Ce jeudi, la SNCF a validé une commande hors norme : elle a commandé 100 TGV du futur au groupe Alstom, constructeur ferroviaire. Alors qu’elle vient à peine de sortir la tête de l’eau après plus de trois mois de grève, cette nouvelle n’est pas sans conséquence économique : cette commande colossale devrait coûter près de 3 milliards d’euros.
5 ans d’attente avant ces rames du futur
Les premiers exemplaires de ces nouvelles rames devraient entrer en service d’ici à 2023. Ensuite, des des livraisons échelonnées sont prévues jusqu’en 2033. « Ce TGV du futur est le fruit d’un partenariat d’innovation, un nouveau type de marché public, entamé en 2016 avec Alstom avec pour objectif de créer un TGV de cinquième génération en rupture avec les anciens modèles, tant en termes de compétitivité que de réduction de coûts dans sa fabrication et son exploitation », explique le groupe ferroviaire. Au final, la facture s’avère moins élevée pour le transporteur. Chaque rame coûte 25 millions d’euros (au lieu de 30 millions d’euros pour un Duplex), et la SNCF alloue 1,6 million d’euros d’équipements (technologique, assise, confort) à chacune d’entre elles. Un train accessible, aussi, au-delà des obligations légales, les associations de personnes à mobilité réduite ayant été étroitement associées au processus.
Un air neuf
Avec le Wifi intégré dès sa construction, ce TGV sur deux niveaux pourra accueillir jusqu’à 740 passagers, soit 200 clients de plus que dans des rames duplex traditionnelles. Ces nouvelles rames permettront au groupe ferroviaire de renouveler ses modèles vieillissants qui datent de 1980. Cela lui permettra de gagner en rentabilité, à l’heure où la SNCF s’ouvre à la concurrence. C’est «un atout majeur pour la SNCF, un instrument de conquête dans un marché européen ouvert à la concurrence», a insisté Guillaume Pepy, président du directoire du transporteur.