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Impôts : pas de hausse malgré la crise économique

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Emmanuel Macron, président de la République de France.

 

Lors de son allocution dimanche soir, Emmanuel Macron s’est engagé à ne pas augmenter les impôts, pour l’instant en tout cas. De nombreux économistes pensent, qu’un jour ou l’autre, il faudra bien finir par actionner ce levier, ou trouver un autre dispositif, pour faire face aux conséquences économiques de la crise sanitaire du coronavirus.

Très attendue par les Français, l’allocution du chef de l’Etat dimanche soir a été suivie par plus de 23,5 millions de téléspectateurs. Emmanuel Macron a annoncé lors de son discours qu’il compte conduire une reconstruction économique « forte, écologique, souveraine et solidaire », après trois mois bouleversés par l’épidémie de coronavirus. Il en a profité pour se féliciter des « 500 milliards » déjà mobilisés afin de parer à la crise économique qui frappe le pays.

Travailler plus au lieu de baisser les impôts ?

Le chef de l’Etat a surtout écarté pour l’instant toute augmentation d’impôt dans un pays parmi ceux où « la fiscalité est la plus lourde ». De nombreux économistes pensent, qu’un jour ou l’autre, il faudra bien finir par actionner ce levier. Parmi eux, Thomas Piketty qui a estimé ce lundi que, contrairement à l’engagement du président de la République de ne pas alourdir la fiscalité, une hausse d’impôts avait déjà eu lieu avec la prolongation d’un prélèvement destiné à rembourser la dette sociale. « Ce qui m’embête, c’est tous les non-dits. [Emmanuel Macron] nous dit, par exemple, je ne vais pas augmenter les impôts. Sauf qu’en fait, on les a déjà augmentés », a martelé l’économiste sur France Inter.

Pour sa part, le locataire de l’Elysée souhaiterait emmener les Français à « travailler et produire davantage pour ne pas dépendre des autres ». Mais que signifie vraiment travailler plus ? Dans une interview donnée au Figaro en avril, le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, avait expliqué qu’il « Il faudra bien se poser la question tôt ou tard du temps de travail, des jours fériés et des congés payés pour accompagner la reprise et faciliter, en travaillant un peu plus, la création de croissance supplémentaire ». Une proposition qui a fait évidemment bondir les syndicats.

Une première victoire remportée contre le coronavirus

Emmanuel Macron s’est en outre félicité dimanche d’une « première victoire » contre le coronavirus qui a fait près de 30 000 morts en France. Il a annoncé de nouvelles mesures de déconfinement, dont la réouverture totale dès lundi des cafés et restaurants en région parisienne. « La lutte contre l’épidémie n’est pas terminée, mais je suis heureux de cette première victoire contre le virus », a dit le chef de l’Etat .

Pétrole : l’OPEP+ prolonge ses coupes de production, le baril bondit

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Un navire transportant du pétrole en mer (crédits photos : Total Médias)

 

Les membres de l’Opep et leurs alliés, dont la Russie, ont convenu samedi de prolonger en juillet les coupes de production de pétrole, auxquelles ils s’astreignent depuis le 1er mai. Les prix de l’or noir ont poursuivi leur ascension ce lundi 8 mai 2020.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés (dont la Russie) ont conclu, le samedi 6 juin, un accord garantissant en juillet la prolongation des coupes de production de mai et juin. En réaction, le prix du baril de Brent se hisse ce lundi, peu après 10h, à près de 43 dollars, contre 40 dollars le 5 juin, tandis que le baril de référence WTI s’échange à 40 dollars. Ce qui ne s’était plus produit depuis mars.

Des signaux positifs pour une reprise économique

Les prix du pétrole « commencent la semaine dans le vert, les investisseurs se félicitant de l’accord conclu par l’Opep+ au cours du week-end », a commenté Carlo Alberto De Casa, analyste d’Activtrades. « Le prix du WTI a maintenant atteint le seuil psychologique de 40 dollars et le sentiment général reste positif », a ajouté l’analyste d’Activtrades. Pour Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank, ce sont les signes « d’une amélioration de la demande mondiale et d’une reprise économique plus rapide que prévu ».

Ce weekend, les membres de l’Opep et leurs alliés, à l’exception du Mexique, ont convenu d’étendre d’un mois la réduction coordonnée de leur offre, prolongeant ainsi leur accord obtenu mi-avril dernier. Face à la chute brutale de l’offre mondiale et des prix du brut, les membres du cartel et leurs partenaires (ou Opep+) avaient pris l’engagement, le 12 avril, de réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) pour les mois de mai et juin.

Le Mexique ne veut pas se plier à l’effort collectif

La réduction sera finalement de 9,6 mbj pour le mois de juillet, la légère différence s’expliquant par la position du Mexique qui refuse de se plier à l’effort du groupe. Ce pays d’Amérique du nord avait déjà menacé de faire capoter les précédentes négociations en bloquant l’accord final d’une coupe de 10 mbj. Il refusait de réduire sa production de plus de 100.000 barils par jour quand les autres producteurs lui en réclamaient 400.000, d’où le compromis final trouvé sur le chiffre de 9,7 mbj.

Selon le ministre algérien de l’Energie Mohamed Arkab, cité par l’agence APS, le but de l’accord trouvé samedi est « d’asseoir et d’assurer une stabilité sur le marché pétrolier entre l’offre et la demande ». Il a été demandé aux pays n’ayant pas respecté leurs engagements en mai et juin (l’Irak et le Nigeria) de se conformer non seulement à l’accord mais également de limiter leurs productions entre juillet et septembre.

Systèmes de retraites : la France très mal classée par une étude du groupe Allianz

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Des retraités jouant aux dames.

 

Dans son « Global Pension Report 2020 », publié jeudi 28 mai 2020 sous le nom « Retraites : Le Cygne argenté? », le groupe Allianz analyse et classe les systèmes de retraites dans le monde. La France n’arrive qu’à la 51e place parmi 70 pays passés au crible, dont ceux de la Méditerranée.

Une note de 1 à 7 définie en Allianz Pension Index (API)

Encore un mauvais classement pour le système de retraites de la France. Un classement sur l’efficacité des systèmes de retraite plaçait déjà l’Hexagone en 18e position sur 37 au mois d’octobre 2019. Dans son « Global Pension Report 2020 », publié jeudi 28 mai 2020 sous le nom « Retraites : Le Cygne argenté? », le groupe Allianz place la France au 51e rang mondial sur 70 pays.

Pour réaliser ce classement, l’assureur Allianz a analysé les conditions démographiques et budgétaires, mais aussi leur viabilité et leur adéquation au niveau de vie proche de celui d’un actif. Chacun des pays s’est vu attribuer une note de 1 à 7 (1 étant la meilleure) définie en Allianz Pension Index (API). « Dans l’ensemble, le score moyen du pilier de l’adéquation (3,7) est légèrement meilleur que celui du pilier de durabilité (4,0), signe que la plupart des systèmes continuent à accorder plus d’importance au bien-être de la génération actuelle de retraités qu’à celui de la future génération de contribuables et de cotisants sociaux », note l’assureur.

La France occupe le 11e rang parmi les pays méditerranéens

Selon cette étude, la Suède (API de 2,9), la Belgique (2,9), le Danemark (3,0), la Nouvelle Zélande (3,0) et les Etats-Unis (3,0) ont les meilleurs systèmes de retraites au monde. La France, malgré un système de retraites généreux, n’accroche que la 51e place avec un API de 4,16 plombé par les paramètres sur sa viabilité financière. Elle se place ainsi derrière l’Italie qui arrive 18e de ce classement avec un index de 3,39 et se positionne comme premier pays méditerranéen. La France prend la 11e place dans cette région, loin derrière Israël (API de 3,51), Malte (3,74), l’Egypte (3,88), la Turquie (3,95), l’Espagne (3,98), la Croatie (4,05), la Slovénie (4,07), Chypre (4,08) et le Portugal (4,12).

Il faut désamorcer la crise imminente des retraites

« La démographie et les retraites ont été éclipsées par d’autres priorités ces dernières années, en premier lieu le changement climatique et aujourd’hui la lutte contre l’épidémie de la Covid-19. Mais désamorcer la crise imminente des retraites et préserver la justice et l’égalité entre les générations sont des éléments clés pour construire des sociétés inclusives et résilientes. Alors que les politiques façonnent la reprise, n’oublions pas la protection sociale », analyse Ludovic Subran chef économiste du groupe Allianz.

Déconfinement : la BCE écarte tout rebond rapide de l’économie

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Drapeau de l'Union européenne.

 

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), lors de sa réunion tenue fin avril et dont le compte-rendu a été publié le jeudi 21 mai, excluait déjà le scénario d’un rebond rapide de l’économie européenne avec le déconfinement. Plutôt qu’une forme en « V », il prévoie désormais une reprise en « U », avec un creux de croissance pendant quelques mois et une reprise qui prendrait du temps à se dessiner.

La courbe en « V » impliquerait des dégâts économiques limités

Alors que les marchés d’actions ont renoué avec l’optimisme, ces derniers mois, la Banque centrale européenne (BCE) exclut pourtant tout rebond rapide de l’économie. Le conseil des gouverneurs, lors de sa réunion fin avril, écartait déjà le scénario d’une reprise rapide de l’économie européenne après la fin du confinement, selon le compte-rendu publié jeudi. Ce rebond rapide dit en « V », qui suivrait rapidement la dégringolade conjoncturelle causée par la pandémie de coronavirus, pourrait ne pas intervenir.

En effet, une courbe en « V » impliquerait des dégâts économiques limités, grâce au chômage partiel indemnisé et à une accumulation d’épargne permettant une reprise rapide de la consommation. Or, à mesure que la crise se prolonge, ses effets sur l’emploi dépriment à leur tour la demande, au risque d’une récession prolongée. « Si les consommateurs ne regagnent pas la confiance rapidement après la fin du confinement, le risque existe que la demande reste plombée », ont noté les banquiers centraux.

Un repli de « 5 à 12% » du PIB de la zone euro

Lors de la réunion fin avril, les gouverneurs ont envisagé trois scenarios et souligné que « celui prévoyant un faible impact était probablement déjà trop optimiste ». La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a expliqué que l’institution s’attendait à un repli de « 5 à 12% » du Produit intérieur brut de la zone euro cette année, une marge reflétant la « grande incertitude » autour des dégâts économiques causés par la pandémie. Avec cette récession en vue, il  s’avère que « les projections macroéconomiques présentées lors de la réunion du 4 juin seront nettement revues à la baisse par rapport à celles de mars », ont estimé les banquiers centraux.

Une reprise en « U » voire en « I » ?

Plutôt qu’une forme en « V », les économistes prévoient désormais une reprise en « U », avec un creux de croissance pendant quelques mois. Suivra une reprise qui prendrait du temps à se dessiner, pénalisée par des secteurs durablement touchés, comme le tourisme ou les commerces. Certains analystes, plus pessimistes, redoutent même un scénario dit en « I », c’est-à-dire une chute libre.

Coronavirus : des caméras thermiques à l’aéroport de Roissy pour détecter des voyageurs malades

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Au sein de l'aéroport Roissy (Photo Groupe ADP).

 

Après plusieurs semaines d’expérimentation auprès de salariés volontaires, le Groupe ADP a déployé, la semaine dernière, des caméras thermiques au sein de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle afin de détecter les voyageurs malades du coronavirus. En cas de confirmation, il leur est proposé une prise en charge médicale immédiate.

Le transport aérien prépare sa reprise et il est surtout question de renforcer l’écosystème de confiance proposé aux voyageurs. Dans ce cadre, le Groupe Aéroport de Paris (ADP) a annoncé, mercredi 14 mai, la mise en place de 12 caméras thermiques à l’aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), conformément aux directives de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Le Service Médical d’Urgence (SMU) de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle, dans le cadre d’un protocole à finaliser avec le centre hospitalier intercommunal Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois-Villepinte, se chargera de la mise en œuvre de cette initiative.

« Nous souhaitons que les passagers du monde entier retrouvent confiance dans le transport aérien »

Ces caméras devraient identifier d’éventuels porteurs du Covid-19 à leur arrivée en Île-de-France. Elles seront précisément en mesure de détecter si un voyageur présente une température faciale de 38 degrés, grâce à un moniteur de contrôle qui appliquera un cadre rouge flouté autour du visage de la personne concernée. Si sa température est confirmée par le thermomètre sans contact, le voyageur passera par une visite médicale et se verra conseiller d’effectuer un test PCR Covid-19 au cœur même de l’aéroport. « Nous souhaitons que les passagers du monde entier retrouvent confiance dans le transport aérien. En décidant de déployer des caméras thermiques à l’arrivée à Paris, nous offrons aux passagers et à nos compatriotes une ultime réassurance sanitaire », a déclaré Augustin de Romanet, Président-Directeur Général du Groupe ADP.

Les caméras thermiques en complément d’autres mesures sanitaires

Cette initiative s’ajoute aux autres mesures sanitaires déjà en place depuis plusieurs semaines du départ jusqu’à l’arrivée. Il s’agit de l’obligation du port du masque ; de la signalétique pour faire respecter la distanciation sociale (1 mètre) ; de la distribution automatique de gel hydroalcoolique ; du renforcement des procédures de désinfection et nettoyage avec un produit virucide ; et de l’adaptation des procédures au contrôle de sûreté pour limiter les contacts physiques.

Une première utilisation de ces caméras en 2003

Les caméras thermiques sont déjà courantes dans le monde entier, notamment en Asie, où les premières utilisations dans un cadre sanitaire remontent à 2003 lors de l’épidémie de SRAS. En France, l’aéroport de Roissy n’est pas le seul à s’essayer aux solutions technologiques dans le cadre de la pandémie. Le groupe RATP a également installé des caméras intelligentes à Châtelet-les-Halles pour détecter le port du masque et établir des statistiques.

Etats Unis : près de 3 millions de nouveaux inscrits au chômage

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Une réunion de travail.

 

Les Etats-Unis ont enregistré plus de 2,98 millions de nouvelles demandes d’allocation chômage la semaine dernière, contre 3,17 millions la semaine précédente. C’est un peu plus que ce qui était attendu, le consensus visant plutôt 2,5 millions d’inscriptions.

36,5 millions de personnes déjà pointées au chômage

Le Département américain du Travail a annoncé ce jeudi avoir dénombré 2.981.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage. Ce nombre comptabilisé pour la semaine s’achevant le 9 mai reste élevé et supérieur aux attentes des analystes (2,475 millions). Il s’inscrit toutefois en baisse par rapport à la semaine précédente dont le nombre a été révisé en légère hausse (3,171 millions).

Au total, depuis l’arrêt brutal de l’économie mi-mars avec la mise en place de mesures massives de confinement pour contenir le coronavirus, près de 36,5 millions de personnes ont pointé au chômage aux Etats Unis. Au cours du mois d’avril, le premier à refléter l’ampleur de la crise sur la première économie mondiale, 20,5 millions d’emplois ont été détruits, du jamais vu en si peu de temps. Aussi, le taux de chômage s’est hissé à 14,7%, son niveau le plus haut depuis 80 ans. En février, avant la propagation du virus aux Etats-Unis, il avait atteint son plus bas niveau en 50 ans (3,5%).

Le chômage touchera 25 % de la population américaine d’ici à un mois

Ces chiffres ne sont que partiels et une grande partie des destructions d’emploi devraient être permanentes. Plusieurs entreprises ont déjà annoncé des licenciements massifs et des fermetures d’usine définitives. Selon la Fed, le chômage devrait toucher un pic d’ici à un mois en concernant 25 % de la population américaine. Ce taux va ensuite décroître, sans toutefois revenir à son niveau, historiquement bas, d’avant la crise. « Le taux de chômage ne reviendra pas, dans l’immédiat, à son niveau précédent, ni même à celui de 2019 ou de 2018 », a souligné le président de la Fed , Jerome Powell, mercredi.

« Nous allons reconstruire notre économie »

Face aux difficultés qu’ils vivent et celles à venir, le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a exprimé mercredi soir sa « sympathie » aux entreprises américaines et aux travailleurs américains. « Je pense que nous faisons tout pour reconstruire notre économie, et je pense que nous allons reconstruire notre économie », s’est-il voulu optimiste sur Fox News. Il a souligné que le gouvernement allait « ouvrir lentement l’économie » pour soulager tout le monde. « Ce n’est pas une surprise. Lorsqu’on ferme littéralement l’économie, on crée un chômage de masse. Lorsqu’on ouvrira l’économie, on créera ces emplois », a ajouté Steven Mnuchin.

France : la production industrielle a baissé de 16,2% en mars

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En mars, la production industrielle en France a chuté de 16,2 % par rapport à février, selon l'enquête trimestrielle de l'Insee publiée ce jeudi 7 mai.

 

En mars, la production industrielle en France a chuté de 16,2 % par rapport à février, selon l’enquête trimestrielle de l’Insee publiée ce jeudi 7 mai. La baisse, qui s’explique par le confinement mis en place pour freiner la propagation du coronavirus, a été particulièrement marquée dans les secteurs de la construction, des matériels de transport et de la cokéfaction et raffinage.

La construction sévèrement impactée

La production industrielle en France a chuté de 16,2% sur un mois en mars, après une hausse de 0,8% en février, a annoncé jeudi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). La production dans la construction a subi le repli le plus important avec -40,1% après 1,1% de hausse en février. Suivent les productions de matériels de transport (-35,9 % après +1,9 %), de cokéfaction et raffinage (-34,3 % après +4,8 %), des biens d’équipement (-21,5 % après +1,0 %) et de l’industrie manufacturière (-18,2 %, après +0,9 % le mois précédent).

Une baisse observable sur le trimestre et sur un an

La production a également diminué, mais plus modérément, dans les industries extractives, l’énergie et l’eau (-4,1%) et dans les industries agroalimentaires (-3,9%). Dans cette branche, certaines activités comme la fabrication de plats préparés et la fabrication d’aliments pour bébé sont toutefois en hausse, précise l’Insee. Enfin, la production a fortement baissé dans les autres industries (-17,2%), qui comprend notamment celle du papier, du carton et de la chimie. Cette catégorie inclut également la pharmacie, qui a tiré son épingle du jeu, avec un bond de 15,9%.

Cette forte baisse se constate par ailleurs sur tout le premier trimestre 2020. Par rapport au précédent, la production a baissé de 6,1 % dans l’industrie manufacturière et de 5,6 % dans l’ensemble de l’industrie. Sur un an, la production industrielle du premier trimestre 2020 s’est affaissée de 7,3 % par rapport à celle du même trimestre de 2019.

Les industriels vont baisser leurs investissements

Dans un tel contexte, les industriels français anticipent en moyenne une chute de 7 % de leurs investissements par rapport à 2019. En janvier, avant le développement de la pandémie de Covid-19, ils tablaient sur une hausse de 3% des investissements cette année. Les investissements chuteraient plus précisément de 16% dans les matériels de transport (-16%). Ce recul est moins important dans les secteurs de la fabrication des « autres produits industriels » et de l’industrie agro-alimentaire (respectivement -7% et -3 %).

Europcar : l’État accorde un prêt de 220 millions d’euros

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Europcar Coronavirus économie France relance

Face à la crise sanitaire qui touche le monde entier depuis le début de l’année 2020, le secteur du tourisme est très durement touché. Face à cette crise qui se fait de plus en plus pressante pour les différents acteurs, l’État a décidé de débloquer des fonds pour permettre à certaines entreprises du secteur d’envisager l’avenir un peu plus sereinement. Europcar par exemple, le géant de la location automobile, s’est vu accordé une aide exceptionnelle de la part de l’État.

Un prêt de 220 millions d’euros garantis pour Europcar

Au total, l’État prévoit d’assister Europcar à hauteur de près de 300 millions d’euros pour aider l’entreprise à tenir face à cette crise sanitaire. En effet, en plus des 220 millions d’euros promis par la France viennent s’ajouter 80 millions de lignes de financement bancaire. Cette somme sera versée à Europcar en échange d’un accord selon lequel l’entreprise ne devra pas verser de dividendes pour les années 2020 et 2021.

L’objectif de cette aide financière est de permettre à Europcar Mobility Group de passer la crise sanitaire avec le moins de difficultés possible et ainsi, participer activement à la relance de l’activité au cours des mois à venir. Ainsi, la direction d’Europcar, qui salut cette décision, explique l’intérêt de cette aide qui vient « répondre aux besoins anticipés de financement de sa flotte et aux besoins du groupe pour un redémarrage rapide de ses activités« . « Ces nouvelles lignes de financement nous permettront de sécuriser nos activités et de les reprendre progressivement lorsque les économies locales redémarreront et commenceront à se redresser », indique Caroline Parot, la présidente du directoire d’Europcar Mobility Group.

Le groupe Europcar travaille aujourd’hui dans plus de 140 pays à travers le monde et emploie plus de 12 000 personnes. À cause de l’épidémie de coronavirus, l’activité du groupe est en grande partie gelée. Pour tenter de faire face, le groupe a également annoncé vouloir mettre en place « un plan extraordinaire de réduction des coûts et de préservation [des] liquidités« .

Coronavirus : le Mobilier national prépare une vente aux enchères pour aider les hôpitaux

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Des meubles detenus par le Mobilier national.

 

Le Mobilier National va organiser une vente aux enchères inédite en septembre 2020 à l’occasion des Journées du Patrimoine afin de récolter des fonds au profit de la Fondation Hôpitaux de France. Ce service à compétence nationale veille sur plus de 130 000 tapis, lustres, fauteuils, pièces en porcelaine, etc.

Contribuer à l’effort national pour soutenir les hôpitaux

Déjà en difficulté avant la crise sanitaire du coronavirus, les hôpitaux français souffrent davantage depuis plusieurs semaines. Dans ce contexte, les initiatives solidaires se multiplient afin de soutenir le personnel soignant : applaudissements aux balcons et aux fenêtres, dons de masques, livraison de repas gratuits etc. Pour contribuer à cet effort national, le Mobilier national va organiser une vente aux enchères inédite lors des Journées du Patrimoine, les 20 et 21 septembre. Les fonds récoltés iront à la Fondation Hôpitaux de Paris – Hôpitaux de France, présidée par la Première dame, Brigitte Macron.

Ce n’est pas la première fois que le Mobilier national procède à une telle vente. Jusque-là, la vieille institution vendait régulièrement quelques objets déclassés, sans en faire de grande publicité. Mais, cette fois-ci, le volume mis en vente pourrait être très important.

Une véritable caverne d’Ali baba

Pour le moment, on ne sait pas encore avec précision le contenu des enchères. Une commission composée de conservateurs maison travaillerait à arrêter une liste d’une centaine d’objets, principalement des meubles Louis-Philippe et XIXe siècle. « Nous choisirons du mobilier qui n’a ni valeur patrimoniale, ni valeur d’usage », a expliqué Hervé Lemoine, directeur du service.

Véritable caverne d’Ali baba, reflétant la longue histoire des collections royales puis publiques, le Mobilier conserve plus de 130.000 tapis, lustres, sièges, armoires, tables céramiques, textiles, fauteuils, pièces en porcelaine et céramique, bureaux et autres objets. On y trouve notamment des merveilles patrimoniales, comme le bureau présidentiel créé par Cressent au XVIIIe siècle ou le salon Paulin prisé par Georges Pompidou.

Le Mobilier national aux côtés des artisans impactés par le coronavirus

En attendant cette vente, le Mobilier national s’engage à apporter son aide aux artisans d’art, fabricants, éditeurs, designers, créateurs, architectes d’intérieur touchés par la crise du coronavirus. L’institution va consacrer près d’un demi-million d’euros à l’acquisition d’œuvres, à la mise en place d’un plan de restauration de pièces ou à la relocalisation d’achat de matière première (laine, lin, soie).

Coronavirus : plus de 10 millions de salariés maintenant au chômage partiel

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Des employés en entreprise, Groningen, Pays-Bas.

 

Plus de 10 millions de salariés du secteur privé bénéficient désormais du dispositif de chômage partiel mis en place dans le cadre des mesures de soutien à l’économie dans le contexte de crise liée au coronavirus, a annoncé mercredi la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Elle a également indiqué que la pandémie a entraîné une chute des embauches dans le privé.

Plus de 820.000 entreprises ont déjà recours au dispositif

D’abord 1,2 million le 25 mars, 3,9 millions le 31 mars, 6,3 millions le 7 avril, 8,7 millions le 14 avril et maintenant plus de 10 millions. « Ce matin en France, il y a 10.200.000 salariés du secteur privé (…) qui sont au chômage partiel », a déclaré Muriel Pénicaud sur BFM Business. « C’est plus d’un salarié sur deux et c’est six entreprises sur dix (…) parce que c’est plus de 820.000 entreprises » qui ont recours à ce dispositif, un chiffre « considérable », mais qui continue à augmenter « jour après jour ».

Le chômage partiel est un dispositif mis en place par l’Etat français dans le but de prendre en charge 84 % du salaire net de chaque travailleur temporairement mis à l’arrêt. Pour tous ceux qui sont payés au Smic, l’indemnisation couvre même 100 % des revenus. Selon les derniers calculs de Bercy, le dispositif devrait coûter au total au moins 24 milliards d’euros.

Les embauches accusent un recul

La crise du coronavirus a mis un sérieux coup d’arrêt à de nombreux secteurs professionnels, notamment l’hôtellerie-restauration, où 9 salariés sur 10 se retrouvent au chômage partiel, et le BTP, où 93% des salariés sont concernés, a détaillé Muriel Pénicaud. Selon les données publiées mercredi par l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss), le nombre de déclarations d’embauche de plus d’un mois dans le secteur privé, hors intérim, a par ailleurs plongé de 22,6% le mois dernier (après un recul de 0,5% en février),

Le recul des embauches s’établit à 19,3% sur trois mois et atteint 23,0% sur un an.

Le soutien à l’emploi ne s’arrêtera pas d’un seul coup après le 11 mai

« On voit l’ampleur de la tâche pour le retour au travail dans le déconfinement (…) Plus la crise dure, plus les lendemains seront difficiles », a averti Mme Pénicaud. La ministre du Travail dit vouloir « travailler avec toutes les professions, les syndicats, pour que le travail puisse reprendre progressivement, en respectant pleinement les conditions de sécurité ». Pour Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT interviewé dans Le Figaro, « le dispositif de chômage partiel ne devra pas être arrêté du jour au lendemain et la politique de soutien à l’emploi devra être maintenue bien après le début du déconfinement ». Car il y a un risque que « les entreprises les plus en difficulté, notamment dans le secteur des bars, hôtels et restaurants aujourd’hui totalement à l’arrêt, suppriment des emplois ».

Mme Pénicaud a rassuré lundi que le mécanisme actuel ne sera pas « fermé » d’un seul coup le 11 mai, date du début du déconfinement. « Sinon, dit-elle, il y aurait des catastrophes ». Elle opte pour une « progressivité » ou « dégressivité » du déconfinement.

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