Après la forte hausse de juin 2019, votre facture d’électricité pourrait connaître une nouvelle augmentation en 2020. Selon les calculs du Parisien, qui révèle cette information, les prix pourraient monter de 3,5 à 4% à cette date. Ce pourcentage correspond à une hausse d’une soixantaine d’euros sur votre facture si vous vous chauffez à l’électricité, ou d’une trentaine d’euros si vous utilisez un autre moyen de chauffage.
C’est une information qui va mécontenter les Français, surtout les gilets jaunes. Selon Le Parisien, les factures d’électricité pourraient connaître une nouvelle hausse significative au 1er janvier 2020. Cette hausse serait de 3,5 à 4%, soit une soixantaine d’euros sur votre facture si vous vous chauffez à l’électricité, ou une trentaine d’euros si vous utilisez un autre moyen de chauffage.
« Une telle décision serait vécue comme une injustice »
Cette hausse serait la conséquence d’un accord donné par la Commission européenne à EDF, permettant à l’entreprise de vendre plus cher son électricité d’origine nucléaire à ses concurrents (Eni, Total Direct Energie, Vattenfall, etc). Le tarif, qui était à la base fixé jusqu’en 2025, va ainsi passer de 42 euros le mégawattheure à 45 euros. Cette hausse va contraindre les autres fournisseurs d’électricité à augmenter leurs tarifs pour leurs clients.
Si cette hausse se confirme, ce serait la troisième en un plus de six mois et ce sera insupportable pour les Français pour qui les premières augmentations représentent déjà un coût de 960 euros par an en moyenne. « Le problème, c’est que cette nouvelle augmentation surviendra après déjà deux augmentations successives en 2019. Une première de 5,9 % au mois de juin. Et une autre encore de 1,23 % au mois d’août. Compte tenu du climat social actuel, et des revendications autour du pouvoir d’achat, une telle décision serait vécue comme une injustice », souligne Naima Idir, présidente de l’Association nationale des opérateurs détaillants en énergie (Anode).
Maintenir des tarifs raisonnables
Conscients de cette situation, les concurrents d’EDF tentent de mettre la pression sur le gouvernement pour que celui-ci agisse pour le maintien de tarifs raisonnables pour leurs clients. Justement, ce jeudi, le Sénat doit adopter définitivement le projet de loi Energie Climat. Celui-ci prévoit que la production nucléaire pouvant être acquise au tarif de l’Arenh (Accès Régulé à l’Energie Nucléaire Historique) passe de 100 (environ ¼ de la production d’EDF) à 150 térawattheures. Une mesure qui permettra des tarifs modérés.