M&M (groupe Wrigley) : l’ambition d’une croissance massive

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Le confiseur américain voit grand pour les prochaines années. Et pour y parvenir, il a décidé de s’attaquer à son usine française, la deuxième au monde, à coups d’investissements et de recalibrage de l’offre.

Bilan d’étape plus qu’encourageant pour Mars Wrigley. La firme agroalimentaire en quête depuis deux, d’un doublement de son chiffre d’affaires hexagonal durant la décennie suivante, peut s’enorgueillir d’une bonne entame. Ses résultats se sont établis à 800 millions d’euros en 2020, selon des données reprises par le site d’information Les Échos. C’est un bond significatif comparé à 2018-2019 par exemple où le chiffre d’affaires du groupe en France était de 250 millions d’euros. Et cela s’inscrit parfaitement dans les nouveaux objectifs de la maison.

Mais cela ne suffit pas. Il faut écouler davantage de M&M’s, les Crispy notamment, ces bonbons chocolatés dont la consommation a doublé en France entre 2017 et 2020, ainsi que le rapporte toujours les Échos. Pour ce faire, rien de plus logique que d’augmenter la capacité de production de sa principale usine, celle de Haguenau dans l’Alsace.

Mise à nouveau

Ce site industriel, la plus grande de Wrigley en Europe et la deuxième au monde, produit annuellement 700 000 tonnes de ces confiseries enrobées de chocolat identifiables à leurs mascottes drôles. 12 000 tonnes concernent les fameux M&M’s Crispy que l’entreprise agroindustrielle souhaite porter à 17 000 d’ici 2026 afin de s’offrir davantage de marges. Ces dernières sont estimées à 44% de plus pour la même période.

Une enveloppe globale de 18 millions d’euros est consacrée à cette opération expansionniste à plusieurs niveaux. À commencer par l’acquisition de nouvelles machines et autres outils censés aider à doper la production. D’autant plus avec la nouvelle norme en vigueur en France depuis janvier 2020. Elle interdit notamment l’usage du dioxyde titane auquel est attribué un effet cancérigène, dans les denrées alimentaires.

Barre chocolatée

Wrigley dont les M&M’s en contiennent, a donc développé une alternative à base d’amidon de riz contre un investissement de 70 millions d’euros au total dont 44 millions rien que pour l’usine alsacienne. La firme familiale entend d’ailleurs profiter de cette nouvelle donne française pour mettre définitivement fin à son usage des colorants dans les trois prochaines années. Objectif : adapter les offres aux nouvelles exigences des consommateurs.

Des consommateurs qui, depuis deux ans pour le cas de l’Hexagone, peuvent se ravitailler en tablettes de chocolat M&M’s. Un nouveau segment investit par le groupe, fort de son succès outre-Atlantique entre autres.

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