Petroma Inc est la première entreprise au monde à exploiter de l’hydrogène naturel pour produire de l’électricité. Retour sur cette pionnière africaine, qui attire les convoitises de grands groupes internationaux, en produisant de l’énergie verte et renouvelable en plein cœur du Sahel. Une réponse aux défis énergétiques et économiques du continent africain ?
La révolution énergétique de Petroma
L’entreprise est en effet pionnière en matière d’exploitation d’hydrogène naturel. Une ressource dont le potentiel pourrait changer la façon de produire de l’énergie. Non-polluante, avec un bilan carbone neutre, et surtout renouvelable, c’est une énergie très efficace, qui surpasse par 4 fois le potentiel énergétique de l’essence.
Grâce à une unité pilote, installée près du village de Bourakébougou (nord-est de Bamako) où un important gisement d’hydrogène a été découvert, Petroma fournit d’ores et déjà de l’électricité aux communautés rurales des environs. En attendant d’industrialiser les process et de fournir de l’électricité à grande échelle.
Les nombreux puits forés par la société ont permis de cartographier les sous-sols de la région qui révèlent cinq réservoirs superposés qui s’étendent sur près de 20 kilomètres de large.
Le potentiel économique de l’hydrogène : garantir l’indépendance africaine
Au-delà de son potentiel énergétique, c’est une réelle aubaine pour le Mali et pour le continent africain, qui voient tous les deux en l’hydrogène un moyen de renverser l’ordre établi de la distribution énergétique mondiale.
Dans une interview accordée au journal scientifique Sciences et Avenir, Aliou Diallo explique que « le Mali ambitionne de construire la plus grande centrale électrique à hydrogène naturel, afin d’exporter de l’électricité vers les pays voisins ».
Alors que la majorité des pays subsahariens dépendent de centrales à fioul pour se fournir en électricité, Petroma a désormais le potentiel d’exporter sa production à destination des pays de la sous-région.
Une aubaine économique pour l’homme d’affaires, qui précise dans l’interview : « nous avons tout à y gagner : de l’électricité à bas coût, aucune émission de CO2 et des emplois à venir ».