L’organisation à but non lucratif active dans le domaine de l’agroalimentaire vient d’obtenir son agrément de la part de l’État français, près d’une décennie après ses débuts dans le pays. Une période marquée par de nombreuses activités.
Ce mercredi 18 janvier fut assurément un grand jour pour la branche française de Foodwatch. L’ONG connue pour ses actions pour la défense des consommateurs est officiellement reconnue par les pouvoirs publics, en l’occurrence l’État.
« L’agrément pour exercer sur le plan national les droits reconnus aux associations agréées de consommateurs par le Code de la consommation est accordé à l’association Foodwatch France pour une période de cinq ans« , indique la décision officialisant cette nouvelle publiée par arrêté daté du 6 janvier au Journal officiel.
Le texte signé du ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti sort Foodwatch de fait du statut de la loi 1901 sous lequel elle opérait depuis son arrivée en France en 2013.
Activisme débordant
L’association créée 11 ans plus tôt en Allemagne et pour laquelle la crise de la vache folle a été un tournant à en croire ses géniteurs, s’est illustrée sur le territoire français par un activisme débordant.
Son rapport d’activité 2021 indique ainsi de nombreuses interventions décisives à plusieurs niveaux. Cela concerne la lutte contre la promotion de colorants, d’additifs et autres produits alimentaires potentiellement cancérigènes ; la campagne pour le nutriscore, des révélations sur le financement problématique de la présidence française de l’Union européenne.
Des actions menées non sans mal. Puisque les lobbies de l’agroalimentaire ne ménagent aucun effort pour faire avancer leur agenda et ainsi favoriser le statu quo préjudiciable aux consommateurs sur fond d’intérêts économiques. Mais Foodwatch revendique son indépendance et entend le rester, notamment grâce aux dons participatifs des citoyens.
Un « contre-pouvoir citoyen »
L’ONG représente ainsi, selon des propos de sa directrice en France Karine Jacquemart cités par l’AFP, «un contre-pouvoir citoyen ». « Cet agrément confirme l’utilité et l’impact de Foodwatch dans la défense des droits des consommateurs et consommatrices à une alimentation saine et à plus de transparence« , se réjouit, toujours auprès de l’agence de presse, la dirigeante forte d’une expérience de plus de 16 ans dans le secteur associatif international.
Outre l’Allemagne et la France, Foodwatch est présente aux Pays-Bas et en Autriche. Elle rejoint 15 autres associations de consommateurs officiellement agréées par l’État français. Avec entre autres pour mission de « défendre en justice l’intérêt collectif des consommateurs et d’intenter les actions de groupe », selon l’Institut national de la consommation (INC).