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Wi-Fi : la portée augmentée de 60 mètres grâce à une mise à jour logicielle

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Un modem avec Wifi actif

 

Des chercheurs américains ont mis au point un nouveau protocole, baptisé On-Off Noise Power Communication (ONPC), qui augmenterait la portée des réseaux Wi-Fi de plus de 60 mètres. Cette technologie ne nécessite aucun nouveau matériel et pourrait être ajoutée sur tout appareil et borne Wi-Fi par simple mise à jour logicielle.

Des chercheurs américains ont réussi à étendre de 67 mètres la portée initiale d’un réseau WiFi grâce à un nouveau protocole qui pourrait, théoriquement, être installé sur tous les modems internet.

Distinguer des signaux même avec un seul bit

Alors que la domotique est en plein essor, le WiFi peine toujours à couvrir les moindres recoins de nos maisons connectées. Pour augmenter sa portée, nous avons généralement recours à des extensions de réseaux telles que les produits Nest de chez Google, ou encore les routeurs Eero d’Amazon qui nécessitent un débit d’au moins un mégabit par seconde (1 Mbps) pour maintenir la connexion et transmettre des données. Mais des chercheurs de l’université Brigham Young (BYU) aux États-Unis viennent de mettre au point une solution plus simple : le protocole On-Off Noise Power Communication (ONPC), qui baisse la limite à un seul bit par seconde. Grâce à cette technologie, un appareil trop loin pour transmettre un message de manière classique envoie des données sous forme de bruit que la borne parvient à distinguer des autres signaux. Elle reconnaît alors que l’appareil tente de communiquer.

Le protocole destiné à certains types d’objets

D’après Phil Lundrigan, professeur adjoint en ingénierie informatique à BYU, « En théorie, nous pourrions l’installer sur presque tous les appareils compatibles Wi-Fi avec une simple mise à jour logicielle. ». Toutefois, les chercheurs ont précisé que leur protocole ONPC ne vise pas à remplacer les protocoles sans fil à longue portée tels que LoRa, mais vise à compléter le Wi-Fi. En particulier, lorsque le périphérique Wi-Fi a perdu sa connexion. Aussi, le protocole ne serait réellement exploitable qu’avec certains types d’objets, dont les appareils connectés, les capteurs de portes de garage, les détecteurs de mouvements ou les systèmes d’arrosage.

Le chemin est encore long

Pour l’instant, ce logiciel n’est pas encore disponible dans le commerce car d’autres ingénieurs doivent le soumettre au préalable à des tests rigoureux. Si les tests sont concluants, le protocole ONPC pourrait être ajouté à la future norme Wi-Fi, via un micrologiciel, bien que cela nécessite plusieurs approbations d’autorités.

Tagether : l’application pour faire connaître les commerces de proximité

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Avec la mondialisation et le succès du commerce en ligne, les commerces de proximité souffrent d’un manque de visibilité pour lutter face aux géants du Web. L’application Tagether propose de venir en aide aux commerçants et de transformer leurs clients en autant d’ambassadeurs de leurs produits et de leur savoir-faire. Un système collaboratif gagnant-gagnant.

Tagether : le consommateur y trouve son compte

En France, la situation est alarmante pour les commerces de proximité. Déjà victimes du modèle économique imposé par la grande distribution, ils doivent désormais faire face à la concurrence des géants du e-commerce comme Amazon. Pour leur donner de la visibilité en ligne et adapter leur modèle aux nouveaux usages de consommation, Mehdi et Ali Berra, deux frères diplômés d’école de commerce, ont créé Tagether, une application mobile, un réseau social et un catalogue digital pour créer du lien entre les commerçants et leurs clients.

Contrairement aux réseaux sociaux classiques, où poster des images ne procure que des Likes, Tagether permet aux utilisateurs d’obtenir des réductions d’au moins 3% avec le partage des photos de leurs achats préférés. Les consommateurs peuvent utiliser gratuitement l’application et partager les photos des produits qui les intéressent.

Ils deviennent ainsi des ambassadeurs de la boutique qu’ils promeuvent. Mais avant de bénéficier de réductions personnalisées, les photos sont d’abord validées par le commerçant concerné, qui garde la main tout au long du processus afin de garantir la qualité des clichés mis en ligne. C’est seulement après l’approbation de ce dernier que l’internaute bénéficie d’une réduction sur ses prochains achats.

Ce que les entreprises gagnent avec Tagether

En postant leurs photos, les utilisateurs conçoivent et enrichissent un catalogue digital de leur commerce préféré. Le commerçant, qui gagne ainsi un précieux temps, doit en revanche payer un abonnement mensuel de 25 euros hors taxe avec un engagement de 12 mois afin de bénéficier du service. C’est deux fois moins que ce que les professionnels doivent habituellement débourser (50 euros) pour communiquer sur les réseaux sociaux.

Ainsi, avec Tagether, faire connaître son commerce de proximité, revient moins cher. Et ce n’est pas le seul avantage. À la différence des plateformes collaboratives comme Trip Advisor où tous les avis sont publiés (même les plus négatifs), Tagether est un outil purement positif visant à donner un coup de pouce à la visibilité en ligne de l’établissement. Ainsi, une entreprise (un restaurant par exemple) pourra sélectionner les photos qu’elle juge pertinentes et adaptées à son image. Elle reste donc maîtresse du contenu publié.

« Pour une boutique de décoration Tagether c’est le top »

L’offre Tagether, à savoir la publicité pour les commerces de proximité, a gagné le cœur de nombreux commerçants, parmi lesquels Stéphane et Benoît, les gérants de la boutique Hometa, installée à Hénin-Beaumont et spécialisée en design et décoration d’intérieur. « Pour une boutique de décoration Tagether c’est le top ! Cela nous permet de nous rapprocher encore plus de nos clients en visualisant l’objet dans le contexte de leur maison. On aime ce principe de vitrine participative où le client peut voir l’objet au-delà de la boutique et mis en situation dans d’autres foyers », se satisfont-ils.

 

Groupe Casino : avec le drive to store, le retailer devient agence digitale

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Le groupe Casino investit depuis plusieurs années dans la digitalisation de ses espaces de vente et de ses programmes de fidélité. L’objectif est de faire du retailer une véritable agence digitale, capable de fournir des données ultra-qualifiées à ses partenaires industriels. Focus.

Comme les autres géants du commerce, le Groupe Casino a bien compris que les clients restaient attachés aux points de vente physiques, malgré la croissance des achats en ligne et la digitalisation de la consommation. A condition de leur proposer des gammes de services digitaux pour enrichir l’expérience en magasin.

C’est la raison pour laquelle le groupe de Jean-Charles Naouri développe depuis plusieurs années une stratégie de digitalisation de ses programmes de fidélité, ainsi que de création de diverses services digitaux pour combiner expérience digitale et achat physique. C’est ce qu’on appelle en marketing le « drive to store ».

Dans l’hexagone, Casino fait figure de pionnier en termes de technologie web-mobile.  Si on cumule l’ensemble des applications des enseignes du groupe, on atteint plus de 800.000 clients actifs.

Des chiffres qui font des enseignes du groupe un leader du drive to store dans le secteur de la distribution. Avec également la volonté pour le groupe Casino de se transformer en commerçant App first, via notamment la dématérialisation des programmes de fidélité. Selon le directeur marketing du groupe, Alban Schleuniger, le géant de la distribution mise sur « de nombreuses fonctionnalités qui sont là pour favoriser l’expérience in-store ».

Grâce à ces applis, le client n’a plus besoin de faire la queue à une caisse. Il peut par exemple récupérer le nutri-score de son produit préféré via du self scanning. Avec le paiement intégré et dématérialisé, le passage en caisse devient lui aussi fluide.

Pour Casino, il y a surtout la partie promotionnelle, le couponing, avec la possibilité de cibler des offres en fonction de l’historique d’achats des utilisateurs. La grande force des applications, c’est d’être 100% loggées.

L’été dernier, le président du groupe, Jean- Charles Naouri avait d’ailleurs exposé les priorités du Groupe en matière de digital avec pour objectif que 30% du chiffre d’affaires soit généré par les utilisateurs de ces applications. Un objectif ambitieux certes, mais néanmoins atteignable.

Le groupe de Jean-Charles Naouri se mue d’ailleurs en véritable agence digitale, en proposant du drive to store pour les marques. Les outils digitaux apportent aux industriels une brique supplémentaire et une possibilité de cibler très précisément leurs actions promotionnelles, ce qui permet d’augmenter la rentabilité de leurs dépenses promotionnelles, avec notamment une mesure ultra-précise du nombre de personnes touchées, et du nombre de personnes ayant utilisé l’offre en magasins.

Teodorin Obiang : était-il le véritable acheteur lors de la vente aux enchères de ses bolides ?

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Teodorin Obiang, vice-président de la République de Guinée Equatoriale

 

Le 29 septembre dernier à Chéserex (Suisse), 25 voitures de luxe de Teodorin Obiang, fils du président de la République équato-guinéenne, ont été mises aux enchères pour un montant de 23,4 millions de francs soit un équivalent de 21 millions d’euros. La plus part des bolides ont été acquises par un mystérieux collectionneur allemand.

Il achetait au-dessus des estimations

Lors de la vente aux enchères des voitures de luxe de Teodorin Obiang, les médias qui ont assisté à l’opérateur ont indiqué qu’un  collectionneur privé international, qui disposait d’un représentant dans la salle mais dont l’identité n’a pas été dévoilée, s’est adjugé une grande partie des bolides. Il s’agissait notamment d’une Lamborghini Veneno Roadster blanc cassé acquise à 7,6 millions d’euros, un prix largement supérieur à l’estimation haute, qui était de 5,7 millions d’euros. D’une Koenigsegg One bleu et noir carbone arraché à 4,2 millions d’euros, alors que son prix était estimé à entre 1,7 et 2,1 millions d’euros. Ou encore d’une Aston Martin One-77 rouge, évaluée entre 1,3 et 1,7 million d’euros. Celle-ci a été adjugée à près de 1,4 million d’euros. Benjamin de Rothschild n’a pu mettre la main que sur une Bugatti bleue…

« Qui d’autre serait prêt à mettre autant d’argent ? »

La Tribune de Genève, qui a vécu en live cette vente, décrit l’acheteur comme un jeune Allemand d’une trentaine d’années, barbu et aux cheveux gominés, portant une oreillette. L’on ne sait rien d’autres de lui. Le journal suisse s’étonne du montant mis en jeu par lui pour remporter les bolides, surtout la Lamborghini Veneno. « Jamais une voiture de cette marque n’a été vendue aux enchères à un tel prix », écrit le quotidien, qui laisse entendre que ce mystérieux acheteur ne serait vraisemblablement que le faux nez de la famille Obiang. « Qui d’autre serait prêt à mettre autant d’argent ? », interroge La Tribune de Genève.

Preuve que le jeune acheteur est en mission pour Theodoro Obiang, le président équato-guinéen et son épouse ont effectué un voyage à Genève juste au lendemain de la vente aux enchères. Or, depuis les ennuis judiciaires de son sulfureux fils, remontant en 2016, Obiang père a préféré éviter les bords du lac Léman.

Quand un yacht est pris pour un navire de guerre

Il reste maintenant à espérer que le fruit de cette vente aux enchères aille bien à un projet social en Guinée équatoriale, comme l’a souhaité Genève. Et non encore dans les poches du clan au pouvoir. Les véhicules, au nombre de 25, ont été vendus à un montant évalué à 23,4 millions de francs soit un équivalent de 21 millions d’euros. Cette vente s’inscrit dans le cadre de l’affaire des « Biens mal acquis » éclatée en France. Les autorités équato-guinéennes avaient juré que les véhicules confisquées étaient la propriété de l’Etat et non de Teodorin Obiang. Un procureur genevois n’a pas manqué de s’étonner que ces voitures de grand luxe puissent être effectivement destinées au gouvernement « dans un pays dont la population vit sous le seuil de pauvreté et dont les routes ne sont probablement pas adaptées aux véhicules séquestrés ». Sans doute un autre argument farfelu de la famille Obiang. Par exemple, lorsque la Suisse avait séquestré l’un de ses yachts de luxe, Teodorin Obiang avait prétendu qu’il s’agissait d’un navire de guerre de son pays…

Mauritanie : Ghazouani, le début d’une ère d’ouverture ?

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Dès son accession au pouvoir, en août dernier, le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani a engagé des consultations avec les partis d’opposition afin de tourner la page de la contestation électorale. Il serait également prêt à accorder la grâce présidentielle à des politiciens et hommes d’affaires en exil depuis plusieurs années.

Mohamed tend la main à l’opposition

Selon Biram Dah Abeid, qui était arrivé deuxième à l’élection de juin 2019 avec 18,58% des voix, Mohamed Ould Ghazouani est beaucoup plus disposé au dialogue que son « parrain », l’ancien chef d’Etat Mohamed ould Abdel Aziz. « J’ai discuté pendant plusieurs heures avec monsieur Ghazouani et j’ai constaté beaucoup d’ouverture, de pondération et de modération », a-t-il confié à RFI, lors de son récent passage à Paris. Ce tête à tête avec le nouvel homme fort de Nouakchott a eu lieu le lundi 30 septembre 2019. Il s’agissait de la première rencontre entre le député de l’IRA et le général de 62 ans. Cette audience s’inscrit dans le cadre des rencontres amorcées par le chef de l’état mauritanien avec les responsables de l’opposition. Il avait d’ores et déjà rencontré le président du RFD, Ahmed O. Daddah, le président de l’APP Messaoud O. Boulkhair, le président de l’UFP Mohamed O. Maouloud et le président du parti Sawab Abdessalam O. Horma.

Mohamed Ould Bouamatou et Moustapha Chafi : des gestes forts

Mohamed Ould Ghazouani semble avoir marqué une rupture franche avec Mohamed ould Abdel Aziz. Il avait annoncé les couleurs lors de son discours du 1er août en mettant dans la même corbeille tous les régimes passés. Son « mentor » n’aurait pas goûté à cette comparaison. Autre signe que l’ancien ministre de la défense (2018-2019) joue son propre rôle, il a ordonné le lundi 29 juillet, la libération de Mohamed Cheikh Ould Mkheïtir, un blogueur emprisonné depuis 5 ans alors qu’il avait fini de purger sa peine. Ghazouani aurait même l’intention de lever toutes poursuites judiciaires à l’encontre des hommes d’affaires Mohamed Ould Bouamatou et Moustapha Chafi. L’un est accusé de corruption, l’autre de complicité avec le terrorisme. Cette grâce présidentielle serait pratiquement acquise, selon des sources très crédibles de la capitale mauritanienne. Elle devrait être officiellement annoncée avant les célébrations de la fête de l’indépendance, le 28 novembre prochain.

Le président doit encore mieux faire

Même si Mohamed Ould Ghazouani montre de bonnes dispositions, il est encore perçu comme un pion du système. Il pratiquerait une sorte de changement dans la continuité. Pour trouver grâce aux yeux de l’opposition et de la communauté internationale, il devra faire encore plus que ce qu’il a fait maintenant. Le nouveau président mauritanien doit notamment mettre fin à l’esclavage, institutionnalisé dans son pays. Dans une lettre à Ghazouani, publié mardi 15 octobre, l’organisation Human Rights Watch a écrit qu’elle souhaitait le rencontrer pour parler avec lui des droits de l’Homme. « Nous vous écrivons au début de votre mandat pour vous exhorter à prendre des mesures décisives afin d’améliorer le respect des droits des femmes à l’échelle nationale, et de réduire la prévalence des violences fondées sur le genre », a exhorté l’ONG internationale.

Ghazouani devrait en outre lever « l’interdiction sur les mouvements politiques, les partis politiques et les ONG qui sont interdites, comme le mouvement IRA, que je représente, le parti RAG, aussi, d’autres partis comme le FPC… » et reformer la Ceni – la Commission électorale nationale indépendante, estime Biram Dah Abeid.

Construction ferroviaire : Alstom France recrute grâce aux nouvelles commandes

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Un train Ouigo d'Alstom produit pour la SNCF

 

Le constructeur ferroviaire Alstom France recrutera entre 800 à 900 personnes en 2019 dans l’Hexagone pour pouvoir honorer un carnet de commandes bien rempli et compenser les départs à la retraite.

La crise semble de plus en plus loin

Alors que la concurrence s’intensifie dans ce secteur, Alstom France annonce qu’il embauchera de 800 à 900 personnes en 2019 sur ses sites français. La moitié de ce personnel répondra à « l’accroissement de l’activité », et l’autre servira à compenser les départs à la retraite. Les effectifs d’Alstom France atteignent 9 500 salariés dont 4 500 ingénieurs. « Nous sommes sur une dynamique plutôt positive », se réjouit Jean-Baptise Eméyoud, son directeur général, dont le sourire contraste avec la complainte chez Alstom France, il y a deux ou trois ans.

Si le dirigeant d’Alstom est heureux c’est parce que le constructeur ferroviaire enregistre une pluie de commandes ces dernières années dans tous les secteurs (TGV, TER, urbain etc.). Le boom des commandes va profiter aux treize sites spécialisés que le constructeur compte dans l’Hexagone. Citons Valenciennes (Nord) qui récupérera de 200 à 250 embauches, La Rochelle (Charente-Maritime), Ornans (Doubs), Tarbes (Hautes-Pyrénées) Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Villeurbanne (Rhône) ou encore Rouen (Seine-Maritime) qui recrutera 30 à 40 personnes. A Belfort (Territoire de Belfort), où les commandes TGV compensent les difficultés de l’activité locomotive, un bureau de recrutement a été ouvert à cet effet.

Alstom veut capitaliser sur son avance dans l’hydrogène

A Alstom France, on veut aussi rationnaliser le personnel. « La nouveauté c’est d’essayer de faire travailler les sites entre eux, c’est très difficile en termes de production, pas pour l’ingénierie », a révélé Jean-Baptiste Eyméoud qui faisait ce point à l’occasion des Rencontres nationales du transport public organisées à Nantes.

Il n’y a pas qu’en Europe que le constructeur connait un regain de commandes. A l’étranger aussi, les sites ont un carnet bien fourni, à l’image du métro d’Hanoi. « Et 80 % de l’ingénierie du groupe sont faits en France », quand la signalisation travaille à 70 % pour l’export, avec actuellement une offre pour San Francisco.

Pour botter en touche la concurrence, Alstom France veut maintenant capitaliser sur son avance dans l’hydrogène et les motorisations hybride. Mais pour l’instant, en France, les intentions de commandes de TER à hydrogène pour amorcer la pompe sont bloquées à une quinzaine de rames par quatre régions.

Incendie de l’usine Lubrizol à Rouen : quels sont les risquent auxquels la population s’expose ?

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Une colonne de fumée s'élévant au dessus de l'usine Lubrizol à Rouen

 

Jeudi 27 septembre un important incendie s’est déclaré dans l’usine Lubrizol à Rouen, détruisant 5.253 tonnes de produits chimiques. Certains habitants n’ont pas attendu les analyses toxicologiques pour rejoindre des zones plus sures.

Un incendie a ravagé jeudi l’usine Lubrizol à Rouen, faisant craindre une importante pollution, compte tenu de la destruction de milliers de produits chimiques. Au lendemain de l’incendie, de nombreux Rouennais cherchaient déjà à quitter la zone par prudence. Des groupes Facebook ont même été créés pour héberger ces « sinistrés », le temps que les risques de pollution soient écartés.

160 produits chimiques toujours dans un « état délicat »

Moins d’une semaine après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen, classée Seveso seuil haut, la préfecture de Seine-Maritime a publié sur son site, mardi, la liste des 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont été détruits par le feu. Aussi, 1.000 fûts de produits chimiques étaient encore présents sur le site, parmi lesquels « 160 sont en état délicat ». Malgré tout, les autorités ont tenu à rassurer la population qu’elle ne courrait aucun risque, à l’heure actuelle. « Tous les produits ne sont pas dangereux. La dangerosité dépend de la quantité présente, du devenir des molécules après avoir brûlé et de la manière dont on est exposé », est-il précisé sur l’un des documents mis en ligne.

Présence de substances cancérigènes

Interviewé par le site « 20 Minutes », Fabrizio Pariselli, toxicologue à l’unité de prévention du risque chimique au CNRS, a indiqué que « Dans la liste donnée par la préfecture, il y a au moins deux produits qui peuvent émettre du formaldéhyde, une substance cancérigène avérée et mutagène. C’est une substance assez commune que l’on retrouve dans le mobilier, les peintures, les moquettes, et dans le cas de l’usine, dans les additifs pour carburants, les additifs multi-usages. Dans d’autres produits, on retrouve du naphtalène, un hydrocarbure aromatique polycyclique (HAP). Cette substance est suspectée d’être cancérigène ».

Risque d’allergies cutanées et de problèmes respiratoires

Le toxicologue cite en outre le phénol dodécyl, une substance toxique pour la fertilité et suspectée d’être un perturbateur endocrinien. Il a en outre noté la présence de « sensibilisants cutanés », qui peuvent provoquer des « allergies cutanées ». Enfin, « on retrouve des sensibilisants respiratoires, c’est-à-dire des substances qui peuvent entraîner des problèmes de respiration ». Selon Fabrizio Pariselli, « Le problème, dans ce genre d’incendie, c’est que les combustions ne sont pas complètes et entraînent la production de substances dégradées ». Il pense donc qu’il faut attendre les données d’exposition pour avoir une idée plus nette du degré de dangerosité du site.

Livret A : près de 300 milliards d’encours à fin août 2019

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Une personne épargnant une pièce d'argent

 

Depuis le début de l’année, 15 milliards d’euros ont été collectés sur le Livret A. C’est 40% de plus qu’entre janvier et août 2018. Son encours total approche donc désormais des 300 milliards d’euros (298,5 milliards d’euros) à fin août 2019.

Le Livret A est décidément l’un des produits d’épargne préférés des Français. Selon des chiffres publiés lundi 23 septembre par la Caisse des dépôts, sa collecte nette constatée, c’est-à-dire celle des montants déposés par les épargnants moins leurs retraits, a atteint environ 1,7 milliard d’euros en août 2019, après une moisson de 1,4 milliard lors du mois précédent.

L’encours total du Livret A approche les 300 milliards

Ainsi, entre janvier et fin août 2019, la collecte nette cumulée s’estime à près de 15 milliards d’euros contre un peu plus de 11 milliards sur la même période en 2018. Soit une hausse d’environ 40% sur un an. « Cette bonne collecte estivale s’explique par le fait qu’en vacances, les ménages réalisent peu d’achats de biens durables. Les rencontres familiales sont, par ailleurs, l’occasion de cadeaux aux enfants qui peuvent prendre la forme de versements sur des Livrets A », a expliqué Philippe Crevel, le directeur général du Cercle de l’épargne, un cabinet d’études sur l’épargne et sa réglementation.

Grâce à cette collecte, l’encours total du Livret A approche désormais la barre symbolique des 300 milliards d’euros (298,5 milliards d’euros) à fin août 2019. Mais ce compte d’épargne fait perdre aux Français 4 milliards d’euros par an, compte tenu de l’inflation et de son taux de rémunération historiquement bas (0,75%).

De son côté, le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), petit frère Livrets A, a enregistré en août une collecte nette de 350 millions d’euros, en ralentissement par rapport aux 460 millions récoltés en juillet dernier. Mais il fait un peu mieux que les 310 millions d’euros d’août 2018.

La collecte du Livret A restera « positive dans les prochains mois »

Au total, la collecte nette réalisée en août par le Livret A et le LDDS réunis s’est élevée à un peu plus de deux milliards d’euros, contre environ 1,7 milliard en 2018. Et la collecte cumulée de janvier à août 2019 s’est établi à 18 milliards d’euros, contre 13,5 milliards d’euros sur la même période en 2018. Quant à l’encours total d’épargne de ces deux produits, il atteignait fin août près de 410 milliards d’euros. « Les ménages français continuent à affecter une grande partie de leurs gains de pouvoir d’achat à l’épargne de précaution. Le taux d’épargne reste à un niveau élevé, plus de 15 % du revenu disponible brut », précise Philippe Crevel. Selon lui, « les incertitudes pesant sur la croissance, le contexte international et peut-être les pressions anticonsommation en lien avec le dérèglement climatique n’incitent pas à la consommation ». C’est pourquoi, la collecte du Livret A devrait rester « positive dans les prochains mois », anticipe-t-il.

Tarif de l’électricité : une nouvelle hausse de 4% en 2020 ?

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Des ampoules en rangée dans une maison

 

Après la forte hausse de juin 2019, votre facture d’électricité pourrait connaître une nouvelle augmentation en 2020. Selon les calculs du Parisien, qui révèle cette information, les prix pourraient monter de 3,5 à 4% à cette date. Ce pourcentage correspond à une hausse d’une soixantaine d’euros sur votre facture si vous vous chauffez à l’électricité, ou d’une trentaine d’euros si vous utilisez un autre moyen de chauffage.

C’est une information qui va mécontenter les Français, surtout les gilets jaunes. Selon Le Parisien, les factures d’électricité pourraient connaître une nouvelle hausse significative au 1er janvier 2020. Cette hausse serait de 3,5 à 4%, soit une soixantaine d’euros sur votre facture si vous vous chauffez à l’électricité, ou une trentaine d’euros si vous utilisez un autre moyen de chauffage.

« Une telle décision serait vécue comme une injustice »

Cette hausse serait la conséquence d’un accord donné par la Commission européenne à EDF, permettant à l’entreprise de vendre plus cher son électricité d’origine nucléaire à ses concurrents (Eni, Total Direct Energie, Vattenfall, etc). Le tarif, qui était à la base fixé jusqu’en 2025, va ainsi passer de 42 euros le mégawattheure à 45 euros. Cette hausse va contraindre les autres fournisseurs d’électricité à augmenter leurs tarifs pour leurs clients.

Si cette hausse se confirme, ce serait la troisième en un plus de six mois et ce sera insupportable pour les Français pour qui les premières augmentations représentent déjà un coût de 960 euros par an en moyenne. « Le problème, c’est que cette nouvelle augmentation surviendra après déjà deux augmentations successives en 2019. Une première de 5,9 % au mois de juin. Et une autre encore de 1,23 % au mois d’août. Compte tenu du climat social actuel, et des revendications autour du pouvoir d’achat, une telle décision serait vécue comme une injustice », souligne Naima Idir, présidente de l’Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode).

Maintenir des tarifs raisonnables

Conscients de cette situation, les concurrents d’EDF tentent de mettre la pression sur le gouvernement pour que celui-ci agisse pour le maintien de tarifs raisonnables pour leurs clients. Justement, ce jeudi, le Sénat doit adopter définitivement le projet de loi Energie Climat. Celui-ci prévoit que la production nucléaire pouvant être acquise au tarif de l’Arenh (Accès Régulé à l’Energie Nucléaire Historique) passe de 100 (environ ¼ de la production d’EDF) à 150 térawattheures. Une mesure qui permettra des tarifs modérés.

Marchés monétaires : la Fed a injecté du liquide, pour la quatrième fois de la semaine

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Jerôme Powell, patron de la Réserve fédérale américaine (Fed)

 

La Réserve fédérale américaine (Fed) a injecté vendredi, pour la quatrième fois de la semaine, 75 milliards de dollars sur le marché interbancaire. Au total, la Banque centrale aura avancé près de 300 milliards de dollars cette semaine.

La Fed rassure, mais prévoit de nouvelles interventions

Vendredi 20 septembre, pour la quatrième fois cette semaine, la Réserve fédérale américaine (Fed) est intervenue à hauteur de 75 milliards de dollars (68 milliards d’euros) sur les marchés monétaires, via des opérations appelées « repo ». Elle avait déjà injecté 53 milliards mardi et 75 milliards mercredi et jeudi. Mercredi, Jerome Powell, le président de la Fed, a minimisé les préoccupations liées au manque de liquidités, assurant qu’il n’y a « pas d’incidences » sur l’économie ou la politique monétaire. Selon lui, plusieurs facteurs techniques expliquent ces problèmes, dont une échéance d’impôts pour les entreprises à la recherche d’importantes liquidités et de paiement de coupons de bons du Trésor.

Le numéro 2 de la Fed, Richard Clarida, a lui aussi assuré vendredi que « l’économie était en très bonne » forme et que les tensions sur le marché repo « étaient l’indication d’ajustements en cours ».  Malgré les propos rassurants de ses dirigeants, la Réserve fédérale américaine a annoncé qu’elle était prête à intervenir sur le marché tous les jours au moins jusqu’au 10 octobre jusqu’à hauteur de 75 milliards de dollars.

Qu’est-ce que le repo ?

C’est la première fois depuis la crise financière il y a dix ans que la Banque centrale joue le pompier en faisant recours au repo. Le repo, issu de la contraction de l’expression sale and repurchase agreement (« pension livrée », en français), est un instrument-clé des marchés monétaires consistant, pour les banques, à trouver des liquidités à court terme, le plus souvent sur vingt-quatre heures. Ces établissements bancaires empruntent des sommes à d’autres banques, en leur cédant en échange, comme garantie, des titres financiers très sûrs, des bons du Trésor par exemple. Le jour suivant, elles remboursent la somme empruntée avec intérêt et récupèrent leurs titres.

Les repo sont ainsi un moyen de faire fonctionner le système bancaire en cas de problèmes de liquidités. Aux Etats-Unis, ces opérations se financent à un taux proche des taux directeurs de la Fed, qui évoluent entre 1,75 % et 2 %. Mais en début de semaine, ces taux ont brutalement grimpé jusqu’à 10%.

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