Pouvoir d’achat : pourquoi les salaires augmenteront moins en 2025 ?

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Les salaires en France devraient augmenter de 2,47% l’année prochaine, selon une étude du cabinet Alixio. Cette progression est nettement inférieure aux hausses enregistrées en 2023, et bien en dessous de l’inflation des dernières années, ce qui accentue les inquiétudes sur le pouvoir d’achat. 

Une lente reprise face à l’inflation 

Entre 2020 et 2023, l’inflation a considérablement réduit le pouvoir d’achat des ménages. Si en 2023 les salaires avaient progressé de 4,1%, cette augmentation restait inférieure au taux d’inflation de 4,9%, selon l’INSEE. Résultat : les salaires n’ont pas compensé la flambée des prix, en particulier ceux des produits essentiels et de l’énergie. 

Durant l’année 2025, bien que l’inflation diminue, les prix resterons nettement supérieurs à leur niveau de 2020. De plus, les dispositifs de soutien de l’État, tels que le bouclier tarifaire ou les primes exceptionnelles Macron, ont pris fin. Moins de 4% des entreprises prévoient de verser une prime cette année, aggravant la perte de pouvoir d’achat accumulée depuis quatre ans. 

Une dynamique salariale inégale 

Les augmentations prévues pour 2025 mettront en lumière les disparités entre les secteurs. Les métiers en tension comme la cybersécurité, l’intelligence artificielle et la finance spécialisée (les fusions et acquisitions), devraient connaître des hausses de salaires supérieures à la moyenne, allant de 3% à 5%. Les postes dans les ressources humaines, essentiels en période de restructuration, bénéficieront également d’une progression notable, à hauteur de 4%. 

En revanche, des secteurs comme le commerce et la construction, moins portés par la transformation numérique ou les enjeux stratégiques, verront des augmentations limitées autour de 2,1% à 2,2%. 

Un marché de l’emploi sous pression 

La baisse des perspectives d’augmentation salariale s’inscrit dans un contexte économique tendu. Près de 50% des entreprises envisagent un gel des recrutements, et 30% prévoient de réduire leurs effectifs. Si le chômage augmente, la peur de perdre son emploi pourrait freiner les revendications salariales, malgré des tensions déjà palpables. 

Cependant, certains profils resteront recherchés, notamment chez les cadres et les managers, où les besoins demeurent importants. Ce déséquilibre pourrait accentuer les inégalités entre les catégories socio-professionnelles, avec une progression des salaires concentrée sur les métiers stratégiques ou en forte demande. 

Une érosion du pouvoir d’achat durable 

Les modestes hausses salariales prévues pour 2025 ne permettront pas de combler les pertes de pouvoir d’achat accumulées ces dernières années. Tandis que l’économie se fragilise, de nombreux salariés devront composer avec un quotidien plus contraint, malgré une inflation en ralentissement. 

 

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