Les résultats de l’élection américaine sont très clairs désormais : Joe Biden est le nouveau président des Etats-Unis grâce à ses 270 grands électeurs. Pourtant, Donald Trump n’a toujours pas l’intention de reconnaître sa défaite.
Une victoire espérée de tous
Joe Biden est devenu samedi le 46e président des Etats-Unis en atteignant 270 grands électeurs, grâce aux 20 votes de Pennsylvanie. L’annonce de sa victoire a provoqué des scènes de liesse à travers les États-Unis. Dans certaines villes, des milliers de partisans sont descendus dans les rues avec des pancartes et des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire « Black Lives Matter ». Du côté des élus, de nombreux démocrates ont adressé des messages de félicitation à Joe Biden, y compris l’ancien président Barack Obama. Dans les rangs des républicains, Mitt Romney a été le premier à le faire. Il a été suivi par l’ex président George W. Bush, qui a évoqué une victoire dans une « élection honnête » ayant livré un verdict « clair ».
Ailleurs dans le monde, la victoire de Joe Biden a été également saluée par de nombreux dirigeants, dont Emmanuel Macron (France), Angela Merkel (Allemagne), Boris Johnson (Royaume Uni) et Justin Trudeau (Canada). De son côté, la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont insisté sur la volonté de l’UE de rebâtir avec les Etats-Unis un « partenariat solide » après une relation très conflictuelle sous le mandat Trump.
De multiples recours déposés par l’administration Trump
Malgré ces réactions, Donald Trump n’a toujours pas l’intention de reconnaître sa défaite. Il estime qu’on lui a volé sa victoire. Tim Murtaugh, porte-parole de sa campagne, a annoncé des meetings pour contester publiquement et massivement les résultats de l’élection présidentielle. L’actuel locataire de la Maison Blanche et ses avocats ont même déposé des recours judiciaires dans plusieurs États et ont demandé plusieurs recomptages des bulletins depuis le vote du 3 novembre.
Trump mettra quelques bâtons dans les roues de Biden
Si ces procédures ont peu de chances d’aboutir, elles pourraient retarder de plusieurs jours ou semaines l’homologation des résultats. La date de la passation de pouvoir est, quant à elle, fixée au 20 janvier à midi conformément à la Constitution. D’ici là, les États devront certifier leurs résultats et les 538 grands électeurs se réunir en décembre pour formellement désigner le nouveau président. L’attitude de Donald Trump dans les prochains jours risque tout de même de peser sur la marge de manœuvre de Joe Biden jusqu’à son investiture. En effet, il faut que l’administration Trump reconnaisse très vite sa défaite pour permettre au nouveau président d’avoir accès aux millions de dollars prévus afin de financer la transition, et à ses conseillers de travailler en amont de la passation des pouvoirs avec les agences fédérales.
Joe Biden déjà au travail
D’ailleurs, l’ancien vice-président de Barack Obama a déjà annoncé ses priorités : le combat contre la pandémie de Covid-19, la réconciliation du pays, la reconstruction économique, la justice raciale et la lutte contre le réchauffement climatique. Dès lundi, il mettra en place une cellule de crise sur le Covid-19, qui a fait plus de 237 000 morts aux Etats-Unis. Il prévoit également d’investir 25 milliards de dollars dans le développement et la commercialisation d’un vaccin qui sera gratuit pour tous les Américains. En outre, Joe Biden a l’intention de faire revenir les Etats-Unis dans l’Accord de Paris sur le climat, que Trump a officiellement quitté le mercredi 4 novembre.