Malgré l’inflation, les dépenses pour la rentrée scolaire 2022 vont baisser de 2,64% en moyenne. C’est ce qu’indique une enquête de la Confédération syndicale des familles (CSF) auprès de 109 familles adhérentes.
Alors que les vacances se terminent, la Confédération syndicale des familles (CSF) publie une enquête réalisée auprès de 109 familles adhérentes sur la rentrée scolaire 2022. Il ressort de cette étude que les dépenses pour les fournitures vont baisser de 2,64% cette année. Et cela malgré l’inflation qui a atteint +6,1% sur 1 an en juillet, d’après des chiffres de l’Insee.
Les fournitures moins touchées par la flambée des prix
Dans le détail, le budget moyen pour un enfant en CP s’établit à 162,64 euros, en baisse de 9,97% par rapport à la rentrée 2021. Celui des enfants des autres classes de primaire chute de -8,81% pour se fixer à 218,17 euros. La tendance baissière s’observe aussi chez les collégiens avec 359,90 euros de dépenses cette année (-6,26%) pour un élève de sixième et 357,87 euros (-3,83%) pour celui de quatrième. Au lycée, la réduction des charges s’avère moins importante. En effet, le budget moyen s’élève à 414,87 euros pour un élève de seconde (-2,49%), par exemple. Ce recul peu marqué s’explique par les achats incompressibles, notamment la calculatrice et l’ordinateur.
La réduction des dépenses pour cette rentrée 2022 étonne d’autant que l’inflation touche la plupart des produits dans le commerce. On pense en particulier aux produits alimentaires, dont les prix ont augmenté en juillet de 1% et de 7,2% sur un an, selon l’indice des prix publié par l’Insee le vendredi 12 août. En tête des hausses se trouvent les pâtes, le café et l’huile d’olive. Mais, l’inflation touche moins les fournitures scolaires. Les augmentations sont de l’ordre du centime grâce à la possibilité d’acheter un élément dans un paquet.
Un tri des dépenses renforcé
Outre le prix, la réduction du budget de la rentrée scolaire 2022 provient d’un changement des habitudes de consommation des Français. En effet, les familles privilégient désormais la réutilisation des anciennes fournitures (livres, traceuses, calculatrices, etc.) dans un esprit écolo-économe. Aussi, s’adonnent-elles davantage à la chasse aux promotions et à la ruée vers les boutiques ou marques les moins chères. En outre, elles mettront une croix cette année sur certains achats, en raison d’une amélioration de la situation sanitaire. Il s’agit principalement des achats de masques et de gel hydroalcoolique.
Par ailleurs, selon le dernier baromètre de Cofidis, les familles prévoient de dépenser moins pour l’habillement de leurs enfants (57% des interrogés) et pour les activités extra-scolaires (39%), bien qu’il soit important pour eux de bien se vêtir ainsi que s’épanouir à l’école. Après tout, il est question de faire des économies dans un contexte inflationniste… Les ménages français sont aidés en cela par le gouvernement, qui a versé l’allocation de rentrée scolaire à trois millions de familles. Cette année, le montant a été revalorisé de +4%. La CSF salue cet effort, mais le juge insuffisant.