Santé : près de 20% des adolescents français sont en surpoids ou obèses

0
4584
Une adolescente devant son ordinateur, avec écouteur aux oreilles et son smartphone sur le canapé à côté d'elle

 

Selon une étude publiée ce mercredi, 18,2 % des adolescents en classe de troisième sont en surcharge pondérale, dont 5,2% obèses. Ces chiffres sont en hausse par rapport à 2009. On dénombrait alors 17% d’adolescents en surcharge pondérale et 3,8% de jeunes obèses.

Les filles plus touchées que les garçons

Une étude publiée ce mercredi 28 août par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), et réalisée entre 2016 et 2017, souligne que les adolescents français (14 à 15 ans) sont plus souvent en surpoids. En classe de troisième, 18,2% des adolescents sont en surcharge pondérale, dont près d’un quart (5,2%) est obèse, indique plus exactement le rapport de la Drees. Ces chiffres sont plus élevés que ceux de 2009, année à laquelle on dénombrait 17% d’adolescents en surpoids et 3,8% de jeunes obèses. En 2017, la hausse est particulièrement notable chez les filles : elles sont 19,7% à être touchées contre 16,9% pour les garçons.

Les écrans, cause d’obésité

L’écart se justifie par le fait que les filles font moins de sport, sautent des repas et grignotent un peu trop. Aussi, elles sont plus scotchées à leurs écrans de téléphone portables car très accrocs aux réseaux sociaux. En revanche, les garçons préfèrent les jeux vidéo. Au total, la moitié des élèves de troisième consacre en moyenne au quotidien trois heures et demie aux écrans, en semaine. Le week-end, la durée explose et atteint 6 heures par jour en moyenne. Or l’Académie des sciences recommande de ne pas excéder deux heures par jour devant les écrans à l’adolescence.

Les inégalités sociales, un facteur déterminant

Cette étude met également en lumière les conséquences des inégalités sociales. La surcharge pondérale et l’obésité sont plus élevées chez les adolescents issus de milieux sociaux moins favorisés. Ainsi, 24% des enfants d’ouvriers sont en surpoids et 8% sont obèses, c’est deux fois plus que les enfants de cadres. En effet, les enfants d’ouvriers sont moins nombreux à prendre un petit-déjeuner le matin, à rester à la cantine le midi pour un repas équilibré et à pratiquer du sport. Par contre, ils passent beaucoup de temps devant les écrans, connus pour favoriser la prise de poids. « Les habitudes de vie bénéfiques à la santé sont plus souvent déclarées par les adolescents issus des milieux socialement favorisés : prise régulière d’un petit-déjeuner, pratique d’un sport, limitation du temps passé devant les écrans, recours au dentiste », constate la Drees.

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.