Entreprises : Zoom veut que notre jumeau numérique nous remplace aux réunions

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Zoom, la plateforme de visioconférence numéro un dans le monde, travaille sur un projet fou. A savoir, nous permettre de créer notre jumeau numérique pour qu’il participe aux réunions à notre place, grâce à l’intelligence artificielle. Cet avatar pourrait négocier et prendre des décisions comme on l’aurait fait.

Depuis sa démocratisation en 2022, l’intelligence artificielle fait beaucoup rêver. Les dirigeants de la tech imaginent des projets fous, qui semblent aujourd’hui utopiques. Comme celui d’Eric Yuan, PDG de Zoom, la première plateforme de visioconférence dans le monde. Lors d’un entretien avec le journaliste Nilay Patel pour le podcast Decoder de The Verge, le dirigeant a révélé son ambition ultime : nous permettre de créer notre propre avatar pour qu’il nous représente quelque fois au travail.

Zoom exploite un concept qui existe dans d’autres domaines

Grâce à l’intelligence artificielle (IA), les utilisateurs de Zoom pourraient créer leur jumeau numérique qui participerait aux événements à distance, comme les réunions professionnelles en ligne. Pour rappel, un jumeau numérique est une version virtuelle d’un objet ou d’un système physique réel. Cette représentation reflète avec précision l’état et le comportement de son homologue physique en utilisant des données liées aux modèles réels. Le secteur de l’industrie, par exemple, l’utilise à profusion.

Zoom donnera la possibilité de créer plusieurs clones numériques

Dans le cas de Zoom, il s’agirait d’une réplique de nous-même. Selon Eric Yuan, il serait possible de créer plusieurs clones numériques d’une seule personne. L’objectif est d’avoir des avatars doués dans un domaine précis, par exemple les négociations dans le cadre d’une vente. Pour se faire, il faudra paramétrer chacun de ces jumeaux numériques. Pour alimenter ces systèmes, Zoom donnera la possibilité à chaque utilisateur de disposer de son propre modèle de langage (LLM).

Le jumeau numérique s’occupera d’autres tâches

Chaque système serait personnalisé pour correspondre à la manière de penser et de s’exprimer de son modèle humain. Par ailleurs, le double numérique ne se contentera pas de nous remplacer à des réunions. Il devrait aussi nous aider à exécuter diverses tâches. Par exemple, consulter notre messagerie et nos e-mails, prendre nos appels téléphoniques, gérer des projets ou encore faire du codage. D’après Eric Yuan, on pourrait alors partir en voyage sans se soucier du travail derrière nous. Il suffit de programmer son avatar.

Zoom veut qu’on se consacre à des choses plus personnelles

Avec son idée de jumeau numérique, Zoom veut exploiter au mieux l’IA pour automatiser entièrement des tâches professionnelles répétitives. L’entreprise souhaite que les humains se passent de tâches peu satisfaisantes pour se concentrer sur les choses qui nous intéressent vraiment. Nous pourrions avoir plus de temps pour notre famille et pour les interactions interpersonnelles. On pourrait même travailler trois jours par semaine, l’avatar s’occupant du reste.

Des défis technologiques et des questions juridiques

Eric Yuan pense que sa technologie arrivera d’ici à quelques années. Il faut dire qu’il reste d’immenses défis technologiques à relever. On sait par exemple que les LLM nécessitent aujourd’hui une puissance de calcul colossale et qu’ils sont sujets aux hallucinations. Aussi, ce projet soulève des défis liés à la sécurité car une autre personne pourrait utiliser notre double numérique. Zoom dit qu’il travaillera à supprimer ces problèmes. Mais que fera-t-il des questions juridiques sur la personne de cet avatar ?

Nouvelle-Calédonie : des violences sur fond d’inégalités économiques

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En Nouvelle-Calédonie, des émeutes ont eu lieu lundi et mardi en marge de l’adoption d’une réforme constitutionnelle modifiant le corps électoral. Elles ont fait plusieurs dégâts, avec des commerces pillés et/ou incendiés. Ces violences couvent de fortes inégalités économiques sur ce territoire ultramarin.

Le calme est partiellement revenu ce mercredi matin en Nouvelle-Calédonie. L’archipel français du Pacifique a vécu deux jours d’extrêmes violences dans la capitale Nouméa et ses environs, principalement Dumbéa et Mont-Dore. Des centaines de jeunes ont affronté les forces de l’ordre pour protester contre une réforme constitutionnelle qui modifie le corps électoral.

Les natifs de Nouvelle-Calédonie craignent de devenir minoritaires

Conformément à l’accord de Nouméa de 1998, seuls les natifs et les résidents de longue date de la Nouvelle-Calédonie peuvent prendre part aux élections provinciales et aux référendums locaux. Cette mesure vise à préserver l’équilibre entre la population autochtone kanake et les nouveaux habitants venant de France métropolitaine. Selon un recensement de 2019, les natifs représentent 41,2 % de la population, qui s’élève à 270.000 habitants. Ils craignent ainsi de devenir minoritaires et de ne plus pouvoir donner leur avis sur la gestion politique du territoire.

Une réforme constitutionnelle élargit le droit de vote aux nouveaux venus de France

Après l’adoption de la réforme constitutionnelle par l’Assemblée nationale, les indépendantistes du Front de libération nationale kanak socialiste (FLNKS) ont dénoncé le passage en force d’un texte menaçant l’existence du peuple autochtone. Ils appellent toutefois au calme les jeunes, qui sont devenus incontrôlables. La cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), pourtant à l’origine de la mobilisation, a fait le même appel.

Une centaine d’interpellations et trois décès en deux jours d’émeutes

Même si les parlementaires, réunis en Congrès à Versailles, validaient définitivement la réforme constitutionnelle, il est encore possible de trouver un accord global sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie d’ici juillet prochain. Cela permettrait de suspendre la révision constitutionnelle, avant les nouvelles élections provinciales prévues d’ici décembre. Craignant une escalade, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’envoi de cinquante autres éléments du GIGN pour soutenir les gendarmes et policiers déjà sur place.

La Nouvelle-Calédonie, territoire en proie à des inégalités économiques

Les violences de lundi et mardi ont occasionné une centaine d’interpellations et de blessés, mais également fait trois décès. Au-delà de la réforme constitutionnelle, elles sont la manifestation d’une frustration sociale. En effet, plus de 26 % des jeunes Calédoniens sont au chômage, selon des chiffres de l’Insee. Aussi, un Calédonien sur cinq (51.000) vit sous le seuil de pauvreté. Les Kanaks sont particulièrement concernés.

Une crise sévère dans la filière du nickel, principal employeur local

Par ailleurs, la Nouvelle-Calédonie est le territoire ultramarin le plus cher. En 2022, l’écart de niveau de prix à la consommation avec l’Hexagone s’élevait à 31%. Cet écart atteignait 78 % pour les seuls produits alimentaires. Les difficultés économiques de l’archipel sont largement dues à la crise dans la filière du nickel, premier employeur local. Ce secteur fait face à la flambée des coûts de l’énergie et à la chute des cours du minerai, sans oublier la concurrence de l’Indonésie. Le gouvernement a annoncé un plan de redressement. Mais celui-ci ne fait pas l’unanimité.

Frais bancaires : la DGCCRF épingle une trentaine de banques

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Frais bancaires : la DGCCRF épingle une trentaine de banques

En 2023, la DGCCRF a épinglé 39 des 181 banques contrôlées pour mauvaises pratiques en matière de frais bancaires. L’une d’entre elles, la Société Générale, a même écopé d’une amende record et a dû rembourser des clients.

La direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a présenté, le vendredi 3 mai, le bilan de son activité en 2023. Dans ce rapport annuel, l’organisme révèle qu’une banque sur cinq en France présente des irrégularités en matière de frais bancaires.

La DGCCRF épingle 39 établissements sur les frais bancaires

Les frais bancaires se sont les prélèvements effectués par les banques pour diverses opérations, dont la gestion du compte et un virement effectué dans un autre établissement. Ces transactions peuvent coûter très chères si on les multiplie. Selon la DGCCRF, 39 des 181 établissements bancaires contrôlés en 2023 étaient en anomalie au niveau des frais bancaires. Le gendarme dit avoir lancé 36 avertissements et dressé 3 procès-verbaux pour pratique commerciale trompeuse.

La DGCCRF sanctionne lourdement la Société Générale

La DGCCRF ne précise pas le nom des banques incriminées. Mais on sait qu’elle a infligé une lourde amende à l’une d’entre elles, la Société Générale. Début janvier, cette banque a écopé d’une sanction financière record de 4,5 millions d’euros « pour des prélèvements de commissions d’intervention non justifiées ». La Répression des fraudes assure que cette sanction est « proportionnée à la gravité des faits » et qu’elle a été proposée avec l’accord du parquet de Nanterre.

Une erreur de paramétrage informatique, assure la SG

La Société Générale a accepté l’amende salée et a reconnu « une erreur de paramétrage informatique dans l’application de commissions d’intervention ». Aussi, la banque a remboursé intégralement les clients particuliers concernés par les frais bancaires abusifs. Mais elle ne dit pas à combien s’élève le montant de ces remboursements.

Les frais bancaires rapportent 6,5 milliards d’euros par an

Pour 2022, la DGCCRF a constaté que 70 établissements bancaires sur les 315 contrôlés étaient en anomalie » sur les frais d’incidents. Soit 22% de banques en infraction, à peu près la même proportion qu’en 2023. Les sanctions ne changent donc rien aux habitudes de ces entreprises. L’association 60 millions de consommateurs ne croit  pas qu’elles vont un jour se mettre en conformité puisque cette pratique leur rapporterait jusqu’à 6,5 milliards d’euros par an.

Plus de 270.000 signalements enregistrés par la DGCCRF en 2023

La DGCCRF effectuent des contrôles dans d’autres secteurs d’activités comme les assurances et mutuelles, l’immobilier, le logement et le BTP. En 2023, elle a enregistré plus de 270.000 signalements sur sa plateforme Signal Conso. L’agence dit en avoir lu 70% et avoir apporté une réponse à 88% d’entre eux. Ces signalements concernent en particulier les produits vendus sur Internet (118.000), dont 29.040 produits alimentaires et non alimentaires en magasin.

Avec Lixo, l’intelligence artificielle fouille les poubelles

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Lixo, une startup française, a développé une intelligence artificielle capable de repérer les anomalies dans les poubelles dédiées au tri sélectif. Cette technologie permet de faire gagner du temps aux entreprises de collecte et de réduire les budgets des collectivités.

Pour faciliter la gestion des déchets et aider à leur valorisation, la startup Lixo a conçu une intelligence artificielle capable de repérer les anomalies dans les poubelles dédiées au tri sélectif. La technologie permet de gagner du temps et de réduire les coûts pour les collectivités.

Le capteur de Lixo prend des photos en rafale

La technologie de Lixo prend la forme d’un boîtier intégrant des caméras miniaturisées. Ce capteur est fixé au-dessus de la trémie (réservoir) du camion-benne. Il prend des photos en rafale lors du déversement des poubelles. Ces photos sont ensuite transmises en temps réel à un mini-ordinateur installé dans l’habitacle, au pied de la cabine du chauffeur. Le micro-ordinateur se charge à son tour de repérer instantanément les mauvais déchets grâce à un algorithme de reconnaissance.

Il a un degré de précision de l’ordre de 95 %

Selon la fondatrice de Lixo, Marjorie Darcet, l’intelligence artificielle parvient à reconnaître divers déchets, notamment des bouteilles d’eau, des végétaux, des cartons et des sacs noirs, avec des degrés de précision de l’ordre de 95 %. Elle serait même capable de détecter des objets plus rares, comme des bonbonnes de gaz dangereux pour le personnel. Un autre point fort du système, c’est qu’il s’adapte aux températures très basses de l’hiver et celles très hautes de l’été. Aussi, il supporterait le nettoyage à haute pression dans les camionss.

Plusieurs collectivités ont adopté l’IA de Lixo

Grâce à la détection des anomalies, Lixo réduit les dépenses des collectivités. Car un déchet jeté dans la mauvaise poubelle coûte deux à trois fois plus cher aux autorités. Plusieurs collectivités ont déjà adopté le dispositif, dont la Métropole européenne de Lille (MEL). Celle-ci a intégré l’intelligence artificielle dans 11 de ses 60 camions de ramassage. Grâce à cette technologie, elle parvient à réduire drastiquement les erreurs de tri ainsi que son budget.

Pas question de repérer les foyers à l’origine des anomalies

Grâce à l’IA de Lixo, on peut aussi associer des images à l’étiquette RFID des poubelles pour identifier les foyers à l’origine des anomalies. Mais les autorités préfèrent ne pas utiliser le système à cet effet. Selon le vice-président en charge de la gestion des déchets de la MEL, Régis Cauche, il s’agit de faire de la pédagogie et non du name and shame ou de la répression. Ainsi, les données récoltées par l’IA lors des collectes restent anonymes.

La médiation et la sensibilisation, plutôt que la répression

Les collectivités préfèrent cibler les quartiers où il y a trop d’anomalies. C’est plus acceptable. Une fois un quartier problématique identifié, des ambassadeurs du tri y sont envoyés pour des actions de médiation et de sensibilisation. Les autorités n’appliquent pas de sanctions sur les zones fautives. En revanche, elles envisagent des peines pour les professionnels comme les restaurants et les pizzerias.

Finances publiques : la France fait contre mauvaise fortune bon cœur

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Moody’s et Fitch évitent un abaissement préjudiciable pour le pays en maintenant, pour l’instant, ses notes souveraines inchangées. Mais le contexte reste préoccupant avec la hausse continue de la dette et du déficit public.

Aa2 et AA-. Tel est le verdict de Moody’s et Fitch sur la situation financière de la France. Les deux agences de notation publiaient vendredi 26 avril 2024 leur dernier bulletin d’évaluation semestrielle consacrée au pays de Marianne.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’annonce a laissé place à un certain soulagement au plus haut sommet de l’État, selon Le Monde. Et pour cause, cela intervient alors que la conjoncture économico-financière reste déplorable en France.

La dette explose et le déficit s’avère bien plus important que les 3% visés par l’exécutif à l’échéance 2027. Une nouvelle dégradation de la note souveraine du pays n’aurait donc pas été injuste de la part de Moody’s et Fitch dans ce contexte.

Méthode Coué

Même si la classe politique tend à accorder relativement peu de crédit à cet exercice des agences de notation. Le député Charles Sitzenstuhl de Renaissance juge ainsi dans les colonnes du Monde que ces décisions des agences « ne sont pas décisives » et que la soutenabilité de la dette française « ne fait pas d’inquiétude ».

Même son de cloche au sein de l’opposition où Éric Coquerel de La France insoumise estime que « la France n’a aucun mal à placer sa dette sur les marchés », tout en taclant la politique économique gouvernementale.

« Cette décision doit nous inviter à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques et tenir l’objectif fixé par le président de la République : être sous les 3 % du PIB », a réagi de son côté le ministre des Finances, Bruno Le Maire, cité par Le Monde.

Standard and Poor’s redoutée

Cette prudence témoigne de l’inquiétude ambiante au sein du pouvoir en perspective de l’évaluation à venir de Standard and Poor’s, la dernière des trois principales agences de notation, prévue pour le 31 mai.

En cause, la concomitance de ce verdict avec les élections européennes. Difficile en effet d’espérer une de la clémence de la part de la plus prestigieuse des agences à l’heure où la dégradation budgétaire s’accentue.

De quoi assombrir davantage les chances de la majorité à ce scrutin pour lequel l’extrême droite – en l’occurrence le Rassemblement national – fait figure d’épouvantail.

Le private equity : quels avantages ?

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Le private equity, ou capital-investissement, est un moteur essentiel de l’économie, offrant une multitude d’avantages pour les investisseurs et les entreprises. Cette forme d’investissement consiste à acheter des parts ou des actions dans des sociétés non cotées en bourse, avec pour objectif de les développer et de les revendre à profit. Précisions.

Investissement à long terme :

Contrairement à la pression exercée par les marchés financiers sur les entreprises cotées en bourse, le private equity permet aux investisseurs de prendre des décisions à long terme. Cela favorise la mise en œuvre de stratégies de croissance durable, telles que l’expansion des activités, la recherche et développement, et l’investissement dans de nouveaux marchés. On peut notamment citer HLD, le fonds expert en private equity créé par Jean-Bernard Lafonta, qui accompagne les entreprises sur la durée pour leur permettre de créer un maximum de valeur.

Accès au capital :

Le private equity fournit un accès crucial au capital pour les entreprises qui ont besoin de financement pour se développer, mais qui ne peuvent pas accéder aux marchés publics. Cette forme d’investissement permet aux entreprises en phase de croissance ou en difficulté de trouver les ressources nécessaires pour réaliser leur plein potentiel.

Expertise et conseil stratégique :

En plus du financement, les investisseurs en private equity apportent souvent une expertise précieuse et un conseil stratégique aux entreprises dans lesquelles ils investissent. Leur expérience et leurs réseaux peuvent aider à améliorer la gouvernance d’entreprise, à optimiser les opérations, et à identifier de nouvelles opportunités de croissance.

Alignement des intérêts :

Contrairement aux investisseurs traditionnels, les investisseurs en private equity ont souvent un intérêt financier direct dans le succès à long terme des entreprises dans lesquelles ils investissent. Cela crée un alignement des intérêts entre les investisseurs et les dirigeants de l’entreprise, favorisant une prise de décision axée sur la création de valeur à long terme.

Création d’emplois et de valeur économique :

Les investissements en private equity ont un impact significatif sur l’économie réelle, en favorisant la croissance des entreprises et la création d’emplois. En soutenant les entreprises en expansion, le private equity contribue à dynamiser l’activité économique, à stimuler l’innovation, et à renforcer la compétitivité des économies nationales.

Flexibilité financière :

Le private equity offre une flexibilité financière aux entreprises, en leur permettant de structurer des transactions sur mesure adaptées à leurs besoins spécifiques. Cela peut inclure des investissements en capital, des prêts, ou une combinaison des deux, offrant ainsi aux entreprises des solutions flexibles pour financer leur croissance.

Rendements potentiels élevés :

Pour les investisseurs, le private equity offre la possibilité de réaliser des rendements attractifs sur leurs investissements. Bien que ce type d’investissement comporte des risques, une sélection judicieuse des entreprises cibles et une gestion efficace peuvent conduire à des rendements significativement supérieurs à ceux des investissements traditionnels.

Fnac Darty pourrait traîner en justice la Sfam (Indexia)

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Fnac Darty, leader en France de la distribution de biens culturels et de produits high-tech, pourrait intenter une action en justice contre la Sfam (Indexia). Plusieurs de ses clients se plaignent des abus du sulfureux assureur, qui a été interdit de vendre ses contrats chez le retailer depuis 2019.

La Sfam, une société du groupe Indexia spécialisée dans l’assurance du matériel multimédia, vend depuis plusieurs années des contrats sur des produits électroniques, notamment chez Fnac Darty, leader en France de la distribution de produits électroniques et d’électroménagers. Entre 2017 et 2019, le retailer a proposé les assurances de son partenaire aux acheteurs de smartphones et d’ordinateurs.

Sfam effectuait des prélèvements même après la résiliation du contrat

Dès le départ, les clients de Fnac Darty ont protesté contre les pratiques peu orthodoxes de la Sfam, qui les obligeait presque à souscrire à ses assurances. Outre les méthodes de vente agressives, ils ont fait part de prélèvements frauduleux. En effet, même après avoir résilié leur contrat, les consommateurs constataient des ponctions de jusqu’à 30 euros sur leur compte bancaire au profit de l’assureur.

Création d’un groupe Facebook des victimes de la SFAM

Sur les réseaux sociaux, plusieurs anciens souscripteurs de la SFAM ont rapporté avoir vécu la même mésaventure. Un groupe Facebook avait même été créé pour permettre de témoigner et alerter les autres. A partir de 2019, plus de 130 victimes se sont pourvus en justice contre les pratiques douteuses de l’assureur. Le Tribunal judiciaire de Paris avait alors publié une ordonnance de référé contraignant Sfam à communiquer les contrats visés par une possible escroquerie de sa part.

DGCCRF et CNIL épinglent l’assureur

La société avait fait appel de cette décision mais avait dû rembourser ces clients, juste avant le référé. En 2020, la DGCCRF a cru bon d’ouvrir une enquête et procédé à des saisies judiciaires dans les locaux de la Sfam à Paris et dans son fief de Roman sur Isère. Par ailleurs, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a condamné Foriou, l’autre société d’assurance du groupe Indexia, à une amende administrative de 310 000 € pour avoir procédé à du démarchage illégal.

La Sfam au bord de la faillite

Les victimes ne sont pas uniquement des clients de Fnac Darty. Sfam et Foriou vendaient aussi des contrats d’assurance chez d’autres entreprises comme Mobistore, un franchisé de la marque Orange. Aujourd’hui, à cause de ses pratiques douteuses, l’entreprise de Sadri Fegaier a interdiction de commercialiser des assurances. Cette situation et les poursuites judiciaires la placent au bord de la faillite.

Fnac Darty pourrait se retourner contre la Sfam

Pour sa part, Fnac Darty a vite agi. En plus de la résiliation du partenariat, le groupe a opéré le transfert de la participation non stratégique de Sfam de 10,89 % au profit d’ICG. Il pourrait maintenant se retourner contre l’assureur, compte tenu de la grogne de ses propres clients. Une action en justice blanchirait le retailer et dissocier son image de la filiale d’Indexia. La Sfam doit déjà faire face à plusieurs procès, dont celui intenté par l’UFC-Que Choisir.

PC : le marché mondial renoue avec la croissance

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Au premier trimestre 2024, le marché mondial des PC a augmenté de 1,5 % par rapport à l’année précédente, avec 59,8 millions d’expéditions. C’est la première fois, depuis deux ans, que les ventes progressent. Selon les analystes, cette année devrait enregistrer une nouvelle croissance grâce à l’introduction de l’intelligence artificielle dans les machines.

Les fabricants de PC retrouvent le sourire. Selon le Worldwide Quarterly Personal Computing Device Tracker d’International Data Corporation (IDC ), les livraisons d’ordinateurs ont augmenté de 1,5 % au premier trimestre 2024 par rapport à l’année précédente, avec 59,8 millions d’expéditions. Le marché mondial renoue ainsi avec la croissance après deux années de déclin.

Morosité du marché du PC au sortir de la crise sanitaire

En effet, au sortir de la crise sanitaire, qui avait favorisé le boom des ventes grâce notamment au télétravail, les expéditions de PC avaient pris du plomb dans l’aile. Cette morosité s’expliquait notamment par la hausse des prix due à l’augmentation des coûts de production et des droits d’importation en Inde, ainsi que par le resserrement des budgets informatiques face à l’inflation.

Les livraisons de PC retrouvent leurs niveaux d’avant la pandémie

Les ventes de PC au premier trimestre 2024 sont toutefois en retrait par rapport à celles du dernier trimestre de 2023 (67,7 millions), elles-mêmes en baisse de 1,8 % par rapport à l’année précédente. Mais c’est déjà une bonne nouvelle qu’elles progressent à nouveau sur un an. Les fabricants espèrent maintenant que les expéditions retrouveront leurs niveaux d’avant la pandémie.

Les tablettes et les serveurs x86 pas pris en compte

Les 59,8 millions de machines vendues au premier trimestre 2024 ne concernent que les PC traditionnels. Ceux-ci incluent les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables et les postes de travail. Sont donc exclus, les serveurs x86 et les tablettes (détachables et ardoises), qui font partie du Personal Computing Device Tracker.

Le chinois Lenovo leader du marché

Au premier trimestre 2024, les ventes de la Chine, le plus grand consommateur d’ordinateurs de bureau, ont continué de décliner. Ce qui a affecté les livraisons mondiales d’appareils. Mais cette baisse n’empêche pas l’empire du milieu de maintenir sa domination. En effet, le groupe chinois Lenovo se trouve en tête du classement des fabricants avec 23 % de parts de marché des PC. Il est suivi par les sociétés américaines HP (20 %) et Dell (15,5 %). Apple détient une part de marché de 8,1 %.

L’IA va doper les ventes de PC en 2024

Selon IDC, les livraisons mondiales de PC devraient se redresser en 2024 grâce à l’IA. Cette technologie servira de catalyseur pour les mises à niveau des PC d’entreprise, dans un premier temps. Le marché total des PC connaîtra une croissance de 3,4 % des ventes par rapport à 2023. L’année dernière, les expéditions mondiales ont atteint 388,7 millions d’unités, en baisse de 16,1% par rapport à 2022.

Alimentation : vers une hausse des prix à cause du climat ?

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Selon une étude publiée jeudi dernier, les prix de l’alimentation grimperont dans les années à venir, à cause du réchauffement climatique et des vagues de chaleur. La hausse devrait être plus importante dans les pays du Sud par rapport à ceux du Nord, en raison des températures plus élevées.

Le réchauffement climatique et les vagues de chaleur vont provoquer une augmentation des prix de l’alimentation dans les années à venir. C’est que ce qu’indique une étude publiée jeudi dernier dans Communications Earth and Environnement, une revue de la société d’éditions scientifiques Springer Nature.

Les prix de l’alimentation plus haut en Afrique et en Amérique latine

Selon cette enquête, la hausse des températures prévue pour 2035 fera grimper les prix alimentaires d’au moins 1,49 point de pourcentage par an pour une inflation globale de 0,76. Mais l’impact du réchauffement climatique devrait varier fortement en fonction des saisons et des régions. Ainsi, l’Afrique et l’Amérique latine enregistreront les plus fortes inflations alimentaires dans les prochaines années en raison de températures plus élevées.

Comparaison des coûts alimentaires et des conditions climatiques

Pour déterminer l’impact du réchauffement climatique sur les prix de l’alimentation, les chercheurs de l’université de Potsdam et ceux de la Banque centrale européenne ont comparé les coûts alimentaires et les conditions climatiques de 121 pays entre 1996 et 2020. Ils ont constaté que des températures plus élevées rimaient systématiquement avec augmentation des prix alimentaires, en particulier en été et dans des régions chaudes.

Extrapolation des données et projections

Les scientifiques allemands et la BCE ont ensuite extrapolé ces données en se basant sur les conditions climatiques prévues à l’avenir, entre 2035 et 2060. Ils ont estimé que ces conditions climatiques entraîneront probablement des hausses de l’inflation alimentaire et de l’inflation globale dans le monde entier, en particulier dans les pays de l’hémisphère.

Aucun impact significatif sur les autres dépenses des ménages

Les chercheurs se sont également intéressés à l’impact du réchauffement climatique sur les autres composantes des dépenses des ménages. Ils n’ont trouvé aucun effet significatif, en dehors des prix de l’électricité qui devrait largement virer vers le solaire. D’après Maximilian Kotz, co-auteur de cette étude, ces résultats sont assez cohérents avec les études montrant que « l’agriculture est particulièrement sensible aux impacts climatiques ».

La vague de chaleur de 2022 a fait flamber les prix de l’alimentation

Notons que d’autres études ont déjà suggéré le lien entre inflation et réchauffement climatique. Elles ont notamment relevé que la vague de chaleur en Europe à l’été 2022 a fait flamber les prix alimentaires de 0,67 point de pourcentage, avec un impact plus important dans le sud de l’Europe. Cette vague de chaleur a entraîné une sécheresse pluviométrique, hydrologique et agricole jamais observée depuis plusieurs décennies.

Le changement climatique risque de s’amplifier

Cet événement a suscité de nombreuses interrogations sur les sécheresses à venir. Les gouvernements se sont notamment demandé quelles méthodes mettre en place pour les anticiper ainsi que les moyens à déployer pour y faire face. Ces réflexions s’avèrent d’autant indispensables que l’avenir semble très rouge. Selon Maximilian Kotz, « le changement climatique va amplifier l’ampleur de ces chaleurs extrêmes, et donc leur impact potentiel sur l’inflation».

Allemagne : Tesla ciblé par un groupe d’extrême gauche

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Une voiture Tesla.
Photo de Tesla Fans Schweiz sur Unsplash

L’usine Tesla d’Allemagne, située dans la banlieue de Berlin, a été la cible d’une attaque mardi. Un groupe d’extrême gauche a incendié un pylône électrique à proximité, provoquant une panne de courant sur le site et dans tout le quartier environnant. La police judiciaire a ouvert une enquête pour « incendie criminel ». 

En janvier dernier, l’usine Tesla d’Allemagne, l’unique en Europe, avait dû interrompre sa production pendant deux semaines à cause du conflit en mer Rouge. Cette semaine, elle met à nouveau une pause dans ses activités, pour une toute autre raison.

L’électricité rétablie vers la fin de la matinée sur le site de Tesla

En effet, un incendie s’est déclenché aux premières heures ce mardi sur un pylône à haute tension à proximité de l’usine, situé près de Berlin. Cet incident a provoqué une panne de courant sur le site et l’entreprise a dû évacuer ses employés. La fourniture d’électricité a également été interrompue dans le secteur. Alerté, le gestionnaire du réseau, Edis, a pu réparer les dégâts pour rétablir l’électricité vers la fin de la matinée. Mais Tesla ne s’attend pas à un redémarrage rapide de la production.

Des militants écologistes accusés à tort

Après consultation, la police judiciaire a ouvert une enquête pour « suspicion d’incendie criminel ». Les premiers soupçons se sont portés sur les militants écologistes. Et pour cause, ces activistes manifestent autour de l’usine depuis plusieurs jours. Une centaine d’entre eux occupent même une partie de la forêt domaniale du Brandebourg à proximité. L’entreprise d’Elon Musk souhaite défricher cette parcelle pour agrandir son site.

Ils s’opposaient au projet de Tesla

Tesla envisage notamment d’y construire des espaces supplémentaires pour la logistique. Par exemple une station de train et des entrepôts. Une majorité d’habitants de la commune proche de Grünheide a voté, le 20 février dernier, contre l’abattage des arbres de cette forêt. Si cette action citoyenne n’est pas contraignant légalement, elle met la pression sur le géant américain des véhicules électriques.

Un groupouscule d’extrême gauche revendique l’attaque

Mais les militants écologistes n’avaient finalement rien à voir avec cet incendie criminel. En effet, un groupuscule allemand d’extrême gauche a revendiqué, quelques heures plus tard, le sabotage de l’infrastructure électrique. Baptisé Vulkan Gruppe, cette organisation affirme sur le site Indymedia qu’elle s’est fixée pour « objectif de réaliser le plus grand black-out possible de la gigafactory de Tesla ».

Le groupe dénonce des conditions d’exploitation extrêmes

Vulkan Gruppe accuse le fabricant outre-Atlantique de « manger de la terre, des ressources, des hommes, de la main d’œuvre » pour cracher par semaine 6.000 SUV et monster trucks, des « machines à tuer ». Il dénonce aussi des conditions d’exploitation extrêmes » et la contamination des eaux souterraines. L’incendie de l’usine de mardi ne serait pas son premier forfait.

Un acte similaire déjà posé en 2021 sur le même site de Tesla

En 2021, le groupuscule d’extrême gauche était déjà soupçonné d’avoir commis un incendie criminel sur l’alimentation électrique du chantier de construction Tesla. À l’époque, il accusait le constructeur de n’avoir aucun objectif écologique et social. Après avoir eu connaissance du sabotage, la ministre fédérale de l’Intérieur, Nancy Faeser, a évoqué « une attaque contre les infrastructures énergétiques critiques » et contre la population.

Elon Musk furieux contre Vulkan Gruppe

Elon Musk, le patron de Tesla, a lui exprimé sa colère sur Portal. Il a qualifié d’« extrêmement stupide » le fait « d’arrêter la production de véhicules électriques au lieu de véhicules à combustibles fossile ». Pour bien se faire entendre des militants d’extrême gauche Vulkan Gruppe, il a écrit son texte en allemand. Rappelons que la Gigafactory de Berlin emploie environ 10 000 personnes. Elle souhaite passer à 22 500 salariés et doubler sa production annuelle pour atteindre un million de voitures par an.

DOSSIERS

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