Salon de l’élevage : les agriculteurs attendent beaucoup du nouveau gouvernement

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Photo de Viktoria Babjakova sur Unsplash

Le Salon de l’élevage se tient en ce moment à Rennes. C’est l’occasion pour les agriculteurs d’interpeller l’exécutif sur les nombreuses difficultés qu’ils rencontrent. Ils attendent d’ailleurs beaucoup du prochain gouvernement, alors que le précèdent n’a pas tenu toutes ses promesses.

Le Salon international de l’élevage a ouvert mardi 17 septembre au parc des expositions de Rennes pour prendre fin ce jeudi 19 septembre 2024. Au total, 100 000 visiteurs et plus de 1 200 exposants venus de 120 pays participent à cet évènement. Pour cette nouvelle rentrée des classes, les agriculteurs ont beaucoup à dire aux dirigeants politiques.

Michel Barnier absent au Salon de l’élevage

Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a donc été invité au Salon. Mais le locataire de Matignon n’a pas répondu à l’appel, en raison d’un agenda chargé. Il mène actuellement des tractations pour former le prochain gouvernement français tant attendu. Les choses coincent, avec un casting compliqué, sur fond d’un budget 2025 de tous les dangers. Il ne sera donc pas au Space. Et c’est la première fois, depuis 1995, qu’aucun membre de l’exécutif ne se rend à cet évènement.

Gabriel Attal avait fait des promesses aux agriculteurs en début d’année

Qu’importe, les paysans français peuvent toujours lui transmettre leur message. Ils nourrissent beaucoup d’espoir en sa nomination car c’est un allié des agriculteurs. L’ancien commissaire européen a même été ministre de l’Agriculture de 2007-2009 et est rodé aux négociations européennes. Michel Barnier doit apporter des réponses concrètes aux problèmes des agriculteurs, après les promesses largement non tenues de Gabriel Attal.

En février dernier, pour apaiser la colère du monde paysan entré en grève dans toute la France, l’ex ministre de l’Education nationale avait annoncé une longue liste de mesures. Celles-ci concernaient la compétitivité, les visas pour les saisonniers étrangers, les aides, les pesticides, la simplification administrative et surtout la souveraineté alimentaire, avec l’adoption d’une loi d’orientation agricole.

Les éleveurs confrontés à la flambée des maladies animales

Cette loi d’orientation agricole devait mettre en œuvre les revendications des manifestants, mais elle a subi un coup d’arrêt avec la dissolution de l’Assemblée nationale. S’il y a bien eu des avancées, de nombreuses promesses restent en suspens. Les agriculteurs ont ainsi l’impression de s’être fait rouler dans la farine, et ça ne leur plaît pas. Pour ne rien arranger, d’autres crises se sont ajoutés aux problèmes systémiques.

D’abord la météo, marquée par un printemps pluvieux qui a nui aux récoltes céréalières. Du côté des viticulteurs, on craint un mauvais millésime. Quant aux éleveurs, c’est encore plus grave. Ils sont confrontés à la flambée des maladies animales comme la fièvre catarrhale ovine, la grippe aviaire et la maladie hémorragique épizootique.

Il faut des vaccins en grande quantité

Cette crise sanitaire pèse sur les producteurs de volailles et bovins, et menace l’approvisionnement du marché à l’approche des fêtes de fin d’année, période de grande consommation. Les éleveurs demandent donc d’accélérer la vaccination des bêtes. « Pour enrayer ces maladies, il nous faut des doses », plaide Jean-François Guihard président d’Interbev. Selon le dirigeant, l’État a uniquement commandé « de quoi vacciner une vache sur 18 en France ».

Des solutions attendues pour éviter une nouvelle grève des agriculteurs

Plus globalement, les paysans appellent l’exécutif à prendre des engagements clairs. Pour eux, il urge d’agir pavec le renouvellemour sauver leur métier, ô combien vital, mais à la croisée des chemins ent poussif des générations. Ils appellent à investir dans l’agriculture et à la rendre plus attractive aux yeux des plus jeunes. Exaspérés par le jeu de dupes de l’Etat, certains participants au Salon ont laissé entendre qu’ils pourraient redescendre dans la rue si rien n’est fait d’ici un ou deux mois, le temps de laisser passer les récoltes.

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