Report du Brexit : Theresa May s’en remet au Parlement

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Face à la pression de plus en plus forte de son propre camp, le Premier Ministre britannique Theresa May n’a pas eu d’autres choix que de s’en remettre au Parlement. Elle a annoncé, ce mardi 26 février 2019, qu’il revenait aux députés de décider d’un éventuel report du Brexit, pour éviter une sortie brutale de l’Union Européenne.

Theresa May décide de s’en remettre au Parlement

Le Premier Ministre britannique Theresa May a finalement laissé le soin au Parlement de décider d’un éventuel report du Brexit afin d’éviter une sortie sans accord de l’Union Européenne. Le no deal serait une situation catastrophique pour l’économie de la Grande Bretagne. Maintenant, Theresa May devrait suivre une démarche en trois temps. D’abord elle soumettra au vote du Parlement une version modifiée de l’accord de sortie qu’elle avait signé fin novembre avec Bruxelles, lequel accord avait été rejeté par les députés, en mi-janvier. Ensuite, au cas où un nouveau rejet est constaté, le plus probable, la dirigeante conservatrice demandera au Parlement, le 13 mars, s’il souhaite sortir la Grande Bretagne de l’UE, et ce sans accord. Enfin, si la réponse est négative, elle soumettra le lendemain au vote une motion demandant «si le Parlement veut une extension courte et limitée de l’Article 50» du Traité de Lisbonne, qui a enclenché le processus de sortie en 2016. Une fois le report du Brexit décidé, l’Union européenne devrait donner son accord de principe. Et apparemment elle est favorable à ce report.

Tout le monde d’accord pour un report, si pas d’engagement

En effet, Donald Tusk, le président du Conseil européen a déclaré, ce lundi, qu’ « Un délai supplémentaire serait une solution rationnelle ». Et il n’est pas seul à penser qu’une rallonge de la date butoir du 29 mars serait judicieuse. Même le Parti Travailliste, qui s’opposait à un report du Brexit, abonde maintenant dans ce sens, mais avec une certaine nuance.

De fait, le leader travailliste, Jeremy Corbyn, réclame un nouveau référendum, dans les plus brefs délais. Le revirement spectaculaire de cet européo-sceptique s’explique peut-être par l’hémorragie au sein de son parti. Neuf membres du Labour ont déserté les rangs, la semaine dernière, pour divers motifs, dont le refus de Jeremy Corbyn d’un nouveau référendum pour éventuellement rester dans l’Union Européenne. Si ce virage à 360° satisfait plusieurs cadres travaillistes, il risque de fâcher la base et les élus locaux qui ont voté pour la sortie de l’UE en 2016.

 

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