2018 tient ses promesses de fiasco. De nombreux conflits sociaux ont éclaté peu après le début de l’année. A commencer par Air France, qui entame dès le 11 avril une grève sans précédent. Le groupe ferroviaire SNCF n’est pas en reste, puisque 36 jours de grève ont été annoncés jusqu’au mois de juin. Quelles en sont les raisons et les conséquences financières ?
Pour les salariés de la SNCF, le ton a été donné après les propos d’Edouard Philippe, visant à supprimer le statut de cheminot. « Aux nouvelles générations, aux apprentis, à tous ceux qui veulent s’engager dans la SNCF, nous disons qu’ils bénéficieront des conditions de travail de tous les Français, celles du Code du travail. A l’avenir, à une date qui sera soumise à la concertation, il n’y aura plus de recrutement au statut », avait-il déclaré.
Les salariés, bénéficient aujourd’hui de huit trajets annuels gratuits sur l’ensemble du réseau ferroviaire. Leurs familles bénéficient de 90% de réduction toute l’année. De plus, en fonction des liens de parenté, un quota de voyages gratuits est fixé pour ces familles. Ces avantages dont bénéficient les salariés et leurs proches restent très coûteux, et pour cause : selon la Cours des Comptes, ils représenteraient au minimum 50 millions d’euros chaque année.
« Chaque jour de grève coûte 20 millions d’euros, ce qui porte à 100 millions d’euros les pertes dues à la grève pour la SNCF », a indiqué Guillaume Pépy, le PDG de la SNCF, sur RMC-BFMTV ce lundi.
Le ton monte aussi du côté de la compagnie aérienne internationalement connue, Air France.
En effet, les salariés de la compagnie réclame une augmentation de 6 % afin de combler les mauvais résultats de l’année précédente. Cependant, le président du groupe Air France – KLM Jean-Marc Janaillac, a expliqué devant les médias que cette augmentation n’était pas envisageable. Selon lui, cela viendrait perturber la renommée internationale dont jouit la compagnie.
Les grèves respectives de la SNCF et d’Air France ne sont pas pour réjouir les millions de voyageurs utilisant ces réseaux quotidiennement. En effet, la grève de la SNCF devrait se poursuivre jusqu’au mois de juin. Celle d’Air France reste moins importante, mais quelques six jours de grève sont à prévoir tout au long du mois d’avril.