L’impression systématique de ces bouts de papier après les courses dans les magasins et autres échoppes sur le territoire français ne devrait plus être de mise à compter du 1er avril. Cette décision entrant dans le cadre de la nouvelle loi antigaspillage fait débat.
Le 1er avril prochain sonne d’une certaine façon le glas en France des tickets de caisse, ce morceau de papier si ancré dans les habitudes de nombreux consommateurs que sa réclamation après règlement de la facture en magasin est devenue un réflexe.
Les agents dédiés à cette charge ne seront en effet plus tenus d’imprimer systématiquement de tickets pour la clientèle, sauf en cas de demande formulée par cette dernière.
D’où l’exigence faite aux magasins et autres boutiques par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) d’informer les clients « par voie d’affichage » à leur passage à la caisse qu’ils peuvent toujours réclamer un ticket imprimé.
Acte dématérialisé
L’impression devrait par ailleurs se poursuivre à titre d’exception pour les tickets de caisse relatifs à l’achat de biens dits « durables » où sont mentionnées l’existence et la durée de la garantie légale de conformité ; les tickets de carte bancaire relatifs à des opérations annulées ou faisant l’objet d’un crédit ; les opérations de paiement par carte bancaire annulées ou faisant l’objet d’un crédit entre autres.
Une mission sous-tendue par une loi spécifique baptisée Agec (pour loi antigaspillage pour une économie circulaire) promulguée en février 2020 et donc l’entrée en vigueur a jusqu’ici été retardée afin de permettre aux usagers de s’adapter.
Inquiétudes et attachement
Cette législation obéit également à la volonté de l’État de lutter contre les substances dangereuses pour la santé contenues dans le papier. Sachant que 30 milliards de tickets de caisse sont imprimés chaque année, selon le gouvernement.
Le combat semble noble, mais l’attachement aux tickets de caisse imprimés n’en reste pas moins grand parmi les Français. À cela s’ajoutent les menaces que fait peser le e-ticket sur les consommateurs en termes de fraude sur le prix entre autres.
Quid du risque de la gestion des tickets électroniques sur les données personnelles ? La Cnil dit veiller au grain. Mais les consommateurs peuvent-ils être rassurés ?