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Les prix à la consommation enregistrent une légère baisse en 2020

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Insee IPC Indice des Prix à la consommation France

Jeudi 20 février 2020, L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee), a publié un rapport sur l’inflation des prix du mois de janvier. L’organisme enregistre une baisse de l’indice des prix à la consommation. En effet, pour le mois de janvier, l’Insee a enregistré une déflation de 0,4 % dans les commerces. Pour rappel, en décembre 2019, les prix à la consommation avaient enregistré une légère inflation de 0,4 %.

Un changement de méthodes de calcul de la part de l’institut

Avant de se pencher sur les résultats, il est important de prendre en compte que l’Insee a changé ses méthodes de calculs lors du passage de l’année 2019 à l’année 2020. En effet, l’institut n’effectue plus de relevés manuels dans les commerces et les supermarchés. Maintenant, les prix proviennent directement des caisses des enseignes. Une méthode plus efficace qui permet à l’Insee d’analyser de manière précise la consommation des produits dans l’hexagone. Dans son communiqué, l’organisme d’études explique que « ces données transmises quotidiennement par les enseignes de la grande distribution à l’Insee comprennent, pour chaque article vendu dans un point de vente, un jour donné, la quantité d’articles vendus et le prix de vente« .

Une baisse inégale des prix à la consommation, masquée par les variations saisonnières

En janvier 2020, l’indice des prix à la consommation (IPC) a donc enregistré une baisse de 0,4 %. En première ligne de cette baisse, le prix des produits manufacturés, qui baisse de manière saisonnière. En effet, après une hausse de 0,2 % en décembre, les prix ont baissé de 2,2 % en janvier 2020. Par ailleurs, le reste de l’étude décrit de légères hausses dans tous les domaines : l’alimentation continue de progresser de 0,4 %, les prix de l’énergie grimpent de 0,5 % et le tabac se stabilise avec une très légère hausse de 0,1 %.

Dans les chiffres, ce recul des prix à la consommation n’est qu’une analyse incomplète des résultats. En effet, une fois les variations saisonnières prises en compte, les prix à la consommation en janvier augmentent en réalité de 0,3 %.

Au total, sur la période s’étalant de janvier 2019 à janvier 2020, les prix à la consommation augmentent de 1,5 %. En cause, la forte progression des prix de l’énergie, qui contrebalance les ralentissements des prix enregistrés sur le tabac, les services ou l’alimentation…

Japon : l’économie enregistre au 4e trimestre sa plus forte contraction depuis 2014

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Des personnes dans une rue de Tokyo, au Japon.

 

L’économie japonaise a reculé de 6,3% au dernier trimestre 2019, soit sa plus forte contraction depuis 2014. C’est le résultat d’une hausse de la taxe de vente (TVA), un typhon majeur et une faible demande mondiale. L’épidémie de coronavirus fait craindre que l’effondrement se poursuive ce trimestre.

Le PIB du Japon a diminué de 1,6%

D’après les données préliminaires publiées par le gouvernement, l’économie japonaise s’est contractée de 6,3% en rythme annualisé sur la période octobre-décembre, après une croissance de 0,5% en lecture définitive au troisième trimestre. Cette contraction est la première en cinq trimestres et la plus importante depuis une baisse de 7,4% au deuxième trimestre de 2014 – la dernière fois que le Japon a augmenté la taxe de vente.

D’un trimestre sur l’autre, le produit intérieur brut (PIB) du Japon a diminué de 1,6%, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient un recul moins important, de 0,9%.

La consommation privée, qui représente plus de la moitié de l’économie, a chuté de 2,9%. Les ménages ayant réduit leurs dépenses après la hausse de la TVA de 8% à 10% au 1er octobre dernier. Le consensus ressortait à -2,0%.

Les dépenses en capital ont maigri de 3,7% au quatrième trimestre, là encore à un rythme plus important que la prévision médiane (-1,6%).

Au final, la demande intérieure a retiré 2,1 points à la croissance, effaçant largement la contribution de 0,5 point du commerce extérieur.

« Il y a de grandes chances que l’économie connaisse une nouvelle contraction »

La publication ce lundi des données gouvernementales intervient alors que les analystes craignent que l’épidémie de coronavirus, qui nuit à la production industrielle et au tourisme, pèse sur la croissance de l’économie japonaise au premier trimestre 2020, avec le spectre d’une récession.

« Il y a de grandes chances que l’économie connaisse une nouvelle contraction sur la période janvier-mars. Le virus va principalement affecter le tourisme et les exportations, mais pourrait aussi peser lourdement sur la consommation intérieure », a averti Taro Saito, chercheur à l’Institut NLI Research. « Si cette épidémie n’est pas contenue d’ici aux Jeux olympiques de Tokyo (qui débutent le 24 juillet prochain, NDLR), les dégâts pour l’économie seront importants », a-t-il ajouté.

Un budget supplémentaire pour contrer les effets du coronavirus

Du coté de Tokyo on prend au sérieux la menace que représente le coronavirus. « Le gouvernement avait espéré que le rétablissement de l’économie japonaise se poursuive modestement. Mais nous devons être vigilants quant à l’impact du coronavirus sur les économies domestiques et étrangères », a dit Yasutoshi Nishimura dans un communiqué diffusé après la publication des chiffres du PIB.

Le gouvernement japonais se dit prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour redresser l’économie nationale. En décembre, il a approuvé 120 milliards de dollars de dépenses de relance pour amortir l’impact de la hausse des impôts. Il prévoit également de mettre en œuvre un budget supplémentaire pour contrer les effets de l’épidémie de virus.

Le Japon a confirmé à ce jour 59 cas de virus. Un chiffre qui n’inclut pas les 355 passagers et membres d’équipage infectés sur le bateau de croisière Diamond Princess amarré à Yokohama.

Etats Unis : des panneaux solaires qui produisent de l’électricité la nuit

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Un ciel étoilé.

 

Les panneaux solaires présentent cet inconvénient de ne produire de l’électricité que lorsque le soleil brille. Mais des chercheurs de l’université de Californie à Davis (États-Unis) affirment avoir conçu une sorte de cellule solaire inversée, capable de générer jusqu’à 50 watts d’énergie par mètre carré pendant la nuit.

Produire de l’électricité avec des panneaux photovoltaïques alors qu’il n’y a pas de soleil ? L’idée peut sembler étrange. Elle pourrait pourtant bientôt devenir réalité grâce à des chercheurs de l’université de Californie à Davis (États-Unis). Ils affirment avoir conçu une sorte de cellule solaire inversée qui exploiteront les différences de température entre la Terre et l’Univers. Ces cellules sont capables de générer jusqu’à 50 watts d’énergie par mètre carré dans des conditions idéales pendant la nuit. Soit 25 % de la production d’un panneau solaire conventionnel pendant une journée.

La Terre comme source de chaleur et le ciel nocturne comme dissipateur

Comment s’y prennent-ils ? En orientant simplement une diode à semi-conducteur infrarouge vers le ciel. C’est en tout cas ce que disent Tristan Deppe et Jeremy Munday, professeurs au département de Génie électrique et informatique à l’Université de California à Davis. Selon l’étude qu’ils viennent de publier, leur système repose sur la propension des objets chauds par rapport à leur environnement à émettre de la chaleur sous forme de rayonnement infrarouge. Ce qui signifie qu’ils utilisent notre Terre comme source de chaleur et le ciel nocturne comme dissipateur, puisque l’espace est un endroit particulièrement froid. C’est pourquoi, en pointant un objet en direction du ciel, il irradiera de la chaleur.

Les cellules thermoradiatives du système produisent de l’énergie en rayonnant de la chaleur vers leur environnement. Elles servent habituellement à récupérer la chaleur perdue dans les moteurs, par exemple. « Nous avons imaginé qu’en plaçant une telle cellule dans un endroit chaud et qu’en la pointant vers le ciel, nous obtiendrions un système qui génèrerait de l’énergie en émettant de la chaleur », explique dans un communiqué Jeremy Munday de l’université de Californie à Davis.

Une solution à l’intermittence de la production d’énergie solaire

Le chercheur précise que les matériaux employés sont différents, mais la physique est la même que celle qui est en jeu dans les panneaux photovoltaïques classiques. Le système pourrait fonctionner 24H/24 à condition de le tenir à l’abri du soleil durant toute la journée. Une solution intéressante pour pallier l’aspect intermittent que l’on croyait inhérent à la production d’énergie solaire.

Reste maintenant à passer de la théorie à la pratique. Pour cela, il faut imaginer des matériaux qui fonctionnent le jour, grâce au rayonnement reçu du Soleil, et la nuit, grâce au rayonnement émis par les cellules photovoltaïques.

Livret A : taux historiquement bas en février 2020

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Billets et pièces d'euros

Le livret A, historiquement connu pour être le placement préféré des français en raison de taux records, va de nouveaux voir son taux baisser en février 2020. Le taux du livret A va tomber à 0,5% et ainsi atteindre son taux le plus bas depuis sa création. Un placement bien loin des 8,5% d’intérêts atteints entre 1981 et 1983.

Bruno Le Maire s’aligne sur l’écosystème économique mondial

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, justifie cette nouvelle baisse du taux d’intérêt du livret A en partie avec la faible inflation que connaît le pays (1,2%). Il complète son raisonnement déclarant que l’environnement dans lequel évoluent les économies mondiales depuis plusieurs années se base sur des taux d’intérêts très bas.

C’est un « choix de responsabilité » explique Bruno Le Maire. Pour lui, cette baisse correspond à une mesure obligatoire vis-à-vis de l’environnement économique actuel.

Le ministre de l’économie a tout de même concédé qu’il ne s’agissait pas là « de décisions que l’on prend facilement » et que cette mesure ne coûterait « que quelques centimes par mois » aux français.

L’opposition critique cette nouvelle baisse du livret A

Du côté de l’opposition, cette baisse est très mal perçue, dans un contexte de fortes mobilisations sociales contre la précarité. Pour rassurer tenter d’apaiser les tensions, Bruno Le Maire assure que le plancher des 0,5% ne sera pas franchi.

Des deux côtés de l’échiquier politique, les différents acteurs critiquent cette réforme. Du côté de la gauche, le député communiste du Nord, Fabien Roussel, met en opposition ce « niveau historiquement bas du taux de livret A » au « record de dividendes distribués aux actionnaires du CAC 40″. À droite, Nicolas Dupont-Aignan président de Debout La France, fustige cette « spoliation des ménages qui bossent, qui économisent pour leurs projets dans la vie, qui veulent aider leurs enfants. ».

Pour les syndicats, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et en particulier son secrétaire général, Laurent Berger, ont déclaré : « Ce n’est pas un bon signal à l’endroit des classes populaires ».

Coronavirus : effets sur les bourses, réaction de la banque centrale chinoise et mesures de restrictions

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Des buldings de la métropole chinoise de Shanghaï.

 

Dans un climat chahuté par le coronavirus, les bourses chinoises se remettent progressivement de leur plongeon quand la banque centrale prend ses dispositions. Dans le même temps, Pékin continue de prendre des mesures de restrictions pour endiguer la progression de l’épidémie.

La banque centrale chinoise a décidé d’intervenir pour limiter les pertes liées au coronavirus qui continue de faire des décès et de se propager. Elle va baisser ses taux et injecter de la liquidité dans l’économie. Le taux repo (reverse repo) à 7 jours a été abaissé de 2.50% à 2.40% afin de réduire le coût des emprunts à court-terme.

Les Bourses de Chine continentale ont rebondi ce mardi

Les investisseurs, eux, évitent de prendre trop de risques et s’éloignent progressivement des marchés actions, très sensibles aux incertitudes. Dans un tel contexte, ce sont les marchés obligataires, considérés comme actifs refuges, qui en profitent. A titre d’exemple, le rendement du Bund a atteint son niveau le plus bas depuis octobre 2018 à -0.43%.

Mardi, les Bourses de Chine continentale ont toutefois rebondi, au lendemain d’un spectaculaire plongeon. Un peu rassurées par les moyens mis en œuvre par la banque centrale.

Dans le même temps, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et son allié russe discutent à Vienne d’une nouvelle éventuelle réduction de la production, compte tenu de « l’impact de l’épidémie ».

Plus de 426 morts depuis décembre 2019

L’inquiétude grandit néanmoins chez les autorités chinoises après un premier cas de décès à Hong Kong. Elles ont pris de nouvelles mesures de confinement ce mardi près de Shanghai, la capitale économique.

Le nombre des morts depuis décembre 2019 s’élève à 426 (la plupart à Wuhan et dans la province du Hubei, dans le centre, dont cette ville est le chef-lieu). Ce chiffre est largement supérieur à celui des personnes tuées par le Sras – 349 en 2002-2003 en Chine.

Après notamment la quarantaine imposée de facto à une grande partie du Hubei et à ses plus de 50 millions d’habitants, trois agglomérations de la province orientale du Zhejiang ont aussi pris de nouvelles dispositions en vue de limiter les déplacements. Des décisions similaires sont entrées en vigueur à Taizhou et dans trois quartiers de Ningbo, impactant neuf millions de personnes.

Le coronavirus va plomber l’économie chinoise

Macao a de son côté décidé de fermer l’ensemble de ses célèbres casinos, véritables poumons économiques de cette région autonome chinoise, et ce pour une période de deux semaines. De nombreuses métropoles, parmi lesquelles Shanghai, ont appelé les entreprises à garder portes closes une semaine de plus. Quant aux écoles et des universités, elles ont ajourné la reprise des cours. Sans compter le tourisme et la production des firmes internationales au ralenti. C’est donc l’économie chinoise qui risque d’être sérieusement plombée par le coronavirus.

Au Japon voisin, les autorités ont bloqué plus de 2.500 touristes et un millier de membres de l’équipage présents sur un bateau de croisière, en raison d’un cas avéré à son bord.

Boeing 777X : premier vol réussi !

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Le Boeing 777X sur la piste de décollage, le samedi 25 janvier 2020.

 

Le nouveau long courrier de Boeing, le 777X, a effectué samedi son premier vol inaugural durant près de quatre heures, de Paine Airfield à Everett dans le nord-ouest des États-Unis. 

« Je serai toujours en train de voler s’ils m’avaient laissé faire »

Il était 10H09 heure locale, 19h09 heure de Paris, quand les roues du Boeing 777X se sont détachées de la piste avant que l’avion ne s’engouffre dans les nuages au-dessus de Paine Field, à quelque 50 kilomètres au nord de Seattle. « Oui ! Décollage du Boeing triple 7 X », s’est exclamé Josh Green, un membre de l’équipe de communication du constructeur aéronautique au moment du décollage du plus grand avion au monde.

Près de quatre heures plus tard, l’appareil, en livrée bleu et blanche et aux longues ailes dotées d’un énorme réacteur, atterissait à Everett. « Je serai toujours en train de voler s’ils m’avaient laissé faire », a lancé Van Chaney, l’un des deux pilotes à bord, exprimant ainsi tout le bonheur procuré par le Boeing 777X. Il dit avoir d’abord volé plein nord avant de mettre le cap vers l’est. Ensuite, il a fait des ellipses à un peu moins de 15.000 pieds d’altitude, soit environ 5.000 mètres. « Le 777X s’est magnifiquement comporté dans le ciel, et les essais effectués ont été très productifs. Je remercie toutes les équipes grâce auxquelles cette journée a été possible. Je suis impatient de prendre à nouveau place dans le cockpit de votre avion », a ajouté Van Chaney.

Le vol inaugural initialement prévu à l’été 2019

Ce vol inaugural marque le début de toute une batterie de tests en vol devant mener à la certification de l’appareil. L’avion fait maintenant l’objet de vérifications avant de reprendre les tests « dans les prochains jours ».

Le constructeur aéronautique américain a reçu les félicitations des compagnies aériennes mais aussi d’Airbus et des équipementiers français impliqués dans le programme 777X. Il s’agit notamment de Dassault Systèmes, Safran Nacelles, Ratier-Figeac, Figeac Aéro, Liebherr-Aerospace & Transportation, Latécoère, Mecachrome et Daher.

Prévu initialement à l’été 2019, le vol inaugural du 777X avait dû être repoussé en raison de problèmes avec le nouveau moteur GE9X, fabriqué par General Electric. Mais aussi en raison de difficultés avec les ailes et la validation des logiciels. L’avion a également rencontré des problèmes importants liés à la météo et surtout au vent.

Entre 410 et 442 millions de dollars le prix d’un 777X ?

Le 777X, qui peut transporter de 384 à 426 passagers, présente un carnet de commandes de 340 unités. Principalement de la part de sept grandes compagnies aériennes, dont Emirates, Lufthansa, Cathay Pacific, Singapore Airlines et Qatar Airways. Ce long-courrier est censé concurrencer l’A350 de l’avionneur européen Airbus.

Les premières livraisons ne sont pas attendues avant début 2021, au lieu de mi-2020 comme prévu initialement. Le temps de prolonger la période des vols d’essai et d’approfondir la procédure d’homologation. Le 777X devrait coûter entre 410 et 442 millions de dollars au prix catalogue, un montant très indicatif et souvent exagéré par rapport au prix réel payé par les clients.

David Calhoun à la manœuvre pour redorer l’image de Boeing

Ce vol inaugural intervient deux semaines après la nomination de David Calhoun au poste de PDG de Boeing. Le nouveau patron tente de rassurer à la fois les régulateurs, les salariés, les compagnies aériennes et le président Donald Trump sur le retour en force du constructeur. Il a notamment promis remettre bientôt en service le 737 MAX, l’avion vedette de Boeing cloué au sol depuis mars et la mort de 346 personnes dans deux accidents.

Matières premières : les cours vont continuer à baisser en 2020

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Un élévage de porcs.

 

Selon des données publiées lundi 20 janvier par l’institut Cyclope, les matières premières ont subi un reflux de 8 % en 2019. Pour 2020, il table sur un nouveau tassement avec une prévision d’un repli de 2 %.

Dans son rapport, publié lundi, l’institut européen de recherches Cyclope table sur un recul de 2 % des cours des matières premières en 2020 après un repli de 8 % en 2019. Cette anticipation part du principe que les conditions climatiques, sanitaires et géopolitiques demeurent « constantes ». L’on pense notamment à la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, aux tensions au Moyen-Orient et à la peste porcine africaine qui s’est abattue sur l’Asie. « Quelques étincelles n’ont pas suffi à déclencher un feu sur une terre humide », résume Philippe Chalmin, professeur à l’université Paris-Dauphine et fondateur de Cyclope.

« L’environnement macro-économique des marchés ne devrait pas trop surprendre »

En 2019, le palladium a vu son cours moyen s’envoler de 49 %. Une performance que la poudre de lait (+ 34 %), le minerai de fer (+ 23 %), le porc (+ 12 %) et l’or (+ 10 %) n’ont pu égaler. Mais ces cours ont été contrebalancés par la chute vertigineuse du gaz et du charbon.

Pour 2020, « L’environnement macro-économique des marchés ne devrait pas trop surprendre », pronostique Philippe Chalmin avant d’énumérer : « Pas de récession américaine, la poursuite d’un ralentissement maîtrisé de la Chine, […] une stagnation industrielle mondiale […], un dollar demeurant fort et des taux peut-être un peu moins négatifs ». Ainsi, les cours vont continuer à déprimer avec un repli de 2%. En excluant les métaux précieux et le pétrole, il devrait cependant progresser d’un petit 3 %.

Le sucre tirera son épingle du jeu en 2020, grâce un point bas

Dans ce contexte, et en ne prenant en compte que les fondamentaux du marché, Cyclope maintient sa ligne d’un cours moyen du pétrole proche de 60 dollars le baril. Et anticipe une poursuite du repli du prix du charbon et du gaz naturel liquéfié (GNL). « Même en tenant compte des engagements pris par l’Opep + et par l’Arabie saoudite, le marché devrait rester excédentaire de quelques centaines de milliers de barils par jour », précise l’économiste.

Quant aux marchés agricoles, ils « pourraient profiter en 2020 d’une légère embellie liée à la demande croissante des pays émergents ». Cependant, « l’ampleur des rebonds anticipés ne doit pas faire illusion » car les cours étaient trop faibles ces dernières années. Le sucre devrait justement tirer son épingle du jeu en 2020 parce qu’il a touché un point bas après de nombreuses années excédentaires.

Du côté du soja, la chute de la production américaine (dépassée par le Brésil devenu premier producteur au monde) alimentera la hausse des cours. Enfin, la fièvre porcine africaine risque de modifier les flux de viande au fil des importations chinoises.

Trou de la Sécu : près de 90 milliards à rembourser d’ici 2024, selon la Cades

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Siège de la sécurité sociale à Rennes (France).

 

La Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), organisme public chargé de combler le « trou de la Sécu », a remboursé 16 milliards d’euros en 2019, en ligne avec ses objectifs. Elle prévoit un « apurement total » des 89,3 milliards restants d’ici 2024. Un objectif que la loi lui impose d’atteindre.

171,2 milliards sur un total de 260,5 ont été refinancé(s) et amorti(s)

Après avoir remboursé 16 milliards d’euros en 2019, en ligne avec ses objectifs, la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) prévoit un « apurement total » des 89,3 milliards restants « au cours du deuxième semestre 2024 ». Près des « deux tiers de la dette reprise depuis 1996 », soit 171,2 milliards sur un total de 260,5 ont été « refinancé(s) et amorti(s) », a indiqué la Cades, chargé de combler le « trou de la Sécu » dans un communiqué diffusé lundi.

Le « trou de la sécu » est le surnom donné aux déficits de longue date des comptes de la Sécurité sociale. En pratique, le premier « trou » concerne le régime général (-3,4 milliards d’euros en 2016) et le second le Fonds de solidarité vieillesse FSV (-3,8 milliards d’euros).

Le budget de la Sécu pour 2020 prévoit le remboursement de 16,7 milliards supplémentaires, de telle sorte qu’en fin d’année « la dette restant à amortir estimée sera de 72,5 milliards ».

À ce rythme, la caisse atteindra « un horizon d’apurement total de sa dette au cours du deuxième semestre 2024 », même si elle « continuera d’assurer le service des emprunts jusqu’à leur échéance tout au long de l’année 2025 ». Une perspective qui aiguise déjà les appétits, les ressources actuelles de la Cades faisant partie des pistes évoquées pour financer la réforme des retraites, mais aussi celle de la dépendance.

Le Parlement a mis des verrous

Avec les recettes de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), une fraction de la contribution sociale généralisée (CSG) et un versement du Fonds de réserve des retraites (FRR), la manne devait atteindre 18 milliards d’euros l’an dernier et sans doute davantage à l’avenir. Cette somme sert aussi à payer les intérêts dus aux créanciers, soit près de 57 milliards d’euros en 23 ans.

Le délai de 2024 doit être de toute façon respecté à l’échéance fixée, contrairement au passé où il a été sans cesse repoussé. La loi impose désormais un remboursement complet d’ici à 2024, le Parlement ayant mis des verrous plus solides.

 

 

Soldes d’hiver : le top départ donné ce mercredi en métropole

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Des soldes dans un magasin de vêtements en Allemagne.

 

Les soldes d’hiver débutent ce mercredi 8 janvier, dès huit heures du matin, pour prendre fin le mardi 4 février 2020. Soit quatre semaines de bonnes affaires, contre six auparavant.

Les soldes d’hiver 2020 débutent ce mercredi 8 janvier dans la majorité des départements métropolitains. Pour la première fois, elles dureront quatre semaines, contre six auparavant. Comme inscrit désormais dans la loi Pacte, leur durée a été réduite « à la demande des commerçants et des artisans pour que la période soit plus intense », a rappelé la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher.

Des dérogations pour certains départements

Seuls quatre départements de Métropole connaissent des dates différentes, soit du jeudi 2 janvier au mercredi 29 janvier. Il s’agit des Vosges, de la Meuse, de la Moselle et de la Meurthe-et-Moselle. Les trois derniers s’alignent sur les pays voisins comme le Luxembourg et l’Allemagne, où les soldes ont commencé respectivement le 2 janvier et fin décembre. Ces dérogations relèvent d’une initiative départementale. Ainsi, le Bas-Rhin, qui partage des frontières avec l’Allemagne, a fait le choix de suivre le reste de la France.

D’autres départements se calent sur l’afflux de touristes, comme la Corse pour les soldes d’été, mais qui n’a pas de raisons de demander une dérogation pour l’hiver. Dans le cas des Vosges, qui ne touche aucun pays étranger, il est plutôt question de s’aligner sur la Meuse et la Meurthe et Moselle voisines.

En Martinique et à Mayotte, la période de soldes est alignée sur la métropole. À La Réunion, les prochains soldes sont les soldes d’été qui se déroulent entre le samedi 1er février et le vendredi 28 février.

À noter : les dates des soldes du commerce en ligne ou vente à distance (e-commerce) sont alignées sur les dates nationales du commerce traditionnel, quel que soit le lieu du siège de l’entreprise.

Quelques principes à respecter pour les commerçants

Les soldes d’hiver respectent quelques principes. Par exemple, les produits soldés doivent avoir été proposés à la vente et payés par le commerçant depuis au moins 1 mois avant le début des soldes. Il est interdit de procéder à un approvisionnement spécialement destiné aux soldes quelques jours avant la date de début de l’opération commerciale, sans que les produits aient été proposés à la vente au préalable. En outre, dans le magasin, la distinction entre les articles soldés et non soldés doit clairement apparaître aux yeux des consommateurs : étiquetage précis, localisation séparée dans le magasin, notamment.

80% des Français feront les soldes

Cette année encore, 80% des Français assurent qu’ils feront les soldes, pour un panier moyen de 193 euros, « un budget équivalent à celui de l’hiver dernier à 2 euros près », selon les résultats d’un sondage réalisé par l’institut Ifop pour le site de vente de chaussures Spartoo.

Pour les commerçants, l’enjeu est de taille : « les soldes d’hiver et d’été représentent 30% des volumes des ventes annuelles dans l’habillement, c’est plus important que Noël », explique Yohann Petiot, le directeur général de l’Alliance du commerce.

Impôt : le gouvernement fait un joli cadeau fiscal aux élus locaux

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Lors d'une session au sénat en octobre 2019.

 

Grâce à une loi promulguée le 27 décembre, environ un quart des élus locaux verront leur impôt sur le revenu baisser en 2020. Un joli cadeau qui met le gouvernement dans les habits du Père Noël.

Au nom de l’équité fiscale

Le gouvernement a fait un joli cadeau fiscal aux élus locaux, il y a quelques jours. Grâce à une disposition incluse dans une loi promulguée le 27 décembre, tous les élus qui touchent une indemnité vont pouvoir réduire leur impôt sur le revenu en 2020. Selon Marc Wolf, avocat fiscaliste et ancien haut fonctionnaire à Bercy, les maires des plus grandes villes, qui gagnent 5 639,63 euros brut par mois, économiseront jusqu’à 2 000 euros par an grâce à cette décision.

Cet étonnant cadeau fiscal est l’effet indirect d’une mesure au départ fort louable. Afin de donner un coup de pouce aux maires des petites communes, souvent démunis dans l’exercice de leur mission, le gouvernement, aidé par le Sénat, a souhaité passer de l’huile sur leur indemnité. Ainsi, par souci d’équité fiscale, tous les élus locaux, à partir du moment où ils sont rémunérés pour leur fonction, peuvent eux aussi déduire 661,20 euros par mois dans leur déclaration. Grâce à la loi du 27 décembre, cette somme pourra être augmentée de 50 %, soit environ 4 000 euros supplémentaires (et 6 000 euros en cas de mandats multiples), alors que le montant de leur indemnité ne bouge pas. Autrement dit, ils verront leur impôt baisser en 2020 par rapport à l’année fiscale précédente.

« Ça va être un beau petit cadeau ! » 

D’après le décompte de Marc Wolf, au moins 100 000 élus locaux, sur une population totale de 550 000 pourront profiter de cette mesure. Il s’agit notamment de tous les maires et leurs adjoints dans les communes de plus de 500 habitants, les présidents et vice-présidents des EPCI (communautés d’agglo, communautés urbaines, etc.), les présidents des conseils régionaux et départementaux ainsi que leurs vice-présidents.

Le gouvernement aurait repéré cet « effet collatéral », explique René Dosière, ex-député et président de l’Observatoire de l’éthique publique. Il entendait le corriger dans la loi de finances pour 2020, mais ne l’a curieusement pas fait, sans doute pressé par les congés de fin d’année. « Ça va être un beau petit cadeau ! » remarque René Dosière. Mais cette mesure pourrait être corrigée dans un an.

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