Les salariés de l’aciérie Ascoval a Saint-Saulve dans le Nord sont soulagés. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg a validé, mercredi 19 décembre, la reprise du site par le groupe franco-belge Altifort, qui était le seul candidat. L’aciérie emploie 281 salariés.
Le rachat de l’entreprise « préserve non seulement les emplois d’Ascoval, les 1 000 emplois indirects au niveau de la région, mais devrait en créer 140 nouveaux en deux ans sur le site de Saint-Saulve », s’est félicité le PDG d’Ascoval, Cédric Orban, dans un communiqué.
La nouvelle a été accueillie par des applaudissements nourris par les salariés, réunis pour une assemblée générale dans l’usine. « Je voudrais vous dire toute mon émotion (…). Je pense à vos familles qui ont souffert avec vous », a déclaré, ému, le directeur de l’usine, Franck Dourlens.
C’est sur twitter que Bruno Le Maire, ministre des finances, a réagi : « Je me félicite de la décision de justice de confier à Altifort la reprise d’#Ascoval. C’est une bonne nouvelle pour l’industrie et l’emploi. Je salue l’attachement des salariés à leur entreprise et leur attitude responsable tout au long de cette période d’incertitudes ».
Fondée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, l’aciérie de Saint-Saulve était dans l’attente d’un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, groupe auquel le sidérurgiste Vallourec avait vendu 60% de l’usine. A la fin du moins de janvier 2018, une entreprise helvétique avait acquis une grande des des actifs d’Asco Industries, et ce sans inclure Ascova. Depuis quelques semaines les salariés vivaient dans l’angoisse de voir le site fermer.