Les industriels multiplient les idées et les investissements pour séduire la clientèle friande de cette variété de pain. Illustration avec Vicky Food qui a décidé de s’implanter en France pour approvisionner plusieurs marchés européens.
Avec ou sans croûte, avec du miel, du sucre ou sans, le pain de mie a la cote auprès des consommateurs. Ces derniers en raffolent, quelles qu’en soient les déclinaisons. À preuve, celui sans croûte de la marque Harrys nommé « 100% mie 500g » a été écoulé à 26 millions d’exemplaires l’année dernière rien qu’en France, selon NielsenIQ. Un chiffre d’autant plus impressionnant qu’il n’est devancé que par le beurre doux Président dans la catégorie des produits les plus vendus en dehors des boissons. Fort de son succès, Harrys déjà parmi les leaders du marché va d’ailleurs renforcer sa position avec 26 millions d’euros d’investissements. Un montant destiné à augmenter sa production en Vendée, en dotant notamment sa boulangerie de Talmont-Saint-Hilaire d’une ligne « 100% mie 500g ».
Un marché qui en demande
L’industriel français entend profiter du plébiscite de son « 100% mie 500g » sur le marché pour en tirer le maximum de revenus. D’autant que le secteur du pain préemballé tourne bien de façon générale, avec des ventes de 855 millions d’euros entre mars 2020-mars 2021, selon la firme américaine IRi. Un chiffre auquel le pain de mie a contribué pour près de 500 millions d’euros, soit une flambée de 7% en un an.
Cette croissance des ventes de cette catégorie de pain s’explique entre autres par la présence d’un nombre important de déclinaisons dans les rayons des supermarchés. Entre le pain de mie bio, celui sans sucre ajouté ou au quinoa, le consommateur a l’embarras du choix. Exit donc les reproches sur l’apport calorique trop important du produit ou ceux sur sa production non écolo-responsable, comme c’était encore le cas il y a quelques années.
Vicky Food débarque en France
Une telle croissance ne laisse pas indifférents les acteurs du marché qui se pressent pour se positionner au plus près de la demande. C’est le cas notamment de Vicky Food, qui vient d’annoncer son implantation prochaine en France. L’usine prévue à Fragnes-la-Loyère fin 2022 devrait permettre à la multinationale espagnole d’approvisionner le marché français, mais aussi allemand, suisse et italien. Coût de l’investissement : 45 millions d’euros. Reste à savoir si l’entreprise aura les coudées franches pour rivaliser avec la concurrence décidée à ne rien lâcher sur le terrain. Les consommateurs en salivent déjà très certainement.