France : le gouvernement multiplie la traque des restaurants clandestins

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Les autorités ont décidé de mettre les bouchées doubles pour veiller au respect des restrictions sanitaires dans le pays. En témoigne une multiplication des contrôles ces dernières semaines qui a déjà conduit à 559 avertissements à l’endroit des promoteurs de bars et autres restaurants clandestins.

Cela risque de devenir plus compliqué de s’offrir un plat au restaurant en pleine pandémie du Covid-19. Ces commerces qui enfreignent les mesures restrictives en vigueur contre la pandémie sont dans le collimateur de l’État. Selon le gouvernement, pas de moins de 559 avertissements ont été adressés à des tenanciers de bars et restaurants depuis le 15 janvier dernier. De façon générale, 1,9 million de Français sont d’ores déjà tombés sous le coup de la violation du couvre-feu en vigueur à partir de 18 h, depuis décembre. Ces chiffres sont une conséquence du contrôle accru décidé par les autorités depuis le renforcement des mesures sanitaires il y a quelques jours. Et cela se ressent à travers les sanctions prononcées selon les cas. En effet, si le non-respect du couvre-feu et la restauration clandestine contreviennent aux restrictions sanitaires, la sanction n’est pas du même degré pour tous les indélicats.

Amendes, verbalisations, privation d’aides

Les premiers sont frappés d’une amende de 135 € dès lors que le motif impérieux de la violation du couvre-feu n’est pas justifié. Ce montant peut grimper jusqu’à 1 500 € en cas de récidive. Les autorités en ont décidé ainsi afin de dissuader les contrevenants.

Pour les bars et restaurants pris en flagrant délit de non-respect des restrictions sanitaires, la pédagogie est de mise dans un premier temps. Cela se traduit par un avertissement adressé aux propriétaires par les agents de sécurité. Mais les choses se corsent en cas de récidive puisque l’État a décidé d’appuyer là où ça fait mal. Les restaurants clandestins récalcitrants sont systématiquement privés de l’aide financière allouée à la filière pour juguler la crise. Or, ce fonds de solidarité susceptible d’atteindre 10.000 euros par mois depuis octobre dernier pour certains restaurateurs représente une manne financière non négligeable en ces temps de vache maigre. C’est même une source de survie pour nombre d’acteurs du secteur en mal de revenus. C’est pourquoi, les organisations syndicales de la filière restauration multiplient depuis quelques semaines, les messages de sensibilisation au respect des restrictions à l’endroit des différents acteurs. Il faut éviter de se faire verbaliser au risque d’être frappé à un portefeuille déjà bien vide.

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