Ce mardi, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement allait revoir à la baisse l’objectif des 2 % de croissance, prévu initialement pour l’année 2018. Selon lui, les Français doivent être patients.
Des prévisions trop idéalistes ?
Pour le gouvernement et surtout pour le ministre de l’économie, l’année 2018 devait être pleine de surprises et de preuves concrètes, concernant la croissance du pays. Mais il semblerait que les désirs aient été bien trop vite pour des réalités. En effet, compte tenu de la faible évolution du PIB, Bruno Le Maire a annoncé qu’il serait dans l’obligation de revoir ses prévisions de croissance pour 2018. En effet, le PIB a seulement augmenté de 0,2 % lors du premier trimestre 2018, une bien maigre augmentation. «Nous réviserons les perspectives de croissance pour 2018. Nous avons toujours fait preuve de sincérité, j’y tiens plus que tout», a expliqué Bruno Le Maire.
Cependant, le ministre de l’économie n’a pour autant pas donné de nouveau chiffre pour le nouvel objectif de croissance, revu donc, à la baisse. En attendant, Bruno Le Maire admet que le 0,2% de croissance enregistré entre avril et juin est «décevant». Les causes sont connues: «Il y a eu des grèves, l’augmentation du prix du pétrole, le climat international avec cette guerre commerciale qui nuit à l’activité économique. Cela m’amène à me battre pour continuer à accélérer sur les réformes. Il faut tenir son cap. C’est comme ça qu’on aura des résultats. Rien ne doit nous détourner de nos efforts pour accélérer la croissance», a expliqué le ministre.
Enfin, se sachant attendu au tournant, il n’a pas hésité à déclarer que les Français devaient être patients. Cependant, il assure pour autant que le pays est dans la bonne direction mais prie les Français à faire preuve de patience. «Sur le pouvoir d’achat (…) nous ne redistribuons pas de l’argent public ‘en veux-tu en voilà’ (…) C’est progressif, je comprends l’impatience des Français, mais c’est prévu, ça va venir. Fin 208, chaque Français qui travaille verra sa situation s’améliorer. Cela ne se fait pas avec un coup de baguette magique. Notre politique est différente, plus exigeante, prend plus de temps, mais elle est plus responsable», assure-t-il.
Affaire à suivre, donc.