Le spiritueux pâtit de la mise au ban de Moscou par la communauté internationale en raison de l’invasion ukrainienne. Les appels au boycott de la boisson très présente dans la culture russe se multiplient à travers le monde.
La vodka survivra-t-il aux représailles contre la Russie depuis sa décision d’envahir l’Ukraine, le jeudi 24 février ? La boisson incolore, n’a plus, pour celle en provenance de Moscou, la cote sur le marché. En raison de l’appel lancé par plusieurs pays à travers le monde contre sa vente sur leur territoire en signe de soutien au peuple ukrainien.
Boycotts tous azimuts
Le gouverneur républicain du New Hampshire, Chris Sununu en a ainsi annoncé le retrait dès le samedi 26 février, de tous les points de vente de l’État. Pareil dans l’Ohio où l’État impliqué dans la vente d’alcool via des accords avec des entreprises a décidé de boycotter tout produit venant de la Russie. Toujours aux États-Unis, la Sénatrice démocrate Louise Lucas a appelé au retrait de la vodka russe de près de 400 magasins installés sur le territoire de son État de la virginie.
La boisson spiritueuse n’est pas non plus épargnée au Nord du continent américain. Notamment au Canada où la Régie des alcools de l’Ontario a décidé, vendredi 25 février, de supprimer des rayons des magasins et autres grandes surfaces de la province, tous les produits de fabrication russe. Une mesure suivie par les provinces de Manitoba et de Terre-Neuve, selon Reuters.
Efficacité aléatoire
Plusieurs entreprises en Finlande, au Danemark, en Pologne et Allemagne entre autres, ont entrepris la même démarche vis-à-vis de la vodka produite par la Russie. Et le mouvement pourrait s’intensifier au fur et à mesure de l’avancée de l’armée de Vladimir de Poutine sur le terrain. Avec des conséquences possiblement lourdes sur l’économie russe, au regard de la taille de la vodka dans cette dernière.
Le pays en a en effet exporté 24 milliards de litres en 2021 pour des revenus estimés à 166,7 millions de dollars, selon l’agence de presse nationale, TASS citée par le journal Russia Beyond. Cela représente une hausse de 12,2 et de 6,4% respectivement en revenus et en volumes par rapport à l’année précédente, ajoute la même source.
Suffisant pour faire reculer le chef du Kremlin dans ses désirs expansionnistes ? C’est très peu probable sachant la détermination du personnage. Mais les amoureux de la vodka russe en Europe pourront toujours se satisfaire de la Néerlandaise, de la Britannique ou de la Polonaise.