De Beers : les ventes progressent sur un an

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Bijou et diamant

 

De Beers a annoncé en mai un chiffre d’affaires en hausse de 57 % sur un an pour la 4ème session de ventes de 2022. Ce qui correspond à 604 millions de dollars de recettes. Cette progression remarquable est le résultat de la forte demande des consommateurs pour les bijoux en diamant aux États-Unis. Mais pas que.

Courant mai, la compagnie minière sud-africaine De Beers a publié les résultats de sa 4ème session de ventes de 2022. Elle a fait part d’un chiffre d’affaires en augmentation de 57 % sur un an pour atteindre 604 millions de dollars. A la même période en 2021, l’entreprise avait enregistré environ 345 millions de dollars de revenus. Le résultat du 4ème cycle représente également une progression de 6, 2% par rapport au 3ème cycle 2022, dont les ventes avaient atteint 566 millions de dollars.

De Beers va grignoter des parts de marché

Depuis le début de l’année, De Beers a généré un revenu de 2,4 milliards de dollars, avec un pic à 660 millions de dollars atteint lors du premier cycle. A titre de comparaison, ses ventes en 2021 se sont élevées à 4,82 milliards de dollars, contre 4,2 milliards pour le leader mondial, le russe Alrosa. Ce dernier réalise principalement ses ventes en Amérique du Nord et en Asie, tandis que le conglomérat sud-africain tire l’essentiel de son CA aux Etats Unis.

Selon Bruce Cleaver, PDG de la filiale d’Anglo American, le très bon résultat de la 4ème session de 2022 est lié à la forte demande des consommateurs pour les bijoux en diamant aux Etats Unis. Il est aussi dû aux sanctions imposées par les autorités américaines à Alrosa, après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le second producteur mondial en a ainsi profité pour grignoter des parts de marché. Son poids pourrait ainsi passer de 28% à 40% cette année, contre 30% pour la société russe actuellement.

Un risque de pénurie et de hausse nette des prix

S’il bénéficie des sanctions contre Alrosa, De Beers met en garde contre une absence prolongée du géant russe sur le marché occidental. En effet, il y a un risque de pénurie, qui pourrait provoquer une hausse nette des prix. Cette augmentation des tarifs pousserait les consommateurs vers les diamants synthétiques. Le groupe minier a d’ailleurs déjà augmenté le prix de ses pierres précieuses de 5 à 7 % au Botswana, l’un de ses 4 marchés avec l’Afrique du Sud, la Namibie et le Canada. Notons qu’il a cessé de s’approvisionner en Russie en raison des sanctions.

Mais la réduction de l’offre seule ne justifie pas cette hausse des tarifs des diamants bruts. De Beers rapporte également la fermeture de nombreuses usines de polissage de diamants en Inde à cause des grandes vacances. On peut aussi signaler la perturbation des approvisionnements, alors que le conflit ukrainien s’intensifie. On n’omettra pas le blocage des activités lié à la résurgence du Covid-19 en Chine. Malgré toutes ces difficultés, la filiale d’Anglo American prévoit une croissance des revenus en 2022.

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