Aux États-Unis, les ventes de fin d’année promettent d’être décevantes

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Le cabinet Deloitte met en garde contre une trop forte espérance des achats dans la période de Noël et au-delà aux États-Unis.

Les chiffres publiés ce jeudi 12 septembre 2024 par Deloitte sur les ventes à venir pendant la période des fêtes de fin d’année sont sans appel. Ils projettent une croissance à son plus faible niveau depuis 2018 aux États-Unis. Et cela concerne aussi bien les magasins que les ventes en ligne.

Pour ce créneau de trois mois, traditionnellement situé entre novembre et janvier, les données tablent sur une vente globalement estimée entre 1,54 et 1,59 trillion de dollars. Soit une augmentation comprise entre 2,3% et 3,3%.

Ce chiffre représente, à en croire Deloitte cité par l’agence Reuters, une progression nettement inférieure à celle de l’année dernière quand les ventes avaient flambé de 4,3% pour atteindre 1,54 trillion de dollars.

Des sous-secteurs tout aussi moroses

Les ventes en ligne, pourtant moteur de croissance ces dernières années grâce notamment boom du e-commerce, ne devraient progresser que de 7% à 9% pour atteindre entre 270 et 294 milliards de dollars. C’est toujours moins que les +10,1% enregistrés l’an passé.

Il devrait en être de même pour les boutiques et autres magasins physiques, avec une croissance attendue de 1,3% et 2,1% seulement, contre +3,1% l’an dernier. Leur chiffre d’affaires oscillerait entre 1,27 à 1,3 milliard de dollars, indique Deloitte.

Cette décélération anticipée quasi générale dans une période habituellement très prolifique pour les commerçants aux États-Unis, traduit un contexte économique moins porteur, avec un pouvoir d’achat des consommateurs fortement entamé par l’inflation.

Vers la chasse aux opportunités

« La hausse de l’endettement par carte de crédit et la possibilité que de nombreux consommateurs aient épuisé leurs économies de la période pandémique pèseront probablement sur la croissance des ventes cette saison par rapport à l’année précédente », témoigne Michael Jeschke, responsable du secteur Distribution et Biens de consommation chez Deloitte, dans les colonnes de Reuters.

Preuve d’un contexte économique particulièrement tendu, les consommateurs très peu enclins à mettre la main à la poche, devraient plutôt s’orienter vers la chasse aux bonnes affaires. C’est-à-dire la recherche de produits à prix bas, notamment concernant les achats courants comme l’épicerie ou encore l’équipement de maison, afin d’économiser le moindre centime.

L’enjeu pour les distributeurs sera donc de répondre à cette frénésie de quête des soldes par des offres alléchantes. De cette stratégie marketing devrait dépendre l’état de leurs marges au moment des comptes.

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