La Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), organisme public chargé de combler le « trou de la Sécu », a remboursé 16 milliards d’euros en 2019, en ligne avec ses objectifs. Elle prévoit un « apurement total » des 89,3 milliards restants d’ici 2024. Un objectif que la loi lui impose d’atteindre.
171,2 milliards sur un total de 260,5 ont été refinancé(s) et amorti(s)
Après avoir remboursé 16 milliards d’euros en 2019, en ligne avec ses objectifs, la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) prévoit un « apurement total » des 89,3 milliards restants « au cours du deuxième semestre 2024 ». Près des « deux tiers de la dette reprise depuis 1996 », soit 171,2 milliards sur un total de 260,5 ont été « refinancé(s) et amorti(s) », a indiqué la Cades, chargé de combler le « trou de la Sécu » dans un communiqué diffusé lundi.
Le « trou de la sécu » est le surnom donné aux déficits de longue date des comptes de la Sécurité sociale. En pratique, le premier « trou » concerne le régime général (-3,4 milliards d’euros en 2016) et le second le Fonds de solidarité vieillesse FSV (-3,8 milliards d’euros).
Le budget de la Sécu pour 2020 prévoit le remboursement de 16,7 milliards supplémentaires, de telle sorte qu’en fin d’année « la dette restant à amortir estimée sera de 72,5 milliards ».
À ce rythme, la caisse atteindra « un horizon d’apurement total de sa dette au cours du deuxième semestre 2024 », même si elle « continuera d’assurer le service des emprunts jusqu’à leur échéance tout au long de l’année 2025 ». Une perspective qui aiguise déjà les appétits, les ressources actuelles de la Cades faisant partie des pistes évoquées pour financer la réforme des retraites, mais aussi celle de la dépendance.
Le Parlement a mis des verrous
Avec les recettes de la contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS), une fraction de la contribution sociale généralisée (CSG) et un versement du Fonds de réserve des retraites (FRR), la manne devait atteindre 18 milliards d’euros l’an dernier et sans doute davantage à l’avenir. Cette somme sert aussi à payer les intérêts dus aux créanciers, soit près de 57 milliards d’euros en 23 ans.
Le délai de 2024 doit être de toute façon respecté à l’échéance fixée, contrairement au passé où il a été sans cesse repoussé. La loi impose désormais un remboursement complet d’ici à 2024, le Parlement ayant mis des verrous plus solides.