, témoignant de l’importance de la participation citoyenne dans les projets d’aménagement. Cette implication a non seulement influencé les décisions prises, mais elle a également renforcé le lien entre la mairie et les habitants, soulignant ainsi l’importance d’une approche collaborative dans la gestion des espaces publics.

Le square, tout en étant rénové, devra conserver son rôle de lieu de recueillement. Les ajustements apportés visent à maintenir un équilibre entre accessibilité et tranquillité, essentiel pour un espace de mémoire au cœur de la ville. La création d’un parcours piéton plus fluide et l’intégration de zones végétalisées contribueront à faire de cet espace un havre de paix. Les modifications envisagées permettront également de renforcer le lien avec l’histoire du lieu, tout en offrant un cadre agréable pour les visiteurs et les riverains.


Tesla Optimus : le robot qui va (presque) tout changer

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Le 10 octobre à Los Angeles, Tesla a dévoilé de nouveaux détails sur son robot humanoïde Optimus, lors de la présentation du Cybercab. Elon Musk prédit que l’Optimus va révolutionner la société. 

Des capacités impressionnantes pour le quotidien

Le Tesla Optimus a été conçu pour accomplir une grande variété de tâches quotidiennes. Lors de la présentation, une vidéo a montré le robot effectuer des actions telles que tenir des oeufs sans les briser ou faire de la gymnastique. Musk affirme que l’Optimus pourrait, à terme, remplir n’importe quelle mission domestique.

Lors de l’événement, Musk a donné des exemples concrets des capacités d’Optimus. « Il pourra promener votre chien, garder vos enfants, tondre votre pelouse », a-t-il expliqué, promettant une automatisation de nombreuses tâches pénibles. 

Proposé à environ 20 000 dollars, le Tesla Optimus se veut accessible, ouvrant la voie à une large adoption dans les foyers. Tesla espère que ce robot, en plus d’être pratique, deviendra un standard dans les ménages du futur.« Avec Optimus, nous allons changer la donne pour l’automatisation domestique », a déclaré Musk.

Démonstrations et limites actuelles

Lors de l’événement, plusieurs robots Optimus étaient présents aux côtés des invités. Ils se promenaient et semblaient interagir avec eux, illustrant la volonté de Tesla de montrer une certaine convivialité des humanoïdes. « C’est une façon pour nous de montrer qu’Optimus peut s’intégrer dans la société », a expliqué un représentant de Tesla.

Les robots ont toutefois montré des limites lors de la démonstration. Certaines machines réalisaient des actions basiques comme offrir des cadeaux ou jouer à pierre-papier-ciseaux. Malgré l’aspect spectaculaire, ces démonstrations révèlent que l’Optimus est encore en phase de développement.

En plus des actions basiques, certains robots Optimus ont exécuté des mouvements dansants pour divertir les invités. Si ces gestes n’étaient pas complexes, ils montrent une certaine autonomie dans les déplacements, une capacité que Tesla cherche à perfectionner. Un invité, présent à l’événement, a confié : « C’était fascinant de voir les robots danser, mais on sent que pour l’instant, ils sont encore loin de pouvoir vraiment interagir avec nous de manière naturelle. »

Robots et anxiété : l’ombre de l’imitation sans humanité

Avec l’arrivée de robots humanoïdes comme Tesla Optimus, une part de la population exprime des craintes face à ces nouvelles technologies. L’idée que des machines puissent bientôt accomplir des tâches humaines suscite autant d’admiration que de peur. Certaines personnes redoutent une perte de contrôle, imaginant un futur où les robots deviendraient trop puissants ou trop autonomes. Cette angoisse est alimentée par la crainte que les robots remplacent progressivement les êtres humains dans leur utilité sociale, voire dans leurs rôles affectifs.

L’inquiétude autour des robots est également alimentée par des récits dystopiques et de science-fiction où les machines finissent par surpasser leurs créateurs. Des films comme Terminator ou I, Robot ont marqué les esprits en dépeignant des mondes où les robots se retournent contre l’humanité. Ce scénario apocalyptique, bien que exagéré, reflète des peurs réelles liées à l’autonomie croissante de ces technologies. Beaucoup se demandent si nous ne risquons pas de perdre notre humanité en confiant de plus en plus de tâches à des machines.

Cette crainte des robots soulève une réflexion plus profonde sur la différence entre l’homme et la machine. En observant un robot imiter des gestes humains ou accomplir des tâches, une question surgit : peut-on vraiment recréer l’essence humaine ? Le philosophe Vladimir Jankélévitch a écrit : « Un créateur ne fait jamais ce que ses imitateurs auraient fait à sa place. » Cette citation résonne particulièrement ici, car même si les robots peuvent imiter nos actions, ils ne pourront jamais reproduire l’intention, la créativité, ou l’émotion humaine. Ainsi, malgré leurs avancées techniques, les robots comme l’Optimus rappellent que la véritable singularité humaine réside dans ce que la machine ne pourra jamais imiter parfaitement : l’âme créatrice et la conscience qui nous distinguent en tant qu’êtres vivants.

Les jeunes ingénieurs tournent le dos à l’industrie

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Les jeunes ingénieurs se détournent de plus en plus de l’industrie pour les sociétés de services, attirés par des contrats plus stables et de meilleures conditions. Cette désaffection fragilise la réindustrialisation du pays, alerte l’association Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF).  

Un basculement vers les bureaux d’études

Selon l’enquête de l’IESF, le nombre de jeunes ingénieurs embauchés par des bureaux d’études a considérablement augmenté ces deux dernières années, passant de 7 % à 11 %. Ce secteur attire davantage de jeunes diplômés grâce à des conditions de travail plus attrayantes, notamment des contrats plus stables et des perspectives d’évolution intéressantes.

En parallèle, l’industrie, qui représente encore le principal débouché pour ces ingénieurs, a vu son attractivité diminuer. Le nombre de jeunes entrants dans l’industrie, tous secteurs confondus (métallurgie, énergie, automobile), est passé de 38 % à 36 % entre 2022 et 2024. Bien que cette baisse puisse sembler modeste, elle reflète un glissement préoccupant des priorités des jeunes générations.

La principale raison de cette tendance est claire : les cabinets d’études offrent plus de CDI, de meilleurs salaires et des conditions de travail souvent perçues comme plus flexibles. Face à cela, l’industrie peine à rivaliser. En effet, le nombre de CDI dans l’industrie a baissé de 3 % ces deux dernières années, tandis que celui des CDD a augmenté de 5 %, rendant ce secteur moins stable et moins attractif pour les jeunes diplômés.

Conditions de travail dégradées dans l’industrie

Le recul de l’attractivité de l’industrie est aussi lié à une baisse des salaires. Selon l’IESF, le salaire d’embauche du plus bas niveau est passé de 34 000 euros annuels en 2022 à 29 000 euros en 2023, une perte de 5 000 euros en seulement deux ans. Ce déclin de la rémunération, dans un contexte où le coût de la vie augmente, pousse de plus en plus de jeunes ingénieurs à se tourner vers des entreprises offrant des conditions plus avantageuses.

L’augmentation des contrats à durée déterminée (CDD) dans l’industrie est également un facteur dissuasif. Les jeunes ingénieurs recherchent aujourd’hui davantage de stabilité, et cette prolifération de contrats temporaires contribue à l’érosion de l’attractivité du secteur. Entre 2022 et 2024, le nombre de CDD dans l’industrie a crû de 5 %, renforçant l’instabilité ressentie par les jeunes diplômés.

Cette situation compromet les efforts de réindustrialisation de la France, pourtant jugée cruciale pour relever les défis énergétiques de demain, qu’il s’agisse du nucléaire, des énergies renouvelables ou des réseaux. Si l’industrie ne parvient pas à redevenir compétitive sur le marché du travail, les ambitions nationales dans ces secteurs risquent de stagner.

Le défi de la féminisation de l’industrie

La question de la féminisation dans l’industrie est un autre point de blocage. L’enquête de l’IESF révèle que les femmes représentent 30 % des 46 500 ingénieurs diplômés en 2023, un chiffre qui n’a pas évolué depuis 2011. Ce manque de progrès en matière de parité est d’autant plus inquiétant que le nombre de jeunes filles en classes préparatoires et dans les écoles d’ingénieurs est en recul.

Les sociétés de services et d’ingénierie semblent mieux répondre à la quête de parité. Elles offrent un environnement plus accueillant pour les femmes, avec des opportunités de carrière et des conditions de travail souvent perçues comme plus inclusives. Cette capacité à mieux intégrer la diversité dans leurs équipes fait de ces entreprises un choix privilégié pour les jeunes ingénieurs, notamment les femmes.

Le manque de féminisation dans l’industrie pose des questions sur son attractivité future. Si l’industrie ne parvient pas à se rendre plus inclusive, elle risque de se priver d’une partie importante des talents de demain. Les femmes ingénieures, avec leurs compétences et leur vision, pourraient jouer un rôle clé dans l’innovation et la réindustrialisation. Ne pas les inclure suffisamment revient à freiner le potentiel de renouvellement d’un secteur en quête de modernisation. « L’égalité des sexes n’est pas seulement une question de justice ou de droits humains, c’est aussi un facteur économique crucial. L’autonomisation des femmes stimule la productivité et la croissance économique. », comme l’avait rappelé Christine Lagarde, ancienne directrice générale du FMI, lors d’un discours prononcé il y a quelques années, au Forum économique mondial de Davos.



Le retour de l’impôt pour sauver l’économie

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Le nouveau gouvernement envisage de mettre fin à certains avantages fiscaux longtemps réservés aux entreprises et ainsi qu’aux hauts revenus. Objectif : faire participer tout le monde à l’effort de guerre manifestement indispensable pour des finances publiques plus saines.

La France, deuxième économie européenne, se trouve à un tournant crucial. Après sept années de présidence d’Emmanuel Macron marquées par des baisses d’impôts pour les plus riches et les entreprises, le gouvernement s’apprête à faire machine arrière.

Cela pourrait passer par la hausse de l’impôt forfaitaire (ou « flat tax » en anglais) à 35% contre 30% (soit 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux) actuellement. L’impôt sur la fortune pourrait également être rétabli, même si le Premier ministre reste flou quant à cette éventualité.

L’autre mesure à l’étude concerne la mise en place d’une taxe temporaire sur les « superprofits » des grandes entreprises. Autrement dit, une taxation des bénéfices exceptionnellement élevés réalisés dans des périodes de crise, dont le Covid-19 par exemple.

La fin du « président des riches » ?

Toutes ces mesures envisagées participent d’une stratégie destinée à renflouer les caisses bien exsangues de l’État. Pour cause, la dette publique atteint des sommets (plus de 110% du PIB) et le déficit continue de se creuser (6% du PIB attendu en 2024).

De quoi accentuer le besoin pressant de nouvelles sources de financement au risque d’alourdir encore la dette désormais à 3 000 milliards d’euros, soit plus de 110 % du produit intérieur brut, le niveau le plus élevé d’Europe après celles de la Grèce et de l’Italie.

« Les plus riches doivent prendre part à l’effort de solidarité », a ainsi averti le chef du gouvernement, dimanche 22 septembre dernier sur France 2. Quitte à revenir sur l’un des principes cardinaux du président Emmanuel Macron de ne pas en rajouter aux taxes, notamment pour les plus fortunés et les grandes sociétés ?

Le monde des affaires entre résignation et inquiétude

Le locataire de l’Élysée se refuse de le reconnaître, mais il semble l’état de déliquescence actuelle des finances publiques n’offrent pas de grande marge de manœuvre. Un virage fiscal se dessine donc, sous le regard impuissant du monde des affaires.

Ainsi, Patrick Martin, président du Medef, s’est dit « prêt à discuter » d’une hausse d’impôts pour les entreprises, à condition que le gouvernement réduise drastiquement les dépenses publiques.

De son côté, Rodolphe Saadé, PDG du géant du transport maritime CMA CGM, a déclaré que son groupe était disposé à verser une contribution exceptionnelle pour aider à renflouer les caisses de l’État. Quant aux investisseurs étrangers, on observe pour l’heure, un silence de plomb.

Qui est Antoine Armand, le nouveau locataire de Bercy ?

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Antoine Armand

Antoine Armand a été nommé ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie au sein du premier gouvernement Barnier, ce samedi 21 septembre. Il succède ainsi à Bruno Le Maire, titulaire du poste depuis 2017. Mais qui est ce jeune de 33 ans à qui on confie un portefeuille aussi exigeant ?

La valeur n’attend point le nombre d’années. Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a présenté ce samedi 21 septembre son premier gouvernement. Il a choisi de nommer Antoine Armand, 33 ans seulement, au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Ce dernier succède à Bruno Le Maire, titulaire du poste depuis 2017. Sur son compte X, le nouveau locataire de Bercy a exprimé sa gratitude « au Président de la République et au Premier ministre pour leur confiance ».

Antoine Armand a travaillé à l’IGF

Mais qui est-il au juste ? Né le 10 septembre 1991 à Paris, Antoine Armand est un haut fonctionnaire et homme politique français. C’est un ancien élève du lycée Henri-IV, de l’École normale supérieure (promotion 2011) et de l’École nationale d’administration (promotion Georges-Clemenceau, 2017-2018). Niveau carrière, il a travaillé pour l’Inspection générale des finances (IGF) à partir de 2019. Il y a traité des dossiers liés à l’industrie, à la gestion de la crise Covid-19 et à la transition énergétique, entre autres sujets.

Antoine Armand réélu député de la Haute-Savoie en juillet dernier

Engagé aux côtés d’Emmanuel Macron dès 2017, Antoine Armand devient le référent départemental de LREM (aujourd’hui Renaissance) en Haute-Savoie en 2019. Il est élu député de la 2e circonscription lors des élections législatives de 2022, puis réélu aux législatives anticipées de juillet 2024. A la faveur de cette victoire, il devient président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale le 20 juillet 2024.

C’est l’arrière-petit-fils d’un illustre résistant français

Antoine Armand est l’arrière-petit-fils de Louis Armand, un haut fonctionnaire et résistant français. Né en 1905 et décédé en 1971, cet arrière-grand-père a organisé le groupe Résistance-fer en 1943, avec le soutien de Jean-Guy Bernard. Arrêté par la Gestapo le 25 juin 1944, il est sorti de prison à la libération de Paris. Le 18 novembre de la même année, Louis Armand a reçu la Croix de la Libération. Après la guerre, cet ingénieur de formation va consacrer sa carrière à la SNCF, dont il deviendra le président entre 1955 et 1958.

Bruno Le Maire prévient son successeur de la difficulté de la tâche

Louis Armand n’a jamais fait de politique. Ses passions étaient plutôt la recherche industrielle et l’aide aux autres. Son arrière-petit-fils, lui, a embrassé une carrière politique très jeune. A présent, il a la lourde charge de s’occuper des affaires à Bercy. Bruno Le Maire l’a déjà averti qu’il ne trouvera pas « dans un tiroir de [son] bureau je ne sais quelle recette miracle pour rétablir nos comptes publics ». Une façon de lui dire qu’il hérite d’un poste stratégique à un moment crucial pour la France.

Vers des hausses d’impôts ?

Les comptes publics sont actuellement dans le rouge. Et le déficit pourrait davantage se creuser pour atteindre 6,2% du PIB l’année prochaine. Certains politiques proposent d’augmenter les impôts pour redresser la barre. Le nouveau ministre de l’Économie a déjà annoncé les couleurs dans le JDD. Il a déclaré que « dans le contexte budgétaire (actuel), exclure d’office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable ». Antoine Armand va devoir rapidement s’attaquer au budget 2025, attendu le 9 octobre prochain à l’Assemblée nationale.

La bière américaine à la dérive

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La consommation de la bière est à son plus bas niveau depuis plusieurs années aux États-Unis. La conséquence d’une conjonction de facteurs, forçant les industriels du secteur à se réinventer.

Aux États-Unis, la crise de la bière est profonde. Après avoir connu son âge d’or dans les années 1990-2000, portée notamment par l’essor des microbrasseries et l’engouement des Millennials pour les bières artisanales, la consommation est actuellement au plus bas.

En fait, elle n’avait jamais autant baissé depuis plus de 20 ans, à en croire les données de l’année dernière. Selon la plateforme américaine d’informations sur les industries de la bière et des boissons, Beer Marketer’s Insights (BMI), les expéditions de bière sont passées sous la barre des 200 millions de barils pour la première fois depuis 1999.

En conséquence, les acteurs du secteur tirent la langue, à commencer par les plus grands. Le Belge Anheuser-Busch InBev, premier brasseur mondial, peine à doper ses ventes aux États-Unis. Une situation que les épisodes de boycott sur fond de « guerre culturelle » n’arrangent pas les choses.

Un environnement de plus en plus défavorable

Le tableau n’est pas meilleur chez le Néerlandais Heineken incapable de se remettre d’un millésime 2023 chaotique où l’économie fragile a plombé sa rentabilité. À l’origine de cet état de fait, plusieurs facteurs, dont l’évolution des modes de consommation, selon un dossier consacré au sujet par le magazine Fortune.

Désireux de faire la fête autrement, les jeunes se tournent de plus en plus vers les spiritueux, les cocktails prêts-à-boire de même que les alternatives sans alcool. Viennent ensuite les effets de la pandémie toujours prégnants.

De quoi détourner les Américains des traditionnels lieux de consommation comme les bars et les restaurants. La hausse des prix (+5,9 % entre avril 2022 et avril 2023 et +72 % depuis 2000, selon le Bureau américain du Travail) liée à l’inflation a également rogné le pouvoir d’achat des ménages.

Le défi de l’innovation et de l’adaptation

« On voit des brasseries fermer à un rythme assez soutenu par rapport aux années précédentes. Malheureusement, je ne vois pas cela ralentir ou s’arrêter« , estime Adam Romanow, PDG et fondateur de Castle Island Brewing Co. dans le Massachusetts, cité par Fortune Magazine.

Pour espérer survivre à cette situation, les industriels devront faire évoluer leurs offres, en se diversifiant dans les boissons sans alcool par exemple. « Pour celles et ceux qui survivront, et ceux qui décideront de se lancer sur le marché, ils devront vraiment affûter leurs outils », prévient Romanow.

Salon de l’élevage : les agriculteurs attendent beaucoup du nouveau gouvernement

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Photo de Viktoria Babjakova sur Unsplash

Le Salon de l’élevage se tient en ce moment à Rennes. C’est l’occasion pour les agriculteurs d’interpeller l’exécutif sur les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent. Ils attendent d’ailleurs beaucoup du prochain gouvernement, alors que le précèdent n’a pas tenu toutes ses promesses.

Le Salon international de l’élevage a ouvert mardi 17 septembre au parc des expositions de Rennes pour prendre fin ce jeudi 19 septembre 2024. Au total, 100 000 visiteurs et plus de 1 200 exposants venus de 120 pays participent à cet évènement. Pour cette nouvelle rentrée des classes, les agriculteurs ont beaucoup à dire aux dirigeants politiques.

Michel Barnier absent au Salon de l’élevage

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc été invité au Salon. Mais le locataire de Matignon n’a pas répondu à l’appel, en raison d’un agenda chargé. Il mène actuellement des tractations pour former le prochain gouvernement français tant attendu. Les choses coincent, avec un casting compliqué, sur fond d’un budget 2025 de tous les dangers. Il ne sera donc pas au Space. Et c’est la première fois, depuis 1995, qu’aucun membre de l’exécutif ne se rend à cet évènement.

Gabriel Attal avait fait des promesses aux agriculteurs en début d’année

Qu’importe, les paysans français peuvent toujours lui transmettre leur message. Ils nourrissent beaucoup d’espoir en sa nomination car c’est un allié des agriculteurs. L’ancien commissaire européen a même été ministre de l’Agriculture de 2007-2009 et est rodé aux négociations européennes. Michel Barnier doit apporter des réponses concrètes aux problèmes des agriculteurs, après les promesses largement non tenues de Gabriel Attal.

En février dernier, pour apaiser la colère du monde paysan entré en grève dans toute la France, l’ex ministre de l’Education nationale avait annoncé une longue liste de mesures. Celles-ci concernaient la compétitivité, les visas pour les saisonniers étrangers, les aides, les pesticides, la simplification administrative et surtout la souveraineté alimentaire, avec l’adoption d’une loi d’orientation agricole.

Les éleveurs confrontés à la flambée des maladies animales

Cette loi d’orientation agricole devait mettre en œuvre les revendications des manifestants, mais elle a subi un coup d’arrêt avec la dissolution de l’Assemblée nationale. S’il y a bien eu des avancées, de nombreuses promesses restent en suspens. Les agriculteurs ont ainsi l’impression de s’être fait rouler dans la farine, et ça ne leur plaît pas. Pour ne rien arranger, d’autres crises se sont ajoutés aux problèmes systémiques.

D’abord la météo, marquée par un printemps pluvieux qui a nui aux récoltes céréalières. Du côté des viticulteurs, on craint un mauvais millésime. Quant aux éleveurs, c’est encore plus grave. Ils sont confrontés à la flambée des maladies animales comme la fièvre catarrhale ovine, la grippe aviaire et la maladie hémorragique épizootique.

Il faut des vaccins en grande quantité

Cette crise sanitaire pèse sur les producteurs de volailles et bovins, et menace l’approvisionnement du marché à l’approche des fêtes de fin d’année, période de grande consommation. Les éleveurs demandent donc d’accélérer la vaccination des bêtes. « Pour enrayer ces maladies, il nous faut des doses », plaide Jean-François Guihard président d’Interbev. Selon le dirigeant, l’État a uniquement commandé « de quoi vacciner une vache sur 18 en France ».

Des solutions attendues pour éviter une nouvelle grève des agriculteurs

Plus globalement, les paysans appellent l’exécutif à prendre des engagements clairs. Pour eux, il urge d’agir pavec le renouvellemour sauver leur métier, ô combien vital, mais à la croisée des chemins ent poussif des générations. Ils appellent à investir dans l’agriculture et à la rendre plus attractive aux yeux des plus jeunes. Exaspérés par le jeu de dupes de l’Etat, certains participants au Salon ont laissé entendre qu’ils pourraient redescendre dans la rue si rien n’est fait d’ici un ou deux mois, le temps de laisser passer les récoltes.

Aux États-Unis, les ventes de fin d’année promettent d’être décevantes

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Le cabinet Deloitte met en garde contre une trop forte espérance des achats dans la période de Noël et au-delà aux États-Unis.

Les chiffres publiés ce jeudi 12 septembre 2024 par Deloitte sur les ventes à venir pendant la période des fêtes de fin d’année sont sans appel. Ils projettent une croissance à son plus faible niveau depuis 2018 aux États-Unis. Et cela concerne aussi bien les magasins que les ventes en ligne.

Pour ce créneau de trois mois, traditionnellement situé entre novembre et janvier, les données tablent sur une vente globalement estimée entre 1,54 et 1,59 trillion de dollars. Soit une augmentation comprise entre 2,3% et 3,3%.

Ce chiffre représente, à en croire Deloitte cité par l’agence Reuters, une progression nettement inférieure à celle de l’année dernière quand les ventes avaient flambé de 4,3% pour atteindre 1,54 trillion de dollars.

Des sous-secteurs tout aussi moroses

Les ventes en ligne, pourtant moteur de croissance ces dernières années grâce notamment boom du e-commerce, ne devraient progresser que de 7% à 9% pour atteindre entre 270 et 294 milliards de dollars. C’est toujours moins que les +10,1% enregistrés l’an passé.

Il devrait en être de même pour les boutiques et autres magasins physiques, avec une croissance attendue de 1,3% et 2,1% seulement, contre +3,1% l’an dernier. Leur chiffre d’affaires oscillerait entre 1,27 à 1,3 milliard de dollars, indique Deloitte.

Cette décélération anticipée quasi générale dans une période habituellement très prolifique pour les commerçants aux États-Unis, traduit un contexte économique moins porteur, avec un pouvoir d’achat des consommateurs fortement entamé par l’inflation.

Vers la chasse aux opportunités

« La hausse de l’endettement par carte de crédit et la possibilité que de nombreux consommateurs aient épuisé leurs économies de la période pandémique pèseront probablement sur la croissance des ventes cette saison par rapport à l’année précédente », témoigne Michael Jeschke, responsable du secteur Distribution et Biens de consommation chez Deloitte, dans les colonnes de Reuters.

Preuve d’un contexte économique particulièrement tendu, les consommateurs très peu enclins à mettre la main à la poche, devraient plutôt s’orienter vers la chasse aux bonnes affaires. C’est-à-dire la recherche de produits à prix bas, notamment concernant les achats courants comme l’épicerie ou encore l’équipement de maison, afin d’économiser le moindre centime.

L’enjeu pour les distributeurs sera donc de répondre à cette frénésie de quête des soldes par des offres alléchantes. De cette stratégie marketing devrait dépendre l’état de leurs marges au moment des comptes.

Ain : une dame s’est fait cloner sa carte bancaire et débiter

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carte bancaire
Photo de hellooodesign sur Unsplash

Une habitante de l’Ain, en Auvergne-Rhône-Alpes, s’est fait cloner sa carte bancaire et débiter 1842 euros de son compte. Les escrocs avaient payé des nuits d’hôtel à Montpellier, à 400 kilomètres de chez elle. Elle a rapidement contacté le gérant de l’établissement hôtelier, qui a appelé à son tour la police. Un couple a été arrêté, puis remis en liberté après sa garde à vue. Mais, il devra rembourser la victime.

Dans l’Ain (Auvergne-Rhône-Alpes), une femme a été victime du clonage de sa carte bancaire et s’est fait débiter au moins 1842 euros de son compte. C’est le quotidien Midi Libre qui rapporte cette histoire. Le 4 septembre dernier, cette dame a constaté des prélèvements, sur son compte bancaire, 1 342 euros et 500 euros, pour payer plusieurs nuitées d’hôtel à Montpellier, à 400 kilomètres de chez elle. Pourtant, elle n’avait pas quitté son département depuis un bon moment.

Les suspects venus de Toulouse

Son premier réflexe a été de contacter très rapidement le gérant de l’établissement hôtelier en question, qui va à son tour appeler la police. Avisés par le dépôt de plainte du gérant, les policiers se dépêchent sur le site et procèdent à l’arrestation des deux suspects – un couple – aussitôt soumis à un interrogatoire. L’homme, un Italo-Camerounais de 31 ans, travaillant dans le milieu de la nuit sur Toulouse, a donné une explication étonnante.

Un généreux inconnu leur a offert plusieurs nuits tous frais payés

D’après lui, une personne avec laquelle il avait sympathisé lui aurait offert plusieurs nuits tous frais payés et en amoureux dans un hôtel de leur choix. Mieux, cet inconnu se serait chargé de la réservation à distance, une fois l’hôtel à Montpellier coché. Quel homme généreux ! Ou plutôt quel escroc généreux ! A moins que ce soit un mensonge du couple pour se disculper. Pour l’heure, la police n’a pas pu établir que le suspect dit la vérité.

La carte bancaire de la victime avait été clonée

Cependant, les policiers ont relevé pendant leur enquête que la carte bancaire de la victime avait été clonée à son insu. D’après leur expérience, la carte est probablement passée dans un boîtier piraté (installé sur un terminal de paiement ou un distributeur de billets) et a été copiée. Les malfrats ont ensuite transféré toutes  les données sur une nouvelle carte bancaire. C’est grâce à cette dernière qu’ils ont pu payer les nuitées à Montpellier.

Les suspects sommés de rembourser la victime

Le couple suspecté a été remis en liberté après sa garde à vue. Mais il devra rembourser la victime au centime. Quant au soit disant généreux donateur évoqué, il n’a pas encore été retrouvé. La police poursuit son enquête. Elle conseille dans ce genre de cas de contacter la banque ainsi que l’établissement débiteur, où les paiements ont été réalisés, afin de bloquer au plus vite toute transaction suspecte.

Une pratique frauduleuse appelée skimming

Dans le jargon informatique, la copie de la carte à l’insu du propriétaire est appelée « skimming ». Cette pratique illégale consiste à installer un petit dispositif dans les distributeurs de billets pour capturer les données de la bande magnétique des cartes bancaires, puis les transférer sur une nouvelle carte pour effectuer des paiements frauduleux. Les appareils de clonage, tel qu’une mini caméra ou un clavier modifié, sont souvent difficiles à repérer car conçus pour se fondre dans le lecteur de carte lui-même.

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