Depuis plusieurs mois, le géant Facebook n’est pas au beau fixe. L’affaire Cambridge Analytica, qui avait mis en lumière la question des données personnelles des utilisateurs, avait allumé la flamme. Mais hier, le réseau social a été frappé par une terrible perte à Wall Street : Facebook a perdu 119 milliards de dollars, du jamais vu lors d’une séance de bourse.
Une chute historique pour Facebook et Wall Street
Pour Facebook, cet été n’est pas sous les meilleurs auspices. Entre scandales et résultats décevants, il était évident que cela allait avoir des conséquences économiques draconniennes. Sa capitalisation boursière a chuté de 119 milliards de dollars, du jamais vu. Et cela a continué toute la journée.
« Le titre a fini à 176,26 dollars, soit une chute de 19 %, réduisant sa capitalisation boursière à 510,2 milliards de dollars. C’est la plus importante perte de valorisation jamais enregistrée en une séance à Wall Street. Ce trou d’air a contribué au recul de l’indice Nasdaq, à forte coloration technologique, qui a perdu 1,01 % », précise le site de presse quotidienne Ouest-France.
Une chute courue d’avance
Alors attendu au tournant, le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg s’est justifié comme il a pu : « Nous investissons tellement dans nos systèmes de sécurité que cela va commencer à avoir un effet sur notre rentabilité ; nous commençons à le voir ce trimestre », a-t-il déclaré face à Wall Street.
Ce retour de manivelle « était un peu couru d’avance, en particulier après les niveaux élevés atteints ces derniers mois » mais « à plus long terme, Facebook a toujours devant lui des opportunités de croissance importantes », pense aussi l’analyste Erich Reimer sur le site spécialisé Seeking Alpha.
« La compagnie a des antécédents de réajustement de la croissance du chiffre d’affaires et des prévisions de dépenses, seulement pour prendre le contre-pied et dépasser ces attentes au trimestre suivant », a-t-il estimé.