Assurance-chômage : 1,2 million de chômeurs affectés par la réforme

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Une manifestation devant le siège de l'Unédic

 

Au moins 1,2 million de chômeurs devraient être affectés par la réforme de l’assurance chômage de l’Unédic l’assurance chômage présentée à la mi-juin. C’est beaucoup plus que les 600.000 à 700.000 évoqués par le ministère du Travail.

D’après un document que Reuters a pu consulter ce jeudi, l’assurance chômage devrait concerner plus de personnes que prévu. Au moins de 1,2 million de chômeurs seraient affectés par la réforme de l’assurance chômage présentée à la mi-juin, soit beaucoup plus que les 600.000 à 700.000 évoqués par le ministère du Travail. Cette hausse du nombre de concernés est due à une modification des règles du régime. Ainsi, il y aurait un durcissement des conditions d’entrée et un changement de la méthode de calcul de l’indemnité perçue par les chômeurs.

Il faudra avoir travaillé 900 heures au lieu de 150

D’abord, il faudra avoir travaillé l’équivalent de six mois durant les 24 mois avant la fin de son contrat pour bénéficier des allocations chômage et non plus quatre mois pendant 28 mois. Ensuite, le seuil minimum de rechargement des droits, lorsque ces derniers sont épuisés, sera ramené à six mois, au lieu d’un mois aujourd’hui. Il faudra donc avoir travaillé près de 900 heures pour bénéficier à nouveau de l’assurance chômage et non plus 150 heures.

Ces deux dispositions affecteraient près de 500.000 personnes quand elles permettraient à l’Etat de récupérer 2,8 milliards d’euros d’économies. En 2018, le nombre d’ouvertures de droits pour des personnes ayant travaillé entre quatre et six mois sur 28 mois était de 300.000. Et le nombre de rechargement des droits après une période de travail de un à six mois était de 250.000 environ.

Des transferts vers d’autres prestations sociales ?

En outre, la réforme modifie la méthode de calcul de l’indemnité reçue par l’allocataire pour éviter que les personnes au parcours fractionné (alternant période de chômage et de travail) ne touchent plus que la moyenne des salaires qu’ils percevaient en activité. Par conséquent leurs indemnités diminueront, mais le capital reste le même puisque leurs droits seront étalés dans le temps.

Selon l’analyse de l’Unédic, environ la moitié des entrants dans le régime, soit 1,2 million de personnes, n’ont pas travaillé à temps plein dans l’année précédant l’ouverture du droit. L’organisme envisagerait toutefois des transferts vers d’autres prestations sociales comme la prime d’activité, le RSA (revenu de solidarité active) ou encore les aides au logement.

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