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Blocage des prix : la nouvelle bataille des magasins Leclerc

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Le patron de la firme de grande distribution a promis de bloquer prochainement les prix de certains produits de grande consommation en France afin d’éviter une trop forte inflation. Reste à convaincre les industriels du bien-fondé d’une telle décision.

Leclerc n’est pas prêt à céder sa couronne de garant des prix bas en France. Surtout dans ce contexte de possible poussée inflationniste. Une éventualité fortement redoutée par le patron de l’enseigne de grande distribution, Michel-Edouard Leclerc. Ce dernier a indiqué ce vendredi au micro de BFMTV que les prix risquent de monter jusqu’à 7% pour certains produits dans les mois à venir. La raison ? Une hausse du coût des matières premières et de l’énergie entre autres, corrélée à la crise d’approvisionnement due au Covid.

Il faut par conséquent, aux dires du sexagénaire chef d’entreprise, protéger le pouvoir d’achat des consommateurs en bloquant les prix de quelques produits parmi les plus présents dans leurs caddies au supermarché.

Disparité dans le diagnostic

La démarche reste louable, mais elle se fonde sur un postulat comportant quelques biais, et pas des moindres. La hausse des prix a bien touché certains produits des rayons des supermarchés. À cet effet, l’Insee note dans son dernier bulletin, une flambée de 2,8% sur un an au plan national. Avec des marges de plus de 5% sur les pâtes alimentaires et les pommes de terre. Les fruits surgelés eux combinent jusqu’à 21% de hausse. Des chiffres importants, mais provenant de la moyenne d’un ensemble de produits et de services, conformément à la méthode de travail de l’Institut, basée sur un simple relèvement des prix dans les enseignes de grande distribution et autres.

D’où la dissonance observée avec les données de l’IRI, qui elle procède à une analyse des tickets de caisse des consommateurs dans le cadre de ses travaux. L’entreprise estime en effet que le niveau des prix est demeuré globalement stable ces douze derniers mois en France. Même si la flambée n’a pas épargné des marques « premiers prix », à près de 1,6% en moyenne.

Intenses débats

L’enjeu de l’initiative de Michel-Edouard Leclerc sera donc de convaincre les industriels sur la base de ses constatations. Lui dont les magasins ont également réévalué les prix à la hausse il y a peu. Or les fabricants militent activement pour une flambée des coûts dans les rayons.

Les négociations à venir promettent d’être intenses. Mais le responsable de Leclerc a déjà prouvé par le passé sa capacité d’action. « Je suis responsable des 18 millions de clients Leclerc« , a-t-il notamment signifié ce vendredi matin.

Grande distribution : pourquoi Mere est-elle introuvable en France ?

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L’entreprise russe qui s’est promis de déferler sur l’Europe n’est toujours pas présente dans l’Hexagone plusieurs mois après la date annoncée. Et les rares démarches entreprises pour s’y installer sont au point mort.

Elle était annoncée avec plein de promesses, notamment à l’endroit de sa future clientèle, comptant sur des prix bien deçà du marché. Mais depuis, c’est moins la déception que l’inquiétude qui prime en France au sujet de Mere. L’enseigne de grande distribution sibérienne n’est visible ni à Pont-Sainte-Marie ni à Sainte-Marguerite, encore moins à Thionville, les trois régions censées constituer ses points de pénétration dans l’Hexagone.

Malgré une date fixée en janvier après un premier report, rien ne présage d’une quelconque ouverture prochaine de l’enseigne dans le département de la Moselle. Au contraire, beaucoup se demandent aujourd’hui et à juste titre, si Mere verra vraiment le jour en France. Car non content de nourrir le flou sur la date exacte de son implantation, l’entreprise aux couleurs jaune et rouge semble procéder à un repli du territoire français. Du moins, selon les observations et témoignages parus dans la presse.

Disparition

BFMTV affirme ainsi que Thionville dont le maire a déjà communiqué aux responsables de Mere les conditions à remplir pour s’installer dans la commune, n’a plus aucun retour de leur part. Rien n’a non plus avancé à Sainte-Marguerite où les interlocuteurs des autorités communales ont tout bonnement disparu, laissant émerger toutes sortes de rumeurs au sujet des réels objectifs de l’enseigne russe.

Sergey Romashkin, un ancien employé interrogé par Capital, affirme que l’entreprise serait réticente à adhérer aux règles en vigueur en France. Quant à BFMTV, elle laisse entendre que la firme aurait été refroidie par les exigences de la clientèle française en matière de qualité des produits. Il est vrai que tout ce qui provient de Russie intrigue l’Occident et vis versa. Mais tout de même, Mere aurait-il fondé ses promesses sur du vent ?

Offres alléchantes

La société qui ambitionne de se faire un nom dans le secteur du hard-discount au-delà de ses frontières est pourtant déjà présente en Europe de l’Est et de l’Ouest, depuis 2019 dans ce dernier cas. L’Allemagne, la Roumanie, la Pologne comptent ainsi quelques-unes de ses enseignes. Avec des tarifs jusqu’à 20% en moins que la tendance du marché, comme s’en était Mere il y a quelques mois.

Mais on en revient toujours à la même question, celle de savoir ce qui ne va pas au sein du groupe. Étant donné son retrait progressif des pays comme le Royaume-Uni ou l’Espagne.

M&M (groupe Wrigley) : l’ambition d’une croissance massive

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Le confiseur américain voit grand pour les prochaines années. Et pour y parvenir, il a décidé de s’attaquer à son usine française, la deuxième au monde, à coups d’investissements et de recalibrage de l’offre.

Bilan d’étape plus qu’encourageant pour Mars Wrigley. La firme agroalimentaire en quête depuis deux, d’un doublement de son chiffre d’affaires hexagonal durant la décennie suivante, peut s’enorgueillir d’une bonne entame. Ses résultats se sont établis à 800 millions d’euros en 2020, selon des données reprises par le site d’information Les Échos. C’est un bond significatif comparé à 2018-2019 par exemple où le chiffre d’affaires du groupe en France était de 250 millions d’euros. Et cela s’inscrit parfaitement dans les nouveaux objectifs de la maison.

Mais cela ne suffit pas. Il faut écouler davantage de M&M’s, les Crispy notamment, ces bonbons chocolatés dont la consommation a doublé en France entre 2017 et 2020, ainsi que le rapporte toujours les Échos. Pour ce faire, rien de plus logique que d’augmenter la capacité de production de sa principale usine, celle de Haguenau dans l’Alsace.

Mise à nouveau

Ce site industriel, la plus grande de Wrigley en Europe et la deuxième au monde, produit annuellement 700 000 tonnes de ces confiseries enrobées de chocolat identifiables à leurs mascottes drôles. 12 000 tonnes concernent les fameux M&M’s Crispy que l’entreprise agroindustrielle souhaite porter à 17 000 d’ici 2026 afin de s’offrir davantage de marges. Ces dernières sont estimées à 44% de plus pour la même période.

Une enveloppe globale de 18 millions d’euros est consacrée à cette opération expansionniste à plusieurs niveaux. À commencer par l’acquisition de nouvelles machines et autres outils censés aider à doper la production. D’autant plus avec la nouvelle norme en vigueur en France depuis janvier 2020. Elle interdit notamment l’usage du dioxyde titane auquel est attribué un effet cancérigène, dans les denrées alimentaires.

Barre chocolatée

Wrigley dont les M&M’s en contiennent, a donc développé une alternative à base d’amidon de riz contre un investissement de 70 millions d’euros au total dont 44 millions rien que pour l’usine alsacienne. La firme familiale entend d’ailleurs profiter de cette nouvelle donne française pour mettre définitivement fin à son usage des colorants dans les trois prochaines années. Objectif : adapter les offres aux nouvelles exigences des consommateurs.

Des consommateurs qui, depuis deux ans pour le cas de l’Hexagone, peuvent se ravitailler en tablettes de chocolat M&M’s. Un nouveau segment investit par le groupe, fort de son succès outre-Atlantique entre autres.

À quoi ressemble l’achat en magasin par visio ?

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La pandémie du Covid et ses restrictions ont fait émerger de nouveaux services commerciaux. Parmi eux, la possibilité de faire ses courses dans une enseigne de grande distribution par visio. Mais qu’en est-il réellement ?

Faire ses courses sans se déplacer. Pas sur le site d’Amazon, mais dans un magasin proprement dit. Ce n’est plus un simple concept aujourd’hui, mais une réelle expérience que plusieurs enseignes en France se proposent d’offrir aux clients. À l’image des Galeries Lafayette, de la Fnac-Darty ou du Printemps. En cette période des fêtes de fin d’année, la trouvaille n’en est que plus belle. Entre promesses de gain de temps et nécessaires restrictions des déplacements dans ce contexte de Covid, l’idée ne manque pas d’attraits.

Disposer d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone connecté à internet est un préalable pour la visio-shopping. Une fois en ligne avec l’agent en magasin, ce dernier enregistre la liste de vos courses et s’en occupe en parcourant à votre place, les rayons un par un. Pendant ce temps, le client est prié d’attendre que l’agent commercial revienne lui présenter les articles commandés.

Pas si simple finalement

Le processus paraît assez fluide présenté ainsi. Mais la réalité n’est pas aussi simple, à en croire les premières expériences réalisées par les services du Figaro. Le journal indique notamment qu’il peut s’étaler un temps terriblement long entre l’appel à un vendeur et la réponse effective de ce dernier. Étant certainement affectés à autre chose, les agents en magasins ne sont pas toujours disponibles au premier coup de fil. D’où la nécessité de prendre rendez-vous dans un premier temps. Autant se rendre en magasin en personne aux heures de moindre affluence dans ce cas, non ?

Une fois la commande passée, la phase de présentation des produits désirés, par ailleurs soumise aux aléas d’internet, ne se déroule pas toujours sans accroc. Car aussi performant soit la tablette ou le smartphone utilisé, la réalité virtuelle peut être sujette à certaines approximations. Sans oublier la possibilité pour le vendeur de se tromper d’article.

Service perfectible

En somme, l’achat par visio reste encore assez perfectible. En dehors de la phase conseil d’une performance irréprochable selon l’évaluation du Figaro. Les vendeurs très bien outillés répondent à toutes les préoccupations des clients, témoigne le quotidien français.

Il n’est pas étonnant que la Fnac-Darty ait mobilisé autant de ressources. 1 500 vendeurs auraient été formés à répondre aux clients en ligne depuis le premier confinement en France, selon Les Échos.

France : un marché de Noël au profit des créateurs Noirs

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L’initiative est un coup marketing destiné à mettre en avant les commerçants et autres promoteurs Noirs ou Afro-descendants dans la capitale française. Reste que les accusations de communautarisme ne manquent pas.

La période des fêtes est souvent propice à toutes sortes d’initiatives commerciales. Pour « Je Consomme Noir », c’est l’occasion d’œuvrer au rayonnement de la communauté noire de France. L’association de spécialisée dans le soutien aux entreprises noires ou tenues par des afro-descendants, a mis en place pour cette fin d’année, un marché de Noël spécialement dédié aux personnes de ladite communauté.

Il s’agit en effet d’un espace commercial animé par des créateurs africains ou de type noir, d’où l’on peut trouver des produits orientés vers les Noirs d’une façon générale. Ils concernent, selon les organisateurs du marché ouvert pour la première fois samedi 4 décembre au Hasard Ludique, célèbre lieu culturel du 18e arrondissement de Paris, des produits alimentaires, des produits cosmétiques, des produits de librairies et même des produits vestimentaires.

Engouement

À en croire Je Consomme Noir qui affirme avoir mis un point d’honneur dans le choix des exposants, ce premier épisode a séduit grand-monde. L’organisation parle notamment d’un événement ayant accueilli au moins 2 000 visiteurs au niveau des différents stands. C’est dire l’engouement suscité par cette initiative plutôt singulière et qui devrait certainement trouver son public.

Et pour cause, la communauté noire, minoritaire en France, n’est pas toujours prise en compte dans les offres d’accessoires de mode et autres produits de beauté. À cet effet, Valérie Amadala, patronne d’Origin Beauty, estime dans les colonnes de Maddyness, média spécialisé dans l’entrepreneuriat, à plus de 80%, la proportion de personnes issues de la diversité insatisfaite de l’éventail des produits cosmétiques disponible en France. Le secteur de l’esthétique a longtemps eu du mal à intégrer dans ses offres un certain type de peau, une certaine texture de cheveux, etc.

Polémique

Autant dire que le terreau est fertile pour ce marché des commerçants noirs promu par Je Consomme Noir qui prévoit par ailleurs, d’en multiplier la tenue prochainement.

Reste que l’opération est sujette à certaines critiques relatives notamment à sa spécificité. Nombreux sont ceux qui y voient une porte ouverte au communautarisme dans ce climat de précampagne présidentielle où le débat sur l’immigration sert – encore – de rente à une certaine classe politique en France.

Mais les promoteurs réfutent ces accusations et font savoir que le public de divers horizons y est la bienvenue.

Les Français restent accros aux jeux vidéo

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La proportion de « gamers » s’est globalement élargie ces derniers mois, dépassant même celle observée l’année écoulée au fort temps des restrictions sanitaires. Cet épisode a semble-t-il, renforcé la place de la console comme moyen de socialisation de la population.  

C’est une situation pour le moins inattendue. Alors que les services de streaming perdent du terrain, à l’image de plusieurs autres plateformes web, en raison de l’éloignement des épisodes de confinement – même si le virus reste fortement présent – , les jeux vidéo eux, ont le vent en poupe. Non seulement l’industrie garde ses adeptes, mais elle en revendique de nouveaux, du moins en France. Ainsi que le révèle une enquête du Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs (Sell), réalisée par l’institut spécialisé, Médiamétrie.

Elle témoigne d’une année 2021 de grand cru pour les éditeurs de jeu vidéo en général. 73% de la population déclare ainsi avoir joué au moins une fois à la console au cours des neuf derniers mois (la période considérée par l’étude s’achevant en septembre). Cela représente une hausse de deux points comparativement aux chiffres révélés à cette même période l’année dernière. Soit 38 millions de personnes supplémentaires, pour donner davantage d’aperçu à ce résultat.

Intensification du temps de jeu

Mais les gens ne sont pas seulement plus nombreux à s’essayer aux jeux vidéo en France, ils y jouent aussi plus longtemps. C’est le cas des enfants notamment, crédités d’au moins sept heures de jeu en moyenne chaque semaine ; quand leurs pairs de la Chine voient leur temps de jeu hebdomadaire réduit à deux petites heures depuis quelques semaines par le gouvernement.

Veinards, les jeunes Français peuvent même s’offrir le loisir de jouer avec leurs parents, comme l’indiquent 77% des adultes interrogés. Cet aspect de l’usage des jeux vidéo est en hausse de 11 points par rapport à la précédente étude. Et pour cause, au-delà de son caractère ludique, la console est désormais perçue par 61% des adeptes comme un outil susceptible d’aider au maintien des liens entre différentes couches de la société.

Pénuries

Reste qu’il faudra se montrer plus entreprenant que par le passé pour pouvoir s’en offrir ou en offrir à Noël. Celles nouvellement lancées, dont la PS5 de Sony, font l’objet d’une pénurie exceptionnelle sur le marché au plan mondial. La raison tient aux soucis d’approvisionnement des composants électroniques par les firmes éditrices à cause de la crise du Covid. Et la situation est partie pour durer jusqu’en 2022.

France : un pas supplémentaire contre la précarité énergétique

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Électricité de France (EDF) devrait cesser au-delà de la trêve hivernale en cours, de priver les consommateurs d’énergie électrique même en cas d’impayés. Elle opte désormais pour un accès minimal au précieux jus en lieu et place d’une coupure totale par ailleurs réprouvée par le médiateur national.

Et la lumière fut ! Les consommateurs français en incapacité de solder leurs factures d’électricité devraient continuer à bénéficier de l’énergie électrique au-delà du terme de la trêve hivernale prévu en mars 2022. C’est ce qu’a indiqué EDF, vendredi 12 novembre via un communiqué, s’appuyant sur une recommandation du médiateur national de l’énergie électrique deux jours plus tôt. Selon la structure d’Olivier Challan Belval, l’électricité autant que l’eau ou le logement est un minimum vital auquel chaque Français devrait avoir droit nonobstant son compte en banque ou son rang social. Car, ajoute-t-elle, tant de choses dont le chauffage, le téléphone, l’internet entre autres, dépendent du précieux jus électrique.

Afin d’éviter donc que les consommateurs se retrouvent dans une situation de précarité, le médiateur opte pour un droit d’accès minimal à l’électricité. C’est-à-dire l’instauration d’une puissance minimum en dessous de laquelle chaque ménage devrait continuer d’être éclairé, même en cas d’impayés. La barre a été fixée en l’occurrence à 1kVA par EDF, soit 1000 watts.

Le minimum vital

C’est 2kVA de moins que la puissance d’électricité instaurée par la trêve hivernale. Mais elle devrait permettre à bien des ménages dans le dénuement d’assurer certains besoins avec l’énergie électrique, comme recharger son téléphone, éclairer sa demeure et même utiliser un réfrigérateur, croit savoir le site d’informations 20 minutes. Il faudra en revanche aller se régulariser pour pouvoir utiliser son lave-linge par exemple.

À ce propos, une certaine inquiétude peut poindre quant à la réticence de certains Français bénéficiant du minimum en matière d’énergie électrique, à solder leurs factures auprès d’EDF. Mais la Fondation Abbé-Pierre pour le logement des défavorisés assure, au regard de ses constatations auprès de Plüm énergie, que ce seuil minimal est au contraire un levier d’incitation à se régulariser pour les mauvais payeurs.

300 000 ménages sauvés

La mesure d’EDF que la Fondation Abbé-Pierre appelle les autres fournisseurs de l’énergie électrique en France à suivre devrait sauver près de 300 000 ménages du noir chaque année. Dans un contexte de hausse globale des cours de l’énergie, nombre de Français incapables de payer se retrouvent privés totalement d’électricité. Une aberration dans la France des Lumières, estime le médiateur national.

Bientôt du café high-tech ?

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Une équipe de scientifiques travaille actuellement en Finlande sur la production de café fondé sur l’agriculture cellulaire. Cette trouvaille inspirée de la viande in vitro pourrait-elle constituer vraiment une alternative à la culture conventionnelle du café ?

L’on assiste peut-être à un tournant historique dans la production agricole avec ce qui se déroule depuis peu à l’institut finlandais de recherche technique VTT. Sous la direction du docteur Heiko Rischer, des scientifiques s’emploient à une manœuvre à la fois révolutionnaire et intrigante : la production de café depuis le laboratoire. Eh oui, ce n’est pas une lubie, mais une réelle possibilité actuellement expérimentée par des chercheurs.

L’idée est de mettre sur pied un café de culture de labo au goût tout à fait semblable au café conventionnel qui remplit de nombreuses tasses à travers le monde quotidiennement. Ce qui en fait l’une des boissons les plus consommées de la planète.

Coûts environnementaux

Cette ultraconsommation fait naturellement appel à une production à grande échelle, puisqu’il faut bien satisfaire la demande. Les plantations sont ainsi sollicitées de plus en plus, avec tous les dégâts environnementaux inhérents à une telle culture intensive, dont l’explosion des émissions de gaz à effet de serre. Sans compter l’usage abusif de l’eau, ressource tout à fait tarissable.

Autant de coûts nécessaires à la culture classique du café dont la production mondiale annuelle avoisine les 10 millions de tonnes de grains en moyenne, que scientifiques finlandais se proposent d’éradiquer.

Pour y parvenir, l’équipe de Heiko Rischer s’est inspirée des procédés semblables à ceux utilisés dans la création de la viande de culture disponible sur le marché singapourien depuis l’année dernière, une première mondiale. Tout se déroule dans un bioréacteur que les chercheurs ont mis à contribution avec des cellules obtenues des plantes de café.

Scepticisme

Les promesses de ce café high-tech ainsi déclinées, reste à en évaluer les chances dans le cadre d’une hypothétique commercialisation à grande échelle, dans quatre ans au minimum, selon les avis les plus optimistes. Il ressort des premières constatations notamment que le café in vitro en cours de création en Finlande est moins concentré en arômes que celui classique, selon Heikki Aisala, une des personnes dédiées au test du goût de cette nouvelle boisson, cité par l’AFP. La faute sans doute à un processus de torréfaction différent, à en croire Heiko Rischer.

Cela pourrait être affiné dans l’avenir. Mais il n’est pas certain que ce nouveau café séduise. À preuve, les vertus supposées et les dangers allégués à la viande de laboratoire continuent de susciter des interrogations.

États-Unis : bienvenue au minage du bitcoin

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Le pays de l’Oncle Sam est devenu en un temps record la destination favorite des émissions de la plus célèbre des cryptomonnaies, au détriment d’une Chine de plus en plus répressive contre les devises numériques décentralisées.

C’est ce qu’on appelle un véritable bond en avant. La Chine restée pendant plusieurs années le pays par excellence du minage du bitcoin se fait désormais distancer – et de très loin – par son concurrent états-unien. C’est en tout cas ce qu’indique la récente étude de l’Université de Cambridge consacrée au sujet. Dévoilé le 13 octobre, le rapport estime à 35,4% la part des États-Unis dans l’industrie mondiale du minage du bitcoin, soit le plus fort taux attribué à une nation.

Pour comprendre la percée américaine dans cette industrie, il faut mettre en perspective ses chiffres avec ceux de la Chine. Autrefois leader mondial dans le domaine avec un taux de 75% en 2019, l’Empire du Milieu est désormais au plus bas avec 0%, selon l’Université de Cambridge. Officiellement donc, il n’y aurait plus aucune activité de minage sur le territoire chinois, à en croire ces données. Une assertion difficilement croyable étant donné que le mode de calcul adopté par les chercheurs tient compte des adresses IP des ordinateurs dédiés au minage dont la vraie localisation peut être facilement masquée grâce à un réseau VPN.

Pression chinoise

Reste que l’influence chinoise dans le minage des bitcoins a bien régressé ces derniers temps. Puisque 40% des activités mondiales de minage s’y déroulaient encore au mois de juillet. Mais depuis, la donne a rapidement changé. Lasses du caractère à la fois énergivore et destructeur pour l’environnement du processus de minage de la plus vieille des cryptodevises, les autorités du pays ont sorti l’arme répressive, faisant fuir les acteurs vers d’autres destinations plus enclines à les accueillir.

Au nombre de ces nouveaux eldorados figurent notamment les pays de l’Amérique du Nord et ceux de l’Asie centrale, dont le Kazakhstan, voisin deuxième derrière les États-Unis avec 18%. La Russie ferme le trio de tête forte des 11% d’activités de minage localisées sur son territoire. Dans tous ces pays, l’attraction est la même pour mineurs : de la ressource énergétique bon marché et une certaine permissivité de la législation locale vis-à-vis des devises virtuelles en général. En tout cas à l’opposé du contexte de chasse aux cryptomonnaies désormais ouverte en Chine qui souhaite par ailleurs faire de la place au e-yuan, sa propre monnaie numérique.

Cybersécurité : déjà plus d’attaques par ransomware que sur tout 2020

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Selon un nouveau rapport de SonicWall, le nombre d’attaques par ransomware enregistré au premier semestre 2021 est déjà plus important que celui de toute l’année dernière. Il s’élève à 304,7 millions contre 304,6 millions au total en 2020. Des données qui montrent que les cybercriminels adaptent leurs tactiques pour obtenir de l’argent. D’où le besoin pour les entreprises de mettre en place un véritable plan de transformation afin de renforcer leurs défenses informatiques.

Un pic en juin

Dans sa dernière mise à jour sur les cybermenaces, le groupe SonicWal révèle que le volume des attaques par ransomware a explosé au premier semestre 2021. En six mois, il a déjà atteint 304,7 millions de tentatives, contre 304,6 millions pour toute l’année 2020. Sur le semestre, la hausse s’élève à 151% ! Le mois de juin comptabilise le plus grand nombre d’attaques, avec un pic de 78,4 millions de manœuvres malveillantes. Quant aux types de rançongiciels les plus actifs, Ryuk, Cerber et SamSam viennent en tête. Ils représentaient 64% de toutes les tentatives d’attaques de ransomware du semestre. À lui seul, Ryuk a opéré 93,9 millions d’assauts, soit le triple du nombre enregistré au cours des six premiers mois de 2020.

Les gouvernements et les professionnels ciblés comme les particuliers

Au niveau de la géographie, les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec une augmentation de 185% sur un an. La Floride est de très loin l’État le plus ciblé (111,1 millions de victimes), suivi par New York (26,4 millions) et l’Idaho (20,5 millions). Le volume de ransomware a aussi atteint des records en Allemagne (une hausse de 150,4%), en Inde (147,2%) et au Royaume-Uni (144 %). On note en outre une augmentation des tentatives dans des pays comme l’Afrique du Sud et le Brésil. Dans tous ces Etats, les pirates ne s’en prennent pas seulement aux particuliers. Ils s’attaquent aussi, et de plus en plus, aux gouvernements (917%), au secteur de l’éducation (615%), à celui de la santé (594%) ainsi qu’aux retailers (264%). La cybersécurité industrielle est une priorité en forte croissance pour les entreprises.

L’Europe et l’Asie touchées de toutes parts

En plus des attaques par ransomware, SonicWal note une forte hausse des incidences sur l’IoT (l’Internet des objets), de 59 % à l’échelle mondiale depuis le début de l’année. A ce niveau, les Etats Unis sont relativement épargnés (augmentation de seulement 15 % des logiciels malveillants IoT). Par contre l’Asie et l’Europe subissent de plein fouet les attaques des cybercriminels avec respectivement une hausse de 190 % et 113 % des attaques par rapport au premier semestre 2020. Les deux continents n’échappent pas, non plus, aux tentatives de cryptojacking (« minage de cryptomonnaie malveillant »). Le nombre d’assauts a cru de 118% pour l’un et de 248% pour l’autre, sur les 51,1 millions de tentatives.

Hub One, une référence de la cybersécurité en France

« Ces données montrent que les cybercriminels adaptent inlassablement leurs tactiques et adoptent le ransomware pour obtenir de l’argent », analyse Bill Conner, PDG de SonicWall. Ces délinquants du Net ont surtout appris à tirer profit du travail à distance. SonicWal appelle donc les entreprises à adapter leur stratégie de cybersécurité aux nouvelles menaces. Elles doivent impérativement mettre en place un véritable plan de transformation afin de renforcer leurs défenses informatiques. En cela, ces organisations doivent se faire accompagner par des spécialistes de la cybersécurité et de la sécurité informatique.

En France, l’une des références s’appelle Hub One, opérateur de technologies digitales pour les entreprises. Ses experts réalisent un audit du système d’information des organisations pour évaluer le niveau de sécurité et proposer un plan adapté pour passer au palier supérieur. Ils sensibilisent aussi les collaborateurs aux risques informatiques à travers des formations et des cyber-entraînements.

Si les attaques informatiques ont explosé en 2020 en raison de la généralisation du télétravail due à la crise sanitaire, elles devraient continuer de prendre de l’ampleur en 2021. Déjà à mi-parcours, le nombre de tentatives par ransomware est plus important que toute l’année dernière. Il faudrait donc que les professionnels investissent davantage dans la cybersécurité. Sans quoi, ils exposent considérablement leurs activités.

Conscient des enjeux, Jean-Bernard Lafonta, co-fondateur du groupe d’investissement HLD, a notamment fait de la cybersécurité un axe phare. C’est pourquoi il accompagne ses 19 participations dans l’élaboration d’une stratégie de cyberdéfense optimale.

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