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Homéopathie : Boiron prévoit supprimer 600 postes et fermer son usine du Loir-et-Cher

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Des préparations homéopathiques chez Boiron.

 

Le laboratoire Boiron a annoncé mercredi qu’il supprimera plus de 600 postes en France, soit environ un quart de l’effectif dans le pays. Il prévoit aussi la fermeture d’une de ses trois usines et de douze autres petits sites. Le groupe met cette décision sur le compte du déremboursement de l’homéopathie décidée par le gouvernement.

69 postes concernés dans l’usine du Loir-et-Cher

Boiron ne se porte pas très bien. Le laboratoire a annoncé mercredi la suppression prochaine de 646 postes ainsi que la fermeture de treize sites, dont une de ses trois usines, située à Montrichard non loin de Tours, dans le Loir-et-Cher. Dans le détail, 69 postes disparaîtront au sein du site du Loir-et-Cher qui devrait fermer ses portes au second semestre 2021. Notons que les deux autres usines du groupe se trouvent à Messimy (Rhône), le siège historique de Boiron, et à Montevrain, en Seine-et-Marne.

Les autres postes visés se trouvent dans les différents sites de préparation et de distribution, chargés de préparer les commandes passées par des pharmacies suite aux prescriptions de médecins. Douze fermeront leurs portes d’ici peu (à Avignon, Belfort, Brest, Grenoble, Limoges, Niort, Paris-Bois d’Arcy, Paris-Ivry, Pau, Rouen, Strasbourg et Toulon) sur les vingt-sept que compte Boiron en France.

« Nous ferons tout pour limiter l’impact social de ce projet de réorganisation »

En parallèle, Boiron annonce la création de 134 postes au siège pour renforcer les fonctions commerciales et les affaires réglementaires. Le fabricant explique qu’il se réorganise pour avoir un maillage territorial plus offensif, mais surtout pour pouvoir s’adapter à la nouvelle donne. « Nous ferons tout pour limiter l’impact social de ce projet de réorganisation dans le respect de l’héritage social qui est le nôtre », assure Boiron dans un communiqué de presse. Le laboratoire promet un accompagnement des personnes concernées pour les aider à retrouver un emploi au sein de leur région, particulièrement les nombreux salariés de plus de 55 ans. La procédure d’information-consultation avec les organisations syndicales s’ouvre le 12 mars.

La France représente près de 60% du chiffre d’affaires de Boiron

Ces dernières années, Boiron a vu son chiffre d’affaires s’effondrer, passant de 618 millions d’euros en 2017 (dont 378 millions en France) à 604 millions en 2018 (dont 359 millions en France), puis 557 millions en 2019 (dont 313 millions en France). Cette baisse des ventes a commencé, il y a deux ans, avec les débats survenus sur l’efficacité et le remboursement de l’homéopathie en France.

Malgré l’interpellation des trois syndicats représentatifs des laboratoires Boiron (CFDT – CFE-CGC – FO), la mobilisation des patients et l’offensive lancée par le fabricant, le gouvernement a décidé de s’aligner sur l’avis de la Haute autorité de santé (HAS). Ainsi, depuis le 1er janvier, l’homéopathie, qui fut un temps remboursée à 65 % avant de tomber à 30 %, ne l’est plus qu’à 15 %. Ce taux tombera à zéro en 2021. Or la France représente près de 60% du chiffre d’affaires du laboratoire et 100% de sa production. Pour Boiron, c’est un coup dur dont les effets se font sentir à présent.

600 à 1 000 emplois menacés en France par la décision de déremboursement

La réorganisation de Boiron ne concernera que la partie française des quelque 3 700 salariés du groupe dans le monde. Dans la filière française de l’homéopathie, le déremboursement devrait occasionner la suppression de 600 à 1 000 emplois directs sur un total d’environ 3 000 postes. Les concurrents de Boiron, le français Lehning et le suisse Weleda, subiront également les conséquences de cette décision.

Coronavirus : le loto du patrimoine affecté par l’épidémie

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Loto du patrimoine France Emmanuel Macron Coronavirus Président de la république

Mercredi 4 mars, le Président de la République Française, Emmanuel Macron, devait annoncer la liste des 18 nouveaux monuments du patrimoine français qui seraient éligibles au Loto du patrimoine. Cependant, à cause de l’épidémie de coronavirus qui sévit en France, ce déplacement a finalement été annulé.

Le Gers attendait la visite du Président

L’annonce devait se faire au cœur de l’Hôtel de Polignac, situé dans la commune de Condom, dans le Gers. Ce monument historique du XVIIIe siècle attendait expressément la venue d’Emmanuel Macron et de Stéphane Bern. Aujourd’hui occupé par une école primaire, l’Hôtel de Polignac fait partie de la liste des 18 monuments emblématiques qui ont bénéficié de la première édition du loto du patrimoine.

À cause de l’épidémie de Coronavirus qui touche le pays, Emmanuel Macron et Stéphane Bern ne se rendront pas à Condom. Tout du moins par pour l’instant. La liste des 18 monuments en péril bénéficiaires de la prochaine édition du loto du patrimoine reste donc inconnue pendant encore quelques jours. Avec cette annulation, les maires des différentes communes alentours manquent l’occasion de rencontrer le président. Emmanuel Macron, de son côté, rate une « séquence politique positive » qui aurait pu lui être salutaire au vu des derniers sondages d’opinion.

D’après les dernières informations, Emmanuel Macron aurait décidé de reporter sa visite, mais seulement après les municipales et la date exacte reste encore inconnue. D’ici là, les Français ont toujours la possibilité de soutenir le loto du patrimoine en achetant les tickets à gratter. Si les jeux à 3€ pièce sont déjà tous vendus, il reste encore quelques tickets à 15€ qui n’ont toujours pas trouvé de joueur.

Au total, selon la française des jeux, l’opération aurait déjà permis de récolter 25 millions d’euros. Cette somme représente les bénéfices engendrés par les tickets vendus ainsi que le tirage spécial du loto organisé le 14 juillet dernier.

Mauritanie : fin des poursuites judiciaires contre Mohamed Ould Bouamatou

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La décision est enfin tombée ! La justice mauritanienne vient d’annuler les poursuites judiciaires visant trois opposants, dont l’homme d’affaires et philanthrope Mohamed Ould Bouamatou. Ce dernier, en exil depuis plusieurs années, était poursuivi pour « corruption et fraude fiscale » par l’ancien régime de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Une suite logique des derniers évènements

On la sentait venir, cette décision, depuis quelques semaines. Mi-décembre, le nouveau pouvoir mauritanien avait levé l’embargo sur la Générale de Banque de Mauritanie de l’homme d’affaires Mohamed Ould Bouamatou. Le 30 décembre, Nouakchott faisait retirer des plaintes d’ONG manipulées par Ould Abdel Aziz, après avoir remis une distinction à Mohamed Ould Bouamatou pour les nombreux investissements effectués dans son pays. Une reconnaissance qui réhabilitait en quelque sorte l’entrepreneur.

Cette série de mesures favorables à Bouamatou laissaient penser que son retour au pays natal n’était plus qu’une question de jours. Ce qui était juste. Le pôle anti-corruption du parquet du tribunal de Nouakchott vient en effet d’annuler les poursuites judiciaires et le mandat d’arrêt lancé contre lui en 2017 pour « corruption et fraude fiscale ». Le régime du président Abdel Aziz, aujourd’hui tombé en disgrâce, a accusé Bouamatou d’avoir financé un groupe de sénateurs afin de mener une fronde contre un référendum constitutionnel.

La justice mauritanienne a dit le droit

La justice mauritanienne a également abandonné les poursuites judiciaires contre deux autres personnalités. Un associé de M. Bouamatou, Mohamed Ould Debagh pour « corruption » et un conseiller des présidents africains Moustapha Ould Limam Chafi pour « connivence et liens avec les groupes djihadistes au Sahel ».

Selon l’AFP, « Le parquet général au tribunal de Nouakchott a déjà écrit à Interpol pour demander l’annulation des avis adressés à la police internationale » contre ces trois opposants mauritaniens.

L’abandon des poursuites contre les trois personnalités est salué par l’avocat de Bouamatou, William Bourdon. « Ce n’est pas tout à fait une surprise, puisqu’il y avait des signes d’apaisement, mais c’est une annonce qui va dans la bonne direction, déclare-t-il. Ces procédures n’ont été possibles qu’en raison d’une instrumentalisation éhontée, systématique pendant des années, de la justice mauritanienne par Aziz, l’ancien président. Et, bien sûr, cela restaure l’honneur de Mohamed Bouamatou. ».

Le climat politique beaucoup plus apaisé sous Ghazouani

Une source proche du pouvoir a souligné que « Cette mesure intervient dans le cadre de la volonté d’apaisement et la normalisation du climat politique dans le pays » après l’arrivée au pouvoir du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani.

Effectivement, depuis son accession au pouvoir en août 2019, Mohamed Ould Ghazouani essaie de décrisper le climat socio-politique en Mauritanie. Il a ainsi fait libérer de nombreux prisonniers d’opinion et entrepris un dialogue avec les leaders de l’opposition. Au cours des rencontres, l’opposition mauritanienne avait réclamé l’annulation des mesures prises à l’encontre des exilés politiques. Et le 13 décembre 2019, c’était au tour de la population de manifester devant le palais présidentiel pour demander l’abandon des poursuites contre Bouamatou. Une initiative impensable sous l’autocrate Abdel Aziz.

Coronavirus : le droit de retrait, un dispositif qui fait débat

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Des passagers dans une gare de la RATP, Paris (France).

 

Depuis lundi, des salariés de divers secteurs ont refusé de travailler, invoquant la menace du Covid-19. C’est le cas notamment des employés du Louvre, des chauffeurs de bus et des salariés habitant l’Oise, l’un des principaux foyers. Ce droit de retrait, qui pourrait faire des émules, divise ces derniers jours.

Une mesure légale et légitime

Ce dispositif est prévu par le code du travail. En cas de situation de travail présentant « un danger grave et imminent » pour sa vie ou sa santé, un salarié peut quitter son poste de travail ou refuser de s’y installer, et ce même sans l’accord de son employeur. S’il s’estime face à un danger immédiat ou pouvant survenir dans un délai rapproché, un employé peut « exercer son droit de retrait et interrompre ses activités, et ce tant que l’employeur n’a pas mis en place les mesures de prévention adaptées », indique la Direction de l’information légale et administrative, un service rattaché au Premier ministre.

Avec la progression de l’épidémie du coronavirus, on assiste de plus en plus au recours à ce droit de retrait. Ainsi, le personnel du Louvre  refuse-t-il de travailler. Le musée n’a pas rouvert ses portes depuis dimanche. Lundi, des enseignants de l’Oise de communes limitrophes d’un foyer de contamination ont aussi décidé de ne plus faire classe. Les chauffeurs des sociétés Keolis et Transdev ont suivi. Ils réclament des mesures de protection, comme des gants et des masques, pour assurer leur service en sécurité.

Le recours au droit de retrait divise en France. Pour les syndicalistes, c’est une action tout à fait légitime. « Tout salarié est en droit de cesser son activité après en avoir averti son employeur, s’il estime que les mesures sont insuffisantes pour protéger sa santé, ce qui suscite de l’anxiété, elle aussi nocive à sa santé », rappelle Jérôme Vivenza, responsable de ces questions à la CGT.

« L’employé doit rester à la disposition de son employeur »

L’avocat Pierrick Gardien, lui, temporise en soulignant que la plupart des cas d’exercice de droit de retrait liés au Covid-19 sont « fragilisés juridiquement ». Il appelle à la prudence car, « Même si la situation est inquiétante, on peut légitimement considérer que le caractère « imminent » du danger pour la santé physique de l’agent ne sera pas existant. Ce n’est que dans les zones limitées avec multiplication exponentielle des cas, appelées aussi « cluster », que l’exercice du droit de retrait […] pourrait tenir au contentieux.».

D’ailleurs, un droit d’alerte ne libère pas totalement le salarié de ses obligations. « Ce dernier doit rester à la disposition de son employeur. C’est un droit à se retirer du danger, mais pas un droit à rentrer chez soi », explique la CFDT. Une fois le droit de retrait enclenché, l’employeur ne peut effectuer aucune retenue sur salaires, ni sanctionner le travailleur. Il pourrait, tout au plus, lui imposer du télétravail.

Le droit de retrait, « pas fondé »

De son côté, l’exécutif a pris parti pour les employeurs et pour l’économie française. Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique et solidaire, a déclaré que « quand les entreprises respectent les consignes [des pouvoirs publics, ndlr], le droit de retrait ne s’applique pas ». Même si elle renvoie représentants des salariés et employeurs au dialogue social, elle considère que le droit de retrait n’est « pas fondé ». La ministre ajoute : «La logique est que toutes les activités essentielles à la vie du pays doivent pouvoir se poursuivre ».

Présidentielle américaine : Michael Bloomberg, l’autre Trump ?

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Michael Bloomberg lors d'un déplacement dans le New Hampshire en janvier 2019.

 

Candidat à l’investiture démocrate pour la présidentielle américaine de novembre 2020, Michael Bloomberg apparait, pour bon nombre d’Américains, comme le pendant démocrate de Donald Trump. A l’instar du locataire de la Maison Blanche, c’est un milliardaire en conflits avec les minorités et il serait un sexiste en puissance. Les ressemblances ne s’arrêteraient pas là.

Un magnat des médias

« J’aimerais parler de notre adversaire. Un milliardaire qui traite les femmes de grosses nanas et de lesbiennes à tête de cheval. Et non je ne parle pas de Donald Trump. Je parle de Michael Bloomberg », a taclé la sénatrice progressiste Elizabeth Warren, lors du premier débat démocrate mercredi 19 février 2020. Si elle n’avait pas cité Michael Bloomberg, la plus part des Américains auraient effectivement pensé qu’il s’agissait de Donald Trump.

Comme le président américain, magnat de l’immobilier, Michael Bloomberg est un homme extrêmement riche. Le magazine Forbes estime sa fortune à 54 milliards de dollars (49 milliards d’euros), faisant de lui le neuvième homme le plus riche du monde. Il avait occupé la première place du classement pendant plusieurs années.

L’ancien maire de New York est un magnat des médias. Il est le fondateur de Bloomberg L.P., une société de services et d’informations financières. Sa compagnie possède un réseau de radio dont la principale est « 1130 WBBR-AM » (fréquence de New York). Avant de fonder sa compagnie, il était associé dans la banque d’affaires Salomon Brothers, où il dirigeait les services de courtage d’actions et, plus tard, le développement des systèmes.

« Avec 60 milliards de dollars, vous pouvez faire campagne pour devenir président »

Comme Donald Trump, il a un rapport très particulier avec l’argent. Dans le cadre de sa campagne pour la primaire électorale, il a déjà dépensé, en publicités invasives, plus de 338,7 millions de dollars (environ 313,7 millions d’euros) en trois mois et demi. C’est plus que les 338,3 millions de dollars (environ 313,3 millions d’euros) que l’ancien président Barack Obama a sorti pour l’ensemble de sa campagne de réélection de 2012. Ce qui lui attire les critiques de ses adversaires démocrates, l’accusant d’influencer l’électorat. Bernie Sanders, vainqueur du caucus du Nevada s’était attaqué à lui mercredi dernier en ces termes : « Qui que vous soyez, avec 60 milliards de dollars, vous pouvez faire campagne pour devenir président et vous payer les faisceaux hertziens. Cela s’appelle l’oligarchie, pas la démocratie. ».

Bloomberg et les futures casseroles  

Mais, il n’y a pas que l’insolence de la fortune de Bloomberg qui gêne. Sa politique même reste problématique. Lorsqu’il était maire de New York, entre 2002 et 2013, il a mis en place le « stop-and-frisk », une politique de contrôle au faciès qui visait essentiellement les Afro-Américains et les Hispaniques de façon indécente. En cela, il se rapproche de Donald Trump qui a visiblement un problème avec les minorités, en particulier les Hispaniques. Il les accuse de tous les maux de la société américaine (banditisme, meurtre, trafic de drogues etc.). Ainsi, n’a-t-il pas hésité à lancer la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique.

Bloomberg partage également certaines grossièretés avec Donald Trump. Mercredi, il a d’ailleurs dû se justifier sur des accusations de sexisme émanant d’ex-employées, sur les accords de non-divulgation passés avec des femmes agressées. Il a en outre fait face à des accusations sur son manque de transparence financière. Les candidats démocrates estiment par conséquent qu’il n’est pas le candidat idéal pour battre Donald Trump.

Seul un Trump peut-il battre un autre ?

Michael Bloomberg (78 ans), lui, est persuadé du contraire : « Qui peut battre Donald Trump? Et qui peut faire le travail s’il arrive à la Maison Blanche? Je dirais que je suis le candidat qui peut faire ces deux choses », a-t-il affirmé.

Ce fils d’immigrés juifs ashkénazes n’a peut-être pas tort. En tant qu’ancien républicain, milliardaire et personnage polémique, il ne peut que renvoyer à Trump sa propre image. Ce qui pourrait rebuter le locataire de la Maison Blanche et lui faire perdre pied.

Le 3 novembre prochain, les Américains pourraient vraisemblablement voter un autre Trump, qui ferait face à une kyrielle d’accusations dès son installation.

Les prix à la consommation enregistrent une légère baisse en 2020

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Insee IPC Indice des Prix à la consommation France

Jeudi 20 février 2020, L’institut national de la statistique et des études économiques (Insee), a publié un rapport sur l’inflation des prix du mois de janvier. L’organisme enregistre une baisse de l’indice des prix à la consommation. En effet, pour le mois de janvier, l’Insee a enregistré une déflation de 0,4 % dans les commerces. Pour rappel, en décembre 2019, les prix à la consommation avaient enregistré une légère inflation de 0,4 %.

Un changement de méthodes de calcul de la part de l’institut

Avant de se pencher sur les résultats, il est important de prendre en compte que l’Insee a changé ses méthodes de calculs lors du passage de l’année 2019 à l’année 2020. En effet, l’institut n’effectue plus de relevés manuels dans les commerces et les supermarchés. Maintenant, les prix proviennent directement des caisses des enseignes. Une méthode plus efficace qui permet à l’Insee d’analyser de manière précise la consommation des produits dans l’hexagone. Dans son communiqué, l’organisme d’études explique que « ces données transmises quotidiennement par les enseignes de la grande distribution à l’Insee comprennent, pour chaque article vendu dans un point de vente, un jour donné, la quantité d’articles vendus et le prix de vente« .

Une baisse inégale des prix à la consommation, masquée par les variations saisonnières

En janvier 2020, l’indice des prix à la consommation (IPC) a donc enregistré une baisse de 0,4 %. En première ligne de cette baisse, le prix des produits manufacturés, qui baisse de manière saisonnière. En effet, après une hausse de 0,2 % en décembre, les prix ont baissé de 2,2 % en janvier 2020. Par ailleurs, le reste de l’étude décrit de légères hausses dans tous les domaines : l’alimentation continue de progresser de 0,4 %, les prix de l’énergie grimpent de 0,5 % et le tabac se stabilise avec une très légère hausse de 0,1 %.

Dans les chiffres, ce recul des prix à la consommation n’est qu’une analyse incomplète des résultats. En effet, une fois les variations saisonnières prises en compte, les prix à la consommation en janvier augmentent en réalité de 0,3 %.

Au total, sur la période s’étalant de janvier 2019 à janvier 2020, les prix à la consommation augmentent de 1,5 %. En cause, la forte progression des prix de l’énergie, qui contrebalance les ralentissements des prix enregistrés sur le tabac, les services ou l’alimentation…

Japon : l’économie enregistre au 4e trimestre sa plus forte contraction depuis 2014

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Des personnes dans une rue de Tokyo, au Japon.

 

L’économie japonaise a reculé de 6,3% au dernier trimestre 2019, soit sa plus forte contraction depuis 2014. C’est le résultat d’une hausse de la taxe de vente (TVA), un typhon majeur et une faible demande mondiale. L’épidémie de coronavirus fait craindre que l’effondrement se poursuive ce trimestre.

Le PIB du Japon a diminué de 1,6%

D’après les données préliminaires publiées par le gouvernement, l’économie japonaise s’est contractée de 6,3% en rythme annualisé sur la période octobre-décembre, après une croissance de 0,5% en lecture définitive au troisième trimestre. Cette contraction est la première en cinq trimestres et la plus importante depuis une baisse de 7,4% au deuxième trimestre de 2014 – la dernière fois que le Japon a augmenté la taxe de vente.

D’un trimestre sur l’autre, le produit intérieur brut (PIB) du Japon a diminué de 1,6%, alors que les économistes interrogés par Reuters anticipaient un recul moins important, de 0,9%.

La consommation privée, qui représente plus de la moitié de l’économie, a chuté de 2,9%. Les ménages ayant réduit leurs dépenses après la hausse de la TVA de 8% à 10% au 1er octobre dernier. Le consensus ressortait à -2,0%.

Les dépenses en capital ont maigri de 3,7% au quatrième trimestre, là encore à un rythme plus important que la prévision médiane (-1,6%).

Au final, la demande intérieure a retiré 2,1 points à la croissance, effaçant largement la contribution de 0,5 point du commerce extérieur.

« Il y a de grandes chances que l’économie connaisse une nouvelle contraction »

La publication ce lundi des données gouvernementales intervient alors que les analystes craignent que l’épidémie de coronavirus, qui nuit à la production industrielle et au tourisme, pèse sur la croissance de l’économie japonaise au premier trimestre 2020, avec le spectre d’une récession.

« Il y a de grandes chances que l’économie connaisse une nouvelle contraction sur la période janvier-mars. Le virus va principalement affecter le tourisme et les exportations, mais pourrait aussi peser lourdement sur la consommation intérieure », a averti Taro Saito, chercheur à l’Institut NLI Research. « Si cette épidémie n’est pas contenue d’ici aux Jeux olympiques de Tokyo (qui débutent le 24 juillet prochain, NDLR), les dégâts pour l’économie seront importants », a-t-il ajouté.

Un budget supplémentaire pour contrer les effets du coronavirus

Du coté de Tokyo on prend au sérieux la menace que représente le coronavirus. « Le gouvernement avait espéré que le rétablissement de l’économie japonaise se poursuive modestement. Mais nous devons être vigilants quant à l’impact du coronavirus sur les économies domestiques et étrangères », a dit Yasutoshi Nishimura dans un communiqué diffusé après la publication des chiffres du PIB.

Le gouvernement japonais se dit prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour redresser l’économie nationale. En décembre, il a approuvé 120 milliards de dollars de dépenses de relance pour amortir l’impact de la hausse des impôts. Il prévoit également de mettre en œuvre un budget supplémentaire pour contrer les effets de l’épidémie de virus.

Le Japon a confirmé à ce jour 59 cas de virus. Un chiffre qui n’inclut pas les 355 passagers et membres d’équipage infectés sur le bateau de croisière Diamond Princess amarré à Yokohama.

Etats Unis : des panneaux solaires qui produisent de l’électricité la nuit

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Un ciel étoilé.

 

Les panneaux solaires présentent cet inconvénient de ne produire de l’électricité que lorsque le soleil brille. Mais des chercheurs de l’université de Californie à Davis (États-Unis) affirment avoir conçu une sorte de cellule solaire inversée, capable de générer jusqu’à 50 watts d’énergie par mètre carré pendant la nuit.

Produire de l’électricité avec des panneaux photovoltaïques alors qu’il n’y a pas de soleil ? L’idée peut sembler étrange. Elle pourrait pourtant bientôt devenir réalité grâce à des chercheurs de l’université de Californie à Davis (États-Unis). Ils affirment avoir conçu une sorte de cellule solaire inversée qui exploiteront les différences de température entre la Terre et l’Univers. Ces cellules sont capables de générer jusqu’à 50 watts d’énergie par mètre carré dans des conditions idéales pendant la nuit. Soit 25 % de la production d’un panneau solaire conventionnel pendant une journée.

La Terre comme source de chaleur et le ciel nocturne comme dissipateur

Comment s’y prennent-ils ? En orientant simplement une diode à semi-conducteur infrarouge vers le ciel. C’est en tout cas ce que disent Tristan Deppe et Jeremy Munday, professeurs au département de Génie électrique et informatique à l’Université de California à Davis. Selon l’étude qu’ils viennent de publier, leur système repose sur la propension des objets chauds par rapport à leur environnement à émettre de la chaleur sous forme de rayonnement infrarouge. Ce qui signifie qu’ils utilisent notre Terre comme source de chaleur et le ciel nocturne comme dissipateur, puisque l’espace est un endroit particulièrement froid. C’est pourquoi, en pointant un objet en direction du ciel, il irradiera de la chaleur.

Les cellules thermoradiatives du système produisent de l’énergie en rayonnant de la chaleur vers leur environnement. Elles servent habituellement à récupérer la chaleur perdue dans les moteurs, par exemple. « Nous avons imaginé qu’en plaçant une telle cellule dans un endroit chaud et qu’en la pointant vers le ciel, nous obtiendrions un système qui génèrerait de l’énergie en émettant de la chaleur », explique dans un communiqué Jeremy Munday de l’université de Californie à Davis.

Une solution à l’intermittence de la production d’énergie solaire

Le chercheur précise que les matériaux employés sont différents, mais la physique est la même que celle qui est en jeu dans les panneaux photovoltaïques classiques. Le système pourrait fonctionner 24H/24 à condition de le tenir à l’abri du soleil durant toute la journée. Une solution intéressante pour pallier l’aspect intermittent que l’on croyait inhérent à la production d’énergie solaire.

Reste maintenant à passer de la théorie à la pratique. Pour cela, il faut imaginer des matériaux qui fonctionnent le jour, grâce au rayonnement reçu du Soleil, et la nuit, grâce au rayonnement émis par les cellules photovoltaïques.

Livret A : taux historiquement bas en février 2020

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Billets et pièces d'euros

Le livret A, historiquement connu pour être le placement préféré des français en raison de taux records, va de nouveaux voir son taux baisser en février 2020. Le taux du livret A va tomber à 0,5% et ainsi atteindre son taux le plus bas depuis sa création. Un placement bien loin des 8,5% d’intérêts atteints entre 1981 et 1983.

Bruno Le Maire s’aligne sur l’écosystème économique mondial

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, justifie cette nouvelle baisse du taux d’intérêt du livret A en partie avec la faible inflation que connaît le pays (1,2%). Il complète son raisonnement déclarant que l’environnement dans lequel évoluent les économies mondiales depuis plusieurs années se base sur des taux d’intérêts très bas.

C’est un « choix de responsabilité » explique Bruno Le Maire. Pour lui, cette baisse correspond à une mesure obligatoire vis-à-vis de l’environnement économique actuel.

Le ministre de l’économie a tout de même concédé qu’il ne s’agissait pas là « de décisions que l’on prend facilement » et que cette mesure ne coûterait « que quelques centimes par mois » aux français.

L’opposition critique cette nouvelle baisse du livret A

Du côté de l’opposition, cette baisse est très mal perçue, dans un contexte de fortes mobilisations sociales contre la précarité. Pour rassurer tenter d’apaiser les tensions, Bruno Le Maire assure que le plancher des 0,5% ne sera pas franchi.

Des deux côtés de l’échiquier politique, les différents acteurs critiquent cette réforme. Du côté de la gauche, le député communiste du Nord, Fabien Roussel, met en opposition ce « niveau historiquement bas du taux de livret A » au « record de dividendes distribués aux actionnaires du CAC 40″. À droite, Nicolas Dupont-Aignan président de Debout La France, fustige cette « spoliation des ménages qui bossent, qui économisent pour leurs projets dans la vie, qui veulent aider leurs enfants. ».

Pour les syndicats, la Confédération française démocratique du travail (CFDT) et en particulier son secrétaire général, Laurent Berger, ont déclaré : « Ce n’est pas un bon signal à l’endroit des classes populaires ».

Coronavirus : effets sur les bourses, réaction de la banque centrale chinoise et mesures de restrictions

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Des buldings de la métropole chinoise de Shanghaï.

 

Dans un climat chahuté par le coronavirus, les bourses chinoises se remettent progressivement de leur plongeon quand la banque centrale prend ses dispositions. Dans le même temps, Pékin continue de prendre des mesures de restrictions pour endiguer la progression de l’épidémie.

La banque centrale chinoise a décidé d’intervenir pour limiter les pertes liées au coronavirus qui continue de faire des décès et de se propager. Elle va baisser ses taux et injecter de la liquidité dans l’économie. Le taux repo (reverse repo) à 7 jours a été abaissé de 2.50% à 2.40% afin de réduire le coût des emprunts à court-terme.

Les Bourses de Chine continentale ont rebondi ce mardi

Les investisseurs, eux, évitent de prendre trop de risques et s’éloignent progressivement des marchés actions, très sensibles aux incertitudes. Dans un tel contexte, ce sont les marchés obligataires, considérés comme actifs refuges, qui en profitent. A titre d’exemple, le rendement du Bund a atteint son niveau le plus bas depuis octobre 2018 à -0.43%.

Mardi, les Bourses de Chine continentale ont toutefois rebondi, au lendemain d’un spectaculaire plongeon. Un peu rassurées par les moyens mis en œuvre par la banque centrale.

Dans le même temps, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et son allié russe discutent à Vienne d’une nouvelle éventuelle réduction de la production, compte tenu de « l’impact de l’épidémie ».

Plus de 426 morts depuis décembre 2019

L’inquiétude grandit néanmoins chez les autorités chinoises après un premier cas de décès à Hong Kong. Elles ont pris de nouvelles mesures de confinement ce mardi près de Shanghai, la capitale économique.

Le nombre des morts depuis décembre 2019 s’élève à 426 (la plupart à Wuhan et dans la province du Hubei, dans le centre, dont cette ville est le chef-lieu). Ce chiffre est largement supérieur à celui des personnes tuées par le Sras – 349 en 2002-2003 en Chine.

Après notamment la quarantaine imposée de facto à une grande partie du Hubei et à ses plus de 50 millions d’habitants, trois agglomérations de la province orientale du Zhejiang ont aussi pris de nouvelles dispositions en vue de limiter les déplacements. Des décisions similaires sont entrées en vigueur à Taizhou et dans trois quartiers de Ningbo, impactant neuf millions de personnes.

Le coronavirus va plomber l’économie chinoise

Macao a de son côté décidé de fermer l’ensemble de ses célèbres casinos, véritables poumons économiques de cette région autonome chinoise, et ce pour une période de deux semaines. De nombreuses métropoles, parmi lesquelles Shanghai, ont appelé les entreprises à garder portes closes une semaine de plus. Quant aux écoles et des universités, elles ont ajourné la reprise des cours. Sans compter le tourisme et la production des firmes internationales au ralenti. C’est donc l’économie chinoise qui risque d’être sérieusement plombée par le coronavirus.

Au Japon voisin, les autorités ont bloqué plus de 2.500 touristes et un millier de membres de l’équipage présents sur un bateau de croisière, en raison d’un cas avéré à son bord.

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