En Gironde Ford veut fermer son usine de boite de vitesse

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Les salariés du site de Blanquefort croyaient à la reprise de l’usine depuis que vendredi 12 octobre le belge Punch Powerglide avait déposé une offre de reprise. Pour l’instant, le constructeur américain préférerait fermer l’usine que de la revendre quitte à perdre de l’argent.

Bruno Le Maire a expliqué avoir « eu le président (Europe) de Ford au téléphone, et il m’a annoncé qu’entre une reprise du site par Punch et la fermeture de l’usine, l’option privilégiée par Ford était la fermeture de l’usine ». Une décision incompréhensible pour le ministre qui a précisé avoir contacté secrétaire au Trésor américain, Steve Mnuchin, et au conseiller économique du président Donald Trump, afin « obtenir leur soutien ».

Pour Alain Juppé, maire de Bordeaux, « Ford ne prend pas d’engagement pour favoriser la seule proposition de reprise sérieuse aujourd’hui, celle de Punch » un fabriquant de boite de vitesse belge déjà installé en France, à Strasbourg depuis 2013.

Délégué CGT de Ford Blanquefort, Philippe Poutou n’est pas surpris par la manœuvre de l’entreprise : « Si Ford voulait vraiment une reprise, ils auraient cherché un acquéreur avant de lancer un plan social en juin ! Ce n’était pas une erreur stratégique, ils veulent fermer l’usine » avant d’ajouter que « Le scoop du moment, c’est que le gouvernement appelle à la mobilisation des salariés » et que « Cela montre l’impuissance de l’État, qui n’a pas de contrats commerciaux suffisamment importants avec Ford pour peser sur le groupe ».

L’ancien candidat à la présidentielle souligne que ce ne sont pas 800 emplois qui seraient supprimés sans reprise mais près de 3000 en y intégrant les conséquences pour les fournisseurs et les sous-traitants.

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