Fnac Darty pourrait traîner en justice la Sfam (Indexia)

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Photo de Gabrielle Henderson sur Unsplash

Fnac Darty, leader en France de la distribution de biens culturels et de produits high-tech, pourrait intenter une action en justice contre la Sfam (Indexia). Plusieurs de ses clients se plaignent des abus du sulfureux assureur, qui a été interdit de vendre ses contrats chez le retailer depuis 2019.

La Sfam, une société du groupe Indexia spécialisée dans l’assurance du matériel multimédia, vend depuis plusieurs années des contrats sur des produits électroniques, notamment chez Fnac Darty, leader en France de la distribution de produits électroniques et d’électroménagers. Entre 2017 et 2019, le retailer a proposé les assurances de son partenaire aux acheteurs de smartphones et d’ordinateurs.

Sfam effectuait des prélèvements même après la résiliation du contrat

Dès le départ, les clients de Fnac Darty ont protesté contre les pratiques peu orthodoxes de la Sfam, qui les obligeait presque à souscrire à ses assurances. Outre les méthodes de vente agressives, ils ont fait part de prélèvements frauduleux. En effet, même après avoir résilié leur contrat, les consommateurs constataient des ponctions de jusqu’à 30 euros sur leur compte bancaire au profit de l’assureur.

Création d’un groupe Facebook des victimes de la SFAM

Sur les réseaux sociaux, plusieurs anciens souscripteurs de la SFAM ont rapporté avoir vécu la même mésaventure. Un groupe Facebook avait même été créé pour permettre de témoigner et alerter les autres. A partir de 2019, plus de 130 victimes se sont pourvus en justice contre les pratiques douteuses de l’assureur. Le Tribunal judiciaire de Paris avait alors publié une ordonnance de référé contraignant Sfam à communiquer les contrats visés par une possible escroquerie de sa part.

DGCCRF et CNIL épinglent l’assureur

La société avait fait appel de cette décision mais avait dû rembourser ces clients, juste avant le référé. En 2020, la DGCCRF a cru bon d’ouvrir une enquête et procédé à des saisies judiciaires dans les locaux de la Sfam à Paris et dans son fief de Roman sur Isère. Par ailleurs, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) a condamné Foriou, l’autre société d’assurance du groupe Indexia, à une amende administrative de 310 000 € pour avoir procédé à du démarchage illégal.

La Sfam au bord de la faillite

Les victimes ne sont pas uniquement des clients de Fnac Darty. Sfam et Foriou vendaient aussi des contrats d’assurance chez d’autres entreprises comme Mobistore, un franchisé de la marque Orange. Aujourd’hui, à cause de ses pratiques douteuses, l’entreprise de Sadri Fegaier a interdiction de commercialiser des assurances. Cette situation et les poursuites judiciaires la placent au bord de la faillite.

Fnac Darty pourrait se retourner contre la Sfam

Pour sa part, Fnac Darty a vite agi. En plus de la résiliation du partenariat, le groupe a opéré le transfert de la participation non stratégique de Sfam de 10,89 % au profit d’ICG. Il pourrait maintenant se retourner contre l’assureur, compte tenu de la grogne de ses propres clients. Une action en justice blanchirait le retailer et dissocier son image de la filiale d’Indexia. La Sfam doit déjà faire face à plusieurs procès, dont celui intenté par l’UFC-Que Choisir.

PC : le marché mondial renoue avec la croissance

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Photo de Christopher Gower sur Unsplash

Au premier trimestre 2024, le marché mondial des PC a augmenté de 1,5 % par rapport à l’année précédente, avec 59,8 millions d’expéditions. C’est la première fois, depuis deux ans, que les ventes progressent. Selon les analystes, cette année devrait enregistrer une nouvelle croissance grâce à l’introduction de l’intelligence artificielle dans les machines.

Les fabricants de PC retrouvent le sourire. Selon le Worldwide Quarterly Personal Computing Device Tracker d’International Data Corporation (IDC ), les livraisons d’ordinateurs ont augmenté de 1,5 % au premier trimestre 2024 par rapport à l’année précédente, avec 59,8 millions d’expéditions. Le marché mondial renoue ainsi avec la croissance après deux années de déclin.

Morosité du marché du PC au sortir de la crise sanitaire

En effet, au sortir de la crise sanitaire, qui avait favorisé le boom des ventes grâce notamment au télétravail, les expéditions de PC avaient pris du plomb dans l’aile. Cette morosité s’expliquait notamment par la hausse des prix due à l’augmentation des coûts de production et des droits d’importation en Inde, ainsi que par le resserrement des budgets informatiques face à l’inflation.

Les livraisons de PC retrouvent leurs niveaux d’avant la pandémie

Les ventes de PC au premier trimestre 2024 sont toutefois en retrait par rapport à celles du dernier trimestre de 2023 (67,7 millions), elles-mêmes en baisse de 1,8 % par rapport à l’année précédente. Mais c’est déjà une bonne nouvelle qu’elles progressent à nouveau sur un an. Les fabricants espèrent maintenant que les expéditions retrouveront leurs niveaux d’avant la pandémie.

Les tablettes et les serveurs x86 pas pris en compte

Les 59,8 millions de machines vendues au premier trimestre 2024 ne concernent que les PC traditionnels. Ceux-ci incluent les ordinateurs de bureau, les ordinateurs portables et les postes de travail. Sont donc exclus, les serveurs x86 et les tablettes (détachables et ardoises), qui font partie du Personal Computing Device Tracker.

Le chinois Lenovo leader du marché

Au premier trimestre 2024, les ventes de la Chine, le plus grand consommateur d’ordinateurs de bureau, ont continué de décliner. Ce qui a affecté les livraisons mondiales d’appareils. Mais cette baisse n’empêche pas l’empire du milieu de maintenir sa domination. En effet, le groupe chinois Lenovo se trouve en tête du classement des fabricants avec 23 % de parts de marché des PC. Il est suivi par les sociétés américaines HP (20 %) et Dell (15,5 %). Apple détient une part de marché de 8,1 %.

L’IA va doper les ventes de PC en 2024

Selon IDC, les livraisons mondiales de PC devraient se redresser en 2024 grâce à l’IA. Cette technologie servira de catalyseur pour les mises à niveau des PC d’entreprise, dans un premier temps. Le marché total des PC connaîtra une croissance de 3,4 % des ventes par rapport à 2023. L’année dernière, les expéditions mondiales ont atteint 388,7 millions d’unités, en baisse de 16,1% par rapport à 2022.

Alimentation : vers une hausse des prix à cause du climat ?

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Photo de Megan Thomas sur Unsplash

Selon une étude publiée jeudi dernier, les prix de l’alimentation grimperont dans les années à venir, à cause du réchauffement climatique et des vagues de chaleur. La hausse devrait être plus importante dans les pays du Sud par rapport à ceux du Nord, en raison des températures plus élevées.

Le réchauffement climatique et les vagues de chaleur vont provoquer une augmentation des prix de l’alimentation dans les années à venir. C’est que ce qu’indique une étude publiée jeudi dernier dans Communications Earth and Environnement, une revue de la société d’éditions scientifiques Springer Nature.

Les prix de l’alimentation plus haut en Afrique et en Amérique latine

Selon cette enquête, la hausse des températures prévue pour 2035 fera grimper les prix alimentaires d’au moins 1,49 point de pourcentage par an pour une inflation globale de 0,76. Mais l’impact du réchauffement climatique devrait varier fortement en fonction des saisons et des régions. Ainsi, l’Afrique et l’Amérique latine enregistreront les plus fortes inflations alimentaires dans les prochaines années en raison de températures plus élevées.

Comparaison des coûts alimentaires et des conditions climatiques

Pour déterminer l’impact du réchauffement climatique sur les prix de l’alimentation, les chercheurs de l’université de Potsdam et ceux de la Banque centrale européenne ont comparé les coûts alimentaires et les conditions climatiques de 121 pays entre 1996 et 2020. Ils ont constaté que des températures plus élevées rimaient systématiquement avec augmentation des prix alimentaires, en particulier en été et dans des régions chaudes.

Extrapolation des données et projections

Les scientifiques allemands et la BCE ont ensuite extrapolé ces données en se basant sur les conditions climatiques prévues à l’avenir, entre 2035 et 2060. Ils ont estimé que ces conditions climatiques entraîneront probablement des hausses de l’inflation alimentaire et de l’inflation globale dans le monde entier, en particulier dans les pays de l’hémisphère.

Aucun impact significatif sur les autres dépenses des ménages

Les chercheurs se sont également intéressés à l’impact du réchauffement climatique sur les autres composantes des dépenses des ménages. Ils n’ont trouvé aucun effet significatif, en dehors des prix de l’électricité qui devrait largement virer vers le solaire. D’après Maximilian Kotz, co-auteur de cette étude, ces résultats sont assez cohérents avec les études montrant que « l’agriculture est particulièrement sensible aux impacts climatiques ».

La vague de chaleur de 2022 a fait flamber les prix de l’alimentation

Notons que d’autres études ont déjà suggéré le lien entre inflation et réchauffement climatique. Elles ont notamment relevé que la vague de chaleur en Europe à l’été 2022 a fait flamber les prix alimentaires de 0,67 point de pourcentage, avec un impact plus important dans le sud de l’Europe. Cette vague de chaleur a entraîné une sécheresse pluviométrique, hydrologique et agricole jamais observée depuis plusieurs décennies.

Le changement climatique risque de s’amplifier

Cet événement a suscité de nombreuses interrogations sur les sécheresses à venir. Les gouvernements se sont notamment demandé quelles méthodes mettre en place pour les anticiper ainsi que les moyens à déployer pour y faire face. Ces réflexions s’avèrent d’autant indispensables que l’avenir semble très rouge. Selon Maximilian Kotz, « le changement climatique va amplifier l’ampleur de ces chaleurs extrêmes, et donc leur impact potentiel sur l’inflation».

Allemagne : Tesla ciblé par un groupe d’extrême gauche

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Une voiture Tesla.
Photo de Tesla Fans Schweiz sur Unsplash

L’usine Tesla d’Allemagne, située dans la banlieue de Berlin, a été la cible d’une attaque mardi. Un groupe d’extrême gauche a incendié un pylône électrique à proximité, provoquant une panne de courant sur le site et dans tout le quartier environnant. La police judiciaire a ouvert une enquête pour « incendie criminel ». 

En janvier dernier, l’usine Tesla d’Allemagne, l’unique en Europe, avait dû interrompre sa production pendant deux semaines à cause du conflit en mer Rouge. Cette semaine, elle met à nouveau une pause dans ses activités, pour une toute autre raison.

L’électricité rétablie vers la fin de la matinée sur le site de Tesla

En effet, un incendie s’est déclenché aux premières heures ce mardi sur un pylône à haute tension à proximité de l’usine, situé près de Berlin. Cet incident a provoqué une panne de courant sur le site et l’entreprise a dû évacuer ses employés. La fourniture d’électricité a également été interrompue dans le secteur. Alerté, le gestionnaire du réseau, Edis, a pu réparer les dégâts pour rétablir l’électricité vers la fin de la matinée. Mais Tesla ne s’attend pas à un redémarrage rapide de la production.

Des militants écologistes accusés à tort

Après consultation, la police judiciaire a ouvert une enquête pour « suspicion d’incendie criminel ». Les premiers soupçons se sont portés sur les militants écologistes. Et pour cause, ces activistes manifestent autour de l’usine depuis plusieurs jours. Une centaine d’entre eux occupent même une partie de la forêt domaniale du Brandebourg à proximité. L’entreprise d’Elon Musk souhaite défricher cette parcelle pour agrandir son site.

Ils s’opposaient au projet de Tesla

Tesla envisage notamment d’y construire des espaces supplémentaires pour la logistique. Par exemple une station de train et des entrepôts. Une majorité d’habitants de la commune proche de Grünheide a voté, le 20 février dernier, contre l’abattage des arbres de cette forêt. Si cette action citoyenne n’est pas contraignant légalement, elle met la pression sur le géant américain des véhicules électriques.

Un groupouscule d’extrême gauche revendique l’attaque

Mais les militants écologistes n’avaient finalement rien à voir avec cet incendie criminel. En effet, un groupuscule allemand d’extrême gauche a revendiqué, quelques heures plus tard, le sabotage de l’infrastructure électrique. Baptisé Vulkan Gruppe, cette organisation affirme sur le site Indymedia qu’elle s’est fixée pour « objectif de réaliser le plus grand black-out possible de la gigafactory de Tesla ».

Le groupe dénonce des conditions d’exploitation extrêmes

Vulkan Gruppe accuse le fabricant outre-Atlantique de « manger de la terre, des ressources, des hommes, de la main d’œuvre » pour cracher par semaine 6.000 SUV et monster trucks, des « machines à tuer ». Il dénonce aussi des conditions d’exploitation extrêmes » et la contamination des eaux souterraines. L’incendie de l’usine de mardi ne serait pas son premier forfait.

Un acte similaire déjà posé en 2021 sur le même site de Tesla

En 2021, le groupuscule d’extrême gauche était déjà soupçonné d’avoir commis un incendie criminel sur l’alimentation électrique du chantier de construction Tesla. À l’époque, il accusait le constructeur de n’avoir aucun objectif écologique et social. Après avoir eu connaissance du sabotage, la ministre fédérale de l’Intérieur, Nancy Faeser, a évoqué « une attaque contre les infrastructures énergétiques critiques » et contre la population.

Elon Musk furieux contre Vulkan Gruppe

Elon Musk, le patron de Tesla, a lui exprimé sa colère sur Portal. Il a qualifié d’« extrêmement stupide » le fait « d’arrêter la production de véhicules électriques au lieu de véhicules à combustibles fossile ». Pour bien se faire entendre des militants d’extrême gauche Vulkan Gruppe, il a écrit son texte en allemand. Rappelons que la Gigafactory de Berlin emploie environ 10 000 personnes. Elle souhaite passer à 22 500 salariés et doubler sa production annuelle pour atteindre un million de voitures par an.

Mali : l’autosuffisance en énergie, une priorité pour Aliou Diallo

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Si le Mali rêve de gagner son indépendance véritable, Aliou Diallo pense que cela passera par l’obtention de la souveraineté énergétique. Selon l’homme d’affaires et politique malien, l’autosuffisance en électricité est nécessaire pour un développement durable. Elle dérive logiquement sur l’indépendance économique, alimentaire, politique et sécuritaire.

Depuis quelques années, le Mali est engagé dans une lutte pour sa souveraineté politique et militaire. Le pouvoir en place déploie énormément de moyens et d’efforts pour, dit-elle, bâtir une puissante armée et se sortir des griffes de l’impérialisme occidental. Si ses intentions sont louables, certains politiques maliens restent circonspects.

L’autonomie énergétique aussi importante que l’indépendance politique

Aliou Diallo, notamment, pense qu’il faut,  en plus de l’indépendance politique et sécuritaire, promouvoir le développement économique. Pour y parvenir, le volet énergétique est d’une grande importance. Ces derniers mois, le pays fait face à de sévères coupures d’électricité qui paralysent les activités économiques. Ce problème n’est pas nouveau. Il se répète comme un cycle infernal depuis plusieurs années.

Moderniser et étendre rapidement le réseau électrique

Alors que le gouvernement de transition promet de lutter contre le trafic du carburant destiné aux centrales thermiques, Aliou Diallo appelle à s’attaquer aux racines du mal. Il rappelle que l’approvisionnement électrique du Mali est structurellement déficitaire depuis de très nombreuses années à cause de l’obsolescence et de la petitesse du réseau électrique. L’entrepreneur propose à l’Etat de procéder rapidement à la modernisation de ce réseau et à son extension afin d’électrifier les zones rurales ou reculées.

Miser sur l’éolien et le solaire, en plus du thermique et de l’hydroélectrique

Aliou Diallo conseille aussi de sortir de la dépendance des ressources extérieures. En particulier du pétrole, qui sert à alimenter les centrales électriques du Mali. Lorsque le cours de ce carburant monte, les prix de l’électricité flambent inexorablement dans le pays. D’ailleurs, il s’agit d’énergies fossiles et cela pose problème dans le contexte actuel de changement climatique. Pour gagner l’autosuffisance en électricité et s’inscrire dans la transition énergétique, Aliou Diallo propose de miser sur l’éolien et le solaire, en plus de l’hydroélectrique.

Parier sur l’hydrogène naturel, l’or vert

Le philanthrope malien pense que le Mali a tous les atouts pour devenir un grand producteur d’énergies vertes. En effet, le territoire bénéficie d’un fort ensoleillement et de puissants vents. Il possède aussi de grands espaces ouverts pour la construction de gigas fermes photovoltaïques et éoliennes. En outre, Aliou Diallo recommande de parier sur l’hydrogène vert et l’hydrogène naturel, qualifié d’or vert en contraste avec le pétrole, l’or noir. Le Mali gagnerait à se tourner vers cette ressource totalement propre car l’un de ses fils en est le pionnier mondial.

Aliou Diallo, pionnier mondial de l’exploitation de l’hydrogène naturel

En l’occurrence Aliou Diallo, qui a fondé Hydroma Inc., seule compagnie au monde à ce jour à transformer l’hydrogène naturel en électricité propre. Elle a  réalisé  cet exploit technologique dans le village de Bourakébougou, près de Bamako, grâce à une unité pilote. L’énergie produite est distribuée gratuitement aux habitants. Face au succès de l’expérimentation, Aliou Diallo prévoit de lancer une production à grande échelle pour approvisionner les foyers et les industries du Mali. Il y travaille actuellement.

Un plan Marshall pour l’autosuffisance énergétique du Mali

Le milliardaire malien a consacré un important volet à l’énergie dans son plan Marshall. Cet ambitieux programme doit permettre au Mali de gagner son indépendance totale (énergétique, industrielle, économique, alimentaire, politique, sécuritaire, etc.). Mais tout commence par « la souveraineté énergétique, vitale pour assurer un développement durable à notre pays », selon le philanthrope. Aliou Diallo croit en sa vision pour le Mali. C’est pourquoi il se présente à la présidentielle prochaine pour la mettre en pratique.

Joël Robuchon : sa fille dénonce la gestion calamiteuse de sa succession

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Photo de Fabrizio Magoni sur Unsplash

Six ans après la mort du chef multi-étoilé Joël Robuchon, sa fille dénonce une gestion calamiteuse de sa succession. Elle pointe un système sophistiqué et bien rôdé pour appauvrir délibérément les héritiers. Mais les hommes mis en cause nient avoir eu de mauvaises intentions et insistent sur la complexité du dossier. 

Six ans après sa mort, le chef multi-étoilé Joël Robuchon fait toujours parler de lui. Sa fille Sophie Robuchon a déposé une plainte avec constitution de partie civile pour dénoncer les agissements douteux de professionnels du droit chargés de la gestion de sa succession. Elle pointe précisément du doigt le notaire Éric Fouché, l’avocat Yves-Marie Ravet et l’administrateur judiciaire Daniel Valdman.

Un système bien rôdé pour mettre la main sur l’héritage de Joël Robuchon

Sophie Robuchon proteste contre un détournement de millions d’euros en honoraires, qualifiés de fantaisistes par rapport aux actions entreprises. Selon elle, un système sophistiqué et bien rôdé a été mis en place pour appauvrir délibérément les héritiers, dont son frère Éric, son demi-frère Louis et la veuve Jeanine. La fille du célèbre cuisinier se plaint en particulier de la situation de Jeanine Robuchon, dont la fin de vie se déroulerait dans des conditions extrêmement précaires.

Des gestionnaires du patrimone pas très transparents

Sophie Robuchon s’étonne de la tournure des évènements d’autant que toutes les personnes qui ont travaillé sur l’héritage avaient été recommandées par des amis de la famille. Il n’y avait donc aucune raison de s’inquiéter au départ. Malheureusement, les héritiers ont relevé certains éléments louches.  Notamment la désignation par l’avocat Yves-Marie Ravet de Daniel Valdman comme administrateur judiciaire de Jeanine Robuchon.

Création d’une fiducie pour gérer l’héritage de Joël Robuchon

En effet, un mandataire judiciaire à la protection des majeurs aurait dû être désigné vu l’état de santé de la veuve de Joël Robuchon. Aussi, Sophie Robuchon trouve suspect que le mandataire successoral indépendant Alain Bouanha apparaisse sur des diligences d’Yves-Marie Ravet, surtout à neuf mois de son engagement. En outre, un événement en particulier a attiré son attention. À savoir la création d’une fiducie en mars 2020, suggérée de façon pressante par le même avocat.

Des facturations floues et des montants mirobolants

Cette fiducie éloignerait la fille du chef disparu de décisions importantes à prendre pour la succession. Par ailleurs, Sophie Robuchon a découvert que le notaire Eric Fouché possédait les mêmes parts que les héritiers (33,4% des actions). Elle avait contesté cette action dans une procédure civile, et porté plainte au pénal en janvier 2022. C’est lors de cette démarche en justice que la plaignante a découvert des facturations floues avec des montants mirobolants.

L’avocat Yves-Marie Ravet se défend

Selon Libération, Patrick Klugman, l’avocat de Sophie Robuchon, a constaté la sortie de près de 8 millions d’euros de la succession, entre octobre 2018 et mai 2022. Yves-Marie Ravet, en particulier, aurait perçu plus de 2 millions d’euros d’honoraires sur la succession et plus de 700 000 euros sur les différentes sociétés du défunt. L’accusé conteste ces montants. Il assure d’ailleurs qu’il n’a pas perçu la totalité de ce qui lui est dû. L’avocat a même saisi le conseil de l’ordre des avocats de Paris pour toucher le reste de ses émoluments.

Joël Robuchon a laissé un véritable empire à ses héritiers

Les autres hommes mis en cause nient également avoir eu de mauvaises intentions. Ils insistent surtout sur la complexité de ce dossier. Rappelons que Joël Robuchon, chef aux 32 étoiles Michelin, est mort en Suisse en août 2018, à l’âge de 73 ans. Ce génie culinaire adulé en France et à l’étranger (en Chine et au Japon notamment) était également un businessman hors pair. Il a laissé derrière lui un véritable empire composé de biens immobiliers, de sociétés commerciales, de licences et de liquidités. Il a choisi la France comme résidence fiscale…

Malakoff Humanis : la gestion des contrats HCR confiée à un autre courtier

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Malakoff Humanis délègue la gestion des contrats CHR à Diot-Siaci
Photo de Crew sur Unsplash

Depuis le 1er janvier 2024, Malakoff Humanis et son partenaire Klesia ont officiellement confié la gestion des contrats HCR à un nouveau prestataire, Diot-Siaci, en remplacement du courtier Colonna. Ce dernier contestait le transfert des cotisations santé depuis plusieurs mois. Mais la justice a finalement donné raison aux deux assureurs en décembre dernier.

Depuis le 1er janvier 2024, Colonna n’est plus le gestionnaire des cotisations et remboursements de frais de santé des 300.000 salariés de la branche HCR (hôtels, cafés, restaurants) couverts par Klesia et Malakoff Humanis. En effet, les deux assureurs historiques ont choisi un nouveau prestataire, Diot-Siaci, après plusieurs mois de bras de fer avec Colonna. Ce dernier contestait devant la justice son éviction par Klesia et Malakoff Humanis.

Le plaignant débouté par le tribunal judiciaire de Paris

Mais le 21 décembre dernier, le tribunal judiciaire de Paris a débouté de toutes ses demandes en référé le courtier concernant sa requête sur la gestion de la branche HCR. Les syndicats employeurs Umih et GNC avaient appuyé cette plainte. Cependant, les trois organisations ont subi collectivement un sévère revers judiciaire. Leurs demandes en référé visaient principalement à suspendre les opérations de transfert de gestion des contrats au nouveau prestataire choisi par Malakoff Humanis et Klesia.

Malakoff Humanis et Klesia couvrent une bonne partie du secteur HCR

Colonna et les deux syndicats employeurs espéraient aussi faire annuler la commercialisation des contrats d’assurance frais de santé référencés par l’organisation patronale GHR et les syndicats de la branche (CGT Commerce et Services, FO-FGTA, CFDT Services et CGC Inova). Malakoff Humanis et Klesia couvrent à eux deux 40 % des salariés du secteur HCR (environ 770.000) et 85 % de leurs employeurs.

Malakoff Humanis et Klesia trouvaient Colonna trop gourmand

Les deux assureurs disent avoir évincé Colonna à cause de ses conditions exorbitantes. Ils lui auraient proposé une rémunération supérieure aux pratiques du marché, mais la société en voulait plus. Ce qui ne leur semblait pas raisonnable dans le contexte actuel. Aussi, les deux assureurs historiques HCR reprochent à Colonna d’avoir lancé une offre santé concurrente (assurée par La Mutuelle Générale). Ce qui a engendré un conflit d’intérêt, mais pas que.

D’autres actions en justice en suspens

En effet, Colonna aurait également cassé le marché avec son produit dont la cotisation mensuelle s’élève à 36 euros par salarié. Soit dix euros de moins que leur offre des deux groupes paritaires. Pour obtenir réparation de son éviction, le courtier a tenté plusieurs actions en justice, dont un au pénal pour « abus de confiance » et « pratiques commerciales ». En vain ! Il devra maintenant se résoudre à perdre gros. La gestion des contrats santé HCR représentait près de la moitié de son chiffre d’affaires, estimé à 45 millions d’euros. C’est Diot-Siaci qui se frotte désormais les mains.

Infections nosocomiales : les bactéries à Gram enfin sous contrôle ?

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Une superbactérie.
Photo de CDC sur Unsplash

Nosopharm, une startup française de biotechnologie, finalise la conception d’un nouvel antibiotique efficace contre les bactéries à Gram responsables de la plupart des infections nosocomiales. Baptisé Noso-502, ce vaccin inhibe le ribosome bactérien grâce à un nouveau mécanisme d’action.

Une avancée scientifique majeure. Nosopharm, une startup française de biotechnologie, annonce la commercialisation prochaine d’un nouvel antibiotique efficace contre des bactéries à Gram multirésistantes, responsables de la plupart des infections nosocomiales. Baptisé Noso-502, ce vaccin a été fabriqué à partir de Photorhabdus et Xenorhabdus, deux bactéries du sol jamais explorées mais possédant un énorme potentiel thérapeutique.

Un vaccin efficace contre les bactéries à Gram

Selon Nosopharm, cet antibiotique first-in-class a donné des résultats prometteurs lors de tests en laboratoire. En effet, la molécule a inhibé le ribosome bactérien grâce à un nouvel mécanisme d’action prenant au dépourvu plusieurs types de bactéries à Gram, même les souches les plus problématiques. En particulier les agents pathogènes Gram de la famille des enterobacteriaceae comme les staphylocoques, E. coli et K. pneumoniae.

Issu de la famille d’antibiotiques odilorhabdines (ODL)

Noso-502 appartient à la nouvelle classe d’antibiotiques odilorhabdines (ODL). Ces peptides cationiques ont la capacité d’empêcher la transcription bactérienne et donc de stopper le processus d’acquisition de la résistance aux carbapénèmes. Pour se faire, ils établissent des contacts avec l’ARN et interfèrent avec le décodage de l’information génétique.

Nosopharm, membre de la French Tech Health20

Suite au succès des tests in vitro, Nosopharm a lancé des essais cliniques chez l’Homme l’année dernière. Cette phase décisive permettra de finaliser le développement de l’antibiotique et d’envisager une commercialisation. Mais seulement après l’obtention des autorisations réglementations. Pour mettre toutes les chances de son côté, Nosopharm envisage de signer de nouveaux partenariats scientifiques et de lever des fonds afin de financer les derniers travaux.

La startup mieux armée dans la lutte contre les bactéries à Gram

En mars 2023, la startup nîmoise a été sélectionnée pour intégrer la French Tech Health20. Ce programme d’accompagnement des startups françaises de la santé offre plusieurs avantages aux lauréats. Il leur permet notamment de participer à des évènements tech mondiaux, de bénéficier d’une large promotion dans le monde entier et d’accéder à des réseaux de financements. La startup nîmoise a été retenue pour son potentiel technologique et son ancrage territorial.  Aussi, elle a tapé dans l’œil du jury pour ses solutions en faveur de la souveraineté sanitaire et pharmaceutique de la France.

Pour enrayer la montée de l’antibiorésistance

Nosopharm se positionne désormais comme un partenaire de choix dans la lutte contre les maladies infectieuses émergentes et l’antibiorésistance, considérée par l’OMS comme l’une des dix principales menaces pour la santé publique mondiale. Cette résistance aux antibiotiques cause chaque année plus d’un million de décès dans le monde. Selon les projections des autorités de la santé, elle devrait faire dix millions de victimes d’ici à 2030. En cause, la hausse des maladies aéroportées (grippe, covid, etc.) qui augmentent les hospitalisations, et donc les infections nosocomiales.

Fondation Malakoff Humanis : on connait les lauréats de son appel à projets sur les innovations tech

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La Fondation Malakoff Humanis vient de dévoiler les lauréats de son appel à projets visant à soutenir les innovations technologiques et numériques. Les projets retenus bénéficieront d’une dotation de 600 000 € au total pour permettre de développer davantage leurs solutions en faveur de l’accès à l’emploi ou à la santé des personnes en situation de handicap.

Cette semaine, la Fondation Malakoff Humanis, verseau humanitaire du groupe de protection social Malakoff Humanis, a dévoilé les 8 lauréats de son appel à projets visant à soutenir les innovations technologiques et numériques en faveur de l’accès à l’emploi ou à la santé des personnes en situation de handicap.

La Fondation Malakoff Humanis s’adressait aux organismes d’intérêt général à but non lucratif

Cet appel à candidatures a été ouvert du 3 juillet au 24 septembre 2023. Uniquement accessible en ligne sur le site de la Fondation Malakoff Humanis Handicap, il s’adressait aux organismes d’intérêt général à but non lucratif situés sur le territoire français (Métropole et DOM/TOM). Au total, la Fondation Malakoff Humanis a reçu 111 dossiers de candidatures.

Il leur fallait créer une solution nouvelle ou améliorer une solution existante

Pour être éligibles, les organismes devaient démontrer que leurs projets ont pour but la création d’une solution nouvelle ou l’amélioration d’une solution existante grâce aux technologies du numérique. Parmi lesquelles l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle ou augmentée, la reconnaissance vocale ou visuelle, l’application mobile, l’exosquelette, les prothèses ou encore les jeux vidéo.

La Fondation Malakoff Humanis offre un soutien financier et un accompagnement aux lauréats

Par ailleurs, les organismes devaient convaincre de leur capacité à être essaimés ou dupliqués sur l’ensemble du territoire. Ils ont pu le faire lors de la phase d’expérimentation ou de consolidation. Aux lauréats, la Fondation Malakoff Humanis a alloué une dotation financière de 600 000 € au total, à repartir en fonction des besoins financiers, de la qualité et de l’ambition. Outre un soutien financier, l’institution a prévu un programme d’accompagnement de 6 mois (de mi-janvier à mi-juillet 2024).

Une appli pour les personnes bipolaires retenue 

Cet accompagnement sera assuré par l’accélérateur de la Blue Factory de l’ESCP3. Il se fera via des séminaires, des ateliers et des coachings. Parmi les 8 lauréats figure Bipolarité France, qui a présenté le projet MoodTracker. Il s’agit d’une application intelligente de suivi de l’humeur des personnes bipolaires. Avec la subvention de la Fondation Malakoff Humanis, Bipolarité France pourra améliorer l’ingénierie de la solution ainsi que la communication.

Une solution pour les drépanocytaires sélectionnée

On a également DREPACARE, qui a conçu l’appli mobile préventive et informative DREPACARE. Cette solution offre aux drépanocytaires de France un suivi personnalisé et régulier. Aussi, elle leur permet de comprendre l’intérêt de respecter l’observance des traitements. La subvention accordée par la Fondation Malakoff Humanis servira à l’ingénierie de mise en œuvre et au fonctionnement de l’application.

Bien d’autres projets très utiles

Il y a en outre La Mission Locale du Choletais retenu pour Handiscovery. Ce projet vise à faire découvrir des métiers aux jeunes en situation de handicap et à les accompagner dans les missions locales grâce à la réalité virtuelle et au handtracking (suivi de mouvement, de gestes, etc.). Il apporte une aide à l’orientation professionnelle et à la consolidation d’une tache professionnelle. La Mission Locale du Choletais utilisera sa subvention pour financer l’ingénierie, les prestations (outil numérique) et les équipements.

Hôpital : Gabriel Attal promet un nouvel investissement

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Photo de Martha Dominguez de Gouveia sur Unsplash

Le nouveau Premier ministre de France, Gabriel Attal, a promis une enveloppe supplémentaire pour les hôpitaux dans les cinq années à venir. C’était à l’occasion d’un déplacement au CHU de Dijon avec la ministre en charge de la Santé, Catherine Vautrin. L’enjeu c’est de former plus de médecins et de réduire la pression sur l’hôpital.

Samedi, le nouveau Premier ministre français Gabriel Attal a effectué une visite au CHU de Dijon avec la nouvelle ministre de la Santé Catherine Vautrin. Répondant à l’inquiétude d’une soignante au sujet de l’hôpital qui se meurt, il a promis 32 milliards d’euros supplémentaires sur les cinq ans à venir pour le ranimer. Pour lui, ce nouvel effort financier se justifie car « notre hôpital et nos soignants » constituent « un trésor national ».

L’hôpital érigé en priorité des priorités

Le chef du gouvernement entend ainsi ériger le secteur de la santé en priorité des priorités. « Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre, […] l’hôpital est en haut de la pile », avance Gabriel Attal. L’investissement promis par l’ex ministre de l’Education nationale pourrait cependant ne pas être nouveau. En effet, il correspond à la hausse du budget de la branche maladie adoptée dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS), concernant l’hôpital et la médecine de ville.

Rattraper des décennies de sous-investissement

Pour l’hôpital, en particulier, la FLSS prévoit une hausse de moyens de plus de 3 milliards en 2024 par rapport à 2023. Mais Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France (FHF) et maire Horizons de Reims, pense qu’il pourrait s’agir de ressources nouvelles. Quoi qu’il en soit, Gabriel Attal a déjà indiqué que cette enveloppe vise à rattraper des décennies de sous-investissement. Et il sait que cela ne sera pas facile. Il reconnait qu’il « faut plusieurs années pour que ça se ressente jusqu’à l’aide-soignant, au médecin qui est ici, à l’hôpital ».

Former plus de médecins et réduire la pression sur l’hôpital

Le successeur d’Elisabeth Borne à Matignon précise que les efforts financiers supplémentaires serviront à former plus de médecins et à permettre une meilleure coordination avec la (médecine de) ville pour réduire la pression qui pèse sur l’hôpital. Aussi, il s’agira de permettre des revalorisations salariales et de lutter contre l’inflation. Par ailleurs, Gabriel Attal s’engage à financer l’hôpital « de manière plus intelligente » pour qu’il ne soit plus dans l’impasse comme ces dernières années.

Un budget historique promis pour l’hôpital public

En outre, le Premier ministre promet que le prochain budget que son gouvernement aura à présenter sera « un budget historique pour l’hôpital public ». Il attend néanmoins des arbitrages majeurs pour rehausser le budget 2024 déjà insuffisant. Notons que la visite de Gabriel Attal et Catherine Vautrin au CHU de Dijon a duré près d’une heure. Les deux ministres ont parcouru notamment les urgences pédiatriques et les urgences pour adultes.

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