Mauvaise nouvelle pour les Français. Le pouvoir d’achat est de nouveau dans une mauvaise passe, puisque l’inflation a repris de plus belle ces trois derniers mois. Que cela engendre-t-il ?
L’inflation à la hausse
Cela ne pouvait pas durer. Depuis plusieurs années, l’inflation française est très faible. Pour la première fois au mois de juillet, elle s’est établie au-dessus de la cible fixée par la Banque Centrale Européenne (BCE), c’est à dire 2 %. Selon les détails communiqués ce mardi par l’Insee, la flambée des prix résulte surtout des prix de l’énergie. Ils ont bondi de près de 15 % sur un an, en raison de la forte augmentation du prix du gaz.
Gaz, électricité et alimentation
Alors que l’électricité représente une source plus que certaine pour expliquer cette augmentation de l’inflation, les produits alimentaires ne sont pas en reste. En effet, leurs prix ce sont accélérés par rapport au mois de juin : on compte + 0,2 % en un an. Ce constat est également valable pour les produits frais, avec 6,3 % supplémentaire. A noter que la hausse de l’alimentation hors produits frais reste elle stable. L’institue Insee note également une hausse, « dans une moindre mesure », des prix des services : cela correspond à 1,3 % supplémentaire.
2012 : une inflation équivalente
Il faut remonter à mars 2012 pour retrouver un niveau d’inflation si élevé. Il s’agit d’un « phénomène majeur », a expliqué à l’AFP Philippe Waechter, responsable de la recherche économique chez Natixis Asset Management. Il insiste néanmoins sur le fait que ce sont bien des coûts de l’énergie plus élevés qui ont « porté cette inflation bien au-delà des 2% souhaités« .
D’autres économistes estiment cependant que l’inflation a touché « un pic » le mois dernier et risque de « se saper elle-même » : « Les consommateurs vont être tentés de faire des économies là où ils le peuvent, ce qui va avoir pour effet de tirer les prix vers le bas« , explique l’économiste Véronique Riches-Flores à L’Expansion. « Mon diagnostic, c’est que l’inflation ne provient pas vraiment d’une reprise de l’activité, mais qu’elle a des causes exogènes ».