Une habitante de l’Ain, en Auvergne-Rhône-Alpes, s’est fait cloner sa carte bancaire et débiter 1842 euros de son compte. Les escrocs avaient payé des nuits d’hôtel à Montpellier, à 400 kilomètres de chez elle. Elle a rapidement contacté le gérant de l’établissement hôtelier, qui a appelé à son tour la police. Un couple a été arrêté, puis remis en liberté après sa garde à vue. Mais, il devra rembourser la victime.
Dans l’Ain (Auvergne-Rhône-Alpes), une femme a été victime du clonage de sa carte bancaire et s’est fait débiter au moins 1842 euros de son compte. C’est le quotidien Midi Libre qui rapporte cette histoire. Le 4 septembre dernier, cette dame a constaté des prélèvements, sur son compte bancaire, 1 342 euros et 500 euros, pour payer plusieurs nuitées d’hôtel à Montpellier, à 400 kilomètres de chez elle. Pourtant, elle n’avait pas quitté son département depuis un bon moment.
Les suspects venus de Toulouse
Son premier réflexe a été de contacter très rapidement le gérant de l’établissement hôtelier en question, qui va à son tour appeler la police. Avisés par le dépôt de plainte du gérant, les policiers se dépêchent sur le site et procèdent à l’arrestation des deux suspects – un couple – aussitôt soumis à un interrogatoire. L’homme, un Italo-Camerounais de 31 ans, travaillant dans le milieu de la nuit sur Toulouse, a donné une explication étonnante.
Un généreux inconnu leur a offert plusieurs nuits tous frais payés
D’après lui, une personne avec laquelle il avait sympathisé lui aurait offert plusieurs nuits tous frais payés et en amoureux dans un hôtel de leur choix. Mieux, cet inconnu se serait chargé de la réservation à distance, une fois l’hôtel à Montpellier coché. Quel homme généreux ! Ou plutôt quel escroc généreux ! A moins que ce soit un mensonge du couple pour se disculper. Pour l’heure, la police n’a pas pu établir que le suspect dit la vérité.
La carte bancaire de la victime avait été clonée
Cependant, les policiers ont relevé pendant leur enquête que la carte bancaire de la victime avait été clonée à son insu. D’après leur expérience, la carte est probablement passée dans un boîtier piraté (installé sur un terminal de paiement ou un distributeur de billets) et a été copiée. Les malfrats ont ensuite transféré toutes les données sur une nouvelle carte bancaire. C’est grâce à cette dernière qu’ils ont pu payer les nuitées à Montpellier.
Les suspects sommés de rembourser la victime
Le couple suspecté a été remis en liberté après sa garde à vue. Mais il devra rembourser la victime au centime. Quant au soit disant généreux donateur évoqué, il n’a pas encore été retrouvé. La police poursuit son enquête. Elle conseille dans ce genre de cas de contacter la banque ainsi que l’établissement débiteur, où les paiements ont été réalisés, afin de bloquer au plus vite toute transaction suspecte.
Une pratique frauduleuse appelée skimming
Dans le jargon informatique, la copie de la carte à l’insu du propriétaire est appelée « skimming ». Cette pratique illégale consiste à installer un petit dispositif dans les distributeurs de billets pour capturer les données de la bande magnétique des cartes bancaires, puis les transférer sur une nouvelle carte pour effectuer des paiements frauduleux. Les appareils de clonage, tel qu’une mini caméra ou un clavier modifié, sont souvent difficiles à repérer car conçus pour se fondre dans le lecteur de carte lui-même.