Santé : le « reste à charge » a continué de baisser pour les ménages en 2019

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Un médecin noir manipulant un smartphone.

 

Le « reste à charge » continue de baisser pour les ménages. De 9,2% en 2009, il est passé sous la barre des 7% en 2019. Ce qui représente 14,3 milliards d’euros sur 208 milliards de « soins et biens médicaux », révèle la Drees, le service statistique des ministères sanitaires et sociaux dans son rapport annuel sur « les comptes de la santé ».

Une baisse de 2,3% en dix ans

La part des dépenses de santé payée par les ménages poursuit sa lente érosion en 2019, selon une étude publiée ce mardi par la Drees, le service statistique des ministères sanitaires et sociaux. En effet, sous l’effet d’« une participation croissante » de la Sécurité sociale aux dépenses de santé (78,2 % du total), il est descendu à 6,9% l’an dernier contre 9,2% en 2009, 7,7 % en 2016 et 7 % en 2018. Une baisse qui représente 14,3 milliards d’euros sur un peu plus de 208 milliards de « soins et biens médicaux ».

Ce reflux reste essentiellement lié au vieillissement de la population, qui s’accompagne d’une hausse constante du nombre de malades chroniques (cancer, diabète, etc.) pris en charge intégralement par la Sécu. Environ 11 millions de personnes sont concernés. La part de cette Sécu s’élevait à 78,2%, tandis que celle des complémentaires santé stagnait à 13,4% (un effritement de seulement 0,1 point). Une tendance au long cours complétée en 2019 par un « net repli de la consommation de médicaments non remboursables », ou encore « un ralentissement des dépassements d’honoraires chez les (médecins) spécialistes ».

Un effet paradoxal pour la réforme « 100% Santé »

En revanche, la réforme « 100% Santé », traduction du « reste à charge zéro » promis par Emmanuel Macron, a eu « un effet paradoxal ». Les baisses de prix des prothèses dentaires ayant créé « un effet d’aubaine », ce qui a poussé certains à se faire soigner quitte à assumer une partie des frais. Par conséquent, le « reste à charge » des soins dentaires augmente de près d’un point à 21,1%, toujours devancé par l’optique (22,6%) où la réforme est entrée en vigueur début 2020.

En tenant compte des autres « dépenses courantes de santé » (dépendance, handicap, arrêts de travail, prévention, recherche…) le reste à charge reste stable en 2019 à 9% sur un total de 265,8 milliards d’euros en 2018, la France conservant le taux « le plus limité » des pays membres de l’OCDE.

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