Des employés du groupe Monoprix ont publié mardi une pétition pour défendre leur « pouvoir d’achat » et dénoncer la fermeture des magasins parisiens avant 21 heures, ordonnée par la cour d’appel de Paris. Selon eux, « plusieurs centaines de jeunes vont être directement mis en danger » par cette décision.
La décision de la cour d’appel de Paris, qui a ordonné le 7 septembre la fermeture avant 21 heures de l’ensemble des enseignes Monoprix de la capitale, ne passe pas chez les employés du groupe qui se sont mobilisés au travers d’une pétition pour défendre leur emploi et leur pouvoir d’achat.
« Plusieurs centaines de jeunes vont être directement mis en danger et en difficulté financière par cette décision. Les jobs étudiants sont très difficiles à trouver à Paris et, pour beaucoup, avec des horaires incompatibles avec la capacité à assister aux cours. Pour tous les autres collaborateurs, avoir un travail est une chance et nous souhaitons absolument la garder », indiquent les signataires en préambule de la pétition.
Au-delà de la question des étudiants, qui voient se fermer l’une des rares opportunités de trouver un travail adapté à leur emploi du temps, c’est celle du pouvoir d’achat des employés du groupe que la pétition met en avant en affirmant que « les heures majorées après 21 h sont aussi un avantage indéniable pour notre pouvoir d’achat ».
Une situation financière d’autant plus tendue que le coût de la vie en région parisienne a explosé ces dernières années. « Pour beaucoup d’étudiants, le travail après 21 heures représente la seule et unique source de revenus pour poursuivre leurs études ou tout simplement pour réussir à survivre et avoir un logement à Paris ou à proximité », peut-on lire dans la pétition.
Les pétitionnaires souhaitent prendre à témoin Anne Hidalgo, Emmanuel Macron, Bruno Lemaire, Muriel Pénicaud, Edouard Philippe, et Régis Schultz, à qui le texte est adressé, et veulent peser sur les négociations de dernière minute qui se tiennent actuellement entre la direction de Monoprix et les syndicats afin de négocier un nouvel accord applicable avant le 16 octobre pour permettre de suspendre la fermeture anticipée des magasins.
Ils souhaitent également sensibiliser les Parisiens, pour qui, « les Monoprix ouverts après 21 h sont aussi une chance pour faire les dernières courses du quotidien et préparer confortablement leur soirée. ». Un appel à la raison pour une situation qui ne fait que des perdants.