Le géant du luxe voit le cours de son action chuter ce mercredi à l’ouverture de la bourse. La conséquence d’un troisième trimestre moins rayonnant que prévu.
Mercredi noir pour LVMH, le groupe spécialisé dans la vente d’articles de luxe détenu par le français Bernard Arnault. L’entreprise a perdu ce matin environ 6% de ses actions en début de séance boursière.
Pour une société connue comme une locomotive dans son secteur, une telle situation a forcément un effet d’entraînement. Plusieurs acteurs du luxe se sont ainsi vus entraîner dans la chute du français.
Parmi eux figurent notamment, le numéro deux mondial derrière LVMH, Kering, qui détient entre autres les marques Gucci, Yves Saint-Laurent, en perte de 3,2%. Hermès n’est pas non plus au mieux avec une perte de 3%, selon des observations de Reuters.
Résultats trimestriels décevants
À l’origine de cette perte de vitesse en bourse, des résultats trimestriels décevants annoncés par LVMH mardi. Cette période a vu le groupe engranger un chiffre d’affaires de 19,96 milliards d’euros, soit une hausse de 9% sur un an.
Mais cela se révèle être des chiffres en trompe-l’œil, car ils ne tiennent pas compte des effets liés aux fluctuations monétaires et aux acquisitions. Ces facteurs rendent le chiffre d’affaires plus modeste. C’est-à-dire à seulement 1% d’augmentation par rapport à l’année précédente.
Même en excluant les activités existantes, les 9% de flambée restent en dessous des prévisions estimées à 11,5%, à en croire les données de la plateforme d’investissement Visible Alpha évoquées toujours par Reuters. De tels résultats reflètent à n’en point douter un marché au ralenti.
Un marché au ralenti
Le temps où les produits de luxe étaient pris d’assaut aux quatre coins du monde dans une sorte de frénésie dépensière post-pandémique semble désormais loin. Du moins en Europe et aux États-Unis où les ventes stagnent en raison de la conjoncture économique morose.
Une situation si désespérante qu’elle affecte également l’industrie des vins et autres spiritueux en chute de 14% au cours du trimestre toujours chez LVMH. « La fin des années folles », relève la banque d’investissement allemande Berenberg dans une note consultée par Reuters.
Pas de quoi rassurer même si la banque américaine JP Morgan estime que l’entreprise de Bernard Arnault devrait se sortir de cette situation avec moins de fracas. « LVMH reste, à notre avis, parmi les noms qui devraient relativement mieux gérer cette volatilité actuelle », indique la holding new yorkaise.