Trump : l’Europe face aux nouveaux défis économiques

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La réélection de Donald Trump aux États-Unis suscite de vives inquiétudes en Europe. Protectionnisme, hausse des droits de douane, et renouveau de la fracturation hydraulique marquent un tournant qui pourrait peser lourdement sur les entreprises européennes. 

Une dépendance énergétique renforcée

Depuis la guerre en Ukraine et la fin des importations de gaz russe, les pays européens se tournent massivement vers le gaz naturel liquéfié (GNL) des États-Unis, un choix coûteux. Avec le retour de Donald Trump, la production américaine de gaz pourrait être relancée grâce à la fracturation hydraulique, une technique controversée. Cette décision pourrait renforcer l’approvisionnement en gaz pour l’Europe, mais sans forcément faire baisser les prix, car le GNL reste cher une fois liquéfié, transporté, et regazéifié.

Si ce gaz est une solution transitoire pour certains, notamment en Allemagne qui souhaite s’éloigner du charbon, il n’en reste pas moins une énergie fossile. Pour Pierre-André de Chalendar, bien que le gaz soit plus respectueux du climat que le charbon, ce recours ne répond pas aux objectifs européens de décarbonation. En France, moins dépendante grâce à l’énergie nucléaire, l’impact est moindre, mais la dépendance au gaz américain pose une question cruciale pour l’avenir de la transition énergétique européenne.

En relançant la production de gaz, Donald Trump pourrait réduire les prix aux États-Unis, ce qui pourrait indirectement alléger les coûts pour les importations européennes. Néanmoins, en l’absence de production propre et d’une dépendance accrue aux importations, les industries européennes restent vulnérables aux fluctuations des prix de l’énergie, avec un impact majeur sur leur compétitivité mondiale.

Un protectionnisme américain préoccupant pour les entreprises européennes

Dans le cadre de sa politique protectionniste, Donald Trump entend augmenter les droits de douane sur tous les produits importés aux États-Unis. Pour les exportateurs français, bien que moins exposés que les Allemands, cette mesure pourrait avoir des conséquences, notamment pour les industries du luxe, de l’agroalimentaire (vin), et de la haute technologie. Si les consommateurs américains optent pour des produits locaux, cela pourrait réduire la demande de biens européens, augmentant ainsi la pression sur les entreprises exportatrices.

Selon Pierre-André de Chalendar, l’instabilité générée par cette politique protectionniste pourrait renforcer la concurrence des produits chinois en Europe. Face à des États-Unis plus fermés, la Chine pourrait en effet se tourner davantage vers l’Europe pour écouler ses produits, ce qui accentuerait la pression sur les entreprises européennes, déjà affaiblies par les restrictions énergétiques et la crise économique.

Face à l’offensive protectionniste de Trump, la réaction de l’Union européenne reste incertaine. D’après Chalendar, un sursaut d’unité européenne est nécessaire pour défendre les intérêts de l’industrie européenne. Si l’Europe répondait fermement, Trump pourrait revoir sa politique, mais une telle réaction nécessite une entente politique et une vision commune, encore trop souvent absentes.

Pressions fiscales et instabilité budgétaire en France

Dans le budget français pour 2025, le gouvernement prévoit une augmentation des impôts pour les grandes entreprises qui font des bénéfices. Bien que ce projet de loi soit encore en cours de discussion à l’Assemblée nationale, il suscite déjà des inquiétudes parmi les dirigeants d’entreprises, qui redoutent un climat économique encore plus difficile, en particulier dans un contexte international tendu.

Le budget 2025 envisage aussi une réduction des allègements de cotisations, augmentant ainsi le coût du travail pour les entreprises. Pour les chefs d’entreprise, cela pourrait limiter les embauches et affecter l’investissement, ce qui pourrait affaiblir davantage les entreprises françaises face à leurs concurrents internationaux. Pierre-André de Chalendar souligne que cette hausse de la pression fiscale pourrait être tolérable si elle s’accompagnait de réformes structurelles sur la dépense publique, nécessaires pour améliorer la compétitivité nationale.

La cacophonie à l’Assemblée nationale autour de ce budget accentue l’incertitude pour les entreprises. « L’incertitude n’est jamais bonne pour l’économie« , rappelle Chalendar. En effet, pour l’industrie française, déjà en difficulté, ce manque de clarté crée un climat instable qui retarde les prises de décisions et entrave les stratégies de croissance.

Plastique à la demande : une révolution ?

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Une machine capable de transformer des objets en plastique en quelques heures sur simple demande pourrait bouleverser notre gestion des ressources et notre consommation. Cette innovation, encore à l’état de concept, ouvre la voie à des applications prometteuses dans la lutte contre la pollution plastique et pour une économie plus circulaire.

Une solution écologique aux déchets plastiques

Avec cette technologie, le plastique jeté pourrait être recyclé directement, sans passer par les étapes de collecte, de tri ou de traitement industriel. Au lieu de finir dans des décharges ou dans les océans, les objets en plastique usagés seraient insérés dans la machine, puis transformés en matières premières prêtes à être réutilisées. Ce concept pourrait ainsi réduire significativement les volumes de déchets plastiques et leur impact environnemental.

Contrairement au recyclage conventionnel, cette machine transformerait le plastique en circuit fermé et local. Les usines de recyclage et les lourds processus industriels pourraient être allégés, réduisant à la fois les coûts de transport et la consommation d’énergie. Les utilisateurs pourraient eux-mêmes alimenter leur machine avec leurs objets inutilisés, ce qui en ferait une solution plus accessible et durable pour tous, des particuliers aux entreprises.

Cette technologie permettrait aussi de répondre aux besoins individuels et aux petites séries. Les utilisateurs pourraient produire des objets personnalisés, en fonction de leurs besoins et de leurs préférences, à partir de plastique usagé. Cette production localisée contribuerait ainsi à diminuer la dépendance aux chaînes d’approvisionnement internationales et favoriserait une fabrication plus écoresponsable et adaptée aux nécessités locales.

Vers une économie circulaire et durable

Avec cette machine, le plastique pourrait être réutilisé à l’infini, donnant naissance à une nouvelle génération d’objets recyclés. Au lieu de jeter et de racheter, les consommateurs auraient la possibilité de transformer leurs produits obsolètes en de nouveaux objets utiles. Cela participerait à la création d’une véritable économie circulaire où chaque produit aurait un cycle de vie prolongé et des applications variées.

Une machine capable de recycler le plastique sur demande pourrait encourager la créativité et l’innovation. Les designers, artisans et petites entreprises pourraient concevoir des objets à partir de plastique usagé, favorisant des créations uniques et écoresponsables. En donnant aux matériaux une nouvelle vie, cette technologie renforcerait les initiatives locales et les entreprises engagées dans la valorisation des ressources.

Installer cette technologie dans les écoles, les entreprises ou les espaces publics serait une manière d’éduquer les citoyens au recyclage et à la réduction des déchets. En permettant à chacun de voir directement le processus de transformation, la machine deviendrait un outil pédagogique et sensibilisateur puissant, incitant le public à réfléchir à sa consommation de plastique et aux solutions de recyclage.

Les défis techniques et sociaux à surmonter

Pour que cette machine soit opérationnelle, elle devra être capable de traiter une grande diversité de plastiques, avec des compositions chimiques et des qualités variées. Les plastiques comme le PVC, le PET et le polypropylène exigent des températures et des méthodes de traitement différentes. Ce défi technique implique des recherches avancées pour s’assurer que le recyclage à domicile reste efficace et sécuritaire pour les utilisateurs.

Une telle innovation pourrait avoir un coût élevé, ce qui limiterait son accessibilité aux particuliers et petites entreprises. Cependant, des partenariats publics ou des subventions pourraient permettre une large diffusion de cette technologie, tout en réduisant progressivement les coûts de fabrication. Cette machine pourrait devenir un investissement attractif pour les collectivités locales ou les entreprises soucieuses de leur impact écologique.

Pour que cette machine atteigne son plein potentiel, les citoyens devront adopter une nouvelle façon de penser et d’agir vis-à-vis du plastique et de la consommation. Une éducation sur les bénéfices du recyclage en circuit fermé sera nécessaire pour encourager l’utilisation régulière de cette machine. Cette approche pourrait représenter un tournant pour les consommateurs, en renforçant l’idée que chaque objet en plastique peut être une ressource à revaloriser.



Fraude financière : quand l’IA se retourne contre nous

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L’intelligence artificielle, initialement conçue pour sécuriser les transactions et détecter les fraudes, devient aujourd’hui un outil prisé des cybercriminels. Entre deepfakes et arnaques automatisées, les fraudes financières par IA prennent de l’ampleur et soulèvent de nouveaux défis pour les institutions. Comment se prémunir contre ces menaces numériques qui évoluent aussi vite que la technologie elle-même ?

L’essor des fraudes par intelligence artificielle

L’intelligence artificielle, développée pour analyser d’importantes quantités de données et repérer les anomalies, se retourne aujourd’hui contre ses propres concepteurs. Des logiciels sophistiqués permettent désormais de créer des deepfakes vidéo et audio capables de reproduire la voix et l’image de personnalités publiques ou d’employés d’entreprise. Par exemple, en 2019, des fraudeurs ont utilisé un deepfake vocal pour usurper l’identité d’un PDG britannique, dérobant ainsi 220 000 euros en moins d’une heure.

Les campagnes de phishing, ou hameçonnage, se perfectionnent grâce à l’IA. Les systèmes d’intelligence artificielle analysent les comportements en ligne des cibles pour créer des messages personnalisés et convaincants. Une étude de la société Cybereason montre que les attaques de phishing augmentent de 20 % chaque année depuis l’intégration de l’IA dans les processus de cybercriminalité, rendant les pièges de plus en plus difficiles à identifier.

L’IA permet également d’analyser les données personnelles des individus, collectées sur les réseaux sociaux et autres plateformes en ligne, pour élaborer des arnaques sophistiquées. En exploitant des informations disponibles publiquement, les cybercriminels peuvent simuler des conversations crédibles et cibler des victimes avec des scénarios spécifiquement adaptés. Selon Europol, ce type d’arnaque a causé plus de 1,5 milliard de dollars de pertes en 2022.

Les conséquences de la fraude par IA pour les particuliers et les entreprises

Les fraudes par IA coûtent des milliards de dollars aux entreprises et aux particuliers chaque année. En 2023, la Commission européenne a estimé que les fraudes financières via deepfake et hameçonnage pourraient atteindre les 5 milliards d’euros annuels en Europe d’ici 2025 si aucune mesure efficace n’est prise. Ces pertes, largement supportées par les consommateurs, créent un climat de méfiance envers les nouvelles technologies.

Les entreprises touchées par des fraudes par IA subissent également des dommages réputationnels. Lorsque des clients sont victimes d’arnaques impliquant des voix ou des vidéos de représentants de l’entreprise, la confiance dans la marque s’effondre. La banque suisse UBS a récemment été victime d’un scandale de deepfake impliquant une fraude de 500 000 euros, ce qui a généré une perte de crédibilité significative.

Les attaques menées par IA soulèvent également des questions sur la sécurité des données personnelles, qui alimentent ces arnaques sophistiquées. Les entreprises et les particuliers craignent de plus en plus que leurs données ne soient détournées pour des fins frauduleuses. En 2022, 65 % des personnes interrogées dans une étude de Deloitte ont déclaré craindre que leurs données personnelles soient utilisées pour créer des deepfakes, accentuant l’urgence de renforcer les mesures de protection.

Les efforts de lutte contre la fraude par IA

Face à la menace croissante des deepfakes, les entreprises et les gouvernements investissent dans des solutions technologiques pour repérer les contenus falsifiés. Par exemple, Microsoft et Facebook ont récemment lancé des outils de détection d’images et de voix deepfake. Cependant, les fraudeurs affinent leurs techniques pour contourner ces barrières, posant la question de l’efficacité de telles initiatives à long terme.

Les entreprises mettent de plus en plus l’accent sur la formation de leurs employés et de leurs clients pour les aider à identifier les tentatives de fraude. En France, le ministère de l’Économie a lancé en 2023 une campagne nationale de sensibilisation pour informer les citoyens des nouvelles méthodes d’arnaque par IA. Bien que ces efforts permettent de limiter certains risques, ils ne suffisent pas à contrer des attaques de plus en plus sophistiquées.

Pour endiguer les fraudes financières liées à l’intelligence artificielle, les gouvernements et les organisations internationales doivent renforcer la réglementation de l’IA. Le Parlement européen a proposé une législation pour encadrer les applications de l’IA dans les transactions financières. Si cette initiative est un premier pas, la nature transfrontalière des cyberattaques nécessite une coopération mondiale, ainsi qu’une mise en commun des ressources et des technologies pour protéger efficacement les données et les finances des citoyens.



Carlo veut booster l’économie bordelaise

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La startup Carlo s’est lancée le 1er octobre à Bordeaux avec une ambition claire : redynamiser les commerces locaux grâce à son application de cashback. Après Monaco et Aix-en-Provence, l’application espère séduire les Bordelais avec son programme alliant pouvoir d’achat et consommation locale.

Carlo, la première application de cashback immédiat en France, poursuit son expansion en s’implantant à Bordeaux. Sur chaque achat effectué dans 30 commerces partenaires, Carlo permet de cumuler 5 % du prix en cashback, utilisables dans les mêmes commerces, favorisant ainsi la consommation locale.

Forte de son succès à Monaco et à Aix-en-Provence, la startup vise à renforcer le pouvoir d’achat des consommateurs bordelais tout en soutenant le commerce de proximité.

Une solution innovante pour les Bordelais

Depuis sa création en 2019, Carlo s’impose comme un soutien clé aux commerces de proximité, avec plus de 150 millions d’euros réinjectés dans l’économie locale. À Bordeaux, l’application espère toucher un public friand des boutiques de quartier, comme l’explique Antoine Bahri, le fondateur de l’entreprise : « Bordeaux, avec son tissu commercial dynamique et une population attachée à ses commerces de proximité, était la ville idéale pour répliquer notre modèle ». Trois personnes ont été recrutées à Bordeaux pour s’occuper de l’application.

L’inscription sur Carlo est simple et gratuite : il suffit de télécharger l’application via iOS ou Android, de lier sa carte bancaire, puis de scanner un QR code aux caisses des commerces partenaires pour bénéficier de 5 % de cashback immédiat. Ce montant est ajouté à un portefeuille virtuel que les utilisateurs peuvent utiliser pour de futurs achats. Parmi les 30 premiers points de vente bordelais à adopter Carlo figurent la fleuriste Mimosa, la pâtisserie Be My Cookie, ou encore le caviste Maison Lejeune.

Carlo soutient les consommateurs et les commerçants

Carlo se distingue par des fonctionnalités facilitant le quotidien des utilisateurs, comme le transfert de cagnotte à un ami, le paiement à distance Quick Pay et la possibilité de partager une addition. Plus de 80 000 utilisateurs se servent d’ores et déjà de l’application.

Pour les commerçants, le programme se veut être un outil de fidélisation et de captation de clientèle sans frais d’abonnement. Selon des études menées par la startup, 94 % des utilisateurs de Carlo déclarent consommer davantage en centre-ville grâce au programme de cashback, et 45 % affirment dépenser plus lorsqu’ils utilisent l’application.

Face à la concurrence des ventes en ligne et à l’attractivité des grandes surfaces, Carlo apporte une solution de taille pour les commerçants locaux. Elle leur permet d’attirer de nouveaux consommateurs, d’augmenter le panier moyen, et de fidéliser leur clientèle.

Un modèle de réussite et des ambitions à long terme

Les projets de la startup ne s’arrêtent pas à Bordeaux : elle souhaite s’implanter dans dix nouvelles villes françaises dans les années à venir et introduire des fonctionnalités telles que « Pay by Bank » et « Buy Now Pay Later ». L’objectif est d’atteindre 1 million d’utilisateurs et 5 000 commerces partenaires d’ici 2029, tout en multipliant par dix le nombre de transactions quotidiennes. « Notre fil rouge reste notre impact sociétal en local. Nous sommes plus que jamais déterminés à favoriser le développement économique des commerces de proximité », affirme Antoine Bahri.

Réaménagement de Notre-Dame : un projet au cœur de Paris

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À l’approche de la réouverture de Notre-Dame, la mairie de Paris, dirigée par Anne Hidalgo, a révélé un projet ambitieux de réaménagement des abords de la cathédrale. L’objectif principal : rendre cet espace emblématique plus adapté au réchauffement climatique, tout en préservant l’héritage architectural de la ville. 

Un parvis repensé

Le projet de réaménagement vise à créer un environnement agréable autour de la cathédrale, en concevant le parvis comme une clairière. Cela permettra de rafraîchir l’air en période de chaleur estivale, offrant ainsi une solution efficace face aux températures croissantes. La mise en place d’une végétation dense, avec 150 arbres plantés de chaque côté, a pour but de créer un microclimat. En effet, ces arbres joueront un rôle crucial pour atténuer la chaleur et offrir un espace ombragé, rendant l’attente des visiteurs plus confortable. La conception du parvis se veut aussi esthétique, intégrant des éléments naturels dans un cadre principalement minéral, favorisant ainsi une ambiance sereine et propice à la contemplation.

Les plans incluent également la création d’un accès simplifié à la Seine, ce qui constitue un atout majeur pour les visiteurs. Ce changement permettra non seulement de dynamiser les abords de la cathédrale, mais aussi d’intégrer les rives dans l’expérience globale du visiteur. L’aménagement d’un parking souterrain, actuellement fermé depuis l’incendie, en espace d’accueil contribuera à fluidifier les flux de personnes tout en préservant le cadre historique. Des percements seront réalisés pour relier le parvis aux quais de Seine, favorisant ainsi une interaction entre la cathédrale et son environnement fluvial. Cette accessibilité accrue aux rives de la Seine vise à encourager les promenades le long du fleuve, créant une continuité entre le monument et les espaces de loisirs qui l’entourent.

Le budget de 50 millions d’euros alloué à ce projet reflète l’ambition de rendre à la cathédrale un écrin de verdure calme et apaisé, propice à la contemplation. La transformation de l’espace s’inscrit dans une volonté de faire de Notre-Dame un monument résilient face aux défis environnementaux actuels. Ce réaménagement promet un équilibre entre l’animation touristique et le respect du lieu. En intégrant des éléments innovants, tels que des lames d’eau de cinq millimètres pour rafraîchir l’air par évaporation, le projet démontre une volonté de réinventer l’espace public tout en honorant l’histoire de la cathédrale.

Les enjeux climatiques au coeur du projet 

L’architecte paysagiste Bas Smets souligne l’importance d’adapter les espaces publics aux conditions climatiques changeantes. La montée des températures, particulièrement durant les étés parisiens, nécessite des aménagements qui répondent aux besoins des citadins et des visiteurs. Ce projet s’inscrit dans une démarche durable qui répond à la nécessité d’accueillir les visiteurs tout en tenant compte des défis posés par la chaleur croissante à Paris. En réfléchissant à des solutions adaptées, la mairie s’engage à protéger cet héritage architectural tout en le rendant accessible et agréable pour les générations futures.

Pour contrer les étés de plus en plus chauds, la création d’une fine lame d’eau sera mise en œuvre pour rafraîchir l’air par évaporation, créant ainsi un microclimat agréable. Cette innovation est essentielle dans un contexte où le bien-être des usagers doit être une priorité. En intégrant des éléments naturels, la mairie de Paris s’efforce de montrer comment les espaces urbains peuvent évoluer pour offrir un confort optimal à leurs usagers. Les dalles calcaires choisies pour le sol, qui rappellent celles de l’intérieur de la cathédrale, permettront de conserver une esthétique harmonieuse tout en facilitant la gestion de l’eau.

Le projet ne néglige pas l’aspect historique, en maintenant un sol minéral agrémenté de dalles calcaires rappelant l’intérieur de la cathédrale. L’harmonie entre patrimoine et modernité est au cœur de cette initiative. Les nouveaux aménagements respecteront les lignes architecturales du monument tout en intégrant des éléments modernes, comme la végétation et les points d’eau. Cette démarche montre que la préservation du patrimoine peut aller de pair avec l’innovation, offrant ainsi un modèle à d’autres projets urbains.

Le nouveau visage du square Jean XXIII 

Le square Jean XXIII, malmené par les chantiers, retrouvera son apparence d’origine. Ce retour aux sources est salué par les Parisiens, qui souhaitent préserver cet espace emblématique, vital pour le paysage urbain. Les grilles historiques seront restaurées, permettant ainsi de redonner au square son caractère authentique. Ce projet de restauration vise à rétablir un lieu de rencontre et de recueillement pour les habitants et les visiteurs, tout en intégrant des éléments paysagers qui favoriseront la biodiversité.

La mobilisation des citoyens a été décisive dans ce processus de réaménagement. Une pétition rassemblant plus de 50 000 signatures a convaincu la mairie de préserver les grilles historiques du square, témoignant de l’importance de la participation citoyenne dans les projets d’aménagement. Cette implication a non seulement influencé les décisions prises, mais elle a également renforcé le lien entre la mairie et les habitants, soulignant ainsi l’importance d’une approche collaborative dans la gestion des espaces publics.

Le square, tout en étant rénové, devra conserver son rôle de lieu de recueillement. Les ajustements apportés visent à maintenir un équilibre entre accessibilité et tranquillité, essentiel pour un espace de mémoire au cœur de la ville. La création d’un parcours piéton plus fluide et l’intégration de zones végétalisées contribueront à faire de cet espace un havre de paix. Les modifications envisagées permettront également de renforcer le lien avec l’histoire du lieu, tout en offrant un cadre agréable pour les visiteurs et les riverains.


Tesla Optimus : le robot qui va (presque) tout changer

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Le 10 octobre à Los Angeles, Tesla a dévoilé de nouveaux détails sur son robot humanoïde Optimus, lors de la présentation du Cybercab. Elon Musk prédit que l’Optimus va révolutionner la société. 

Des capacités impressionnantes pour le quotidien

Le Tesla Optimus a été conçu pour accomplir une grande variété de tâches quotidiennes. Lors de la présentation, une vidéo a montré le robot effectuer des actions telles que tenir des oeufs sans les briser ou faire de la gymnastique. Musk affirme que l’Optimus pourrait, à terme, remplir n’importe quelle mission domestique.

Lors de l’événement, Musk a donné des exemples concrets des capacités d’Optimus. « Il pourra promener votre chien, garder vos enfants, tondre votre pelouse », a-t-il expliqué, promettant une automatisation de nombreuses tâches pénibles. 

Proposé à environ 20 000 dollars, le Tesla Optimus se veut accessible, ouvrant la voie à une large adoption dans les foyers. Tesla espère que ce robot, en plus d’être pratique, deviendra un standard dans les ménages du futur.« Avec Optimus, nous allons changer la donne pour l’automatisation domestique », a déclaré Musk.

Démonstrations et limites actuelles

Lors de l’événement, plusieurs robots Optimus étaient présents aux côtés des invités. Ils se promenaient et semblaient interagir avec eux, illustrant la volonté de Tesla de montrer une certaine convivialité des humanoïdes. « C’est une façon pour nous de montrer qu’Optimus peut s’intégrer dans la société », a expliqué un représentant de Tesla.

Les robots ont toutefois montré des limites lors de la démonstration. Certaines machines réalisaient des actions basiques comme offrir des cadeaux ou jouer à pierre-papier-ciseaux. Malgré l’aspect spectaculaire, ces démonstrations révèlent que l’Optimus est encore en phase de développement.

En plus des actions basiques, certains robots Optimus ont exécuté des mouvements dansants pour divertir les invités. Si ces gestes n’étaient pas complexes, ils montrent une certaine autonomie dans les déplacements, une capacité que Tesla cherche à perfectionner. Un invité, présent à l’événement, a confié : « C’était fascinant de voir les robots danser, mais on sent que pour l’instant, ils sont encore loin de pouvoir vraiment interagir avec nous de manière naturelle. »

Robots et anxiété : l’ombre de l’imitation sans humanité

Avec l’arrivée de robots humanoïdes comme Tesla Optimus, une part de la population exprime des craintes face à ces nouvelles technologies. L’idée que des machines puissent bientôt accomplir des tâches humaines suscite autant d’admiration que de peur. Certaines personnes redoutent une perte de contrôle, imaginant un futur où les robots deviendraient trop puissants ou trop autonomes. Cette angoisse est alimentée par la crainte que les robots remplacent progressivement les êtres humains dans leur utilité sociale, voire dans leurs rôles affectifs.

L’inquiétude autour des robots est également alimentée par des récits dystopiques et de science-fiction où les machines finissent par surpasser leurs créateurs. Des films comme Terminator ou I, Robot ont marqué les esprits en dépeignant des mondes où les robots se retournent contre l’humanité. Ce scénario apocalyptique, bien que exagéré, reflète des peurs réelles liées à l’autonomie croissante de ces technologies. Beaucoup se demandent si nous ne risquons pas de perdre notre humanité en confiant de plus en plus de tâches à des machines.

Cette crainte des robots soulève une réflexion plus profonde sur la différence entre l’homme et la machine. En observant un robot imiter des gestes humains ou accomplir des tâches, une question surgit : peut-on vraiment recréer l’essence humaine ? Le philosophe Vladimir Jankélévitch a écrit : « Un créateur ne fait jamais ce que ses imitateurs auraient fait à sa place. » Cette citation résonne particulièrement ici, car même si les robots peuvent imiter nos actions, ils ne pourront jamais reproduire l’intention, la créativité, ou l’émotion humaine. Ainsi, malgré leurs avancées techniques, les robots comme l’Optimus rappellent que la véritable singularité humaine réside dans ce que la machine ne pourra jamais imiter parfaitement : l’âme créatrice et la conscience qui nous distinguent en tant qu’êtres vivants.

Les jeunes ingénieurs tournent le dos à l’industrie

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Les jeunes ingénieurs se détournent de plus en plus de l’industrie pour les sociétés de services, attirés par des contrats plus stables et de meilleures conditions. Cette désaffection fragilise la réindustrialisation du pays, alerte l’association Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF).  

Un basculement vers les bureaux d’études

Selon l’enquête de l’IESF, le nombre de jeunes ingénieurs embauchés par des bureaux d’études a considérablement augmenté ces deux dernières années, passant de 7 % à 11 %. Ce secteur attire davantage de jeunes diplômés grâce à des conditions de travail plus attrayantes, notamment des contrats plus stables et des perspectives d’évolution intéressantes.

En parallèle, l’industrie, qui représente encore le principal débouché pour ces ingénieurs, a vu son attractivité diminuer. Le nombre de jeunes entrants dans l’industrie, tous secteurs confondus (métallurgie, énergie, automobile), est passé de 38 % à 36 % entre 2022 et 2024. Bien que cette baisse puisse sembler modeste, elle reflète un glissement préoccupant des priorités des jeunes générations.

La principale raison de cette tendance est claire : les cabinets d’études offrent plus de CDI, de meilleurs salaires et des conditions de travail souvent perçues comme plus flexibles. Face à cela, l’industrie peine à rivaliser. En effet, le nombre de CDI dans l’industrie a baissé de 3 % ces deux dernières années, tandis que celui des CDD a augmenté de 5 %, rendant ce secteur moins stable et moins attractif pour les jeunes diplômés.

Conditions de travail dégradées dans l’industrie

Le recul de l’attractivité de l’industrie est aussi lié à une baisse des salaires. Selon l’IESF, le salaire d’embauche du plus bas niveau est passé de 34 000 euros annuels en 2022 à 29 000 euros en 2023, une perte de 5 000 euros en seulement deux ans. Ce déclin de la rémunération, dans un contexte où le coût de la vie augmente, pousse de plus en plus de jeunes ingénieurs à se tourner vers des entreprises offrant des conditions plus avantageuses.

L’augmentation des contrats à durée déterminée (CDD) dans l’industrie est également un facteur dissuasif. Les jeunes ingénieurs recherchent aujourd’hui davantage de stabilité, et cette prolifération de contrats temporaires contribue à l’érosion de l’attractivité du secteur. Entre 2022 et 2024, le nombre de CDD dans l’industrie a crû de 5 %, renforçant l’instabilité ressentie par les jeunes diplômés.

Cette situation compromet les efforts de réindustrialisation de la France, pourtant jugée cruciale pour relever les défis énergétiques de demain, qu’il s’agisse du nucléaire, des énergies renouvelables ou des réseaux. Si l’industrie ne parvient pas à redevenir compétitive sur le marché du travail, les ambitions nationales dans ces secteurs risquent de stagner.

Le défi de la féminisation de l’industrie

La question de la féminisation dans l’industrie est un autre point de blocage. L’enquête de l’IESF révèle que les femmes représentent 30 % des 46 500 ingénieurs diplômés en 2023, un chiffre qui n’a pas évolué depuis 2011. Ce manque de progrès en matière de parité est d’autant plus inquiétant que le nombre de jeunes filles en classes préparatoires et dans les écoles d’ingénieurs est en recul.

Les sociétés de services et d’ingénierie semblent mieux répondre à la quête de parité. Elles offrent un environnement plus accueillant pour les femmes, avec des opportunités de carrière et des conditions de travail souvent perçues comme plus inclusives. Cette capacité à mieux intégrer la diversité dans leurs équipes fait de ces entreprises un choix privilégié pour les jeunes ingénieurs, notamment les femmes.

Le manque de féminisation dans l’industrie pose des questions sur son attractivité future. Si l’industrie ne parvient pas à se rendre plus inclusive, elle risque de se priver d’une partie importante des talents de demain. Les femmes ingénieures, avec leurs compétences et leur vision, pourraient jouer un rôle clé dans l’innovation et la réindustrialisation. Ne pas les inclure suffisamment revient à freiner le potentiel de renouvellement d’un secteur en quête de modernisation. « L’égalité des sexes n’est pas seulement une question de justice ou de droits humains, c’est aussi un facteur économique crucial. L’autonomisation des femmes stimule la productivité et la croissance économique. », comme l’avait rappelé Christine Lagarde, ancienne directrice générale du FMI, lors d’un discours prononcé il y a quelques années, au Forum économique mondial de Davos.



Le retour de l’impôt pour sauver l’économie

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Le nouveau gouvernement envisage de mettre fin à certains avantages fiscaux longtemps réservés aux entreprises et ainsi qu’aux hauts revenus. Objectif : faire participer tout le monde à l’effort de guerre manifestement indispensable pour des finances publiques plus saines.

La France, deuxième économie européenne, se trouve à un tournant crucial. Après sept années de présidence d’Emmanuel Macron marquées par des baisses d’impôts pour les plus riches et les entreprises, le gouvernement s’apprête à faire machine arrière.

Cela pourrait passer par la hausse de l’impôt forfaitaire (ou « flat tax » en anglais) à 35% contre 30% (soit 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux) actuellement. L’impôt sur la fortune pourrait également être rétabli, même si le Premier ministre reste flou quant à cette éventualité.

L’autre mesure à l’étude concerne la mise en place d’une taxe temporaire sur les « superprofits » des grandes entreprises. Autrement dit, une taxation des bénéfices exceptionnellement élevés réalisés dans des périodes de crise, dont le Covid-19 par exemple.

La fin du « président des riches » ?

Toutes ces mesures envisagées participent d’une stratégie destinée à renflouer les caisses bien exsangues de l’État. Pour cause, la dette publique atteint des sommets (plus de 110% du PIB) et le déficit continue de se creuser (6% du PIB attendu en 2024).

De quoi accentuer le besoin pressant de nouvelles sources de financement au risque d’alourdir encore la dette désormais à 3 000 milliards d’euros, soit plus de 110 % du produit intérieur brut, le niveau le plus élevé d’Europe après celles de la Grèce et de l’Italie.

« Les plus riches doivent prendre part à l’effort de solidarité », a ainsi averti le chef du gouvernement, dimanche 22 septembre dernier sur France 2. Quitte à revenir sur l’un des principes cardinaux du président Emmanuel Macron de ne pas en rajouter aux taxes, notamment pour les plus fortunés et les grandes sociétés ?

Le monde des affaires entre résignation et inquiétude

Le locataire de l’Élysée se refuse de le reconnaître, mais il semble l’état de déliquescence actuelle des finances publiques n’offrent pas de grande marge de manœuvre. Un virage fiscal se dessine donc, sous le regard impuissant du monde des affaires.

Ainsi, Patrick Martin, président du Medef, s’est dit « prêt à discuter » d’une hausse d’impôts pour les entreprises, à condition que le gouvernement réduise drastiquement les dépenses publiques.

De son côté, Rodolphe Saadé, PDG du géant du transport maritime CMA CGM, a déclaré que son groupe était disposé à verser une contribution exceptionnelle pour aider à renflouer les caisses de l’État. Quant aux investisseurs étrangers, on observe pour l’heure, un silence de plomb.

Qui est Antoine Armand, le nouveau locataire de Bercy ?

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Antoine Armand

Antoine Armand a été nommé ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie au sein du premier gouvernement Barnier, ce samedi 21 septembre. Il succède ainsi à Bruno Le Maire, titulaire du poste depuis 2017. Mais qui est ce jeune de 33 ans à qui on confie un portefeuille aussi exigeant ?

La valeur n’attend point le nombre d’années. Le nouveau Premier ministre Michel Barnier a présenté ce samedi 21 septembre son premier gouvernement. Il a choisi de nommer Antoine Armand, 33 ans seulement, au ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Ce dernier succède à Bruno Le Maire, titulaire du poste depuis 2017. Sur son compte X, le nouveau locataire de Bercy a exprimé sa gratitude « au Président de la République et au Premier ministre pour leur confiance ».

Antoine Armand a travaillé à l’IGF

Mais qui est-il au juste ? Né le 10 septembre 1991 à Paris, Antoine Armand est un haut fonctionnaire et homme politique français. C’est un ancien élève du lycée Henri-IV, de l’École normale supérieure (promotion 2011) et de l’École nationale d’administration (promotion Georges-Clemenceau, 2017-2018). Niveau carrière, il a travaillé pour l’Inspection générale des finances (IGF) à partir de 2019. Il y a traité des dossiers liés à l’industrie, à la gestion de la crise Covid-19 et à la transition énergétique, entre autres sujets.

Antoine Armand réélu député de la Haute-Savoie en juillet dernier

Engagé aux côtés d’Emmanuel Macron dès 2017, Antoine Armand devient le référent départemental de LREM (aujourd’hui Renaissance) en Haute-Savoie en 2019. Il est élu député de la 2e circonscription lors des élections législatives de 2022, puis réélu aux législatives anticipées de juillet 2024. A la faveur de cette victoire, il devient président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale le 20 juillet 2024.

C’est l’arrière-petit-fils d’un illustre résistant français

Antoine Armand est l’arrière-petit-fils de Louis Armand, un haut fonctionnaire et résistant français. Né en 1905 et décédé en 1971, cet arrière-grand-père a organisé le groupe Résistance-fer en 1943, avec le soutien de Jean-Guy Bernard. Arrêté par la Gestapo le 25 juin 1944, il est sorti de prison à la libération de Paris. Le 18 novembre de la même année, Louis Armand a reçu la Croix de la Libération. Après la guerre, cet ingénieur de formation va consacrer sa carrière à la SNCF, dont il deviendra le président entre 1955 et 1958.

Bruno Le Maire prévient son successeur de la difficulté de la tâche

Louis Armand n’a jamais fait de politique. Ses passions étaient plutôt la recherche industrielle et l’aide aux autres. Son arrière-petit-fils, lui, a embrassé une carrière politique très jeune. A présent, il a la lourde charge de s’occuper des affaires à Bercy. Bruno Le Maire l’a déjà averti qu’il ne trouvera pas « dans un tiroir de [son] bureau je ne sais quelle recette miracle pour rétablir nos comptes publics ». Une façon de lui dire qu’il hérite d’un poste stratégique à un moment crucial pour la France.

Vers des hausses d’impôts ?

Les comptes publics sont actuellement dans le rouge. Et le déficit pourrait davantage se creuser pour atteindre 6,2% du PIB l’année prochaine. Certains politiques proposent d’augmenter les impôts pour redresser la barre. Le nouveau ministre de l’Économie a déjà annoncé les couleurs dans le JDD. Il a déclaré que « dans le contexte budgétaire (actuel), exclure d’office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable ». Antoine Armand va devoir rapidement s’attaquer au budget 2025, attendu le 9 octobre prochain à l’Assemblée nationale.

La bière américaine à la dérive

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La consommation de la bière est à son plus bas niveau depuis plusieurs années aux États-Unis. La conséquence d’une conjonction de facteurs, forçant les industriels du secteur à se réinventer.

Aux États-Unis, la crise de la bière est profonde. Après avoir connu son âge d’or dans les années 1990-2000, portée notamment par l’essor des microbrasseries et l’engouement des Millennials pour les bières artisanales, la consommation est actuellement au plus bas.

En fait, elle n’avait jamais autant baissé depuis plus de 20 ans, à en croire les données de l’année dernière. Selon la plateforme américaine d’informations sur les industries de la bière et des boissons, Beer Marketer’s Insights (BMI), les expéditions de bière sont passées sous la barre des 200 millions de barils pour la première fois depuis 1999.

En conséquence, les acteurs du secteur tirent la langue, à commencer par les plus grands. Le Belge Anheuser-Busch InBev, premier brasseur mondial, peine à doper ses ventes aux États-Unis. Une situation que les épisodes de boycott sur fond de « guerre culturelle » n’arrangent pas les choses.

Un environnement de plus en plus défavorable

Le tableau n’est pas meilleur chez le Néerlandais Heineken incapable de se remettre d’un millésime 2023 chaotique où l’économie fragile a plombé sa rentabilité. À l’origine de cet état de fait, plusieurs facteurs, dont l’évolution des modes de consommation, selon un dossier consacré au sujet par le magazine Fortune.

Désireux de faire la fête autrement, les jeunes se tournent de plus en plus vers les spiritueux, les cocktails prêts-à-boire de même que les alternatives sans alcool. Viennent ensuite les effets de la pandémie toujours prégnants.

De quoi détourner les Américains des traditionnels lieux de consommation comme les bars et les restaurants. La hausse des prix (+5,9 % entre avril 2022 et avril 2023 et +72 % depuis 2000, selon le Bureau américain du Travail) liée à l’inflation a également rogné le pouvoir d’achat des ménages.

Le défi de l’innovation et de l’adaptation

« On voit des brasseries fermer à un rythme assez soutenu par rapport aux années précédentes. Malheureusement, je ne vois pas cela ralentir ou s’arrêter« , estime Adam Romanow, PDG et fondateur de Castle Island Brewing Co. dans le Massachusetts, cité par Fortune Magazine.

Pour espérer survivre à cette situation, les industriels devront faire évoluer leurs offres, en se diversifiant dans les boissons sans alcool par exemple. « Pour celles et ceux qui survivront, et ceux qui décideront de se lancer sur le marché, ils devront vraiment affûter leurs outils », prévient Romanow.

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