Pétrole : l’OPEP+ prolonge ses coupes de production, le baril bondit

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Un navire transportant du pétrole en mer (crédits photos : Total Médias)

 

Les membres de l’Opep et leurs alliés, dont la Russie, ont convenu samedi de prolonger en juillet les coupes de production de pétrole, auxquelles ils s’astreignent depuis le 1er mai. Les prix de l’or noir ont poursuivi leur ascension ce lundi 8 mai 2020.

Les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés (dont la Russie) ont conclu, le samedi 6 juin, un accord garantissant en juillet la prolongation des coupes de production de mai et juin. En réaction, le prix du baril de Brent se hisse ce lundi, peu après 10h, à près de 43 dollars, contre 40 dollars le 5 juin, tandis que le baril de référence WTI s’échange à 40 dollars. Ce qui ne s’était plus produit depuis mars.

Des signaux positifs pour une reprise économique

Les prix du pétrole « commencent la semaine dans le vert, les investisseurs se félicitant de l’accord conclu par l’Opep+ au cours du week-end », a commenté Carlo Alberto De Casa, analyste d’Activtrades. « Le prix du WTI a maintenant atteint le seuil psychologique de 40 dollars et le sentiment général reste positif », a ajouté l’analyste d’Activtrades. Pour Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank, ce sont les signes « d’une amélioration de la demande mondiale et d’une reprise économique plus rapide que prévu ».

Ce weekend, les membres de l’Opep et leurs alliés, à l’exception du Mexique, ont convenu d’étendre d’un mois la réduction coordonnée de leur offre, prolongeant ainsi leur accord obtenu mi-avril dernier. Face à la chute brutale de l’offre mondiale et des prix du brut, les membres du cartel et leurs partenaires (ou Opep+) avaient pris l’engagement, le 12 avril, de réduire leur production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) pour les mois de mai et juin.

Le Mexique ne veut pas se plier à l’effort collectif

La réduction sera finalement de 9,6 mbj pour le mois de juillet, la légère différence s’expliquant par la position du Mexique qui refuse de se plier à l’effort du groupe. Ce pays d’Amérique du nord avait déjà menacé de faire capoter les précédentes négociations en bloquant l’accord final d’une coupe de 10 mbj. Il refusait de réduire sa production de plus de 100.000 barils par jour quand les autres producteurs lui en réclamaient 400.000, d’où le compromis final trouvé sur le chiffre de 9,7 mbj.

Selon le ministre algérien de l’Energie Mohamed Arkab, cité par l’agence APS, le but de l’accord trouvé samedi est « d’asseoir et d’assurer une stabilité sur le marché pétrolier entre l’offre et la demande ». Il a été demandé aux pays n’ayant pas respecté leurs engagements en mai et juin (l’Irak et le Nigeria) de se conformer non seulement à l’accord mais également de limiter leurs productions entre juillet et septembre.

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