Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a récemment pointé du doigt un certain d’industriels réticents à lutter contre l’inflation tel que souhaité par le gouvernement afin de soulager les consommateurs.
Y aurait-il des mauvais joueurs d’un côté et les bons de l’autre dans le cadre de la lutte anti-inflation sur le marché français ? C’est bien ce que laisse entendre le ministre des Finances et de l’Économie Bruno Le Maire.
Dans une sortie le 31 août dernier au journal télévisé de 13 heures de France 2, le patron de Bercy a évoqué le sujet, citant nommément trois entreprises présentes sur le territoire hexagonal.
« Il y a des groupes industriels qui ne jouent pas bien le jeu, et qui pourraient faire plus. Je pense à Unilever, je pense à Nestlé, je pense à Pepsico. C’est de très grandes multinationales qui ont fait un peu, mais pas beaucoup », a-t-il indiqué au lendemain d’une rencontre avec 75 industriels à Bercy.
Gel du coût de 5 000 produits
La rencontre qui succède à une autre avec les distributeurs, vise notamment à aplanir les divergences relativement aux prix des produits sur le marché. Il a ainsi été convenu par les deux parties du gel des coûts de 5 000 produits en hypermarchés.
Des produits dont le prix pourrait même reculer, précise Bruno Le Maire qui parle des baisses allant jusqu’à 15%. « Les Français ont besoin que ça baisse réellement et concrètement », déclare le patron de Bercy, fustigeant des baisses de l’ordre de « 0.1 ou 0.2% ».
Cette sortie de Le Maire témoigne de la pression subie par le gouvernement d’Emmanuel Macron de la part des populations dans le cadre de la lutte contre l’inflation, celle alimentaire en l’occurrence.
Quel effet de levier ?
Bien que le coût de ces produits de grande consommation se soit atténué comparativement à son pic de l’entame de l’année, il reste deux fois plus haut que celui de l’ensemble du marché, selon les derniers chiffres publiés par le ministère.
« Les industriels ont joué le jeu, notamment sur le prix des pâtes, avec la baisse des cours du blé », affirme Bruno Le Maire toujours sur France 2, mettant en avant l’agro-industriel italien Barilla.
Alors que le lobby des détaillants alimentaires fait pression pour davantage de baisses des prix, le ministre de l’Économie refuse tout plafonnement. Reste à persuader les industriels désignés comme indélicats de rentrer dans le rang.
Le ministre affirme par ailleurs que la liste correspondante à cette mesure est en cours de finalisation.