Fonds en euros : le déficit se creuse au premer semestre

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Les fonds en euros du marché ont perdu 18,1 milliards d’euros entre janvier et juillet, d’après les chiffres de France Assureurs. Ils souffrent de la concurrence rude du Livret A, ainsi que d’un effet pouvoir d’achat dans un contexte inflationniste.

Malgré les nombreuses stratégies mises en place par les distributeurs d’assurance-vie et de plans d’épargne retraite (PER), les fonds en euros n’ont pas connu le bond espéré dans la première moitié de 2023. En effet, selon les chiffres de France Assureurs, ils ont accusé une décollecte de 18,1 milliards d’euros entre janvier et fin juillet pour un total de 1 150 milliards. Cette perte intervient après une hausse inattendue du rendement de ce support en 2022 (2,00%), une première depuis plus de 30 ans.

Des taux d’intérêt repartis à la hausse

Pourtant, tous les signaux étaient passés au vert en début d’année. Les marchés financiers avaient repris le chemin de la croissance. Les taux d’intérêt étaient repartis à la hausse, avec l’État français qui empruntait désormais à 3 % sur 10 ans. Ce taux constituait une bonne nouvelle pour les fonds en euros, investis à 80 % en obligations d’État et d’entreprises. On s’attendait donc à ce que les Français y injectent plus d’argent frais pour profiter des niveaux de rémunération attractifs. Flairant les bonnes affaires, certains assureurs avaient même créé leur fonds en euros, alors qu’ils n’en avaient pas.

Une baisse malgré des offres attrayantes

Pour attirer les épargnants, ces assureurs ont multiplié les offres de bonification supplémentaire à valoir sur le taux 2023. Ils ont notamment promis des bonus en échange d’un certain niveau de versement sur le fonds en euros. Ils ont également annoncé en avance des taux minimum pour cette année ainsi que des offres commerciales. Swiss Life, par exemple, a accru le rendement 2023 de 1,40 point sur les versements effectués jusqu’au 31 octobre. Le groupe y a même ajouté 1 point supplémentaire si le contrat comporte 60 % d’unités de compte (UC).

Une préférence des épargnants pour le Livret A

Mais rien n’y fit, les épargnants continuant de bouder les fonds en euros, un support au capital pourtant garanti. Ils préfèrent orienter leurs investissements vers le Livret A, dont le rendement est bien supérieur (3,00 %), alors qu’il fait l’objet d’exonération de prélèvements sociaux et fiscaux. Ainsi, les sommes déposées ces derniers mois sur le Livret A ont atteint un niveau record. Elles se sont élevées à 22,04 milliards d’euros entre janvier et avril 2023, contre 14,09 milliards d’euros sur la même période l’an passé. Ce produit offre donc une forte concurrence.

Perte du pouvoir d’achat dans un contexte inflationniste

Par ailleurs, les fonds en euros ont souffert d’un effet pouvoir d’achat dans un contexte inflationniste. En effet, les difficultés économiques ont contraint les assurés à piocher dans leur épargne, occasionnant un déficit dans les caisses. Notons en outre que les fonds en euros déjà existants sont négativement impactés par l’effet stock. Comme leurs obligations ont généralement des échéances à long terme, les assureurs se retrouvent très souvent face à un dilemme. A savoir liquider ces obligations avant leur terme pour en acheter de nouvelles plus rémunératrices, ou les garder et courir le risque d’amoindrir le rendement.

L’assurance-vie, toujours premier produit d’épargne des Français

Avec les unités de compte (UC), les assureurs ne s’exposent pas à ces risques. Ces supports séduisent de plus en plus les épargnants car ils permettent d’investir à profit dans des fonds actions ou obligataires. Entre janvier et juillet 2023, ils ont gagné 21,2 milliards d’euros supplémentaires pour atteindre désormais un encours de 766 milliards d’euros. La collecte nette de l’assurance-vie et du PER (composé à 40% d’UC et à 60% de fonds en euros) s’élève ainsi à 3,1 milliards d’euros. Malgré cette performance moindre, l’assurance-vie reste le premier produit d’épargne des Français. Son encours a progressé de 3,5% sur un an pour s’élever à 1.916 milliards d’euros à fin juillet.

France : Unilever, Nestlé et Pepsico, réfractaires à la baisse des prix ?

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Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, a récemment pointé du doigt un certain d’industriels réticents à lutter contre l’inflation tel que souhaité par le gouvernement afin de soulager les consommateurs.

Y aurait-il des mauvais joueurs d’un côté et les bons de l’autre dans le cadre de la lutte anti-inflation sur le marché français ? C’est bien ce que laisse entendre le ministre des Finances et de l’Économie Bruno Le Maire.

Dans une sortie le 31 août dernier au journal télévisé de 13 heures de France 2, le patron de Bercy a évoqué le sujet, citant nommément trois entreprises présentes sur le territoire hexagonal.

« Il y a des groupes industriels qui ne jouent pas bien le jeu, et qui pourraient faire plus. Je pense à Unilever, je pense à Nestlé, je pense à Pepsico. C’est de très grandes multinationales qui ont fait un peu, mais pas beaucoup », a-t-il indiqué au lendemain d’une rencontre avec 75 industriels à Bercy.

Gel du coût de 5 000 produits

La rencontre qui succède à une autre avec les distributeurs, vise notamment à aplanir les divergences relativement aux prix des produits sur le marché. Il a ainsi été convenu par les deux parties du gel des coûts de 5 000 produits en hypermarchés.

Des produits dont le prix pourrait même reculer, précise Bruno Le Maire qui parle des baisses allant jusqu’à 15%. « Les Français ont besoin que ça baisse réellement et concrètement », déclare le patron de Bercy, fustigeant des baisses de l’ordre de « 0.1 ou 0.2% ».

Cette sortie de Le Maire témoigne de la pression subie par le gouvernement d’Emmanuel Macron de la part des populations dans le cadre de la lutte contre l’inflation, celle alimentaire en l’occurrence.

Quel effet de levier ?

Bien que le coût de ces produits de grande consommation se soit atténué comparativement à son pic de l’entame de l’année, il reste deux fois plus haut que celui de l’ensemble du marché, selon les derniers chiffres publiés par le ministère.

« Les industriels ont joué le jeu, notamment sur le prix des pâtes, avec la baisse des cours du blé », affirme Bruno Le Maire toujours sur France 2, mettant en avant l’agro-industriel italien Barilla.

Alors que le lobby des détaillants alimentaires fait pression pour davantage de baisses des prix, le ministre de l’Économie refuse tout plafonnement. Reste à persuader les industriels désignés comme indélicats de rentrer dans le rang.

Le ministre affirme par ailleurs que la liste correspondante à cette mesure est en cours de finalisation.

Fnac Darty pourrait racheter Cdiscount à Casino

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Logo de Cdiscount que veut racheter Fnac Darty.

Fnac Darty, leader de la distribution de produits électroniques et de biens culturels, pourrait racheter Cdiscount au groupe Casino, en pleine restructuration. Ce rapprochement permettrait à l’enseigne de renforcer sa position sur son secteur d’activités, alors que sa situation financière s’est dégradée au premier semestre.

Depuis plusieurs mois, le groupe Casino est engagé dans une vaste restructuration de ses actifs pour éponger une dette colossale. Plusieurs enseignes ont déjà manifesté leurs intérêts pour la reprise d’activités du distributeur stéphanois à l’agonie. Parmi elles, Lidl, qui veut acquérir 600 magasins du groupe Casino. Intermarché aussi a manifesté de l’intérêt pour quelques murs.

Daniel Kretinsky a formé un consortium pour la reprise

Daniel Kretinsky, l’actionnaire majoritaire de Fnac Darty avec 25% du capital, souhaite également mettre la main sur Casino. Le milliardaire tchèque a déjà formé un duo de repreneurs avec Marc Ladreit de Lacharrière. Si le consortium parvenait à ses fins, Fnac Darty pourrait avaler Cdiscount, poids lourd du commerce électronique.

La filiale de Casino opère dans l’univers du high-tech, mais également dans celui de la maison, du loisir, de la mode et de l’alimentation. Quant à Fnac Darty, il est le leader de la distribution de produits électroniques, d’électroménagers et de biens culturels.

L’avis de l’autre actionnaire majorité, Ceconomy, comptera

Mais un tel rapprochement est-il réellement possible ? On note que les deux enseignes n’ont en commun que le high-tech et accessoirement le loisir. Aussi, leurs modèles économiques diffèrent. Mais tout dépendra de l’ambition des principaux actionnaires, dont Daniel Kretinsky et Ceconomy qui possèdent 24% des capitaux de Fnac Darty.

Le milliardaire tchèque veut justement racheter les parts du groupe allemand pour atteindre près de la moitié des capitaux et avoir plus de pouvoir. Malheureusement, le numéro 1 européen de la distribution de produits électroniques grand public n’aurait pas l’intention de lui céder ses actions.

Dans un contexte de fluctuation du cours en Bourse de Fnac Darty

La bonne nouvelle c’est que Casino est vendeur. Cela fait trois ans que le groupe stéphanois veut se séparer de sa filiale. Après avoir longtemps traîné des pieds, il ne voudrait pas cette fois rater la fenêtre de tir. Ainsi, le distributeur tricolore compte bien profiter de l’occasion avant que son cours ne dégringole complètement en Bourse. Pour Fnac Darty, dont la situation sur le marché de la Bourse connaît également des fluctuations, la reprise de Cdiscount pourrait représenter une bonne affaire, alors que le retailer dévisse du côté des résultats financiers.

Et de baisse des résultats financiers au premier semestre

Au premier semestre 2023, ses recettes se sont élevées à 3,34 milliards d’euros (-2,5 % sur un an). Son résultat opérationnel courant (ROC) a reculé de -35 millions d’euros. Le groupe explique ce repli par une baisse du pouvoir d’achat des ménages, des effets calendaires non favorables et les émeutes liées à la mort de Nahel.

Malgré tout, Fnac Darty reste optimiste pour le second trimestre. Il vise toujours un ROC de près de 200 millions d’euros en 2023. Les brokers ne sont pas aussi confiants au regard du contexte macroéconomique et des décisions du distributeur. Celui-ci veut céder à CTS Eventim 17% de ses actions dans sa filiale France Billet pour n’avoir plus qu’une participation minoritaire de 35%.

La marque de cosmétique de Selena Gomez, Rare Beauty, fait un tabac

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L’entreprise créée en 2020 séduit le public à travers son approche marketing innovante et ses produits relativement bon marché dans un secteur bien concurrentiel.

C’est une société dont le nom ne laisse pas présager de la popularité. Rare Beauty, le groupe de cosmétique fondé par l’actrice, productrice et désormais femme d’affaires américaine Selena Gomez est en passe de battre un nouveau record de vente cette année.

Il a en effet écoulé, selon Bloomberg, près de dix millions d’unités de son fard à joues le plus prisé en 2023. Soit le triple du volume vendu l’an dernier pour 23 dollars la pièce. Cela représenterait environ 70 millions de dollars revenus, à en croire la même source.

Dans un secteur marqué par une floraison d’offres de ce genre, une telle performance de la part de Rare Beauty est remarquable. D’autant que la célébrité de la figure principale ne garantit pas le succès dans le monde des affaires.

Des marques peu prospères

De nombreuses personnalités du monde de la musique et d’ailleurs ont ainsi vu leur entreprise péricliter ces dernières après des débuts pourtant encourageants. C’est le cas de Beyonce dont la marque de vêtements Ivy Park a cessé toute collaboration avec Adidas fin mars en raison des ventes décevantes entre autres.

L’actrice Kristen Bell, les stars du réseau social TikTok Addison Rae et Hyram Yarbro pour ne citer que celles-là, ont également connu des échecs sur le plan entrepreneurial cette année.

« Il y a moins de clémence pour une marque de célébrité. Si le produit n’est pas bon, il n’est tout simplement pas mis en avant« , estime, déclare Rich Gersten, acteur dans le domaine du capital-investissement dans les colonnes de Bloomberg.

Stratégie audacieuse

Le succès de Rare Beauty réside donc moins dans la popularité de sa fondatrice – Selena Gomez est suivie par 400 millions de personnes rien que sur Instagram – que dans la stratégie plutôt audacieuse de la marque.

Cette dernière cumule n’hésite pas en effet à prôner des valeurs sociales, une cause que la star tient particulièrement à cœur. En témoigne sa décision de reverser 1% de ses revenus à sa structure dédiée à la santé mentale l’année écoulée, au terme d’une levée de fonds de cinq millions de dollars.

Au-delà de leur prix relativement abordable – à partir de 15 dollars – les produits de Rare Beauty sont également faciles à utiliser. Il s’agit, selon des experts, d’une des nombreuses conditions de réussite d’une marque, même pour des célébrités.

La Chine : une puissance économique mondiale

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La Chine a connu une croissance économique exceptionnelle ces dernières décennies qui l’a propulsée au rang de l’une des plus grandes puissances économiques mondiales. Dotée d’un vaste territoire, d’une population considérable et d’une politique économique ambitieuse, le pays du soleil levant a réussi à devenir un acteur majeur du commerce international et à jouer un rôle clé dans l’économie planétaire.

Croissance économique soutenue

Depuis les réformes économiques lancées en 1978 par Deng Xiaoping, la Chine a adopté une politique économique orientée vers le marché et l’ouverture au commerce international. Ces réformes ont permis d’attirer les investissements étrangers, de stimuler la production industrielle et de développer le secteur des exportations. En conséquence, le taux de croissance économique de la Chine a été parmi les plus élevés au monde, atteignant régulièrement des taux à deux chiffres.

Main-d’œuvre abondante et compétitive

Avec une population de plus de 1,4 milliard d’habitants, la Chine dispose d’une main-d’œuvre abondante et relativement peu coûteuse. Cette situation a attiré de nombreuses entreprises internationales en quête de coûts de production réduits. La main-d’œuvre chinoise est également bien formée dans certains domaines, notamment la technologie et l’ingénierie, ce qui a renforcé la compétitivité de la Chine sur la scène mondiale.

Infrastructure développée et investissements massifs

La Chine a investi massivement dans le développement de son infrastructure, notamment dans les domaines du transport, des télécommunications et de l’énergie. Ces investissements ont permis de faciliter les échanges commerciaux, de réduire les coûts de production et d’améliorer l’efficacité économique du pays.

Rôle central dans le commerce international

La Chine est devenue un acteur central du commerce international. Grâce à sa capacité de production massive, le pays est devenu l’atelier du monde, fournissant une large gamme de produits manufacturés à des prix compétitifs. Les exportations chinoises ont inondé les marchés mondiaux, ce qui a permis au pays d’accumuler d’importantes réserves de change et de renforcer sa position économique mondiale.

Investissements à l’étranger

Au fil des années, la Chine a également accru ses investissements à l’étranger, en particulier dans les pays en développement. Ces investissements ont contribué au développement des économies de ces pays tout en renforçant les liens économiques de la Chine avec le reste du monde.

Innovation et recherche scientifique

La Chine a également investi massivement dans la recherche scientifique et le développement technologique. En développant ses capacités d’innovation, le pays a réussi à se hisser parmi les leaders mondiaux dans des secteurs tels que la technologie 5G, les énergies renouvelables et l’intelligence artificielle.

 

 

Mercedes : la Chine au cœur des ambitions sur les VE

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Mercedes place la Chine au cœur de son plan stratégique 2025 sur les véhicules électriques (VE). C’est ce que révèle Ola Källenius, président du directoire de la marque allemande, dans un entretien livrée cette semaine.

Ola Källenius, président du directoire de Mercedes, a déclaré cette semaine dans une interview au magazine allemand Automobilwoche que la Chine, premier marché automobile mondial, représente le pivot du plan stratégique 2025 du groupe sur les véhicules électriques (VE). Exposé en 2021, ce plan stratégique s’inscrit dans le cadre de la transition énergétique de la marque à l’étoile. Mercedes souhaite principalement passer l’intégralité de son catalogue en électrique avant 2030.

Glamour, élégance et divertissement : leitmotiv de Mercedes

La Chine est un marché extrêmement important pour Mercedes, qui y a réalisé 37 % de ses ventes totales et 18 % de son chiffre d’affaires en 2022. Fort de ce poids, le constructeur allemand juge bon de concentrer ses efforts sur le géant asiatique. Pour cela, il doit d’abord relever certains défis. D’abord maîtriser la propulsion électrique aussi parfaitement que la numérisation. D’après Ola Källenius, c’est ce que les clients attendent le plus. Le groupe doit donc repenser la conception des véhicules électriques en profondeur, notamment l’intérieur pour répondre aux goûts des usagers chinois.

Ceux-ci attachent une grande importance à l’infodivertissement ou l’électronique du divertissement. Ils aiment en particulier chanter en karaoké dans la voiture. Mercedes y a déjà pensé, avec la version longue de la nouvelle Classe E. Le fabricant mise aussi sur le glamour et le design. Il aurait déjà fait des efforts conséquents sur ce plan, à tel point que, assure Ola Källenius, « quand on voit l’intérieur d’une Mercedes, on a presque l’impression d’être chez Tiffany ». Ainsi, à la place d’une bouche d’aération, le dirigeant voit un bijou.

Une volonté de réduire la dépendance vis-à-vis de la Chine

Le plan stratégique de Mercedes à l’horizon 2030 a également pour objectif de réduire considérablement les gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques émis par les véhicules du groupe. En outre, doit-il aider à mettre fin à la dépendance de Mercedes vis-à-vis de la Chine. En effet, le constructeur automobile réalise encore une grande partie de sa production dans ce pays. Il souhaite, dans un avenir proche, garder la main sur l’ensemble de la chaine de production, de la fabrication des batteries à l’assemblage des véhicules en passant par l’élaboration des moteurs. L’entreprise a déjà commencé à rapatrier en Europe, en particulier en Allemagne et en Roumanie, une partie de la production chinoise.

Mais, il est très difficile de se découpler de ce marché

Ce transfert des activités s’accompagnera d’une transformation des usines européennes pour les préparer aux exigences des futures plateformes électriques. Mercedes a investi cinq milliards d’euros sur ce projet afin qu’à partir de 2025, toutes les nouvelles plates-formes ne produisent que des VE. Toutefois, l’entreprise maintient la Chine au cœur de sa stratégie. Et cela en dépit des récentes tensions politiques liées aux velléités d’invasion de Taïwan. A l’occasion d’un voyage à Pékin l’année dernière, Kallenius avait clairement signifié qu’il serait très difficile de se découpler de la Chine en cas d’attaque de l’île voisine.

Les économies occidentales et chinoise étroitement liées

Le dirigeant ne croit pas à une fuite massive des compagnies comme c’est le cas avec la Russie depuis février 2022, quand le pays a envahi l’Ukraine. En cause, les liens étroits entre les trois principaux acteurs de l’économie mondiale : l’Europe, les États-Unis et la Chine. Aussi, Kallenius note qu’il y a des domaines dans lesquels les constructeurs automobiles chinois ont un avantage sur certains des fabricants allemands. D’où la nécessité de rester sur place quoi qu’il advienne sur le plan politique.

MiCare met en relation les migrants et les séniors

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MiCare poursuit un cap depuis 2020 : favoriser l’insertion socio-professionnelle des publics migrants dans le secteur de la dépendance et du maintien à domicile, et ce dans toute l’Europe. Coordonné par IPERIA, le projet s’est clôturé le 19 juin dernier, avec des résultats prometteurs.

L’année dernière, 21,1% des citoyens européens avaient plus de 65 ans, selon Eurostat. Une progression de 0,3 points par rapport à 2021, et de 3,1 points comparé à 2012. Des données qui traduisent un vieillissement de la population dans l’UE.

Ce phénomène devrait s’accroître dans les années à venir. Eurostat prévoit que les séniors représenteront près de 30% de la population totale d’ici 2050. La part des personnes âgées de 80 ans ou plus devrait même être multipliée par 2,5 à l’horizon 2100, passant de 6,0% à 14,6%.

Alors que la population européenne vieillit, les besoins dans le volet de la dépendance et du maintien à domicile augmentent. Or ce secteur d’activité manque de ressources humaines. Une problématique quand on sait que 800 000 emplois à domicile seront à pourvoir dans sept ans (Observatoire de l’emploi à domicile) en France.

Ce secteur en tension peut toutefois compter sur la population d’origine étrangère, et en particulier les femmes, qui représentent une grande part des effectifs. En France, 1 salarié sur 5 en exerçant un emploi à domicile est une femme étrangère par exemple. L’intégration des étrangers dans ces métiers d’aide à la personne représente donc un levier permettant à l’Europe d’assurer le bien-être de ses séniors.

C’est l’objectif visé depuis 3 ans par MiCare, un projet européen coordonné par la plateforme nationale de professionnalisation IPERIA qui travaille à favoriser l’insertion socio-professionnelle des publics migrants dans le secteur de la dépendance et du maintien à domicile.

Pour mettre en relation les personnes venues de l’étranger avec le secteur, IPERIA et ses 5 partenaires européens ont imaginé un parcours de professionnalisation inédit. 78 candidates, dont 19 vivants en France, ont suivi une formation individualisée, adaptée à leurs codes culturels mais également aux attentes différentes selon les pays d’activité.

Elaboré à partir d’un référentiel listant les savoirs requis pour accompagner les personnes âgées, MiCare s’appuie sur un outil de positionnement des compétences mis en œuvre par IPERIA et une formation de 42 heures divisée en 5 modules.

« Partir du postulat que les personnes n’ont rien, viennent de nulle part, et qu’il faut les former de A à Z, c’est faux. Quand on arrive d’un pays tiers, on a automatiquement un vécu, des connaissances et des compétences. Nous nous sommes donc posé la question : ne peut-on pas créer un outil de positionnement des compétences pour nous permettre de regarder l’expérience que les personnes ont déjà, leurs qualités, leurs compétences, et celles qui leur manquent ? Que peut-on proposer comme accompagnement de parcours ? Notre choix est l’individualisation pour arriver jusqu’au métier et pénétrer le domicile dans les meilleures conditions », précise la Directrice déléguée d’IPERIA Nadège Turco.

Le projet MiCare s’est clôturé le 19 juin dernier lors d’une conférence organisée à Paris. Les acteurs saluent des résultats prometteurs démontrant que le secteur des particuliers employeurs et de l’emploi à domicile assure l’intégration professionnelle et sociale des publics migrants.

Baisse des prix en cascade sur le marché britannique

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De nombreuses firmes de vente de détails ont procédé ces derniers jours à des ajustements de prix des produits de grande consommation. La conséquence d’une pression accrue des pouvoirs publics dans un contexte de ralentissement global de l’inflation.  

Bonne nouvelle pour les amateurs de lait, du yaourt grec et autres petits pains aux graines provenant des rayons de la branche de détails d’Ocado, l’entreprise britannique de grande distribution spécialisée dans le commerce en ligne.

Le groupe basé à Hatfield dans le sud-est de l’Angleterre a en effet annoncé, jeudi 29 juin 2023, avoir réduit le prix de plus d’une centaine de produits essentiels vendus dans ses enceintes.

Le lait de quatre pintes passe ainsi de 10 pence à 1,45 GBP. Celui de deux pintes est désormais vendu à 1,20 GBP, contre cinq pence auparavant.

Mouvement d’ensemble

Ces réductions s’inscrivent dans le cadre d’un mouvement d’ensemble impliquant les principales entreprises de vente de produits alimentaires du Royaume-Uni. Les épiciers du marché dont Tesco et Sainsbury’s notamment, ont en effet procédé aux mêmes ajustements de prix ces dernières semaines.

Il en est de même de la part de Marks & Spencer dont la baisse moyenne d’environ 25% implique 70 produits de base depuis la semaine écoulée. Ces initiatives fortement saluées par l’opinion publique britannique avaient été perçues comme un signe de ralentissement de l’inflation dans le pays.

Pourtant, la situation objet de grandes attentes de la part des populations, analystes et de la Banque d’Angleterre entre autres, était à l’origine d’un débat à l’Assemblée nationale, le 28 juin dernier. Les législateurs se demandant pour quelle raison les prix étaient maintenus alors que l’inflation manifestement s’inverse.

Pour une tendance continue

Cela concerne notamment les produits d’origine alimentaire désormais à 14,6 % pour le compte de juin. Soit une baisse de 0,8% comparée à un mois plus tôt. Cela intervient après le relèvement par la Banque d’Angleterre, de son taux d’intérêt.

Reuters indique parallèlement que l’organisme britannique de surveillance des prix reste vigilant quant à cette question sensible des coûts. D’autant que les consommateurs ont toujours du mal à joindre les deux bouts au regard du contexte inflationniste encore prégnant dans la plupart des États d’Europe.

Contrairement à ceux d’Amérique du Nord par exemple marqués par la situation inverse. Il reste en tout cas à souhaiter que la tendance baissière constatée sur les marchés britanniques se poursuive.

Souveraineté sanitaire : Nosopharm et l’antibiorésistance

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Photo de Diana Polekhina sur Unsplash

Nosopharm, une entreprise de biotechnologie nîmoise, prépare un vaccin contre l’antibiorésistance, un fléau de plus en plus important. C’est dans ce contexte qu’Emmanuel Macron a annoncé un plan de relocalisation de la production de certains médicaments, dont les antibiotiques.

Emmanuel Macron a dévoilé, le 13 juin 2023, un plan de relocalisation de la production de médicaments en France. Le président de la République vise un double objectif. D’une part mettre fin aux pénuries dans l’immédiat. Et d’autre part permettre à l’Hexagone de gagner sa souveraineté sanitaire et pharmaceutique à long terme.

Un antibiotique first-in-class en préparation chez Nosopharm

Le transfert de la production concernera dans un premier temps 50 médicaments. Parmi lesquels figure l’antibiotique, auquel résistent de plus en plus de bactéries. Cette antibiorésistance devient si importante que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) la classe parmi les dix principales menaces pour la santé publique. Il urge donc de trouver un remède efficace. Nosopharm, une entreprise de biotechnologie innovante prépare un antibiotique first-in-class pour enrayer la résistance aux antibiotiques au niveau des maladies infectieuses.

Un vaccin conçu à partir de bactéries prometteurs

Ces maladies font partie des quatre priorités du plan « Innovation Santé 2030 » annoncé au sortir de la crise sanitaire par le gouvernement. Nosopharm s’attaque précisément aux infections nosocomiales, contractées lors d’un séjour dans un établissement hospitalier. Baptisé Noso-502, son antibiotique repose sur Photorhabdus et Xenorhabdus, deux bactéries prometteurs du point de vue thérapeutique. Il a été conçu à partir d’une plateforme innovante de découverte de médicaments.

Une efficacité totale contre les entérobactéries

Selon une étude BPL (Bonnes Pratiques de Laboratoire), publiée en juin 2022 par le groupe, Noso-502 a montré une efficacité totale contre les agents pathogènes responsables des infections nosocomiales. En particulier les entérobactéries telles que E. coli et K. pneumoniae, qui possèdent les souches les plus résistantes aux antibiotiques. Grâce à ces résultats positifs, Nosopharm peut passer aux essais cliniques chez l’Homme et envisager la commercialisation de son traitement.

Nosopharm dans la promotion 2023 de la French Tech Health20

S’il réussit ces étapes cruciales, le groupe pharmaceutique tricolore résoudra un problème de santé publique mondial. Pour remporter ce pari, il peut compter sur la French Tech Health20 qu’il vient d’intégrer. Ce programme d’accompagnement lui offrira une grande visibilité, à travers notamment la participation à des actions de diplomatie et à des évènements tech partout dans le monde. Il lui permettra également d’intégrer des circuits de financement pour poursuivre le développement de son antibiotique.

Priorité à la lutte contre les maladies infectieuses émergentes

Par son appui aux startups comme Nosopharm, la French Tech Health20 aide l’Agence de l’innovation à mettre en œuvre son ambition première. A savoir développer des médicaments innovants pour que la France gagne sa souveraineté pharmaceutique et sanitaire. Dans le contexte pandémique actuel, la lutte contre les maladies infectieuses émergentes constitue justement le pivot de cet objectif. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Nosopharm a été sélectionné pour faire partie de la promotion 2023 de la French Tech Health20.

Louis Vuitton est la 8ème plus grande marque du monde

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Louis Vuitton vient d’atteindre la 8ème place des marques les plus puissantes du monde, selon le classement de Kantar BrandZ. Le groupe de luxe avait intégré le top 10 l’année dernière.

Une réussite mondiale. Fort de sa place de première marque hexagonale la plus puissante, Louis Vuitton continue de progresser à l’international et intègre la 8ème place du classement Kantar BrandZ Top 100 pour l’année 2023. Le groupe de luxe avait rejoint le Top 100 en 2022. La marque se distingue aussi comme celle qui connaît la croissance la plus rapide (+72%) depuis deux ans. A tel point que la valeur de la célèbre marque au monogramme atteint aujourd’hui 94 milliards d’euros (soit 102 milliards de dollars).

Un succès phénoménal qui ne doit rien au hasard. Louis Vuitton accorde une attention toute particulière à son capital de marque. C’est même au cœur de la stratégie du groupe. Ainsi, la marque étoffe constamment cet attachement « à travers des défilés de mode éphémères, des collaborations avec des ambassadeurs célèbres et des icônes culturelles, et la promotion de ses produits « héros » », indique Kantar. Ce cabinet majeur en matière d’évaluation de la valeur des marques assure que cette stratégie permet à Louis Vuitton « de bénéficier d’un lien fort avec les consommateurs à travers le monde ».

Le groupe profite aussi d’un contexte économique au sein duquel l’industrie du luxe française performe dans le monde entier. Dans le classement hexagonal, le Kantar BrandZ Top 50 France, se situe juste en dessous de Louis Vuitton la marque Hermès (+48% avec 53 milliards d’euros). Cette dernière dépasse aujourd’hui Chanel (+30% avec un peu moins de 53 milliards d’euros).

Selon Kantar, Hermès et Chanel doivent leur réussite à leur « capacité à créer des connexions fortes avec les consommateurs, ce qui leur permet de justifier des prix de plus en plus élevés ». Les deux marques sont suivies de L’Oréal Paris (+17%, 34 milliards d’euros) et de Lancôme (+22%, 17 milliards d’euros), qui vient de grapiller la 5ème position. Le luxe domine le classement et représente 58% de sa valeur totale. C’est également le secteur qui connaît la croissance la plus rapide (+50% depuis 2021).

A l’échelle internationale, Louis Vuitton est indéniablement entré dans la cour des grands. Il vient même titiller les GAFAM. Devant le groupe de Bernard Arnault figure l’indéboulonnable Apple, qui conserve sa place de marque la plus puissante du monde. Viennent ensuite Google, Microsoft et Amazon. Bien qu’ils affichent des résultats mirobolants, les ogres de la tech ont toutefois vu baisser la valeur de leur marque, de 7% pour Apple (815 milliards d’euros), de 30% pour Google (535 milliards d’euros), de 18% pour Microsoft (464 milliards d’euros) et de 33% pour Amazon (434 milliards d’euros).

Devant le groupe français, le reste du Top 10 est complété par McDonald’s, Visa et le groupe chinois Tencent. Et juste derrière Louis Vuitton figurent Mastercard et Coca-Cola.

 

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