Dans sa troisième et dernière publication publiée lundi, la Banque de France a abaissé la croissance tricolore à 0,2% au deuxième trimestre 2019, soit un recul de -0,1 point. L’institution attribue ce repli à une baisse «significative» en juin de la production industrielle, notamment dans le gros œuvre.
0,3% au trimestre précédent
A l’instar des autres grandes puissances mondiales, la croissance française connait quelques difficultés. En effet, selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA) de la Banque de France (BdF), le produit intérieur brut (PIB) tricolore s’établirait 0,2% au deuxième trimestre 2019, en baisse de 0,1 point par rapport au précédent trimestre (0,3%). La Banque de France attribue ce recul à une baisse significative de la production industrielle, en particulier dans l’industrie automobile, le caoutchouc-plastique et l’informatique électronique.
Performance des secteurs d’activités
Dans le bâtiment, l’activité a également reculé au deuxième trimestre, « pénalisée par une météo défavorable », en particulier dans le gros œuvre (ensemble des ouvrages de solidification d’édifice comme l’isolation, l’installation de cloisons, les revêtements, les cheminées, les agencements, l’équipement). « Les carnets de commandes demeurent toutefois à un haut niveau, et les prix des devis augmentent », a souligné la Banque de France.
A l’inverse, l’activité est restée favorablement orientée dans la pharmacie et la fabrication d’autres matériels de transport. Selon l’institution bancaire, les chefs d’entreprises s’attendent toutefois à une reprise de l’activité en juillet dans l’ensemble des secteurs.
Dans les services, l’activité a progressé « modérément », à la suite d’un ralentissement de la demande. Elle reste néanmoins « soutenue dans le transport, l’informatique et l’édition », a souligné la BdF, qui précise que les chefs d’entreprise « prévoient une accélération de l’activité en juillet », a rapporté l’AFP.
Croissance de 1,1% en moyenne pour la zone euro
Cette estimation intervient dans un contexte incertain pour l’économie française, qui a résisté durant le premier trimestre au ralentissement mondial. Mais elle peine toujours à atteindre le niveau espéré par certains économistes. La Banque de France prévoit 1,3% de croissance en France cette année, contre 1,1% en moyenne pour la zone euro. Pour 2020, les prévisions passeront à 1,5%, mais tous les pays ne seront pas logés à la même enseigne. Tandis que l’économie espagnole devrait performer, celle de la France est prévue pour résister.