Le secteur de la vente de vêtements et autres accessoires de mode est divisé sur la date du début des soldes d’été. Un quiproquo autour duquel se joue le sort des nombreux articles restés invendus à cause du confinement.
À peine rouverts, les commerces de l’habillement font face à une situation dont pourraient dépendre de nombreux acteurs. Ils ne parviennent pas à accorder leur violon sur la date du début des soldes d’été. Il y a en effet deux clans aujourd’hui : ceux qui souhaitent le report de la date initialement fixée du 23 juin au 20 juillet et les autres favorables à son maintien.
Gestion des stocks et de la trésorerie
Le premier groupe constitué à majorité de petits commerçants recommande un report de quelques semaines jusqu’au 15 juillet. Un délai nécessaire selon eux pour gérer les invendus demeurés dans les magasins en raison des longs mois de fermeture induite par les restrictions sanitaires. Cela devrait ainsi leur permettre de générer une certaine marge pour faire face aux différentes charges sous lesquelles ils ploient. Un objectif inatteignable en cas de maintien de la date actuelle selon les commerçants, d’autant qu’ils ont rouvert le 19 mai seulement. Ils rappellent à juste titre que les soldes de l’été dernier avaient été reportés de quelques semaines avec un relatif succès.
Mais cela ne semble pas convaincre les grossistes et les grandes enseignes de l’habillement qui plaident au contraire pour le maintien de la date fixée. Pas parce qu’ils n’ont guère d’invendus à gérer, mais à cause de la gestion de la trésorerie. L’enjeu pour ces grosses boîtes dans la période des soldes est avant tout de pouvoir appâter la clientèle à travers la baisse des prix. Ce qui contribue à faire monter la trésorerie, un impératif économique. C’est d’ailleurs pourquoi certaines voix plaident pour une rallonge de la période de quelques jours.
Des dates de soldes variables ?
Le gouvernement qui fixe la période des soldes reste sensible aux arguments des uns et des autres. Ainsi que l’a fait savoir le Premier ministre, Jean Castex le 20 mai dernier, promettant d’étudier la question. Il a par ailleurs laissé entendre que toutes les options étaient en cours d’examen, y compris celle instituant plusieurs dates selon les régions du pays. Un choix qui pourrait être motivé selon lui par la disparité des réalités économiques des différents acteurs. Mais cette éventualité ne rapproche toujours pas ces derniers. Une décision est attendue d’ici fin mai de la part de l’exécutif.