Hier le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a confirmé que le gouvernement allait bien augmenter la fiscalité des carburants en 2019, 2020, 2021 et 2022. Au 1er janvier prochain, le gazole va augmenter de 6 centimes par litre contre 3 pour l’essence.
La grogne des Français ne fera pas plier le gouvernement. Bruno Le Maire l’assure, les gilets jaunes n’empêcheront le gouvernement d’avancer dans son projet de « transition écologique ». Il a insisté sur le sens écologique qu’il accordait à cette énième montée des prix : « On ne suspend pas la transition écologique, la conversion du parc automobile français, qui est nécessaire ». Arguant que cette fiscalité en hausse permettra de réduire la pollution il a assuré que « La bonne solution, ce n’est pas de revenir en arrière sur cette transition, c’est de l’accompagner (…) « Nous ne devons pas renoncer à notre objectif d’avoir des transports moins polluants ».
A propos des modalités de cette transition, monsieur Le Maire a insisté sur le « le crédit impôt transition énergétique » qui permet de déduire de ses impôts des dépenses faites dans le cadre de travaux d’isolation de son logement. Il également mis en avant la « prime à la conversion automobile ». « Je souhaite qu’elle augmente, cette prime à la conversion. Je souhaite qu’elle puisse toucher le plus grand nombre de véhicules possible, y compris les véhicules qui ne coûtent pas trop cher, et c’est ce qu’on négocie avec les constructeurs » a-t-il déclaré avant d’ajouter que « Ça doit concerner aussi les véhicules d’occasion, et puis je souhaite que cela puisse concerner les véhicules de très petite cylindrée, y compris à moteur thermique, qui pollue moins que d’autres véhicules, car ça c’est ce qu’il y a de plus accessible pour les Français ».
La crise sociale, déjà anticipée par des sociétés comme la SFMA, qui milite pour ses salariés, pourrait perdurer encore longtemps…